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Il n’y avait donc pai d'écoles élémentaire !. Le* jennea gens, admis dans la communauté, devenait ni après la probation m i « aui la jeunesse studieuse fr< qui ntail lei écoles cl< rlcal monastiques, el d i lait rare qu -" '"- ', -' requii par dom Guignes, an jeune homme n’eût pas ache philosophie et même acquis le titri de maître es arts. Par conséquent, après la profession, il pouvait s’appliquera i i tude i ! r se préparer aux saints
01 « il r dignement. Toi n ligieui de
chœur étaient prêtres ou destinés à l’ordination sacerdotale. Un passage des Coutume » autorise même à r '|ue tous les postulants du cloître étaient au moins tonsurés. En effet, dom Guigues, c. lxxiii. dit : Laids ad professionem suscipiendis, idipsum pêne l*t quod et clericis, nam similiter dura proponuntur <-i el aspera. Cette distinction entre clercs et laïques se trouve aussi dans la suite du même chapitre, et apparaît encore dans les prescriptions à observer pour écrire la profession. Le novice du cloître, s’il ne sait pas écrire, c’està-dire, s’il u’est pas encore un calligraphe, priera un autre moine d'écrire pour lui la formule des vœux, mais il la lira lui-même, aperte « distincte, à la messe conventuelle ; au contraire, au c. lxxiv, intitulé : Professio laici, dom Guigues dit que le novice ira prier un religieux de lui écrire la profession, au bas de laquelle il fera en couleur (depingit) une croix, et à la messe il ! a tiendra dans sa main droite et le diacre la lira. Ainsi. les postulants à l'état de moines étaient certainement instruits et sur la voie du sacerdoce, tandis que les aspirants, même lettrés, à l'état de frères, étaient tous considérés comme privés d’instruction et n'écrivaient pas même la formule « le leurs vœux.
Dom Guigues ne parle pas, il est vrai, des études que faisaii-nt 1rs premiers chartreux..Mais ce qu’il rapporte de leur occupation à transcrire les livres, et l'éloge qu’il fait de ce travail, nous apprennent combien un copiste prolitait en fréquentant les Écritures et les œuvres des docteurs de l'Église. Au besoin, le copiste pouvait recourir au correcteur des livres pour s’assurer de la véracité d’un texte ou pour en avoir "'explication. Ce travail de transcription n’empêchait pas de lire d’autres ouvrages, selon les besoins et la dévotion de chaque religieux. En effet, au n. 3 du c. xxviii, l’auteur des Coutumes dit : Adliuc eliam libros ad legendum de armario accipit duos, etc., et c’est dans cette lecture privée que le jeune religieux acquérait la science théologique nécessaire à un prêtre. L'étudiant avait un maître, car les règlements, faits à cet égard dans des temps plus récents, étant l'écho ou la suite des usages anciens, il est certain que le prieur, ou un religieux spécialement chargé des étudiants, prenait soin de les diriger et de les former. De même que l’on apprenait l’art de la calligraphie, de même on donnait des levons de théologie, mais toujours d’une façon privée.
La solitude, le silence et le calme de l'âme favorisaient singulièrement les progrès des moines studieux et copistes dans l’acquisition des sciences divines. L’histoire des premiers siècles de l’ordre fournit des preuves de l’instruction des premiers chartreux. Dom Guigues tient, à juste titre, la première place dans la pléiade des chartreux instruits. Entré en effet, dans le désert de Chartreuse, à l'âge de -J.'> ans, il fut jugé digne de gouverner sa communauté à peine quatre années après. Sa profonde doctrine et ses vertus éminentes répandirent sa renommée et lui Brent exercer une grande influence
sur ses contemporains. Son disciple, dom Hugues, neeu
et successeur de saint lingues dans l'évêché de Grenoble, et ensuite archevêque de Vienne en Dauphim rendit célèbre par ses vertus et Bes écrits. Il fut le pre mier évéque chartreux. D’antres enfants de saint Bruno furent honorés de l'épiscopat et ils furent de Baints pn lais. L’ordre des chartreux, sans avoir une école theu logique proprement dite, ne négligeait cependant pas I étude de la science divine, a i ix < Laii ut iverner un di< li ailleurs la nécessité d de dit iger les eommunaul lit au cha|
rai et ;, tes pi tentants le devoir de (aire instruite
ujeta dans i. s, lui, >, .„t. s branches de la théo i. - supérieurs majeurs ont rempli ce devoir avec soca -. et l’ordre eut toujours des membres eapab gouverner des provinces et des maisons de i de moniales. Jusqu’en 1571, quelques ebartre même chargés d entendre dans les couvents voisins de leurs solitu.
- / ; glements divers. — Il serait ii.voir
dans quel » ouvra iqnes et snivantqoelle méthode
les anciens chartreux préparaient leurs jeunes sujets au sacerdoce et au min âmes. Mais aucun
document, antérieur au xvi « si. ch-, ne nous i sur cette matière. Seules deux conjectures sont vraisemblables. La première est que le prieur de chaque maison, connaissant les besoins de ses y gienx,
en leur donnant des livres à copier, par exemple, les quatre livres des Sentences, disait servir ce travail a leur instruction méthodique. La seconde conjecture est que 1 ordre, n’ayant pas d école proprement dite ni de chaire d’enseignement public, il n’y avait pas de règlemen n rai touchant les études. Chaque prieur suivait le programme qui convenait le mieux au genre de v aux besoins des étudiants. Souvent, le choix du livre classique et la manière de l'étudier étaient laissés à la prudence du professeur. Tout. fuis, lorsque surgirent les différentes écoles théologiques des universités et des ordres mendiants, les chartreux furent obligés de surveiller davantage l’ens nt donné par les maîtres. Car. il arrivait assez fréquemment que, dans une communauté, il se rencontrait non seulement des anciens élèves d'écoles différentes, mais encore de savants professeurs d’universités. Or, il fallait veiller à ce que ce mélange de partisans d'écoles diverses ne nuisit pas à la concorde. Chaque religieux pouvait bien garder les opinions librement enseignées dans les universités, mais il importait que, sous le froc du chartreux, thomistes et scotist, - nt leurs disputes. Quand donc un prieur avait à préposer un lecteur à ses étudiants, il donnait ses préférences au religieux dont la doctrine était plus conforme à l’enseignement qu’il avait reçu lui-même. Y avait-il cependant un règlement pour déterminer les bornes dans lesquelles devaient se circonscrire l’application des élevés et la doctrine du professeur'.' Nous n’en avons pas la preuve ; mais il est légitime de le supposer, puisqu’un chartreux n’est pas obligé, par état, de connaître toutes les branches de la science théologique, ni surtout toutes les opinions librement discutées dans les écoles. Une déclaration authentique d’un général de l’ordre, quoique r. signifleative. En 17-20. pour ramener à l’i les chartreux jansénistes réfugiés en Hollande, dom Antoine de Montgellond. prieur de Chartreuse, leur écrivit une lettre qui fut répandue en France, à Rome et dai.Pays-lias. Or un des motifs de retour qu’il leur proposait était le suivant : Sans prendre aucun parti dai différentes opinions que les écoles catholiques ont la liberté d’enseigner, nous ne nous attachons qu'à ce que l'Église a décidé', et nous ne vous demandons rien de plus… C’est dans la barque de Pierre que nous reposons tranquillement, assurés qu’elle ne peut succomber aux tempêtes. C’est dans le sein de I Église que nous puisons sûrement les eaux salutaires d’une doctrine pure… Il m’est fort indifférent que vous soyez thomistes ou molinistes, parce que cela est fort indifférent à l'Église, l’n chartreux, même comme chartreux, peut très louahlement ignorer la différence qu’il y a des uns aux autres. Nous ne sommes pas établis pour enseigner les lié