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CES AIRE D’ARLES


A’on tolum ma nimixmx

tunt, mergunt. Serni., ci v, i, col 1946 ; et t, col. 1947. Ailleurs il compan des tachai ou

déchirures : chacune i si petite, mais, réunies, elles sniiillciii complètement la tunique spirituelle et celui qui s’approche de P< ucl t < tal est Baci

Serai., 1 1 xi il, 6, col. 2299-2800.

Une autn question spéciale se pose à propos du devoir des époux. L’exprie uxorem excepta

/Un, , mu i ni souvent pour designer une

espèce de péché a menu ». Serai., CCLXXXViu, 4, col. 2290, etc. La plupart du temps la mention est trop rapide pour qu’on puisse démêler le sens précis. l> a quelques textes, on voit que Césaire condamne non pas le désir de n’avoir pas d’enfants, mais la conduite extérieure de certains époux. D’abord, il met à peu près sur le même rang les (femmes qui prennent des boissons pour se faire avorter et celles qui en prennent pour se rendre stériles : quæ aut iam conceptos autjant natus occidunt, vel certe unde non corn ipiant potione » sacrilegas accipiendo damnant in se naturam quant Deus votait e$se fecundam. Sermon publié par dom Morin, Revue bénédictine, t. xiu (1896), p. 202, 1. 70. Quod si adhuc infantulus qui posait occidi intrasinummotemi corporu non invenitur, non minus est quod ipsa intra honiinem natura lamnatur. Autre sermon, ibid., p. 208, 1. 50. La faute en question est commise aussi quand on ne sait pas observer les temps : Cutn enini cuncta animalia tenvpus suum custodiant et nullum genus animalium post conceptum misceri videamus, sinedubio amplius hue hommes ad Dei imaginent facti custodire deberent. Sermon publié par dom Morin. ibid., t. xvi (1899), p. 217, 1. 97 ; cf. Serai., CCXCJI, 7, col. 2300. Un autre cas est mentionné dans une comparaison : Velim scire, Me qui uxore sua incontinente » ’uiitur, si quoties eam luxuria victus agnoverit, toties suum agrum in uno anno araverit vel seruerit, qualem messem colligere posait, etc. Serni., ccxcii, 3, col. 2298. C’est le cas indiqué plus loin, gui aliquoties nec prsegnantibus uxoribus parcunt. Ibid., 7, col. 2300. D’accord avec le droit romain, Césaire proclame : Vxor non propter libidinem, sed propter filiorum procreationem accipitur. Ibid., 3, col. 2298. Il ne paraît donc pas songer à d’autres abstinences que celles de certaines époques ; il ajoute, en se fondant sur l’ancienne loi, quoties fluxum sanguinis mulieres patiuntur, et il confirme cette interdiction sur une théorie physiologique de l’origine des lépreux, épileptiques et démoniaques. Ibid., 7, col. 2300.

D’une manière générale, il est très sévère pour les mouvements de la nature, même quand ils sont involontaires : llla inlusio quæ in sonvnis etiam nolentibus subripit, suie peccato esse non pâtes !. Sermon publié par dom Morin. Revue bénédictine, t. xvi (1899), p. 247, 1. 89. La faute ainsi définie écarte de la communion et doit être expiée par la contrition, l’aumône, et, s’il est possible, le jeune : Post pollutionem quæ nobis nolentibus fieri sulet, nobis comniunicare no » Iwet, nisi prias præcedai compunctio et eleemosyna et, si infirmitas non prohibet, etiam jejunium. Serai., ccxcii, .">. col. 2299. Il n’est pas inutile de rapprocher de cette phrase la suivante : Mulieres, quando mutilas accipiiiut. jier triginta dies intrare m ecclesiam non prsesim naît. Ibid.

Ces observances, que la première rigidité <lu christianisme et les souvenirs de l’ancienne Loi axaient introduites et maintenues, recevaient une nouvelle force de la théorie du péché originel. L’acte du mariage était vicié en lui-même. Dans un des sermons que nous venons de citer, Césaire aggrave la pensée de saint Augustin : Fragilitas camis compellit excedere modum peccali

(/mu/ per lui iteiani eom m illitur. Sermon, dans la Hérite

bénédictine, t. xvi (1899. p. 247, I. 101, cf. S. Augustin,

Serai., < m. P. I.. i. xxiu eo| gf9 :

I excès qui e-t /„ ccatum, puii il de l’en

lin n’a pas < lie pbi w. Mais ailleurs l.i présence des manich

ion zèle. De nu me que, dans les Statuta, il

ceux qui condamnent et m

il.’carte toute malédiction di - femmes enceii riiitii mali fecit mulier qum de projn cepit. Serai., î.xxv, 3, col. 1801.

Ajoutons que le péché discuté ici est toujours qualifié de minutum, de pan um. Voir surfa ul ! col. 2299. Outre les abstinena sur la nature,

Césaire en prescrit d’antres : plusieurs jours a.- : fêtes, pendant tout I. ad /< « 

Serai., x. ô. col. 1760 ; cxvi, 3. col. 1976 col. 2021 ; cxlii, 7. col. 2021 : les violations di criplions sont assimilées aux autres abus du n point de vue de l’appréciation de la faute.

Suites et remètles des péchés.

Les péchés « capitaux » conduisent à lu mort éternelle. Serai., <. : col. 1949 ; cxvi, 1, col. 197.". :

personne n’y échappera, laïc ou évéque, clerc ou moine, nonne ou veuve. Serai., lxxvii, 4, col. 1828. Le seul remède à ces fautes est la pénitence, lacrimee, rugitut et gemitus, Serai., av. 7. col. 1948, pénitent Serm., ccxxix, G. col. 2208 = homil. xi de Dm. dans le Fauste de M. Engelbrecht, p. 279. I. 7 ; Serm., m, 2, col. 2222 : CCLXI, I. col. 2227. ou publique. Serai., cclxi, 1, col. 2227. La pénitence est précédée d’un aveu : Confessionem qusaramus puro corde et pœnitentiam donatam a sacerdotibus. Serm., cci, 2. col. 23 cf. cci.viii. 1, col. 2222. La pénitence est efficace i met sûrement les p.’chés. Serm., cci.vii. 4, col. 2221 : (XI.Y1II. 1, 2. col. 2222.

Les péchés menus ne pourraient perdre l’âme que si on les accumulait. Voir col. 2180. Mais ils doivent être expiés, dans cette vie par les bonnes œuvres, ou dans l’autre par le purgatoire.

A la tête des bonnes œuvres qui enlèvent les péchés « menus », Serai., iv, 4, col. 1771. Césaire place l’aumône : Honutn est jejunare, sed melius est eleemosunam dore ; … jejunium sine eleemosyna nullum bonu> Se>-m., cxi.ii, 2. col. 2023. Puis vient le jeune, mais Césaire le mentionne rarement sans ajouter qu’on doit le régler d’après sa santé. Ibid., I. col. 2022. Enfin, il y a toutes les œuvres de miséricorde. Il en donne une énumération assez complète :

Quoties infirmos visitnmus ; in car.-ere clauses et positos in vinculis requii’iiiuis, discordes ad cooeordiam ravocamus, indicto in Kcclesia jejunio jejunamus. | i des b< spitibos abhdmus, ad vigilias fréquenter convenimus, eleemosrnam ante ostfam pi euntibus pauperibus damus, inimicis n.-stris quoties petierint veniam indulgemus : istis operilms et liis sinutibas minuî. cala redimuntur cottidie. Serm., civ, t ;, col. 1948 ; c. cclvi col 2219.

Aux œuvres de miséricorde, s’ajoutent les tribulations de la vie chrétiennement supportées, mort des proches, perte des bien-, séparation finale opérée par la mort. Serm., xv. i, col. 1771 : civ. î. col. I917.

L’expiation des fautes lieu après la mort

dans le purgatoire. On trouve en effet dans Césaire le mot et la description précise : llla transitorio de i/uo th.ctt apostates 1 Cor., ni. 15)…, non capilalia sel minuta percuta purgantur. Serm., CTꝟ. 1, col. 1946. Ille purgatorius ignis duriorerit quam quicquid ; in hoc siveula pœnarum aut cogitari aut videri aut sentiri. Ibid., .">. col. 1918. Ce feu ne pourra effacer les péchés graves, sed mlerna Ulum (lamma sine ul. medio cruciabit. Ibid., 2. col. i

Ainsi l’enseignement des fins dernières est étroitement lié.i la prédication morale dans Césaire. Que de fois n’a l-il pas fait appel, sur la fin de ses exhortatioi