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Cil l ; il I.

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contenue dam l’accomplissement dea commandementa | divins. Lehmkuhl, Theologia moralit, t. i, a. 931 i Indirectement il suppose La volonté efBi 10 d’éviter toute tante contraire a l amitié divine et celle d accomplir tous 1rs commandementa divins, volonté qui De requiert point toujours nécessairement la charité parfaite, mais qui ue Baurail Ire constamment efficace si elle D’eat soutenue par cette charité. Lehmkuhl, loc. cit., d. 922. — , / Puisque l acte de charité est tout <l abord un acte de ) : i volonté, c’est cet : ict<- qui est l’objet principal du précepte Ses manifestations extérieures obligatoires sont prescrites indirectement par d’autres commandementa sans I observation desquels la charité n i daterait plus.

le précepte est-il strictement obligatoire <i quel moment » déterminés de la viet —a] Ce que nous avons dit de La nature de ce précepte prouve s ; i stricte obligation directe du moins à quelque* moments déterminés de la vie humaine, dans la mesure où l’acte de charité est de fait nécessaire au salut ou moralement indispensable pour l’observance des autres lois divines. Ausm deux propositions, niant toute obligation de produire l’acte de charité pendant toute la durée de la vie humaine, ont été formellement condamnées : proposition I" condamnée par Alexandre VII le 2’t septembre 1665 : Homo nullo unquam vitæ suæ tempore tenetur elicere actum fidei, spei et caritatis ex vi prseceptorum divinorum ad eas virtutes pertinenttum, Denzinger, Enchiridion, n. 972 ; et proposition ™ condamnée comme hérétique par Alexandre VIII le 21 août 1690 : Bonilas objectiva consistit in convenientia objecti cum natura ralionali, formalis veroinconformitateactuscum regulamorum. Ad hoc sufficil ut actus moralis tendat in finem ultirnum interprétative, hinc homo non tenetur amare neque in principio neque in decursu vitæ sux mortalis. Denzinger, n. 1156. Sur le sens de ces deux propositions, voir t. i, col. 731 sq., 719. — b) L’on admet communément que ce précopte oblige strictement à l’article de la mort, à cause de la souveraine importance de ce moyen pour l’obtention du salut à ce moment de lutte suprême et décisive. Cependant au jugement de quelques graves théologiens, Azor, Institutiones morales, t. IX, c. iv. Cologne, 1013. p. 5811 ; Lugo, De pœnitentia, disp. Vil. sect. xiii, n. 27ti. il ne paraît point que l’obligation soit aussi indiscutable quand l’acte de charité a été fréquemment produit pendant la vie et qu’aucun obstacle spécial n’existe à ce moment ou quand l’on s’est pleinement réconcilié avec Dieu quelques jours avant le suprême danger.

Le devoir de produire alors un acte de charité est encore plus incertain quand l’âme est déjà justifiée sacramentellement, grâce à une suffisante disposition d’attrition efficace. Si l’âme est de fait détachée du péché et si par l’omission de l’acte de charité, elle ne s’expose point à violer quelque autre grave précepte, la nécessité de l’acte de charité ne paraît point évidente. Lugo, læ. cit. ; Salmanticenses, Cursus theologia moralis, De sucramento pmnitentise, c. i, n. 43. Pratiquement il est à propos d’exciter le moribond à la contrition et à la charité parfaite, en en suggérant les motifs. D’ailleurs la charité étant nécessaire seulement de nécessité de précepte, la bonne foi peut être admise dans le moribond, surtout quand i) y aurait un notable inconvénient à l’avertir expressément.

c) L’acte de citante est-il également obligatoire au premier instant moral de l’usage de la raison OU ait premier éveil de la conscience morale : ’-- a. Précisons l’objet de la controverse. L’exact moment auquel s’éveille la conscience morale de l’enfant ne peut se déterminer d’une manière absolue ni rigoureuse. Il peut avoir une certaine évolution progressive depuis la première idée

du bien et du mal moral jusqu’au moment où la conscience morale est suffisamment formée pour porter la responsabilité de fautes graves, H ailleurs il est D

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du milieu. Le retard dans le développement de la science morale peut être particulièrement sensible i

uplesou le niveau religieux et moral a subi d- ; longtemps une forte dépression. Voir t. i. col. 1012 sq.

rvons d’ailleurs que la conscience morale. qu’elle existe, n’est point nécessairement formée sur tous les points auxquels elle doit s’appliquer pratiquement. Il lui reste encore à s instruire en beaucoup de cl par la réllexion personnelle, par l’éducation ou par une sage consultation. Nous ne parlons actuellement que du premier éveil de la conscience morale portant au moins obligation d’accomplir certains actes comme bot ; commandés et d’éviter certains actes comme mauvais et défendus. Quel que soit le moment précis auquel se produit cet éveil de la conscience morale, et quelle que soit en ceci l’évolution pi de la raison,

cette question se pose : Y a-t-il à ce moment obli P ation d’orienter positivement vers le bien ou vers Dieu toute sa vie morale, ou suflit-il que la volonté, en embrassant tel bien commandé ou en repoussant tel mal défendu, adhère implicitement à toute la loi morale ? Saint Thomas, Sum. theol., I « II », q. lxxxix. a. 6, enseigne l’obligation positive d’orienter alors sa vie morale vers le bien véritable ou vers la fin dernière, c’est-à-dire au moins implicitement vers Dieu. Mais aucun texte du saint docteur n’aflirrne expressément que la volonté d’observer la loi morale doit nécessairement porter sur toute la durée de la vie. Il ne paraît donc point que l’on contredise la pensée de saint Thomas en présumant, jusqu’à preuve contraire, que la volonté d’accomplir toute la loi morale est suffisamment renfermée dans celle de pratiquer actuellement tel bien commandé. I t il nous semble que c’est toute la pensée de Vasquez. In ].u U*, disp. CXLIX, c. n. n. 6, ainsi que de Suarez dans ce passage : Puer ventent ad usitm rationis non tenetur statim m primo ttsu rationis Deum in se i/iso diligere, sed in hisquæ ipsi occurrunt bene moraltter se gt et hoc ipso virtualité)- censetur converti ad Détînt. Phumilité et maltlia humanorum acluum, disp. M. sect. 1, n. 12. Il nous reste à examiner si cette orientation morale vers Dieu doit nécessairement se faire à ce moment par l’acte de charité surnaturelle.

b. Opinion admettant la stricte obligation de l’acte de charité surnaturelle ; mais de telle manière que l’ignorance invincible excuse de toute faute. — i 1 tence du strict précepte divin est îondée non point sur des preuves spéciales, on reconnaît qu’aucune ne pourrait être donnée comme démonstrative, mais uniquement sur le rôle de la charité surnaturelle vis-à-vis de l’accomplissement des autres préceptes surnaturels. Raison théologique également valable pour les foi.

d’espérance et de charité, et qui peut être ainsi formulée : Pour que la volonté puisse se diriger constamment et facilement vers sa fin dernière surnaturelle déjà connue par La foi, il est nécessaire qu’elle soit préalablement unie à cette fin d’une manière suffisamment efficace pour triompher sans difficulté de tous les obstacles. Ce qui ne peut être bien réalisé que par l’acte de charité. tout dans l’état de faiblesse actuelle provenant de la déchéance originelle. C’est en ce sens que saint Thomas, Sum. theol., H* II’, q. xvi, a. I ; q. XMi. a. 1. q. xiiv, a. I. ad 3um. et avec lui beaucoup de théologiens, Salmanticenses, Curstatveoloyia » moraJ » a, tr. Wl.c.i.i appellent les préceptes divins de foi, d’espérance et dfl charité præambula ad legeni, ou préceptes foudamen-