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CHALLONER


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de la Déclaration française de 1682. Après avoir promis fidélité à la maison (Je Hanovre, et renoncé à toute heauxStuarts, les catholiques devaient ajouter lare que je ne vois pas un article de foi dans cette opinion que les princes excommuniés par le pape ou par un concile, ou par une autorité romaine quelconque, peuvent être déposés ou assassinés par leurs sujets ou quelque personne que ce soit ; que je rejette et abjure cette opinion ; je déclare aussi que je ne crois pas que le pape ou tout autre prince étranger ait directement ou indirectement une juridiction, pouvoir, supériorité ou prééminence sur ce royaume, dans l’ordre temporel ou civil. » Flanagan, t. il, p. 493. On le voit, cette formule différait considérablement de celle que Rome avait jadis condamnée lorsque le roi Jacques I er avait voulu l’imposer à ses sujets catholiques. Voir Bellarmin. coI. 570. Elle contredisait cependant la doctrine alors presque universellement admise par les théologiens romains sur le pouvoir indirect du pape en matière temporelle. Challoner observa judicieusement que le pape n’approuverait pas le texte du gouvernement anglais si on le lui soumettait ; mais que la loi une fois volée, il tulérerait sans doute le nouveau serment d’allégeance, comme il tolérait en France l’enseignement des mômes doctrines. Les autres vicaires apostoliques opinèrent dans le même sens ; et le relief bill, qui rendait aux catholiques nombre de leurs droits de citoyens, présenté par sir George Saville, passa sans difliculté.

On ne pouvait prévoir à quels excès cette mesure de tolérance allait bientôt porter les passions protestantes. John W’estey, le fondateur du méthodisme, après avoir publié de violents écrits contre le relief bill, fonda « l’Association protestante » pour le maintien des anciennes mesures prises contre les catholiques. Après une campagne de presse, et de nombreux meetings destinés à exciter le peuple de Londres, une immense manitestation, comprenant de 70 000 à 100000 hommes, alla, le 2 juin 1780, porter au parlement une pétition demandant le retrait du relief bill. La foule, en se retirant, pilla et brûla les chapelles des ambassadeurs de Sardaigne et de Bavière, ainsi que de nombreuses maisons ou églises catholiques ; huit jours durant, la canaille fut maîtresse de la ville ; et ce n’est qu’après le massacre de 500 à 700 émeutiers que les troupes rétablirent l’ordre. Quelques jours plus tard (20 juin 1780 les Communes repoussaient noblement la pétition que l’émeute avait prétendu leur imposer. Barnard, Life, p. 218 sq.

Le vicaire apostolique de Londres avait couru de grands dangers pi ndant ces jours de trouble et avait dû se cacher dans une maison amie ; ces angoisses et surtout la ruine de tant d’oeuvres auxquelles il avait consacré sa vie portèrent au vieillard un coup dont il ne put se relever ; le 12 janvier 1781, à la suite de deux attaques de paralysie, il alla recevi impense.

Au milieu de ses travaux apostoliques, Challoner trouva le temps de composer ou de traduire de nombreux ouvrages d’histoire, de piété et de controverse ; ses œuvres sont encore aujourd’hui forl goûtées des catholiques de langue anglaise. Un bon juge, le cardinal Wiseman, les apprécie en ces termes : „ Un catholique anglais ne peut parler du vénérable docte et saint D r Challoner nue dans les termes d’une profonde admi et d’un Fincèr Il nous a |

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missionnaires, le martyrologe de notre ancienne Eglise, et bi’-n d’autres ouvrages encore sont d grande ! saint homme… Et il les a publiés a un OÙ dételles publications ne pouvaient se faire sanrbxfM et sans danger… Notre seule surprise et no’est que les catholiques de ce pays n’aient pas encore pensé- à exprimer leur reconnaissance envers lui par un monument consacré à honorer sa mémoire. » Luays cts, t. i, ’p. 425. 120.

Nous n’avons à nous occuper ici que de ses ouvrages de théologie et de controverse. Les principaux furent : .1 profession of the catholic failli extmcted oui of du ; council of Tient bj pope Puis 1 V, 1732 ; a eu de nombreuses éditions ; souvent réimprimé sous ce titre : The grounds of llie catholic doctrine ; A sliort history of tlie first beginning and progrès » of the protesta* ligion, 1734 ; The touchstone of the ne » religion, 1731 ; The unerring authority of the catholic Churcli in matters of failli, 1735 ; The catholic Christian instructed m the sacraments, sacrifices and cérémonies of the Church, 1737. Ce dernier ouvrage est une réponse au docteur Conyers Middleton, de Cambridge, j qui, dans des lettres de Rome, avait représenté les prin ! cipales pratiques du culte catholique comme unerésur-’rection de l’antique paganisme ; la riposte de Challoner raillait doucement « les pratiques de la religion établie, qui admet dans ses sanctuaires des lions et des licornes (allusion aux armes royales |, emblèmes bien autrement païens que les crucilix et les images des iho liques ». Elle eut tellement de succès que Middleton furieux se vengea en dénonçant son adversaire aux tribunaux ; Challoner dut s’exiler un an sur le continent pour laisser passer l’orage. Flanagan. t. il. p. 365. — A letter to a friend, concerning the infallibility of the Church of Christ, Londres, 1743 ; A Caveat against the methodists, 1760.

L’ne des œuvres qui ont rendu le nom de Challoner populaire parmi les catholiques anglais est sa révision de leur traduction de la Bible, composée au xvi » siècle, et connue sous le nom de Bible de Reims (Nouveau Testament ) et de Douai.Ancien Testament). L’évêque de Debra publia en 1749 le Nouveau Testament ; puis, en 17 l’Ancien Testament, avec une édition nouvelle et corrigée du Nouveau paru l’année précédente. De nombreuses éditions, toujours améliorées, de cette version, se sucientdu vivant même de l’auteur ; c’est d’elle que se servent encore aujourd’hui les catholiques de langue anglaise. Cotton, lihenies and Douaij. p. viii, 47 sq.. 315 sq. Malgré les améliorations su. « li lui ont

été’apportées, elle est loin de la perfection. » Challoner. dit le cardinal Wiseman. réussit à supprimer beaucoup de latinismes trop apparents que lesanciens traducteurs avaient conservés ; mais il affaiblit considérablement le style en détruisant les inversions, aussi conformes au génie de notre langue qu’à celui de l’original, et en insérant des gloses inutiles. » Essays. t. I. p. 75.

Les ouvrages historiques les plus connus de Challoner sont : Menions of mistionary priesfs and other calliolics front tSTJ to lOSi. Londres. 1741 sq. ; Hritannia sancta (vies des saints anglais, écossais et irlandais, depuis les premiers temps du christianisme jusqu’à la réforme), Londres. 1745. On doit encoi l’évêque de lVbia une traduction anglaise de limita-