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l.i confession auriculaire n’es ! pai de précepte divin ni obligatoire, mais qu elli lui’1 librement, de

confiance, comme un médecin spirituel] le 1-’. que h prière, les vœux et les adorations ne sont adn qu’au grand Dieu, vivant, éternel et immuable. L’Eglise rr., 11. lise conservail tou menls, comme des

chosi. -uni.- el respectables. L’eucharistie

qu ii commémoration il la sainte cène. cil était encore un sacrifice, mais seulement à la manière sacrifices des religions judaïque et païennes, hormis les victimes humaines. L’Église française admettait le mariage des prêtres. A -es yeux, le mariage contracté devant l’officier civil était valide ; contracté devant l’Église seulement, il était invalide. Enfin, aucun pouvoir, spirituel mi temporel, ne pouvait créer des empèchementsà l’union matrimoniale. Le pouvoir temporel émane du peuple ; il ne peut se mêler des choses de l.i religion ni exiger me- a de foi de tri

culte. Les rapports des deux puissances se résument en deux mol- : protection de la part île l’État, soumission et indépendance île l’Église, soumission dans les choses civiles et indépendance en matières religieuses.

Constitution.

L’Église française était régie par des pasteurs légitimes élus par le peuple et le cl Sa hiérarchie comprenait un primat, des évoques coadjuteurs, des prêtres (vicaires généraux, curés de div< catégories), des diacres, des sons-diacres, des minorés et des tonsurés. Les prêtres remplissaient gratuitement leur ministère. Il aurait autant d’évéques que de départements fiançais. En fait, le primat ne sacra qu’un seul évêque coadjuteur, Le Rousseau, établi à Nantes. Le clergé’français ne portait aucun costume distinctif. en dehors de ses fonctions religieuses. Le costume religieux i tait réglé dans les plus petits détails.

Culte.

Il comprenait la célébration des dimanches et des fêtes, la communion pascale et l’administration des sacrements. Celle-ci se faisait en langue vulgaire ainsi que la célébration de la messe. VEucologe réglait le culte français. Il débutait par la bénédiction de l’eau et du sel. Le canon de la messe était invariable, mais l’ordinaire variait selon les temps et les fêtes. Le propre du temps comptait seize messes s’échelonnant de l’Avenl au temps après la Pentecôte. Il comprenait la fête de Noël, qui était l’ouverture de l’année chrétienne, celles de la cène (jeudi saint i. de la passion (vendredi saint), de Pâques qui célébrai ! la résurrection spirituelle, et de la pallie. Il y avait ensuite des messes spéciales pour chacune des saisons, pour l’Éternel, la dédicace d’un temple, la femme (commémoraison des femmes célèbre--’, les mariages, la première communion, la contirmation, l’action de grâces, pour implorer les grâces du Seigneur, pour les malades et les affligés, et pour les morts. Il y en avait une aussi pour l’anniversaire des amis de l’humanité (saint Vincent de Paul, l’énclon. Liancourt, L’Épée, Hoche, Rousseau, Voltaire, Belzunce, Franklin, Montyon, Ganganelli, Desaix, Molière) ; et une spéciale peur Napoléon, que Chatel regardait comme le Messie du xiv siècle. Les prières ressemblaient à celles île la messe catholique ; mais les leçons n’étaient pas tirées des Ecritures. Les chœurs des fidèles étaient en vers français. VEucologe contenait encore des hymnes en vers français, deprières et des vêpres,

dans lesquelles les psaumes de David’lait remplacés paillepoésies françaises sans valeur poétique. Surle mal tre-autcl du faubourg Saint-Martin, la statue de la Rai II. -mis les traits d’une femme, soutenait celle de la

Religion qui tenait la croix a la main ; a leurs pieds,

un lion puissanl symbolisait la force. Sur les côtés, on avait inscrit : Gloire, l’aine. Les st..tues de Fénelon et

nt Vinrent de l’aul ornaient le* murD

el un pian - iei raient’i

i. i. drap ii tricolore flottait au-dessus de la

En résumé, l’abbé Chatel enseignait I vulgaire, teinté de panthéisme. Sur Dieu la Bible, l’immortalité de l’âme, il n’avait plu chrétien. En morale, il ne reconnaissait que la loi naturelle. Sa hiérarchie, -un culte étaient calqués sur la hiérarchie et le culte catholiques. Il avait emprunté quelqueparticularités > la C institution civile du c : et., la religion des théophilanthropet originalité propre ni largeur de

il., quelque temps la curiosité d’un public restreint.

III. Démembrements de l’Église française. —Chatel manquait de la vigueur intellectuelle et de la râleur murale nécessaires peus’attacher définitivement adhérents, esprits flottants, hommes sans carat crûtes de tous céités et dans des milieux peu recomrnandables. Ses doctrines, elles aussi, étaient trop variables pjur satisfaire ceux qui ne suivaient pas l’évolution de sa pens e, aussi, il se produisit bien vite dans l’Lglise française des schismes, qui provoquèrent des polémiques grossières et entravèrent le recrutement et l’influence de la nouvelle religion.

L’Eglise constitutionnelle de France.

Ce schisme morl-néaeu pour auteur le soi-disant abbé Roch. C’était un sous-diacre du diocèse de liourges. nommé Jean-Roch Mérigot, n- ; le 12 septembre i (Cher). En 1820. il avait publié un Discours sur les mis-Apres avoir mené une vie misérable, il s’aRilia aux templieren 1831 et fut ordonné diacre et prêtre de la religion jobannite. Il « ’-tait docteur de la lui. mais il quitta bientôt l’ordre de Saint-Jean et se lit réordonner prêtre sous condition par l’évêque constitutionnel Poulard. Il s’adjoignit à Chatel. puis à l’abbé Auzou. et ; chez les saint-siinoniens. A la fin du mois de septembre 1832. il ouvrit avec Brunet et Plumet Y Église constitutionnelle de /-Ya’ice.placedela Sorbonne. n.2. et publia, le 8 octobre, une Profession de foi, in-S. Paris. : II y annonçait une seconde promulgation de l’Évangile dont il se proclamait l’apôtre. Il professait le simple pbilosophisme. S’il conservait encore les dogmes et les sacrements de l’Église chrétienne, c’était dans un sens qui n’était plus chrétien. Son Église serait organisée conformément à la Constitution civile de 1790. Il > eut deux ou trois réunions, elles furent si tumultueuses, que la police lit fermer l’église au mois d’octobre. L’abbé Roch chercha à se convertir et. le 22 mai 1833. il lit demander à l’archevêque de Paris dispense de ses vieux. Sur la sollicitation du P. Ilumbert. franciscain, il écrivit, pour la somme de 500 francs, les Scènes historique » des prétendus réformateurs Chatel, .4k : </k. Fabré-Palci )>rat et Roch, in-16, Paris. 1834-, dans lesquelles il ne ménageait pas sa personne. Mais, peu après. Yap^tre Roch publiait son Abjuration de la foi catholique, tuliijiie et romaine, in-S. 1834, rédigée en vers et adressée aux évêques. Il voulait s’attirer des secours pécuniaires qui ne lui vinrent pas. Malade, il entra a l’hôpital de la Charité, où il mourut le 29 janvier 1835, sans s’être réconcilié-. Voir Ami de la rel.. 334, t- îxx.xt.

p. 389 390 ; 1835, t. lxxxiii. ; >. I

2 L’Église française catholique et apostolique. — Fondée quelques mois plus lét que la pn Me a

duré plus Ion-temps. Son fondateur. Louis-Napoléon Au/ou. était né a Versailles le I" janvier 1806 et avait fait se- études au séminaire de sa ville natale. Il axait reçu tous les ordres le même jour des mains de Poulard en 1831, et s’était joint à Chatel. qui l’installa à Ctichv. I - disait élu par le peuple. Cependant, nous le trouvons aux mois d’octobre et de novembre 1831, à Sarcelles, ou il célébrait le culte dans l’orangerie du baron de