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CHALCÉDOINE

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la consubstantialilé do Christ avec l*homm<. et en arrivai) par la logiquement é refuser i Marie, tout aussi bien que Nestoi iui le dit di il adm< t

tait, quelle que fût la manière, l’absorption de l’hu1 1 i. 1 1 i t dans la diviniu. il il prétendait, d’accord en cela avec lui m’me, ne plui pouvoir parler aprèa l union que il um » oie nature. Cette théorie rappelait, par certains di ses éléments, celli d’Apollinaire et menait i près aux m< n Rien d’étonnant

donc que le nom decel hérésiarque ail été, à plusieurs i prises au « ’unides débats conciliaires et jusque le décret dogmatique, rapproché de celui d’Eutycl

Reprenons avec ces données le texte de ces décrets, in nous rappelant d’ailleurs qu’il ne visait pas seulement le monophysisme eutychien, el qu’il constituait plutôt un exposé général de la théorie orthodoxe de l’incarnation défigurée par les exagérations opposées des systèmes de Nestorius et d’Eutychès. Louis, art. Chrutologie, dans Realencyklopâdie, t. iv, p. 51. assure que ce décret constitua comme une sorte de compromis entre la théorie alexandrine modérée de l’incarnation représentée par saint Cyrille, et la pure théorie occidentale, incarnée dans la lettre dogmatique de saint Léon, avec, toutefois, une prépondérance marquée de i dernière sur la théorie rivale. Et il prétend que c’est parce qu’il n’y avait dans cetle formule qu’un compromis, et non pas une solution nette et définitive de la question, que la controverse se prolongea si longtemps et avec tant d’acharnement. Cf. J. Labourt, Le christianisme dans l’empire perse sous la dynastie sassanide [224-633), Paris. 1904, p. 257-261. Il serait plus vrai de dire que le décret du concile de Chalcédoine assura le triomphe définitif de la vraie et authentique doctrine catholique de l’incarnation sur les systèmes qui l’altéraient on la mutilaient, et coupa court, par la clarté et la précision irréprochable des termes avec lesquels il la formula, aux interprétations individuelles et fantaisistes des textes de l’Écriture et de la pensée, parfois obscure et hésitante, il faut l’avouer, des Pères sur ce point. Quant aux luttes et aux controverses qui s’ensuivirent, on sera tout aussi près de la vérité, sinon plus, en les mettant sur le compte de cet incurable esprit de parti et de nationalité qui fut toujours et qui reste encore le trait distinctif de l’Orient.

Un examen quelque peu attentif du décret précité permet d’y retrouver, incorporés dans la trame du texte. un certain nombre de termes, d’expressions même, empruntés de toute pièce aux différents documents signalés plus haut. Relevons, en particulier, l’analogie frappante qui existe entre le passage : £va, xoù tôv ocvrbv’jj.’j)’j-i :.i -J’/j-i… âx Mapi’a ; rîjç napOévou, et le passage suivant de la profession de foi développée par saint Cyrille dans son Epist. ad orient., i.xxxviii. P. G., t. lxxvii. col. 176-177 : Tov uldv roûGeoù tôv [lovoYtvîj 0ebv réXetov Lai avOpbmov Ts/stov iv. ! /*/ ?, ;).OYtxi)< "La : otï>UATO(, rrpo æ.cùvaiv u.èv êx toû Trarpo ; - ; £vvT 1, j£vTa v.x-.x tt, v OcoTr, ra. £-’è<j-/ïT<j>v cï tiôv T)(iéparv rôv kvtov Si’r.ui ;. -Lai ô" : a rijv f, (j.£TÉpav (rajTript’av èx Mapta ; rr ; itapQivou XRTti tt.v ivôpconivy |Ta, ôu.ooOitiov -<ô -x-p rbv « Otôv xati tt, v bii-r-s.

XSli AliOOVfflOV r, a ; v v.x-z Tt|V KV0p(D1l6T1)Ta.

Saint Lion. Epist, dor/niat., c. IV, P. L., t. 1.1V. col. 707, avait dit de même : Oui enim vents est DetU idem venu est honio. La formule : Ix ^j/t, ;)oytxf, ; mi mâpavoç, est empruntée au 7-’anatliématisine formule par le pape saint Damase contre Hacédonius et Apollinaire ; elle avail sa raison d’être contre Eutycbès qui niait la consuhslanlialilé du Christ avec la nature humaine ; elle se trouve d’ailleurs complétée par cette autre formule : 6|M>oû<nov rbv av : ov f, |it> v.x-.-j. tt, v àv-Op ictfr>)Ta, qui vient s’ajouter a l’ôu.oovoiov toi icarplxavà tt, v <-Ji-.r-.3. du symbole de ConsUntinople. Le terme

i/-, ; Beoto’xov, qui complète, d’accord avec la décision solennelle du concile d’Éphèse sur ce point, le Ytvvi) , . IxMapIfl

rius ; le premier, en effet, en arrivait, i que hsecond, a dénier i Marie ce liti

puisqu’il prétendait, non* l’avons dit plus haut, que la chair du Christ n’était p

qu’elle n’était pas tirée de la chair de Maquille venait du ciel, en passant comme a t’canal par le sein de la Vierge. Nonavi

lait remarquer plus haut que l’introduction di de8eot6xoc avait dû donner In uâ une discussion aucour* de la V’séance, sans que 1 on i le point

débattu. La partie principale de ce décret, celle qui en constitue en quelque sorte le point central, est le pasuivant : éva L%. -. ; > sùtôv Xptorbv, uliv, L

ii 8vO çJtï’t : [ht JÛfl’..-.’-. j’.. LTojç. àTptTTTu) ;, Wr

xiplxui, oLytepuiTtût YYMptÇ6|ievov o’J8>|tou ~r, ; t Siafopfi ; avrjpT)pivT)( Bià rîpi Évuatv, ac*Co|iivf| « li pAXXot tt, ; 12térqroc hutrépa ; y-vioi ;. xxi /a ;

|i(av intioraait owtpe/oûar^. La dernière partie de ce passage n’est que la traduction littérale du texte de saint Léon. Epist. dogni., c. ni. col. 763 : Saha igitur proprietate utriusque naturæ et substantia et in MMavn coeunte personam. Les termes de stpéawim et d ttït ::s y trouvent accolés l’un à l’autre pour bien préciser sans doute la signification du second par le premier. On sait en effet qu’au cours des controv. i trinitaires et christologiques ce terme d. fut

souvent employé par les Pères dans le sens de nature et non pas de subsistance ou d’hypostase. Placé ici après le terme irptfauMtov et expliqué par lui. il ne pouvait plus

niais se prêter aux équivoques eutycbienne monophy sites. Remarquons à ce propos que les Pères grecs avaient employé trois expressions différentes pour caractériser l’union des deux natures dans le Christ. Ils avaient parlé tour à tour d ïr, ;,

xaz’m60xa<m. La première. ; otxt| ou ».i : j

p’j<riv, qui se rencontre assez fréquemment dans saint Cyrille et se trouve en particulier dans le 3’anatliématisine, Epist., xvii. P. G., t. lxxvii, col. 120. pouvaU facilement s’interpréter dans le sens monophysite d’une confusion des deux natures en une nature unique. Saint Cyrille dut même s’expliquer assez longuement sur ce point dans son Apologelicus produodecim capitulis, P. G., t. lxxvi. col. 3’28-o12 ; interprétée dans le sens orthodoxe, elle signifiait simplement qu’il s’agissait d’une union entre deux natures réelles et distinctes. Le terme o-Itîûêï ;  ; exprime, par opposition à l’union purement accidentelle et morale de l’humanité et de la divinité dans le système de Nestorius, les rapports intimes et essentiels qu’établit de substance à substance l’unité personnelle. Enfin, l’expression d’ivioo-i ; xcr’Oft&ffta assez fréquente aussi chez saint Cyrille, cf. E)’ist. ad Nestor., i.P.G-, t. i.xxvii.col. 16, et S 1 anatltématisme, col. 120, a sur les autres l’avantage d’une clar ; d’une précision plus grande, car elle fait ressortir l’unité de suppôt et de personne. Saint Athanase est au dire de Petau. De incarnat.. [Il, t, t. v. p. 12I, l’un des premiers parmi les Pères, qui aient donne a ce terme jz^TTaT-. :. le sens de suppôt ou hypostase ; en l’employa plutôt jusque-là dans le sens de nature. Le concile d’Éphèse, en approuvant comme canonique la lettre susdite de saint Cyrille a Nestorius. consacra ce nouveau Si ns ; le concile de Chalcédoine fit cette formule sienne ei l’introduisit dans son décret dogmatique, en lui donnant plus de netteté et de précision par ladjonction du terme Trposio-ov. hans la partie du décret citée plus haut, signalons encore les mots -iTjyPj-u> ;. àrpexSiaiptxttCi q m constituent la réponse au doute émis dans la IVsession par les évoques d’Illyrie et de Palestine à propos de trois j ifférents de la lettre dogmatique de saint Léon, suspects à leurs yeux de trop séparer l’une de l’autre la divinité et l’humanité du Christ.