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CHALLONER — Cil AL MERS


lion (1737), des Confessions de saint Augustin (I710), et de l’Introduction à la vie dévote (1762).

On trouvera la liste complète et les dates d’apparition des ouvrages de Challoner, dans Gillow, Bibliographical dictionary of the english catholics, Londres, t. I, p. 447 sq. ; Barnard, l.ifr of R. Challoner, Londres, 1784 ; Butler, Historical memoirs of engllsh catholics, Londres, 1P ?2, t. iv, p. 432 ; Cotton, Rhemes aihl Doway, Oxford, 1855, p. viii, 47 sq., 315 sq. ; Flanagan, History of the Cluirch in England, Londres, 1857 sq., t. ii, p. 184 sq., 364 sq. ; Maziere Brady, Amials of catholic hierarchy in England and Scotland, Londres, 1883, p. 164 sq. ; Milner, Ftnieral discourse on the death of… fi. Challoner, Londres, 17s 1 ; Id., Life of R. Challoner (en tête de l’édition de Grounds of the old religion), Londres, 1798 ; Wiseman, Essays on various snbjects, Londres, 1853, t. i, p. 75 sq., 425 sq. ; articles de Wandinger, dans le Kirclienlexikon ; de Cooper, dans le Dictionary of national biography.

J. DE Lk SeRVIÈRE.

    1. CHALMERS Guillaume##


1. CHALMERS Guillaume, oratorien, né à Aberdeen en Ecosse, mort en 1678, plus connu sous le nom de Camerarius. Auteur de Seleclæ disputationes philosophicæ, in-fol., Paris, 1630 ; Ad loiiversam AristoteUs logicam introductio, 2e édit., in-8°, Angers, 1632 ; Anliquilatis de novitate Victoria sive justa defensio præmotionis physicæ, in-4°, Fastemburg, 1634 ; Dissertatio theologica de electione angelorum et hominum ad gloriam et de exclusione eorumdem ab eadem, in-12, Rennes, 1641, et de quelques dissertations de théologie morale, sur l’absolution d’un malade privé de connaissance, la distinction des pécliés mortels ou véniels, l’observation de la loi divine, la perfection des bonnes œuvres et l’atlrition. Il a aussi édité quelques petits opuscules inédits des Pères sous ce titre : Sanctorum Patrum Augustini, Fulgentii et Anselmi monimenta, in-12, Paris, 1634, et un abrégé de l’histoire de l’Église de son pays : Scotianse Ecclesiie infanlia, virilis xtas, senectus, in-’i", Paris, 1643.

L. Batterel, Mémoires domestiques pour servir U l’histoire de l’Oratoire, Paris, 1902, p. 261-270.

A. Ingold.

    1. CHALMERS Thomas##


2. CHALMERS Thomas, ministre presbytérien écossais (1780-1847), naquit le 17 mars 1780 à Anstruther, dans le Fife, et fit ses éludes à l’université de Saint-André. En 1805 il fut nommé ministre à Kilmany dans le Fife et se donna tout entier au relèvement physique et moral de la population pauvre dont il était chargé. En 1810, une longue maladie, et les sérieuses études qu’il dut faire pour préparer l’article Clirislianity pour la Edinburgh Encyclopxdia lui firent abandonner le rationalisme pour embrasser dans toute leur rigueur les doctrines presbytériennes. En 1815, le conseil municipal de Glasgow, frappé des résultats obtenus par lui à Kilmany, l’appela à l’administration de la paroisse de Tron, puis à celle de Saint-Jean (1819). Chalmers fit des merveilles dans la population pauvre ; en même temps ses éloquentes prédications le mettaient en vue ; deux séries surtout de sermons tirent sa célébrité, les Astronomical sermons (1816) sur l’accord de la Bible avec les plus ré 9 décoin ii 1rs astronomiques, el les conférences On the application of clirislianity to the commercial and ordinary aflairs of life, destinées à prouver au monde commerçant de Glasgow que la pratique intégrale du christianisme s’allie fort bien avec la vie d’affaires la plus active (1820). En 1823, Chalmers, déjà célèbre, fut élu ; i la chaire de philosophie inorale de l’université de Saint-André ; en XiX il passa a celle de théologie dans l’université d’Edimbourg, qu’il occupa jusqu’en 1843. Ci vingt années d’enseignement, pendant lesquelles Chalmers se montra vulgarisateur éloquent et maître profondément dévoué plutôt que penseur original, lui acquirent une immense influence sur le clergé presby, il se vantail à la fin de sa vie de pouvoir voyager à travers ton t le pays en trouvant chaque soir la plus amicale réception chez un de ses anciens

élèves. L’enseignement n’absorbait pas tout son zèle ; plus que jamais il se consacra au relèvement des classes pauvres, et de 1821 à 1841 de fréquentes conférences, données par lui dans les grandes villes d’Ecosse et d’Angleterre, et des ouvrages nombreux sur des questions d’économie politique attirèrent sur ce grave problème l’attention du grand public. Chalmers insistait sur la nécessité’de multiplier les paroisses dans les cités industrielles d’Ecosse, où trop souvent les quartiers pauvres étaient dépourvus de tout secours religieux. Le mouvement lancé par lui, et connu sous le nom de Church extension, aboutit à faire élever dans l’espace de sept années (1834-1841) 205 églises nouvelles, pour l’érection desquelles 306000 livres sterling (7650000 francs) furent fournies par des contributions volontaires. Hanna, Memoirs of t/ie life and writings of Tlwmas Chalmers, t. iv, p. 32 sq.

Chalmers prit position, dans la lutte des partis qui divisaient l’Église établie en Ecosse, parmi les « évangéliques » ou presbytériens qui voulaient conserver intactes la doctrine et les pratiques de leurs ancêtres ; leurs principaux adversaires étaient les « modérés, » disposés à des concessions qu’ils croyaient nécessaires à la paix de l’Église, et voyant sans trop de peine les empiétements toujours plus fréquents du pouvoir civil dans le domaine ecclésiastique. En bon « évangélique », Chalmers fut l’adversaire résolu de l’Église catholique en qui il voyait, comme ses ancêtres du XVIe siècle, « l’Église apostate, la tyrannie de l’Antéchrist, le legs des plus sombres époques du moyen âge ; » il s’opposa aussi de toutes ses forces aux premières tentatives des puséystes dont il fut le témoin. Il n’en eut que plus de mérite à se déclarer franchement, et à faire campagne, en faveur de l’émancipation des catholiques. Dans un grand meeting, tenu à Edimbourg en mars 1829, il développa hardiment cette thèse que l’intolérance du protestantisme n’avait été funeste qu’à lui-même. « La persécution des catholiques, disait-il, a donné à notre parti un air odieux de tyrannie, au leur, l’apparence d’une généreuse et magnanime résistance à l’oppression… Laissez-nous répandre librement la Bible, et donnez aux catholiques l’émancipation ; la diffusion de la Bible sera l’arme puissante avec laquelle nous renverserons la tyrannie de l’Antéchrist, et relèverons sur ses ruines les splendeurs du christianisme primitif. » Hanna, t. iii, p. 235 sq.

L’ancienne constitution de l’Église presbytérienne écossaise donnait aux chefs de famille de chaque paroisse le droit d’accepter ou de refuser, après enquête faite sur sa valeur, le ministre que leur présentait la couronne, ou le propriétaire ayant droit de patronat sur la paroisse. A la suite d’un acte de la reine Anne réorganisant le patronat en 1712, cet usage avait peu à peu disparu, et la coutume s’était introduite qu’un ecclésiastique, présenté pour une paroisse par un patron, pouvait être installé dans cette paroisse malgn’1 le vote contraire des paroissiens ; les plus graves désordres résultaient de cet abus, et on avait vu plus d’uni" fois des ministres indignes, repoussés par la population, se faire installer par la police en vertu d’arrêts rendus par des tribunaux civils. Hanna, t. iii, p. 312 sq.

En 1833, Chalmers se décida à proposer la réforme du droit de patronat à l’assemblée générale de l’Église établie qui se réunissait chaque année à Edimbourg au mois de mai. Malgré’son éloquence, une faible majorité e déclara contre sa motion. L’année suivante, un de --es amis, lord Moncreiff, repril sa proposition, et cette fois l’assemblée vola, par une majorité de quarante six voix, un acte devenu célèbre sous le nom de Veto act, qui faisait droil aux réclamations de Chalmers. « Attendu, disait le préambule, que c’est une loi fondamentale de notre Église, que nul pasteur ne peut être introduil dans une paroisse contrairement à la volonté du peuple, : > un droit de récusation du candidat pré-