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2271 CHARLES BORROMÉE (SAINT) — CHARLES DE L’ASSOMPTION 2272

p. 77-78, Bossuet n’a pas de peine à démontrer que « saint Charles, qu’on allègue comme un de ceux dont la charitable condescendance entra pour un peu de temps dans le dessein de corriger la comédie, en perdit bientôt l’espérance » et condamna « ces malheureux divertissements ». Cf. Benoit XIV, De synodo diœcesana, t. XI, c. I, n. 3, 7, 9, Opéra omnia, t. xii, p. 20, 22-23.

— 7° Pallavicini, Histoire du concile de Trente, t. XIX, c. xv, n. 3, trad. française, édit. Migne, Paris, 1845, t. iii, col. 128-129, donne le résumé de plusieurs lettres écrites, en 1563, par saint Charles, au nom de Pie IV, aux légats du pape au concile de Trente. Bossuet, Gallia orthodoxa, xiv, et Defensio decl. cleri gallicani, appen-dix, t. I, c. ii, Œuvres, édit. Lâchât, Paris, 1879, t. xxi, p. 23-24 ; t. XXII, p. 466-470, y a vu une preuve de la supériorité du concile sur le pape. La vérité est qu’en présence des difficultés toujours renaissantes au sujet de l’institution des évêques et de l’autorité du souverain pontife, Pie IV, tout en déclarant qu’aucun fidèle ne pouvait contester au pape l’autorité suprême, disait que, si l’on trouvait à la définition même de son droit des difficultés insurmontables, il consentirait, plutôt que d’exposer l’Eglise aux funestes conséquences d’une rupture, à ce qu’on ne parlât ni de son autorité ni de celle des évêques, et qu’alors on ne définirait que ce qui serait admis du consentement unanime des Pères du concile. Cf. [.I.-M. Prat], Histoire du concile de Trente, Paris, 1851, t. il, p. 1-75 ; Baguenault de Puchesse, Histoire du concile de Trente, Paris, 1870, p. 156-159. Dans sa deuxième lettre pastorale sur le jubilé, t. H, p. 937, saint Charles exalte les faveurs accordées par Dieu à Borne, dove ha collocata immobilmente la catedra di san Pietro, l’infallibilità délia fede catolica. Cf. t. i, p. 49, 61, 88, 163, 239, 260 ; t. ii, p. 1284-1285 ; Benoit XIV, De synodo diœcesana, t. IX, c. viii, n. 9 ; t. XII, c. viii, n. 10-12, Opéra omnia, t. xi, p. 197 ; t. XII, p. 77.

— 8° Saint Charles s’occupa très activement de la défense de la foi catholique. A ce point de vue il importe de signaler, dans les Acta, t. i, p. 2-3, les décrets sur la défense de la foi ; p. 169-170, sur l’inquisition ; p. 343-345, sur les hérétiques ; p. 47-48, 168, sur les Juifs ; p. 35, 108-169, 320, sur les bohémiens (cingari) ; p. 345, 346, sur l’usage de la Bible et des livres de controverse en langue vulgaire ; p. 316-347, cf. la table des matières au mot Index, sur l’Index des livres prohibés : à la liste des livres catalogués dans l’Index du concile de Trente, saint Charles ajouta quelques livres qui, plus tard, figureront en partie dans l’appendice à l’Index du concile de Trente donné par Clément VIII. — 9° Entre autres défenses adressées aux prédicateurs par saint Charles se trouve, t. i, p. 4, 399, celle d’annoncer le temps de la venue de l’Antéchrist.

I. Œuvres. — Les Acta Ecclesiæ Mediolancnsis furent publiés à Milan, 2 in-fol., 1599. Parmi les diverses réimpressions, citons celle de Lyon, 2 in-fol., 1683, qui donne la traduction latine des parties écrites en italien ; celle de Paris, in-fol., 1643, non complète, où l’on a groupé ensemble tous les textes se rapportant aux marnes sujets. Dans les Œuvres complètes de saint Charles publiées par i.-A. Sassi (Saxius), 5 in-fol., Milan, 1747 ; 2- édit., 2 in-fol., Augsbourg, 1758, se trouvent les Noctes vaticanx, des homélies, des lettres. Il y a eu des éditions multiples de plusieurs écrits de saint Charles ; les Avvertimenti per li con/esson. en particulier, ont été fréquemment imprimés soit dans le texte italien, par exemple à Home, en 1700, par ordre du pape Innocent ll, soit dans la traduction française, par exemple à Paris, 16.Y7, aux fiais de l’assemblée générale du clergé de France ; a Aix, en 1650, etc. Sur une traduction française des homélies, cf. L’ami <>" clergé, Langres, 1X ! h ;, t. xviii, p. 056. Des lettres ont iduites par Plneault, Paris, 1762. Dana snn Histoire du concile île Trente, à partir du t. XV, Pallavicini cite souvent des lettres de saint Charles. Un tus grand nombre de lettres inédites sont conservées a l’AmbrosIenne de Milan,

il. Vie. 1* Si, urées. — Trois contemporains de saint Charles "unie sa vie : ugustln Valerio (Valerlus), éveque de Vérone, son ami, Vita Cuiuti Duiromxi, Home, 1586 ; Charles Bas capé (a basilica Pétri), supérieur des barnabites de Milan, plus tard évêque de Novare, De vita et rébus gestis Caroli cardinalis S. Praxedis archiepiscopi Mcdiolani, Ingolstadt, 1592 ; Brescia, 1602, et. sans nom d’auteur, à la fin des Acta Ecctesix Mediolanensis, Paris, 1643 ; trad. franc, par Antoine Caillot, Paris, 1825 ; G. -P. Giussano, oblat de Saint-Ambroise, secrétaire et commensal du saint, Vita di san Carlo Borromeo, Rome, 1610 ; Brescia, 1612 ; trad. latine par B. Rossi (Rubeus) avec des notes précieuses par Oltrocchi, oblat de Saint-Ambroise, Milan, 1750 ; trad. franc, par l’oratorien Nie. de Soulfour, Paris, 1615 ; par l’oratorienE. Cloysaut, Lyon, 1685 ; nouv. édit., 2 vol., Avignon, 1824 ; trad. allemande par Klitsche, Augsbourg, 1836. Voir encore les textes publiés par Rinaldi (Raynaldus), Annales eccles., an. 1560, n. 92, 94, 95 ; an. 1565, n. 21, 22, 24, 26, 28 ; Lettres, anecdotes et mémoires historiques du nonce Visconti, ministre secret de Pie IV, publiés en italien et en français par Aymon, 2 vol., Amsterdam, 1719 ; S. Steinherz, Nuntiaturberichte aus Deutschland nebstergànzenden Actenstûcken. Zweite Abtheilung, 1560-1572, t. i. Die Nuntien Hosius und Delfino, 1560-1561, Vienne, 1897 (correspondance de Charles Borromée et des nonces) ; Arist. Sala, Documenti circa la vitae le opère di san Carlo Borromeo, 3 vol., Milan, 1857-1861.

Travaux.

Citons, parmi les Vies de saint Charles, celles d’Ant. Godeau, Paris, 1663 (cf. du même, Eloges des evesques, Paris, 1665, p. 627-646) ; nouv. édit. par Sépher, 2 vol., Paris, 1748 ; de Touron, 3 vol., Paris, 1761 ; de Sailer (en allemand), Augsbourg, 1823 ; de J. de Chennevières, Paris, 1840 ; de P. R. Dieringer, Der heil. Borromàus und die Kirchenverbesserung seiner Zeit, Cologne, 1846 ; d’Ant. Sala, Biografia di san Carlo Borromeo, Milan, 1858 ; de Ch. Sylvain, Histoire de saint Cliarles Borromée, cardinal-archevêque de Milan, d’après sa correspondance et des documents inédits, 3 vol., Lille, 1885, (superficiel). Outre les travaux cités au cours de cet article, voir encore Alp. Chacon (Ciaconius), Vilx et res gestx pontifleum romanorum et S. B. E. carilinalium, Rome, 1667, t. iii, col. 891-904 ; B. Rossi (Rubeus), De origine et progressu congregationis oblatorum SS. Ambrosii et Caroli, Milan, 1739 ; G. Cappelletti, Le Chiese d’ilalia, Venise, 1851, t. xi, p. 273-279 ; Scharlf, dans Kirchenlexikon, i" édit., trad. I. Goschler, Paris, 1864, t. iii, p. 232-243 ; 2’édit., Fribourg-en-Brisgau, 1891, t. vii, col. 146-160 ; Benrath, dans Bcalencyklopàdie. 3’édit., Leipzig, 1897, t. iii, p. 333-336 ; C. Camenisch, Carlo Borromeo und die Gegenreformation ira Veltlin, Coire, 1901 ; et les travaux récents signalés et appréciés dans les Analecta bollandiana, Bruxelles, 1891. t. x, p. 66 ; 1894, t. XIII, p. 75, 414 ; 1895, t. xiv, p. 344-346 ; 1897, t.. xvi, p. 112, 208 ; 1898, t. XVII, p. 262 ; 1900, t. xix, p. 76-78, 469 ; 1901, t. xx, p. 119, 356 ; 1902, t. xxi, p. 231 ; 1903, t. xxii, p. 120-121 ; 1904, t. XXIII, p. 516-517 ; 1905, t. xxiv, p. 161-163.

F. Vernet.

2. CHARLES D’ABBEVILLE était religieux prédicateur capucin, ainsi que nous lisons dans le privilège du roi pour l’impression de son livre, publié sans le nom de l’auteur.Lesaint mariage ou instructions chrestiennes qui aprennent aux personnes mariées à vivre saintement et heureusement dans cet état, in-12, Paris, 1659, 1665. Le P. Charles remplit avec prudence divers offices dans sa province, il fut en particulier plusieurs fois déliniteur.

Bernard de Bologne, Bibliotheca scriptorum o. m. capuccinorum, Venise, 1747.

P. Edouard d’Alençon.

    1. CHARLES DE L’ASSOMPTION##


3. CHARLES DE L’ASSOMPTION, religieux

carme, se nommait Charles de Bryas ; il était le fils de Jacques de Bryas, gouverneur de Marienbourg, et le frère de Jacques-Théodore de Bryas, évêque de Saint-Omer (1672-1675) et archevêque de Cambrai (1675-1694). Né à Saint-Ghislain en 1625, il se destinait à la carrière des armes ; mais la mort presque subite du marquis de Molenghien, son oncle, le fit entrer chez les canins. 11 prononça ses vieux à Douai en 1654 et fui ordonné prêtre eu 1659, Ses études terminées, il demanda an général de l’ordre l’autorisation d’aller travailler aux missions de la l’erse. Les supérieurs de la province le retinrent. Il enseigna longtemps la théologie à Douai, fut prieur du couvent de celle ville, déliniteur et deux fois provincial. Il mourut à Douai, le 2Il février 1686. Il publia ses premiers ouvrages sons le pseudonyme de ( leriiiiiuiis l’hilalellies

Eupistinus : 1° Atictorilas contra prædeterniinalioncru