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CHEVALLIER — CHINOIS (RITES)

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licence, le 19 mars 1883. Il se mit ensuite à étudier spécialement les principes du gouvernement des âmes. Il voulait envisager cette science successivement dans l’ordre naturel, surnaturel et préternaturel. Seule, la seconde partie du programme a été rédigée, De scientia regiminis animarum supernaturalis, in-8°, Nancy, s. d., et soumise, le 26 juillet 1888, au jury de la faculté de théologie de Lille pour le doctorat, avec vingt thèses à défendre oralement. La constitution, la génération et l’éducation de l’homme surnaturel y sont exposées, aussi bien que les différents états de la vie chrétienne, de telle sorte que la théologie mystique y complète la théologie dogmatique et morale sur laquelle elle repose et dont elle applique les principes. L’auteur rédigeait cette thèse inaugurale en français, quand la mort l’a frappé prématurément.

E. Mangenot, Léopotd Chevallier, chanoine honoraire, professeur de dogme au grand séminaire de Nancy. Notice nécrologique (extraite de la Semaine religieuse de la Lorraine), in-8°, Nancy, 1891.

E. Mangenot.

    1. CHIAVETTA Jean-Baptiste##


CHIAVETTA Jean-Baptiste, prêtre silicien, docteur en théologie, vicaire général du diocèse de Montréal, était très versé dans l’histoire ancienne. Il reste, de lui, en italien, un examende l’ouvrage de Joseph Balli, intitulé : Enigma dissolutum, de modo exislendi Christi Domini sub speciebus jjoin’s et vini in auguslissimo eucliarislise sacramento. L’auteur mourut à Palerme, en 1664.

Dictionnaire historique, Paris, 1821, t. vi, p. 501.

C. Toussaint.

    1. CHIERICATO Jean##


CHIERICATO Jean, oratorien italien, né à Padoue le 8 septembre 1633, mort le 29 décembre 1717. Entré chez les philippins de sa ville natale, il fut l’ami et le conseiller du B. Barbarigo, évêque de Padoue. Outre plusieurs volumes d’édification, il a laissé un grand traité de Decisiones sacramentelles, llieologicas, canonicas el légales, 9 in-4°, Venise, 1727 ; 3 in-fol., 1757, Résumé des Conférences ecclésiastiques de Padoue, et des Discordise foreuses, ’à in-fol., 1734, qui font toujours autorité.

B. Iberti, Mémoires sur la vie et les œuvres de Mgr Chiericato, in-8", Padoue, 1790 ; Villarosa, Memorie d. scrit. filippini, t. il, p. 41.

A. Lngold.

    1. CHIFFLET Laurent##


1. CHIFFLET Laurent, frère du suivant et comme lui jésuite, né à Besançon en 1598, entré au noviciat en 1617, mort à Anvers en 1658, a publié, outre divers ouvrages ascétiques et de dévotion, un Catéchisme de la première communion, qui a eu plusieurs éditions aux xvif et xviiie siècles.

De Backer-Sommervogel, Bibliothèque de la C" de Jésus, t. il, col. 113’2-1139.

H. DUTOUQUET.

    1. CHIFFLET Pierre-François##


2. CHIFFLET Pierre-François, savant et laborieux jésuite, naquit en 1592, à Besançon, d’une famille notable de cette ville et féconde en érudits. Il entra dans la Compagnie de Jésus en 1609. Après avoir professé la philosophie, l’hébreu et l’Écriture sainte dans divers collèges, il fut appelé à Paris en 1675 ; il mourut an collège de Clermont fLouis-le-Crand), le 5 mai 1682. Ses publications, qui se rapportent surtout à la patristique, à l’histoire ecclésiastique et à l’hagiographie, sont nombreuses ; on en trouvera la liste dans de Backer-Sommervogel. Notamment, il donna la première édition, ou une réédition corrigée d’après les anciens manuscrits, dis œuvres de Victor de Vita et de Vigile de Tapse, évéques africains des v « et vie siècles ; de Fulgence Ferrand, diacre de Carthage et disciple de saint Fulgencede Ruspe, etc. Il publia également des dissertations sur la famille de saint Bernard de Clairvaui ; sur la vie et les écrits de saint Paulin de Noie ; sur l’identité de bens l’Aréopagite et de l’apôtre de Paris, etc. Les communications du P. Chiffiel au » bollandistes lui ont valu de

leur part la qualification : diligentissimus et de sanctis meritissimus, et ont pris place dans plusieurs endroits des Acta sanctorum. Enfin on a de lui : Histoire de l’abbaye royale de la ville de Tour nus, avec las preuves, enrichies de plusieurs pièces très rares, et les tables nécessaires pour en faciliter l’usage, in-4°, Dijon, 1664. Le défaut de ressources pécuniaires l’empêcha de publier un autre travail du même genre, et plus considérable encore, qu’il avait fait sur l’histoire de l’antique abbaye de Saint-Claude, et qu’il voulait intituler : Sacrarium monasterii Jurensis Condatescensis, tredecim abhinc sseculis fundati, quod est caput monastici ordinis in provincia Sequanorum ; mediis sseculis a S. Eugendo sive Augendo (saint Oyan), quingentis vero abhinc annis frequentius a S. Claudio nuncupalum. Le manuscrit de ce dernierouvrage, resté àParis après la mort du P. Chiftlet, fut envoyé, avec tous ses papiers intéressant l’hagiographie, aux bollandistes, qui en ont publié de longs extraits. Voir Acta sanctorum, t. I junii, p. 646 ; t. vin septembris, p. 714. Le collège Louis-le-Grand conserva cependant le Cartularium abbalise S. Claudii et Eugendi sive Condatensis, recueil de 142 chartes ou diplômes concernant l’abbaye de Saint-Claude, que Chiftlet avait copiés dans diverses archives. De plus, d’autres débris importants de son héritage littéraire se trouvaient encore, en août 1763, dans la bibliothèque de ce collège et remplissaient trois gros cartons, où ils étaient classés suivant l’ordre alphabétique des matières. Quand les manuscrits de cette bibliothèque furent vendus par ordre du parlement, les Chif/letiana, bien qu’absents du catalogue de vente imprimé, passèrent avec les codices grecs et latins chez l’acquéreur hollandais, Meerman ; plus tard, chez Thomas Phillipps, en Angleterre, el enfin dans la Bibliothèque royale de Berlin. On peut voir, sur cette vente : Episode d’une confiscation de biens congréganistes (1762). Les manuscrits des jésuites de Paris, dans les Études du 20 août 1901. Le beau catalogue que les bibliothécaires de Berlin ont publié en 1892 de leurs Codices Phillippici, donne des indications sur le contenu de ces papiers de Chiftlet, actuellement répartis sous neuf ou dix numéros différents. Verzeichniss der von der kôniglichen Bibliolliek zu Berlin erworbenen Meermans-Handschriflen des Sir Thomas Phillipps, V. Bose, Dielateinischen Handschriften, p. 476-480 ; Alfr. Schulze, Die romanischen Handschriften, p. 11-12. Ce sont, pour la plupart, des copies de documents relevés dans les archives des diocèses, des chapitres et des monastères de Bourgogne et de Franche-Comté, et intéressant surtout l’histoire ecclésiastique de ces provinces. Il y a, par exemple, plus de 300 pièces relatives à la ville de Dijon, destinées évidemment à un ouvrage qui, d’après une lettre citée par le P. Sommervogel, était prêt à être publié, en 1665, et qui aurait été intitulé : Divio christiana, christianise Burgundise capul, christianse Galliee noninfimum decus. Le P. Pierre-François Chiffiet avait déjà aidé son frère Jean-Jacques, médecin du roi d’Espagne, dans la composition de son histoire de Besançon, Vesontio, etc., Lyon, 1618, comme le montre encore un manuscrit de Berlin. Voir le catalogue déjà cité’, Die lui. Handschr., p. 343-344. Apparemment, il collabora aussi à l’ouvrage De linleis sepulchrulibus Christi servaloris crisis historica (Anvers, 1624), où son aine cherche à démontrer simultanément l’authenticité du « saint suaire » île Turin et de celui de Besançon ; ses papiers, à Berlin, renieraient en effet plusieurs documents touchanl cette question. Cf. les Études, 20 juin 1903, p. 824, note.

no Backer-Sommervogel, Bibliothèque de la C* de Jésus, t. il, cul. 1125-1132 ; Hurler, Nomenclator, t. ii, col. 486-489.

H IU TOUQUET.

    1. CHINOIS (RITES)##


CHINOIS (RITES). - I. État de la question. II. Histoire de la controverse. III. Application des décisions romaines et sentence définitive. IV. Les permissions.