nécessairement tout mobile naturel en sol légitime. s. Thoma disp, De cantate, a. 8, ad’sulïit que l’affi ction oatun ll< mil maîtrisée par li bile surnaturel et Dnalement dirigée vers, le bien surnaturel et éternel de la personne aimée. De même, rien lue toute répugnance naturelli
ment, pourvu qu’elle soit Btricte nt subordonné
commandement de la charité, s. Thomas, loi
- , , l 12 ;. a l acte de charité ainsi constitué par une
union affective fondée sur l’amour divin, se rattachent pin iintérieurs, la joie, la paix et la miséri corde et plusieurs effets extérieurs, la bienfaisance,
I mini’et la correction fraternelle. S. Thomas, Sum.
theol., H a 11", q. xxviii sq.
2° Effets intérieurs et extérieurs.
1. La joie du bien possédé par le prochain ou de celui que Ton espère pour lui, joie à laquelle peut se joindre quelque tristesse provenant de répugnances, d’obstacles ou d’imperfections existant encore dans le prochain. IIa-IIæ, <|. xxviii, a. 2. — 2. La paix résultant de l’union de volontés substantiellement identiques dans leur commune orientation vers le bien infini parfaitement aimé, malgré de légers dissentiments sur des points de moindre importance. IIa-IIæ, q. xxix, a. 3. - 3- La miséricorde consistant dans le déplaisir du mal d’autrui et dans la tendance à l’écarter, plutôt que dans l’impression sensible qui resterait stérile, si elle n’était suivie de cette volonté agissante. II a II 1. q. xxx, a. 3. — 4. La bienfaisance par laquelle on procure le bien du prochain. par amitié surnaturelle pour lui. IIa-IIæ, q. xxxi. a. 1.
— 5. L’aumône qui secourt le prochain dans son indigence spirituelle et surtout corporelle. Voir t. I. col. 2561 sq. ; IIa-IIæ. q. xxxii. — 0. La correction fraternelle faite au prochain par charité pour remédier au mal moral dont il soutire. ll a II », q. xxxiii, a. 1. Voir ce mot.
3 » Objet. — 1. Tout homme étant aimé par Dieu dans l’ordre naturel et dans l’ordre surnaturel, doit être aussi aimé par toute à me qu’une vraie amitié unit a Dieu. Ce motif universel de charité surnaturelle persévérant toujours malgré la dégradation physique ou morale la plus rebutante et malgré les plus pénibles offenses, personne ne peut jamais être exclu du droit universel à la charité surnaturelle, bien qu’une certaine graduation puisse et doive même être admise dans les actes positifs strictement commandés. S. Thomas. Sum. theol., IIa-IIæ, q. xxv, a. 1, 6, 8, 9. - 2. L’homme tout entier doit être l’objet de cette charité surnaturelle, affective, bienfaisante ou miséricordieuse. — a) Aimant le prochain jusqu’à lui vouloir efficacement tout son vrai bien même secondaire, l’on doit y comprendre les biens corporels dans la mesure où ils servent à la lin spirituelle ou même surnaturelle. — b) Une vraie compassion surnaturelle envers le prochain suppose l’efficace volonté d’écarter, suivant nos propres sources, tous les maux dont il soullre, maux corporels et maux spirituels. C’est le rôle de l’aumône tant corporelle que spirituelle, destinée à soulager toutes les misères qui affligent le prochain, et toujours orientée vers la suprême fin surnaturelle, à laquelle l’on veut finalement diriger ceux que l’on secourt si charitablement. Jugée à ce point de vue supérieur qui est le vrai.
la charité chrétienne, même dans les plus humbles services matériels, reste toujours digne d’elle-même et en même temps assure de nombreux ne rites pour le
ciel. s. Thomas. Sum. theol., II » H’, qsxxii, s. i.
C’est ce (lue l’Église catholique a toujours compris el
pratiqué dans toutes ses merveilleuses institutions de charité pour toutes les infirmités humaine-.’i Qualités essentielles résultant de la nature même de l’acte de chante surnaturelle. — I. Dans son motif,
, .11,., |, „| être surnaturelle, sans cependant exclure I. ii, Kiit.simplement naturel, pourvu qu’il BOit domine
par le mobile supérieur de la charité. —1.1 , h. is, elle doit dam la i
par les besoins do prochain et f i
— de son biennuteur. -’' Dam -ou objet, doit être universelle en ce qui concerne rafle -es marques communes, et toujours ordonn
son action suivant ledroitn-pec>
la nature de leurs besoins. —’Ces qualil
te Iles de la charité la distinguent spécifiqui toute affection simplement naturelle, si légitin , i -i relevée quelle poisse être. Éminemment n rieure à toute affection naturelle, la chariti encore une efficacité incomparablement plugrande. teles plus difficiles a la nature, ou la seule a et les motifpurement humains échouent habituellement, la charité est seule ass. / pui-ante pour dominer d’invincibles répugnances et soutenir la gi rosité de la volonté-. Snarez, De cantate, disp. V, sect. îv. n. i. Même en ce qui est plus accessible aux forces naturelles, la charité assure habituellement un nt plus généreux et plus persévérant. C’est ce qu’atteste la merveilleuse histoire de la charité i l’Église catholique. — 5. A plus forte raison la charité surnaturelle po-sédant toutes ces qualités surpasse-t-elle en dignité morale et en efficacité réelle la simple solidarité sociale, séparée de toute base religieuse ou morale et appuyée seulement sur une sorte d’esthétique sociale ou sur une naturelle sympathie pour les souffrances d’autrui. Sans méconnaître les généreuses mais incomplètes aspirations qui s’abritent peutI fréquemment sous ce terme peu chrétien, sans méconnaître les restes inconscients de christianisme social qui peuvent inspirer ses adeptes, nous devons affirmer que la solidarité sociale, sécularis manque ment opposée à la charité chrétienne, ne peut effil ment procurer le vrai bien ni des individus, ni des nations, puisqu’elle va à rencontre de leur vraie fin dernière et qu’elle ne possède en elle-même ni sérieuse ni solide sanction. D’ailleurs, quel état de services sociaux peut-elle opposer à la longue liste d’incomparables bienfaits dus à la charité catholique’.'
II. précepte DIVIN.
L’existence du précepte delà charité envers le prochain est une nécessaire conséquence du précepte de la charité envers Dieu. Quant à l’étendue du précepte, distinction doit être faite entre l’acte intérieur et les œuvres extérieures de charité.
1° Quant à l’acte intérieur de charité, joie intime du bien du prochain ou volonté sincère de le loi procurer, son obligation doit se déterminer pratiquement d’après ces deux principes : 1. A l’égard de tous les boulines, cet acte est obligatoire dans la mesure nsaire pour la vérité ou le maintien de la charité effective envers Dieu ou pour la résistance positive à tout » gestion de haine ou de vengeance contre quelqu’un. — 2. A l’égard de tel individu en particulier, ce même acte intérieur et surnaturel est requis autant qu’il est indispensable pour le fidèle accomplissement desœt extérieures ou d’antres devoirs de charité- st ric te m en t commandés. Suarex, De cantate, disp. V. sect. îv. n i : Salmanticenses, Cursus théologies moralis, tr. XXI, C. vi. n. 16 sq. ; Via. Damnatæ thèses, Pavie. 1708, part. 11. p. 29 sq. ; Lehmkuhl, Theologia moralis. t. i. n. ô ; » t sq. lieux propositions niant eut toute
obligation de l’acte intérieur de chante a l’égard du prochain furent condamnées par Innocent XI le 9 mars ItiT’. » : 10. Non tenemur proanmum diligen actu mterno et formali. 11. Praseeplo proxismsm diligemàt satisfacere potsumus persolos actu* externe ». Denxin-Enchiridion, n. 1027 sq. Toutefois, si l’on voulait simplement affirmer que cette obligation est suffisamment remplie par le fait que 1 on aime Dieu surnaturellemenl et que l’on observe lesdevoirsde charité- extérieure envers le prochain, l’orthodoxie ne str.ut nullement