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parait mieux fondée, pares qn% Ile maintient dam touti bod inti rite le principe du parallélismi deux ordrea nature] ei surnaturel, en tout ce <i mn’exceple point nécessairement la divine constitution de l’ordre surnaturel. Au point de vue philosophique, nous

rons aussi l’ensi ignerai ni de la première opinion. Il.1, r.i ni, m - loul i avantage d an système puissamment

a lonné, auquel il psI difficile di porter atteinte

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questions connexes.

Dans l’hypothèse de l’augmentation sacramentelle de la vertu de charité. — a. Quand le sujet apporte à la réception du sacrement la parfaite disposition de l’acte de charité, il reçoit, outre l’augmentation extrasacramentelle toujours équivalente à l’intensité de l’acte de charité, une augmentation sacramentelle non pas nécessairement équivalente, mais toujours proportionnée aux dispositions actuelles. Salmanticenses, Cursus theologicus, tr. XIX, De cantate theologica, disp. V, n. 27 ; ISilluart, De carilale, diss. ii, a. 8, obj. 2°. — b. Si le sujet n’apporte à la réception du sacrement que des dispositions imparfaites, Lien que suffisantes, l’augmentation sacramentelle n’étant empêchée par aucun obstacle complet, vient s’ajouter à la grâce déjà possédée. Mais cette augmentation est nécessairement restreinte, dans une mesure qu’il est impossible de déterminer avec quelque certitude. Salmanticenses, loc. cit., tr. XXII, De sacramentis in communi, disp. IV, n. 129. Quant à la nature intime de L’augmentation de la grâce sanctifiante, elle est diversement expliquée suivant les opinions philosophiques et l’enseignement théologique sur l’accroissement des habitudes et celui des vertus infuses. Voir VERTU.

3. Perte on diminution de la vertu de la charité.— a) Perle directe de la vertu de c/tarilc. — Comme toutes les vertus infuses, et pour une raison encore plus spéciale, la charité se perd toujours par le péché mortel nécessairement inconciliable avec cet état d’amitié divine qu’est la charité. S. Thomas, Sum. theol., IIa-IIæ, q. xxiv, a. 12. — b) Diminution de la vertu de charité.

— La vertu de charité’ayant pour cause efficiente principale non l’activité naturelle de la volonté, mais l’action même de Dieu, ne peut subir en soi de diminution directe que par l’action divine elle-même. Cette action divine, toujours réglée par l’infinie justice, ne pourrait ainsi diminuer la vertu de charité qu’en juste punition d’une faute de soi inconciliable avec la charité ou méritant rigoureusement sa perte totale. Ce qui n’a lieu que pour le péché mortel. La faute vénielle, de soi conciliable avec l’état de grâce et avec la parfaite charité, ne mérite comme châtiment proportionné, ni la privation de la charité, juste peine du péché mortel, ni même la diminution de la charité, puisque le péché véniel ne lui est aucunement opposé. S. Thomas, Sum. theol., IIa-IIæ, q. xxiv, a. Ht ; Qutest. <li<p-. De main, q. vii, a. 2. Toutefois le péché véniel ou la simple cessation de tout acte positif de charité peut plus ou moins prochainement disposer l’âme juste à la perte de la grâce sanctifiante et de la vertu de charité. Par ces négligences répétées, les coupables inclinations de la volonté augmentent progressivement et en même temps se lortifient les répugnances à la pratique strictement obligatoire de la vertu. S. Thomas. Sum. tlteol., Ia-IIæ, q. i. xxxviii, a. : i ; Qumst, thsp.. De malo, q. vii, a. 3. Notons cependant avec saint Thomas, QÙœsl. disp.. De malo, q. vii, a. 3, que le péché mortel peut n’être point précédé de cette prédisposition résultant de fautes vénielles, tel fui le péché qui perdit Adam et sa postérité, et que me avec cette prédisposition l’on peut, par la

chanl’; toujours -ulisislante, se défendre encore victorieusement contre la faute mortelle.

lll. Ai n de en ah m PARFArri envers Dieo. — Bien que l’amour de charité ne soit pat Lrement la

charité- parfaite. Cell. ubnous occuper i

prérogative ! pédales qui lui sont atLac) I. définition.

<>vt l art, , par lequel on aime Dieu principalement pour lui-même de manière a exclure

toute affection au péché mortel ou toute volonté :

commettre. Il a donc simultanément perfection du motif et perfection du I efficacité. Double perfection susceptible de diven degrés dont il importe de d miner le degré- minimum strictement suflisanl ; l’appellation théologique de charité parfaite. — IL : point requis que tout motif autre quel’in non

divine soit positivement exclu. Il’-uflit qi ulinie

perfection soit le motif finalement prédominant auquel peuvent encore s’adjoindre, duremanière subordon des motifs secondaires comme I espérance, la :

ou la crainte salutaire. Il n’imporli point

que l’on n’arrive que progressivement i ce motif finalement prédominant, in b’j di n- 1 action de la grâce, par des actes moins parfaits, comme f.

ou la reconnaisance provenant de dons reçus ou espérés de Dieu. — 2° Il n’est point requis, il n’est n point possible que l’on écarte tout amour de soi. Il suffit que cet amour n’ait pas d’autre fin dernière que Lieu lui-même, dont on veut observer tous les commandements et dont on espère jouir pendant toute 1 nité. Se souhaiter et se vouloir la possession du bien inlini que l’on aime pour lui-même et par-dessus tout n’est en réalité- qu’un acte de charité. Si l’amour de soi ne va point jusqu’à cette perfection, il ne s’oppose cependant point à la charité parfaite, dés lors que Dieu est toujours voulu connue fin dernière et qu’il est aimé principalement à cause de son infinie perfection. — 3° 11 suffit que l’acte de charité parfaite écarte efficacement et en vertu du motif de la charité toute alfection au péché mortel ou toute volonté- de le commettre. Car c’est le seul obstacle qui soit en opposition formelle avec l’amitié de Dieu que suppose la charité efficace. Xi le péché- véniel que le repentir n’a pas encore elfacé, ni l’habitude du péché véniel, ni même l’affection à l’habitude du péché véniel ne sont par eux-mêmes un obstacle à la permanence du strict minimum de charité parfaite. Car le péché véniel ne contredit point la lin dernière à laquelle on reste encore uni et que l’on peut ainsi aimer à cause de son infinie perfection. S. Thomas, Sum. theol., IIa-IIæ, q. xxiv. a. 10, 12 ; q. xt-iv.a. I. ad 2um ; q. CLXXXJV, a. 2 ; Qiimtt. <lisp.. l’a caritate, ». 10, ad l um. Cependant il n’est point douteux que l’habitude du péché véniel, surtout quand il est pleinement délibéré et consenti, fortifie les inclinations dangereuses et augmente le risque de perdre la charité par le péché mortel, bien que l’on garde toujou puissance de résister au mal. S. Thomas, Sum. theol., L II », q. lxxxviii, a. 3 ; Qutut. disp.. De malo, q. vu. a. 3. — 4° L’acte de charité parfaite, des lors qu’il remplit les conditions que nous venons de rappeler. n’exige aucun degré déterminé d’intensité. Une telle ni cesaité, si elle existait, devrait résulter de l’économie providentielle dans l’ordre surnaturel ou d’une loi divine toute spéciale. Or le plan actuel de la providence dans l’ordre surnaturel n’exif IU s que la déposition strictement correspondante a l’état de ^ c’est-à-dire l’amour île Dieu pour lui-même et pardessus tontes choses. ; i-, , 7 puissant pour qu’on ne préfère à Dieu aucun objet créé. Est autem de n :: caritatis ut Deus super ont nia diligaluv et ut nullum. erratum et præferatur in amore. S. Thoio dtsp.. De carilale, a. lo. ad l um ; Sum. t’icol., IIa-IIæ, q. xxiv. a. 8. Quant à une loi divine spécial tel degré intensif, rien n’en démontre l’existi nce.

H. DBGRÊS l<r 1 i I BAR1TÊ PARFAITE F < BIT*

— I" Saint Thomas, Sum. theol.. II » 11*, q. xxii. s’appuyant sur saint Augustin, fn’"’Par »

thos, tr. V. c. iii. n. L P. L., t xxxv, col. 2011 ;