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CHEMNITZ — CHERHURY

citer celle d’Andrada qui mourut en l"<77 avant blication, parues Lisbonne aoui le titre Defetuio L. dentinm fidei quinque libri fu nsst ad

entumina* hæreticorutn et prsssertim Martini Cheninitii, Lisbonne, 15. 1560 ; Ingolstadt, 1597.

Chemnitz reconnaît lui-même l’éloquence et l’érudition de cette réplique. I. Vanini publia aussi : Apologia ra Chemnitium ; Martin Cn-t ii p écrivit : Chemnitius reforniahu < irca eucharistiam, 1666.

3 » Écrits de Chemnitz parus après sa mort, et d’une grande notoriété parmi les protestants : Lmt theologici, m quibus Philippi Melanchthoni » loci commune » ><rum theologicarum pet eplicantur, et quasi

integrum doctrines christianse corput Ecclesise l>< i sincère proponitur, Francfort, 1501. Bien qu’on trouve une étude approfondie de l’histoire des dogmes, c’est une œuvre inachevée, an dire de Chemnitz lui-même. Il résume sa théorie ainsi : De usu et utililate locorum theologorum temper cogitandum est, Filiwn Dei non eam ob causant prodiisse ex arcana sale seterni Patris et révélasse doctrinam cselestem, ut seminaria tpargeret disputationum quibus ostendandi ingenii causa luderetur, sed potius ut /tontines de vera Dei agnitione et omnibus iis, ijux ad xternam salutem consequendam necessaria sunt, erudirentur. Ideoque prsecipua cura esse débet in singulis lacis : quomodo et qua ratione doctrina tradita accommodanda et referenda sil adusum in seras exercitiis pxiiitentix, fidei, obedientix et invocal ionis. Dans l’édition de 1623 se trouve aussi une Gratin de lectione Patrunt seu doctorum Ecclesiæ. Après sa mort, parut encore son Harmonia evangelica, Francfort, 1593. Chemnitz. n’est l’auleurque des 51 premiers chapitres ; son ouvrage fut continué par Jean Gerhard et par Polycarpe Lyser. D’autres opuscules et des recueils de lettres furent également publiés.

Chemnitz ne fut pas un novateur brillant comme Luther ; il se montra en somme peu original, plutôt conservateur ; pourtant il avait une immense érudition. A cette époque de troulTies religieux si intenses} il parait comme un réformateur modéré, il confessa même parfois qu’il y avait du bien dans le catholicisme. Bien que disciple et ami de Mélanchthon, il fut en général l’adversaire de son cryptocalvinisme ; souvent il combattit son Corpus doctrinal Philippicum, el demeura un des théologiens les plus attachés à la stricte doctrine de Luther. Néanmoins, il tenta toujours de concilier les doctrines nouvelles, surtout dans le luit d’unir les réformés de la Basse-Allemagne, et il y réussit en partie. Les protestants le regardent donc avec raison connue un des principaux fondateurs du luthéranisme. On disait Je lui : Si Martinus (Chemnitz) non fuisse/, Martinus (Luther) vi.e stetisset. C’est donc à juste titre qu’on le surnomma : l’autre Martin, aller Martinus [Lutherus).

3, Rehtmeyer, Ver beruhmten Stadt Braunschweig Kirchenhistorié, part. tu. 1710, p. 273 sq. ; Bpistotte ChemniHi ml M. Ritterum, Francfort, lffj ; Gasmer, Oraliode uita, Btudiis et obitu M. ChemnUii, 1588 ; Ed. Preuss, Examen concitii Triileiitini per M. Chemnitium scriptum, Berlin, lstM,  ;.r- » i-Vita M. Chemnitii, p. 825-958 ; I entz, Dr. Martin Éemnitz, Hachfeld, Martin Chemnitz nach eeinem I uni Wirken, 1I. Th. Preesel, Martin Chemnitz,

Elberfeld, 1862, dans Leben und ausgewdhlte Schriften der VUter und BegrSnder der luth. Kirche ; Kirchenlexikon, t. iii, col. ll. r)-tlH : Realencyclopàdie, t. iii, p. 796-804 ; lt. Mumm, Die Polemik des Martin Chemnitz gegen das Sonttl von Trient, Leipzig, 1905.

L. Lu vi NBRUCK.

    1. CHERBURY Edouard Herbert##


CHERBURY Edouard Herbert, premier lord, déiste

anglais (1583-1648), naquil à Eyton on Severn, pris de Wroxeter, le - mars 1583 (v. s. 1582), d’une ancienne bmille dont il a longuement décrit les gloires dans son autobiographie. Après de lionnes études a Oxford, il fut

marie a seize ans a une de ses cousines et mena pen dant plutii urannéei une rie

I h’te.. ii di aj 1009, il a||.-,


lanteriei le mirent a la mode ; il fut alors ; Henri IV el la n ine Marguerite. En 1610, on ! 1 1 comme volontaire au ii<

après des aventures nombreuse*, il fut, a i l’objet des attentions de la reine Anne de D femme de Jacques I-. En 1619, le roi Jacques l’en* Paria comme ambassadeur ;

calme et il jouissait sans s, , , , , j, j, . | a ii, . j, . |>., n. ayant voulu empêcher Louis Mil de faire

tants, le connétable de Lnytû

plaignit de lui a Jacques I". qui le rappela. Lu mort en 1623, Herbert, qui n’avait ;. - r » n de remplaçant, regagna son poste. Les pi Paris, qu’il tait fort, ne nuisaient pas pendant son ambassade, en 1624, qu’il lit paraît :., Paris, en latin, son traité De verilate ; l’ouï rage eut une seconde édition parisienne en 1696, et une traduction française en 1(539, avant d avoir paru à Londres (1645 et 1640).

En avril Iti-Ji. Jacques I" L de Paris, sans

donner de motif ; il semble qu’alors encore un trop grand zèle a s, -rj r |, . s intérêts des protestants, surtout de l’électeur Palatin, gendre de Jacques I". ait mécontent.’. Louis XIII. qui demanda le rappel de l’ambs deur. Lorsqu’il fut rentré en Angleterre, Jacques le lit pair d’Irlande en érigeant pour lui en pairie sa terre de Castle [sland ; mais le roi, se croyant quitte par là envers son ambassadeur, ne lui lit même pas payer ses appointements dus depuis plusieurs années, et le diplomate philosophe, qui avait mené- grande vie à Paris, fut jusqu’à la mort harcelé, par ses créanciers. Le 7 mai lti-J9, Charles I" le lit pair d’Angleterre et baron de Cherhury ; trois ans plus tard, il entrait au conseil des pu. I

Toujours quémandeur et besogneux. Cherhury composa, pour s’assurer la faveur du roi et de son toutpuissant favori Buckingham, une apologie de la d treuse expédition de celui-ci à l’Ile de Rhé (1630 ; il eut même le triste courage d’écrire dans le même but une vie d’Henri VIII qui n’est qu’un plat panégyrique. Dans son désir de se créer des appuis, il alla jusqu’à offrir à Pranzani, l’envoyé pontifical à la cour de Charles I’r, de soumettre à la censure romaine son De verilate.

Lorsque se produisit la rupture entre Charles I" et son parlement, Cherbury s’efforça de garder une prudente neutralité. Pendant les années ltiil et 1642, il se tint retir.’1 dans son château de Montgomery. uniquement occupé d’étude ; c’est alors qu’il composa les appendices de son traité- De verilate, en même temps que son autobiographie, qu’il conduisit jusqu’à la fin d ambassade en France, et un livre sur 1 éducation.

En 1644, il refusa de paraître au parlement convoqué par Charles 1 r a Oxford, et ouvrit à Middleton, qui commandait dans son comté les troupes du parlement de Londres, les portes du château de Montgomery. A la suite de cet acte de trahison envers son souverain, d obtint du parlement de Londres, que sa maison de ville t sa bibliothèque ne fussent pas confisquées ; il reçut même une pension de vingt livres par semaine et diverses charges qu’il n’eut pas le temps d’exercer. Les dernières années de sa vie se passèrent a Londres ; il mit abus la dernière main a son De religions) gentilium, qui parut en 1645, et a son histoire d Henri VIII que, par une dernière palinodie, il voulut dédier à ce même Charles I" qu’il avait trahi. Lu ItiiT. il lit un dernier voyage à Paris, où il rendit visite à Gassendi. Le i août 1648, il mourut dans sa maison île (Jueen str.et à Londres ; peu d’instants avant sa mort il fil appeler l’sher, primat d Irlande, son ami. et lui demanda la Communion, déclarant « qu’elle pouvait lui faire du bien et ne lui ferait pas de nul l. l’sher ne trouva pas ces dispositions suffisantes et refusa le sacrement