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CHARITÉ


convénient et que d’antre part c’est le * "’m efficace di te ftme ou d empi cher le scandale.

— d) Quand l’offeni a été réciproque, en principe le plus coupable ou le premier offenw ur il tenu aux premières démarchi, Hais comme en ces matières

I illusion est 1res commm ur fera bien de ne poinl insister bui i particulier de la ques-Uon, qu’il n’j ait en ce sens une très notable évidence. Il agira plus sagement en recommandant de procurer la réconciliation, sans qu’elle suit motivée par

I I cin onBtance spéciale des premiers ou des plus gi torts.

i. Conseil évangélique relatif à I i les

<>iis. — a) C’est en soi un conseil de perfection de pr.itic|iier à leur égard des œuvres positives de charité, non exigées par quelque spéciale nécessité. b) La pratique de ce conseil exigeant parfois une vertu héroïque, il est rarement opportun de l’imposer comme pénitence sacramentelle, surtout aux âmes qui ne posseilent point une vertu exceptionnelle. — c) Ce n’est ! point manquer au conseil évangélique que de ; presser i.i juste revendication de ses droits outragés, surtout quand le bien commun est spécialement intéressé. Voir Calomnie, col. 1374,

4° Conclusions relatives à l’amour tics ennemis de la société et de la patrie. —Considérés comme hommes appelés par Dieu à partager son éternel bonlieur, ils neritent notre amour surnaturel. Comme perturbateurs obstinés de la paix sociale, ils doivent être combattu-. et réprimés même par la force, aussi bien que l’injuste agresseur qui s’attaque aux biens individuels. S. Thomas, Sum. theol., IIa-IIæ, q. xxv, a. 6. Le patriotisme, dans toutes ses sages exigences, peut ainsi s’accorder avec le précepte et même la perfection de la charité. Des lors qu’il ne poursuit dans les ennemis que l’opposition irréductible, il peut aussi se concilier avec les plus ardentes aspirations et les plus nobles efforts pour la paix universelle, dès lors que les biens vitaux et l’indépendance de la patrie sont d’ailleurs suffisamment garantis par un accord international vraiment efficace.

V. Péchés opposés a. la charité envers Dieu et

    1. ENVERS LE PROCHAIN##


ENVERS LE PROCHAIN. — I. PÉCHÉS OPPOSÉS A LA CHA-RITÉ BNTBRS DIEU. — 1° D’une manière générique, tout péché mortel, toujours nécessairement contraire à l’amitié divine. S. Thomas, Sum. theol., IIa-IIæ, q. xxiv. a. 12. — 2° La simple omission de l’acte de charité, quand il est strictement commandé par quelque précepte divin direct ou indirect. — 3° La haine envers Dieu considéré non dans son être intime qui est l’infinie perfection en elle-même toujours aimable, mais (lins les effets de sa i igoureussju.stiLS s : xei : uitinlUxi blement sur les pécheurs rebelles, in quantum scilicet apprehenditur peccatorum prohibitor et pamarum inflictor. S. Thomas, Sinn. theol., Il » II’. q. xxxiv.a. 1.

— 4° Cette haine spéciale de Dieu est le plus grave de tous les péchés. Car elle est une directe, entière et absolue aversion de Dieu, tandis que les autres péchés ne sont qu’une aversion indirecte de Dieu, en ce sens que l’on ne peut unir son amour avec celui d’un bien créé opposé à son commandement et à son amitié. S. Thomas, Sum. theol., II 1 II", q. xxiv, a. 12, Même l’infidélité positive la plus coupable est une faute moins criminelle, si elle n’est qu’un effet de cette haine contre Dien, détestant la vérité révélée comme contraire au bien personnel. S. Thomas, /, „. cit., ad îf km. On sait d’ailleurs que la haine de Dieu constitue principalement le péché contre le Saint-Esprit, péché’si difficilement rémissible même en ce monde, parce qu’il détruit le fondement de la vie surnaturelle, la foi guidant les actes du croyant conformément à l’enseignement révélé.

II. PÉCHÉS OPPOSÉS t LA CHARITÉ BNYBR8 II- : PJK>i il l. — [" La haine de la personne même du prochain, parce qu’il est nuisible au bien personnel que l’on aime

par-dessus tout Car le bien du prochain, étant en soi digne d amour, est détesté seulemei I con trariétéaveclebien personnel. 8. Thomas, Sum. theol., Il »

II’, q. xxxiv. a. : >. i ». Cette haine d’autrui est a la fois une intime jonl il ou nmen « 

vieuse In OU bien et une oluiité < Micacé de

lui procurer quelque tort. Comme de i., vo lonté, cette bain.- --t le plus considérable parmi

péchés qui offensent bprochain, parce que (

que tous procèdent Comme dommage effectif, extérieurs provenant de la haine sont plunuisibli

sens plus graves. II* II*. q. xxxiv. a. i. Quant a

la simple haine îles défauts i t des fautes d’autrui, tant qu’elle se maintient exactement dans celimites, loin d’être répréhensible, elle peut provenir uniquement de l’amour envers le prochain. Il* II », q. xxxiv. a. 3. D’ailleurs les antipathies ou répugnances qui n’exique dans la partie sensible n>- peuvent par elles-mêmes constituer une faute morale, tint que la volonté n y adhère point positivement. Toutefois elles peuvent constituer un danger d’entraînement pour la volonté, surtout quand on les laisse habituellement persister, sans aucune répression.

IA la haine d’autrui se rattachent plusieurs autres péchés non moins contraires à l’acte intérieur de charitéfraternelle ou à sa manifestation extérieure : la jalousie, la discorde, la contention, la division, la querelle et la sédition.

1. La jalousie.

a) Définition. — Considérée comme acte contraire à la citante, la jalousie est une tristesse du bien, de l’excellence ou de l’avantage d’autrui, dont on s’afllige comme d’un mal parce qu’ils empêchent ou diminuent le bien, l’excellence ou l’avantage personnel.

— a. Toute tristesse des avantages du prochain n’est point la jalousie. Inspirée par de bons motifs et subordonnée aux prescriptions de la charité, cette tristesse est en soi légitime, bien qu’elle puisse facilement être viciée par quelque disposition contraire à la charité et entraîner à des actes répréhensibles. Ainsi s’aflliger des avantages d’autrui, parce qu’il s’en sert mal, ou parce qu’il en est positivement indigne, est un acte moralement bon, dès lors que l’on n’excède point les limites permises par la charité’individuelle ou sociale. Il n’est même point défendu de s’attrister du succès du prochain, quand il est réellement vrai qu’il empêche le nôtre, et que les désirs personnels se maintiennent dans la subordination requise. Mais l’amour immodéré de son propre bien entraîne fréquemment au delà des limites strictement permises. D’après ces principes l’on jugera facilement la conduite pratique de ceux qui, dans les luttes de la vie et avec la fréquente opposition des classes sociales, sont très souvent exposés aux entraînements de l’émulation, de la concurrence et de la rivalité. S. Thomas. Sum. theol., IIa-IIæ, q. XXXVI, a. 1. 2 ; Lehmkuhl, op. cit., t. I. n. 619. — b. La jalousie point nécessairement inspirée par la haine, bien qu’elle puisse facilement conduire à souhaiter formellement le mal d’autrui, par conséquent à le haïr. S. Thomas, Qumst. disp., De malo, q. x. a. 3. — c. Le principe immédiat de l’acte de jalousie est un amour excessif de son propre bien ou de son avantage personnel que l’on juge contrarié ou diminué’par ce succès d’autrui dont on s’afllige. — d. I.e principal effet immédiat est la destruction de la charité fraternelle, inconciliable avec cette tristesse du bien formel du prochain. D’autres elkis résultent habituellement de la jalousie surtout quand elle se produit fréquemment : c’est ce que les théologiens appellent /i’/ia’invidim. S. Thomas, Sutn. theol., II* 11’, q. xxxvi, a. 1. ad 8° " ; Qxunt.disp., Demain, q. x. a. : ». Qnant à la jalousie considérée comme péoh vue capital, elle peut M définir : une inclination habituelle vers l’acte coupable que nous venons de décrire et ers les péchés qui lui sont habituellement coniuxe>.