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CHAS ! l.l É

II. Varia Dei) I l- II, c. iii, Ingolsladt,

1583, i. ii, p. 200 iii). Bi llarmin, De n I U,

c wii Bq. ; S K m-. In II II-, q. clii, a.’. Snarei, D. ligione, part. 11. tr. VII, l. IX, c. i. D. H » q.J Salmantii moralis, tr. X I, c. i,

n. 82 sq.. Golti, i i Christi, a. 5, d. 16 -q-.

— i i., 1750, p. 252 -q. Perrone, Prssleclù ".-^ //,

tr. Pline, c. », a. 189 Bq. : Pesch, Præle ctxonèt th i ourg-en-Brisgau, 1897, t. vii,

p, 390 gq. ; Billot, De Eccïesiæ socranientis, ’> édit, , . 1901, t. il, p. 360 sq. ; Monsabré, Exposition du dogme catholique, carême de I nférence.

Dana leur démonstration positive cea théologiens B’appuient principalement sur Matth., xix, 12 ; 1 Cor., vu. 25 sq., et Bur l’autorité des Pères interprétant ces textes. Leur démonstration apologétique repose Bur les r.ii-uns de convenance développées par saint Thomas, Sum. theol., II » 11 1, q. ciii, a. î ; Cont. gent., I. 111, c. cxzxvi, et sur h-s réponses suivantes aux principales objections protestantes ou rationalistes : « ) La pratique du conseil évangélique de chasteté parfaite est surnaturellement possible avec le Becours de la grâce divine toujours assurée à ceux qui embrassent cet état avec une prudente certitude de l’appel divin. Affirmer avec Luther l’impossibilité de la lutte contre l’inclination ou l’impulsion physique, c’est supprimer toute liberté, même en face de devoirs indiscutables ; c’est nier l’obligation de la fidélité conjugale et légitimer en cette matière tout ce que la loi naturelle réprouve. C’est en même temps contredire un fait historique très évident dans son ensemble : le régne constant de la continence parfaite dans une élite de la société chrétienne et son rayonnement de sainteté et de dévouement à travers le monde. Il est d’ailleurs certain que l’excitation sensuelle ne vient point de la sensation d’un besoin non satisfait, mais de causes occasionnelles qu’une prudente et sévère vigilance peut le plus souvent écarter ou qu’une forte volonté aidée surtout par le secours divin, peut toujours suffisamment combattre. Debreyne-Ferrand, La théologie morale et les sciences médicales, 6 i édit., Paris, 1886, p. 375 sq. ; Surbled, La morale dans ses rapjiorts avec la médeci ne et l’hygiène, c. v. Paris, 1 îS’J I, p. 22 sq. ; Eschbach, Dispulationes physiologico-theologicæ, 2e édit., Home, 1901, p. 482 sq. L’on doit toutefois reconnaître que l’état de continence n’est point à conseiller à certains tempéraments à fortes propensions erotiques, d’où résulte un danger habituel d’entraînement. Eschbach, op. cit., p. J84 ; Gasparri, Tractatus canonievs de sucra ordinatione, n. 576, Paris, 1893, t. î, p. 375 sq. — h) La bienfaisante efficacité de la parfaite continence pour le vrai bien individuel de ses adeptes est évidente pour qui admet la supériorité’de l’âme sur le corps, d< l’intelligence sur les sens, de la granib ur morale et de la sainteté sur tous les avant matériels. Pour qui ne voudrait point s’élever au-dessus du bien-être corporel, la bienfaisante efficacité de la continence est encore incontestable. Loin de favoriser les perturbations du système nerveux ou d’affaiblir les forces physiques, la continence a une salutaire influence sur la santé et la vigueur do corps tandis que les excès vénériens leur sont très funestes. Debreyne-Ferrand, op. cit., p. 70 sq. ; Surbled, op. cit., p. 25 sq. ; Eschbach, op. cit., p.’ « 80 sq. — c) Les avantages sociaux que procure une élite morale libre nient vouée à la continence parfaite sont incontestables. Ses constants exemples de vertu et son généreux apostolat qu’aucune préoccupation humaine ne distrait, sont un puissant moyen de relèvement moral pour les sociétés. Son dévouement Incessant à la diminution et au soulagement des misères intellectuelles, morales et matérielles de l’humanité, dévouement inspiré par une charité non partagi servi par toutes les énergies disponibles, réalise Bamment dans toute la société un bien considérable ;

te manifestement toute l’histoire du catholician un < l i nsembli quelque »

défaillances Isolées, si lamentables que !  : ’ne

pi uvent fournir aucune preuve valable. d S’il vrai que l’accroissement numérique des individus est un facteur important bleu que secondaire du bonheur mat riel d’un peuple, le maintien et même le pi ce facteur économique n’ont rien a redouter de cette élite morale de » continents volontaires. En perfecti

liant le niveau moral, ils écartent les principales ca morales de l’infécondité olontaire. En soulageant efficacement lis nu de toute nature, ils diminuent les principaux obstacles accidentels à l’accroi m. nt numérique et a la valeur effective des membres de la société. Ces ! le témoignage de I histoire.

En même h mpa que les apologistes justifiaient contre les ennemis de l’Église le conseil évangélique de la chasteté- parfaite, les théologiens moralistes et ascétiques déterminaient avec soin les conditions sans lesqu il ne peut être prudemment suivi, conditions que nous devons indiquer d’après bur enseignement.

II. SA PRATIQUE.

I Conditions antécédentes. — 1. La

prudence exige que l’on ne s’engage point dans ; de parfaite et perpétuelle chasteté sans une ga>-an(ie suffisante d’entière fidélité. Ce devoir de prudence résulte de l’obligation toujours rigoureuse de ne point s’exp témérairement à un grave danger de péché, qui, dans la circonstance, serait moralement certain. La garantie devra être d’autant plus sérieuse que plus grande sera la difficulté d’obtenir une dispense ou une commutation du vœu par lequel on s’engage en cet état. Celte garantie, toujours laissée à la prudente appréciation du confesseur, se fondera sur une fidélité assez constante dans la vertu toujours conservée ou généreusement recouvrée. Même pour la chasteté parfaite en dehors de l’état ecclésiastique ou de la vie religieuse, cette prudence doit être observée. Avant de permettre définitivement rengagement irrévocable, le confesseur agira sagement en n’autorisant pendant quelque temps qu’un vœu temporaire renouvelable à des échéances plus ou moins rapprochées. Lehmkuhl, Theologia moralis, t. i, n. 480. —2. Un appel de Dieu est-il nécessaire ? Puisque la divine providence dirige toutes les vies humaines avec toutes leurs circonstances vers la gloire du ciel et distribue à cette fin les aptitudes individuelles et les grâces nécessaires, y compris celles que requièrent certains états privilégiés, l’on doit rigoureusement conclure que la possession d’aptitudes spéciales est un effet particulier de la providence et un indice habituel, normal, régulier, d’un appel divin au moins permissif à tel de vie. Conclusion certainement applicable à l’état de chasteté parfaite, suivant la parole évangélique : i/uibus dation est : qui potest capere capiat. Cet appel divin, en l’absence de toute manifestation surnaturelle sti ment préceptive. reste par lui-même simplement permissif. Cependant il devient impératif, quand sou il cution expose à de graves dangers pour l’éternité en privant de moyens spéciaux de salut ou en suscitant de périlleuses occasions. S. Alphonse de Liguori. Theologia moralis, l. IV, n. 78.

J Dispositions concomitantes. — Le conseil évat tique de chasteté parfaite n’étant qu’un moyen de tendre plus efficacement et plus sûrement à la perfection, S. Thomas. Snm. theol., II » 11 », q. ixxxxiv. a. l’on ne doit jamais perdre de vue ce but final. Il s donc déraisonnable de placer toute la réalisation de la perfection dans le simple fait de l’état de chasteté parfaite, ou de croire que cet état dispense des conditions essentielles OU habituelles de toute perfection. Il >." » plutôt devoir lies impérieux de pratiquer l’humilité et la vigilance, a cause de la perfection spéciale à laquelle on aspire et des obligations nouvelles librement

s. L’pi très sur la virginité, attril a Clé-