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CHANTELOU — CHARDON DE LUGNY


    1. CHANTELOU Claude##


CHANTELOU Claude, bénédictin, né à Vion, diocèse actuel du Mans, mort à Saint-Germain des Prés le 28 novembre 1664. Il fut d’abord religieux de l’ordre de Fontevrault qu’il abandonna pour entrer dans la congrégation de Saint-Maur. Il lit profession à Saint-Louis de Toulouse le 7 février 1640. Fn 1651 le chapitre général ayant ordonné d’envoyer A Saint-Germain des Prés deux religieux « de bonnes mœurs et capables pour travailler à l’histoire de la congrégation et des monastères », dom Chantelou reçut l’ordre de se rendre à la célèbre abbaye où il demeura jusqu’à sa mort. Voici les ouvrages publiés par ce savant religieux : Bibliotheca Palrum ascelica, seu selecta veterum Palrum de christianæt religiosaperfeclioneopiiscula, 5m-i°, 166l-AGQb ; collection qui a pour but de réunir tout ce que les Pères ont écrit de plus important sur la perfection de la vie religieuse ; Sancti Bernard i abbatis Clarœvallensis Parseneticon, pars prima sermoncs de tenipore et de sanctis complectens, necnon et vitam S. Malachiee episcopi Connerthensis, in-4°, Paris, 1662 ; dom Mabillon fut chargé de continuer l’œuvre de dom Chantelou et quelques années plus tard, en 1669, donna son édition des œuvres de saint Bernard ; Sancti Basilii Csesareæ Cappadociæ archiepiscopi Regularum fusixs disputatarum liber, in-8°, Paris, 1664 ; Carte géographique de la France bénédictine, publiée en 1726 sous le nom du Fr. Le Chevalier. Dom Chantelou travailla en outre à une édition du Bréviaire monastique pour l’usage de la congrégation de Saint-Maur et à l’impression de la Règle de saint Benoit avec les constitutions ou déclarations en usage dans les monastères réformés : Régula sancti Benedicticum declarationibuscongregationis S. Mauri, in-8, s. 1., 1663 ; Règles communes et particulières pour la congrégation de Saint-Maur, in-8°, s. 1.. 1663. Dom Luc d’Achery trouva en dom Claude Chantelou un précieux auxiliaire pour la publication de son Veterum aliquot scriplorum spicilegiurn, dont le premier volume parut à Paris en 1655 ; et Mabillon nous apprend qu’il l’eut comme collaborateur dans la préparation des Acla sanctorum ord. S. Benedicti. Parmi les travaux demeurés inédits de dom Chantelou se trouvait une Histoire de Monlrnajour, publiée à Marseille en 1878 et complétée par M. F. Marin de Caraurais ; M. Nobilleaua publié de lui les Analyses du cartulaire tourangeau de Marmoutier, in-8°, Tours, 1879.

Dom F. Le Cerf, Bibliothèque liist. et critique des auteurs de la congrégation de Saint-Maur, in-12, La Haye, 1726, p. 5860 ; dom Tassin, Hist. littéraire de la congrégation de Saint-Maur, in-4°, Paris, 1770, p. 62 ; Ziegelbauer, Historia rei litcrarise ord. S. Benedicti, in-fol., Augsbourg, 1754, t. iv, p. 92, 102. 685, 690 ; [D. François, ] Bibliothèque générale des écrivains de l’ordre de Saint-Benoit, in-4°, Bouillon, 1777, 1. 1, p. 193 ; Hauréau, Hist. littéraire du Maine, 10 in-12, Le Mans, 18701877, t. iii, p. 5 ; Cli. de Lama, Biblioth. des écrivains de la congrégation de Saint-Maur, in-12, Paris, 1882, p. 43 ; Vannl, Nécrologe des religieux décèdes à l’abbaye de Saint-Germain i, Prés, in-4’, Paris, 1896, p. 20 ; dom P. Piolin, Dom. Claude ntelou, dans la Bévue historique et archéologique du Maine, in-8°, Le Mans, 1878, t. iv, p, 247 ; dom Heurtebize, iictins monceaux décèdes à Saint-Germain des Prés, ibid., 1899, t. xlv, p. 84.

B. Heurtebize.

    1. CHAPITRES (TROIS)##


CHAPITRES (TROIS). Voir Constantinoim.k (Ve concile).

    1. CHAPTDE RASTIGNAC Armand##


CHAPTDE RASTIGNAC Armand, né en 1726 au château de Lanion, dans le Périgord, étudia à la Sorbonne, y prit le grade de docteur et devint successivement abbé de Saint-Mesmin d’Orléans, prévôt de Saint-M. nlin de Tours, grand-archidiacre et grand-vicaire d’Arles, Il se distingua surtout aux assemblées du clergé ili 1 755 et de 1 /60 où il avait été élu député du second ordre. Il Biégea aussi aux États généraux de 1789 et demanda, avec plusieurs autres membres, que la discussion sur

les biens du clergé fût ajournée. La faiblesse de sa voix ne lui permettant pas de parler à la tribune, il se mit à composer plusieurs écrits très solides, sur les questions à l’ordre du jour : 1° Question sur la propriété des biens ecclésiastiques en France, in-8°, Paris, 1789, dédiée à Pie VI ; 2° une traduction du grec en français de la Lettre synodale de Nicolas, patriarche de Constantin nople, à l’empereur Alexis Comnène, sur lepouvoir des empereurs, relativement à l’érection des métropoles ecclésiastiques, enrichie de notes très précieuses, in-8°, Paris, 1790 ; 3° Accord de la révélation et de la raison contre le divorce, ia-S, Paris, 1791, avec cette épigraphe tirée de Hincmar : « Il faut que les lois publiques soient chrétiennes dans un royaume chrétien. » L’auteur y prouve l’incompétence du pouvoir civil et, en particulier, de l’Assemblée nationale, par rapport aux causes matrimoniales. Il signa les déclarations et protestations de la droite contre les actes de l’Assemblée constituante. Emprisonné à l’Abbaye le 26 août 1792, il fut une des victimes des massacres de septembre. C’était un prêtre très estimé par l’étendue de son savoir et par l’intégrité d’une vie exemplaire.

Jager, L’Église de France pendant la Bévolution, Paris, 1875, t. xix, p. 529 ; Michaud, Biographie universelle, 2’édit., t. xxv, p. 219 ; Hœfer, Nouvelle biographie générale, t. xli, p. 685.

C. Toussaint.

    1. CHARDON Charles-Mathias##


1. CHARDON Charles-Mathias, bénédictin, né à Yvois-Carignan le 22 septembre 1695, mort à l’abbaye de Saint-Arnoul de Metz le 21 octobre 1771. Il lit sa profession religieuse à l’abbaye de SaintVanne de Verdun le 5 juin 1712. Il exerça les fonctions de maître des novices, puis enseigna la philosophie et la théologie jusqu’au jour où le chapitre général de la congrégation de SaintVanne et de Saint-Hidulphe, tenu à Toul en 1730, lui enleva cette charge à cause de son refus de se soumettre à la constitution Unigenitus. On a de lui un important ouvrage : Histoire des sacrements ou de la manière dont ils ont été célébrés et administrés dans l’Eglise et de V usage qu’on en a fait depuis le temps des apôtres jusqu’à présent, 6 in-12, Paris, 1715. Migne l’a inséré au t. xx de son Cursus theologise completus. Le P. Bernard de Venise en publia une traduction italienne enrichie de notes nombreuses, in-iol., Vérone, 1754 ; 3 in-4°, 1758.

[D. François, ! Biblioth. générale des écrivains de l’ordre de Saint-Benoit, t. i, p. 194 ; Quérard, La France littéraire, t. ii, p. 134 ; Nouvelles ecclésiastiques, ’i juin 1772, p. 92 ; abbé Bouillot, Biographie ardennaise, in-8° Paris, 1830, t. i, p. 220.

B. Heurtebize.

    1. CHARDON DE LUGNY Zacharie##


2. CHARDON DE LUGNY Zacharie, né, vers 1643, de parents protestants, était page à la courde Louis XIV, quand Bossuetle convertit à la foi catholique. Il renonça, dès lors, à la carrière des armes, entra au séminaire de Saint-Sulpice, y lit d’excellentes (’Unies théologiques et, malgré la noblesse de sa naissance, ne voulut jamais d’autre titre que celui de prêtre habitué de la paroisse Saint-Sulpice. Il devint, pourtant, dans la suite, député du roi et du clergé de France pour les controverses, et déploya, dans cette charge, autant de zèle que de talent. On a de lui : Traite de la religion chrétienne, 2 in-12, Paris, 1697 ; Recueil des falsifications que 1rs ministres de Genève ont faites île l’Ecriture sainte, en leur dernière traduction de la Bible, in-12. Taris, 1707 ; Nouvelle met /iode pour réfuter l’établissement deséglises prétendues réformées et de leurs religions, in-12, Paris, 1731 ; Son testament est dans Remarques historiques sur l’église de Saint-Sulpice. Journal des savants, 1697, p. 179. L’abbé Chardon est mort le 23 juin 1733.

Michaud, Biographie universelle, t. vil, p, 508 ; l’eller, Biographie universelle, t. iii, p 329 ; Richard et Glraud, llitiliuthèque sacrée ; H<xier, , ouvelle biogro)>h"i ae), île, t.ix.p.722.

C. Toussaint.