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de saint Arobri Augustin, sur l’affirmation

I. I. -h Christ, M. i qui promi i le salut pour

l’éternité a qui croira’i bi ra baptisé, <i refuse le salut seulement a qui i i isle dan le refus de croire Ni, 1, Il innw interdum (idem tufftcere ad

talutem, et tii r ficere nihil. D’ailleurs comment

Dieu pourrait-il condamm i à l’éternelle réprobation une Ame qui lui est unie par la charité 7 DamnabU fidelem suum Deu -’dan » etiani

paralum motif L’équité ne demande-t-elle point que i tienne compte de la bonne volonté, quand implissement n’est empêché que par une absolue jsité.’Quid planius qûod min, , tus pra facto 1 i pu* tetur, i’Ih factum excluait nécessitas : ’Si l’incontestable efficacité du martyre ne provient que de la parfaite confession de la foi, ajoute le saint docteur, no « 

i w.que ei sine martyrio apud Deum lantum* (I. ; /< jn.ssii, eux et su/, 1 martyrii probamento procul dubio innotescit. De ces autorités et de ces raisonnements, Bernard conclut : Sic si, la fides et mentis ad Deum conversio sitte effusione sanguinisel sine pi sioneaqux, salutem sine dubio operatur vole>tii sed valenti, prohibente morlis articula, baptizari. Hugues de Saint-Victor, qui avait consulté Bernard sur cette grave question, reproduit son enseignement. Comme Bernard, il s’appuie sur l’autorité d’Augustin. Quant au texte, Joa., iii, 5, sur l’absolue nécessité du baptême pour le salut, il est expliqué par Joa., xi, 26, Qui crédit in me non morietur in mternum, qui en tempère la rigueur. Connue Bernard, Hugues signale la diversité d’expressions dans l’antithèse évangélique, Marc., xvi, 16, et il en conclut que seul est réprouvé le refus de croire, mais non l’impossibilité de recevoir le baptême, pour qui en a la volonté. De sacramentis, 1. II. part. VI, c. vil, P. 1.., t. ci. xxvi, col. 453 sq. L’auteur de la Summa sententiarum, qui paraît être de l’école de Hugues, tout en empruntant beaucoup à celle d’Abélard, voir t. i. col. 7, ’i sq., reproduit ici la doctrine et les arguments (UHugues. Tr. V, c. v. P. L., t. ci.xxvi, col. 131. Il dit plus formellement que Hugues : Si tune morirentur cum /idem et caritatem habeant, certum esteos non damnari. lu caritateenim nullus damnatur. Loc. cit., col. 132. la même époque, Gratien, Décret., part. III, De consecralione, dist. IV. c. xxxiv. Baptismi ceni, P. L., t. lxxxvii, col. 1805 sq., enregistre les passages du De baptismo où saint Augustin exprime la suffisance du baptême de désir per /idem conversionemque cordis, Pierre Lombard, Sent., t. IV, dist. IV, n. 4, P. L., t. cxcii, col. 847 sq., dit formellement : Nec tantum passio vieem baptismi implet, sed etiam fides et coHlritio ubi nécessitas excluait sacramentum, sicut aperte ducet Anguslinus. Les bases scripturaires sont celles d’Augustin, surtout Rom., x, 10 ; les autorités patristiques, àmbroise et Augustin. Pierre Lombard justifie ce dernier contre le reproche de changement de doctrine, en s’appuyant sur Retract., . U.c. xviii.où n’est rétracté que l’exemple du larron pénitent. L’enseignement tle Hugues, (le Bernard et de Pierre Lombard, communément suivi par les théologiens, dirige le pape Innocent IH dans deux réponses doctrinales postérieurement insérées dans les décrétâtes de Grégoire IX. La première réponse, donnée à l’évêque de Met/, concerne un juif qui, à l’article de la mort et n’ayant autour de lui que (les juifs, s’était lui-même plongé dans l’eau en prononçant les paroles de la forme. Innocent répond que ce baptême ne peut être valide, parce que la parole du Christ, Mat th., xxviii. 19, exige une distinction de personne entre le ministre ei le sujet. Cependant, si tatis continuo decessisset, ail patriam protinus evolasset propter sacramenti fidem ci non propter fidei sacra* mentum. La deuxième réponse, adressée à l’évêque de Crémone, concerne un prêtre qui venait de mourir sans avoir été validement baptisé, quia in sancta motris

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gaudium esse adeptum

aoncit. les ! lie t d A I II broisé, Innocent conclut mbus

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Pierre Lombard avait particulièrement in’i preuves patristiques. Saint Thomas, Sum. theol., III", q. LXVI, a. 2 ; q. i.xviii, a. 2j l m. q. iii,

a. S. ne fait qu’indiquer l’autorité de l’Écriture, Prov., xv. -J7 ; AcL, xv. 9, l’autorité d’Ami lu d’Au gustin, De baptismo ciii, ira donatistas, t. IV, c. xiiii ;

I. in Heptateuehum, L III. c. i.xxxiv. Ile ; surtout l’argument théologique. >., n< une âme déjà unie à lui par la foi et la charité- effective, Dieu accepte comme suffisants pour le salut le d.-ir et la disposition de la volonté, quand l’accomplissement de ce qu il exige pour le salut est d’une réelle impossibilité. Cette i particulièrement décisive lorsqu’il s’agit uniquement de l’effet de sacrements auxquels la puissance divine ne peut être nécessairement enchaînée, puisqu’elle les a librement établis. Sum. theol., III », q. i.xviii.

Le texte Joa., 111, 5, doit être interprété en ce sens que celui qui désire la régénération du baptême est vrai

uéré dans son co-ur, ce qui suflit pour Dieu à qui tous les cœurs sont ouverts. Loc. cit., ad i am. La parole de Gennade, alors faussement attribuée à Augustin, -iguilie que le baptême effectif et le martyre prodi seuls l’entière rémission de toute la peine, tandis que le baptême de désir lai-se. au moins habituellement, quelque peine encore inexpiée. Loc. cit., ad 2um : IIP, q. lxix, a. 4. ad 2um. Toutefois le sacrement de bapt i este nécessaire pour le salut, en ce sens que s’il ne peut être administré, la volonté même implicite de le recevoir peut suffire. Sum.Jheol., IIP. q. rxix. a. i. ad 2°° 3um. Ce baptême de désir est d’ailleurs indifféremment appelé baptismus pssnitentiss, IIP, q. LXVI, a. 11, ou baptisniUS /heminis. Loc. cit., a. 12.

Du xiir au xvi< siècle, les théologiens scolastiques, dans leurs commentaires sur le 1. IV des Sentences, reproduisent cet enseignement de saint Thomas, particulièrement saint Bonaventure, In IV Sent., t. IV, dist. IV, part. II, a. 1, q. i ; Duns Scot.q. vi ; Durand, q. vu i ; Thomas de Strasbourg, a. i ; Denys le chartreux, q. vi ; Gabriel Biel, q. ii, a. 1, concl. 8 ; Dominique Solo, dist. V, a. 2. Enseignement indirectement approuvé par le concile de Trente dans cette déclaration formelle ne comportant aucune distinction entre désir explicit implicite : Qux quidem translatio post Erangelium proniulgatum sine lavacro regenerationis oui ejus vota fieri non pi, test sicut scriptum : Nisi </t<is renatus fue, il ex aqua et Spiritu Sancto, non potest inlroi regnum Dei. Sess. VI. c. îv.

Cependant au xvisiècle, Melchior Cano f " l’opinion que le baptême de désir suffit pour le Bain ! dans la seule hypothèse où ce désir explicite est sur une loi également explicite en Jésus-Christ et en son baptême. Relectio de pfenitentia, part. V, concl. 3, Opéra, Venise, 1759, p. 131. Cano appuie son assertion sur Marc, xvi, 16. entendu en ce sens que la foi. nécessaire au Balut, est l’adhésion à cette prédication de la nécessité de la foi et du baptême. Interprétation qu’il dit confirmée par l’autorité des Pères, particulièrement par saint Augustin. Cette nécessité d’un désir explicite, Cano ne l’affirme absolument que pour l’obtention du salut. Il n’est point aussi formel sur sa nécessité pour la simple justification, conformément à ce qu’il avait enseigné sur la suffisance de la foi implicite en la doctrine de Jésus-Christ pour obtenir la justification. Ileleclio de sacramentis. part. 11. op. cit., p. SI théologiens contemporains, en mime temps qu’il ;