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CHARTREUX


i enfanl de saint Bruno est, selon tel goûte el Bptitudee, tourneur, menuuier, sculpteur ; ou bien en

core il cultive ta Deur. de ton parterre, enchaîne des de chapelet, fend ou scie du bo « , et amsisewnd

utile, toul en se récriant. Aui jours de fête, ce travail

di.it i tre plus raodéi.

, , „„, .,, . jeûnes ecclésiastiques communs à tons les

fidèli rtreux. les J""’""’s paP ticuhe ™’'.’" " s

appellenl, e » d’ordre ou fixés par ta règle. Les jours

de ieûne, ils ne fonl qu’un seul repas ; cependant, e ils peuvent prendre, avec du vin. un morceau de pain de trois à quatre onces. Les jeûnes dordre commencent le H septembre et se poursuivent sans interruption jusqu’au carême. En dehors de ce temps, .1 y a jeûne d’ordre aussi une fois par semaine le jour (le Winence, qui le plus souvent est le vendredi, et dans quelques autres jours de l’année. Cette abstinence consiste a manger du pain et de l’eau avec un peu de sel. Il faut une dispense spéciale du prieur pour en être exempté. Tous les vendredis de l’année, sans exception, il v a abstinence d’œufs et de laitage.

I es chartreux prennent leur repas ensemble, au réfectoire commun, le dimanche, les jours de fêtes avec chapitre, durant les octaves de Noël, de Pâques et de la Pentecôte, les jours d’enterrement et le jour d installation d’un nouveau prieur. Au réfectoire, le silence est de rigueur, et pendant tout le repas, un religieux fait une lecture fixée par le P. vicaire, dans l’Écriture sainte, le » homélies des Pures de l’Église, ou les sermons des anciens chartreux.

Le dimanche et les jours de fêtes de chapitre, en dehors du carême, il v a. entre none et vêpres, un colloque ou récréation commune, et, chaque semaine, les religieux sortent en « spaciment », c’est-à-dire en promenade sous la conduite du 1°. vicaire, et restent ensemble environ trois heures et demie.

L’habit des chartreux se compose dune tunique ou robe longue en laine blanche, retenueà la taille par une ceinture de cuir blanc a laquelle, du côté gauche, pend un chapelet de six dizaines. Sur la robe, ils portent une cuculle ou scapulaire de même couleur, aussi en lame. et cousu sous un capuchon, qui couvre leur tête pendant la psalmodie et leurs tournées dans le cloître. Leurs tunicelles ou chemises, leurs bas, chaussons et petites calottes sont également en laine, ainsi que les draps de lit. Des chaussures en cuir complètent leur costume. En voyage, les moines ou religieux de chœur portent une chape et un chapeau noir, les frères couvera ont une chape et un chapeau châtain, et les frères donnés n’ajoutent rien à leur habit ordinaire.

Guillaume de Saint-Thierry, au xiie siècle, écrivant aux Pères de la chartreuse du Mont-Dieu, fit cet éloge de leur genre de vie : Altissima est professu) oestra, cœlos transit, par angelis est, angelicm « nuits purttali Aliorum est Deo servire, vestrum, adhxrcre. Atwrum est Deum credere, scire, amare, révérer, ; vestrum est sapere, intelligere, cognoscere, frui.

III HISTOIRE de l’ordiie. - Nous avons vu précédemment l’origine de l’ordre des chartreux en résumant la vie de son fondateur ; nous avons exposé aussi la formation successive de sa règle et son organisation. 11 nous reste à le considérer dans son ensemble, a travers les huit sieebs et plus de son existence. Nous nous bornerons à signaler sa propagation en Europe, les approbations qu’il a reçues de l’Église, les hommes illustres sortis de ses rangs, les faveurs que es rois, les princes et les grands lui ont accordées, et les épreuves auxquelles il a été soumis dans les persécutions, raies des ordres religieux.

L « Propagation dé’ordre. - En Catabre, saint Bruno consentit à l’érection d’un monastère régulier, dédié a saint Etienne et dirigé par le B. Lanuin axée le titre de prieur. Celle maison fut construite a 1 entrée du de ., ., , (1,.’s, ;. le li Tour, résidence habituelle de

M inl Bruno, maître de l’ermi

enrs. Après la mort de

Saint-Étienne devint une communau nobites. Ils lut disparaître’ou

la, , [Je de Saint i icquea de Montauro mité de la mer Ionienne, établi aussi du vivant de saint Bruno par le B. Lanuin, avec l’approbation de Pascal II. C’était pour ainsi dire, un lieu d’épi minait si les postulants devaient rejoindi <" « 

de Sainte-Marie, ou les cénobite* de Saint-Etienne. (moi qu’il en soit, la chartreuse de Calabre, à l’exception dune colonie de religieux envoyés a Casottes Piémont), en 1171 pour fonder une nouvelle maison indé| dante, ne se propagea pas, et finit par se soumettre a Tordre de Citeaux vers 1193. L’expansion de I cartusienne dérive donc tout entière de l’en Chartreuse. Depuis l’an 1115, ou fut fond - de

Portes, dans le Bugcy, à l’instar de celui de Chartreuse, selon la liste chronologique publiée par M. allier. dans la Sigillographie de tordre descharlreu 1200 il v eut trente-sept fondations, dont deux et dé moniales, Prébayon en 11 15 et Iiertaud en 1188. Dans le siècle suivant, 1201-1300, surgirent trente-quatre maisons, dont douze et dent pour les moniales. Au 1 xiv siècle cent dix fondations vinrent agrandir la lamille religieuse des chartreux ; trois d’entre elles étaient des couvents de moniales. Quarante-cinq noms de chartreuses nouvelles, fondées au xve siècle, allongent la liste des maisons de Tordre. En 1503 et Lai., il y eut quatre fondations, mais deux dune existence éphémère, et une autre fut transférée, en 151 1. à Grenade (Espagne). I Le total des chartreuses fondées depuis Il la jusqu a I 1507 monte à 230, dont 17 étaient des maisons de mo ! niales. Cependant le catalogue officiel publie en lolO ne I donne que 191 chartreuses divisées en dix-sept provinces. La suppression de 40 chartreuses environ doit être attribuée à une de ces trois causes : 1° plusieurs des maisons supprimées étaient transférées dans des endroits plus solitaires, plus salubres et plus convenables au genre de vie des chartreux ; 2° quelquefois la dotation était insuffisante pour entretenir une communauté de treize moines, de plusieurs corners et des domestiques nécessaires : 3 « dans d’autres cas. 1 esprit d’indiscipline et d’opiniâtre rébellion au chap rai déterminait Tordre a retrancher du corps les n bres récalcitrants. Cette dure nécessité est avérée pour quelques maisons de moniales. Ainsi, en lolO, 1 ordre possédai ! sept monastères de religieuses ; ma. s celui de Iiertaud, incendie en 1448, n’existait plus que non lement, puisque la communauté s’était réfugiée dan propriétés de la chartreuse de Durbon (unifa d Durbonis), où elle demeura jusqu’au commencement du xvii » siècle, époque à laquelle le chapitre gênerai : incorporer à la chartreuse de Prémol. En 1’.'. « … le m. me chapitre dut se montrer sévère envers les monial Poleteins, et en 1605, l’ordre supprima le couvent et transféra ses professes a la maison de Salette. I> cette époque, le chapitre général refusa toute non fondation de chartreuses de moniales, même Celle que lui proposa Anne d’Autriche, reine de Irance, el nu’à la grande Révolution l’ordre conserva seulement cinq de L monastères : Prémol, Salette et Gosnay en France. Mélan, dans la Savoie, et T.ruges. en Belgique. En 1513 Léon X publia la bulle de restitution de la maison de Calabre aux chartreux. 1 sion eut lieu le 27 février 1514. Le prot s.an.is, schisme d’Angleterre e. les guerres de religion, ii, a ren, pas seulement IVlan des généreux fonda.e. bienfaiteurs des monastères, ils firent encore disparaître, par l’usurpation légale et violente des biens, par le pillage l’incendie e. la destruction des bâtiments, un grand nombre de maisons. L’opuscule du chanoine Aubert 1*