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d’ordre Idéal I ’" "’l —, ">

i i deux d’"’Primitivement, oe « proposi tions oe me disaient rien. Un jour, on a essayé de me les expliquer ; j’ai constaté que ji commençais i j croire, Hnalement je les ai accepta itation et

avec certitude’pourquoi de ces états sui

Bih i|r |n té le iii, .-me fondamenta lement, la nature de mon esprit est demeurée identique ; mais il s a eu objectivement quelque chot _, -.. On m’a démontré, c’est-à-dire montré vérités, elles me sont apparues en pleine lumière, avec évidence et, a mesure que croissait la lum dissait aussi mon assentiment, jusqu’à ce que s ;, i tude ait jailli de l’évidence entière. Mon assentiment ne tient donc pas à la Beule activité du sujet, et même il n’es ! donné par celle-ci qu’en proportion avec la clarté de l’objet. - 3. Allons plus loin et lirons de la tbi même du doute, de l’èiroxî des sceptiques, la pi de notre thèse. Pourquoi les sceptiques, après avoir, comme tout le monde, eu leurs certitudes naturelles et spontanées, revenant ensuite sur elles, croient-ils devoir leur refuser leur consentement primitif, pour se tenir dans l’état de suspension de jugement o doute ? Qu’y a-t-il de changé en eux, et dans leur nature intellectuelle ? Rien. Mais ils veulent suspendre leur assentiment, parce qu’ils refusent à l’objet l’évidence suffisante. La vérité n’est pas assez manifeste à leurs veux pour qu’ils adhèrent avec certitude. Du témoignage de la conscience, des preuves de la raison, et de l’aveu du scepticisme, l’évidence est donc le signe intrinsèque, objectif, universel, immédiat qui fonde la certitude ; sans elle pas de certitude sage ; dès qu’elle apparaît, la certitude est autorisée, elle devient même l’état nécessaire du jugement.

VI. L’ÉVIDENCE EST LE CRITÉRIUM DES VÉRITÉS D ORDRE

B É EL, _ Quant aux vérités d’ordre réel, on les admet également à cause de leur évidence. Kilos passent par deux étapes. Une première, d’impression sensible et individuelle sur les sens. -Nous n’avons pas, dans ce Dictionnaire de théologie, à taire toute la théorie de l’objectivité’de nos sensations, mais il est certain, et c’est le témoignage constant de la conscience, que notre certitude" relative aux faits concrets est basée sur leur manifestation, sur l’évidence avec laquelle ils se montrent à nos sens et les touchent. L’esprit intervient ensuite et, par l’abstraction, de ces faits concrets, contingents et matériels, tire des notions immatérielles, nécessaires et universelles. On a invoqué l’immatérialité. , la nécessité, l’universalité de ces concepts pour creuser un fossé infranchissable entre eux et la réalité. Or il y a loin d’y avoir irréductibilité entre les uns et les’autres. « Les sensations, en effet, ne représentent pas seulement ce qui particularise les essences génériques eu spécifiques, mais bien ces essences elles-mêmes avec, en plus, les traits qui les particularisent. Les caractères déterminateurs de l’individu renferment essairement quelque chose que ces caractères déterminent, un sujet déterminé, un principe actif défini, en d’autres mots, les sensations renferment l’objet des concepts d’être, de substance, d’action, et ainsi de suite, a Mercier, i&id., p. 328. D’autre part, l’abstraction ne supprime nullement l’identité entre l’objet de la sensation et l’objet de la connaissance intellectuelle. laine le met bien en relief, quoiqu’il n’admette pas les mêmes conclusions que nous sur la nature des concepts : « L’abstraction est le pouvoir d isoler les élément ! faits et de les considérer à part… Ce sont ces composants que l’on cherche, lorsqu’on veut pénétrer dans l’intérieur d’un être. Ce sont eux que l’on désigne sous le nom de forces, causes, loi s, essences, propriél milives. Il ne sont pas un nouveau fait ajoute aux premiers : ils eu sont une portion, un extrait : ils sont con ta ils

donné, à une donnée différente ; mais d. I.. m même, du tout a la partie, du compos..po sants. On ne fait que vo us deux

ibord enl

traduire la même idée d un I un autre, du

langage s, nsible en langage abstrait, comme on traduit une courbe en équation, comme on ex] paru.

i. p. Il M 18. Pour ces

d’ordre réel, c’est donc encore l’évidence qui est a la base de toute certitude.

Vil. Variétés d’évidentes de certitude. -Puisque l’évidence est le signe auquel se reconnaît la. i il est manifeste qu’aux variétés d’évidence correspondront des variétés pareilles de certitude. Quand I dence pas entière, mais presque entière, ce qui

s’appelle la grande probabilité, alors l’esprit donnera un assentiment presque complet qui s’appellera la certitude morale. On verra à l’article Probaliliti la re d « cette spéciale manifestation des choses, et de i, liment qui lui est donné. Nous dirons tout i l’heure le pourquoi de ce nom de certitude moi

— Ouand l’évidence est la manifestation même et l’in diate apparition de lidée ou du fait affirmé, elle en. dre la certitude ab « ’h’e et immédiate ; quand elle r. seulement dans le lien qui rattache une proposition inévidente en soi à des prémisses évidentes, ce qui arrive dans les raisonnements, ou les conclusions ne sont admises que par leur connexion évidente avec des principecertains, alors la certitude des propositions nouve lles est médiate, puisqu’elle est obtenue moyennant l’évidence du lien entre ces propositions et les priiu. Ces doux certitudes fondent la - Ouand il est

évident qu’un témoin évidemment instruit et vendique affirme une chose ou un fait, et qu’on accepte cette chose ou ce fait sur le témoignage évidemment distant et valable de cet homme. l’as : -entiment certain donné alors s’appelle la foi ou la croyance, et sa certitudi , ttrinsèque, parce quelle est basée sur l’évidence qui g ît non dans la chose ou le fait non vus on démon 5 dans l’autorité extérieure qui les affirme. Voir VIII. Certitude kt volonté.

La certitude enveloppe d’ordinaire la coopération de la volonté. C’est un as liment de l’esprit sans doute, mais ou intervient la volonté, soit pour préparer, soit pour prescrire, pour accompagner ou approuver.

1 » La raison de cette coopération de la volon’trouve dans la nature même de la certitude celle-ci est le repos de l’esprit dans la i vérité. La vérité est apparue à l’esprit, celui-ci l’a eue, et comme il a conscience de la détenir, il la contrôlée et l’a reconnue exacte ; il s la possession du vrai et de sa connaissance rite est le bien de l’esprit ; la connaissanci possession de ce bien : la conscience de donne la joie et le repos ; et cette conscience. ( lilude. Celle-ci est donc le repos dans le bien, ce qui justifie et fonde la compétence de la volonté, facul bien. L’n même objet, vrai et bien en mémo i peut donc simultanément provoquer lassentimei 1 esprit et le consentement de la volonté. C’est la dis lion entre l’assentiment et le consentement. Cf. S. Th In 1Il Sent., dist. XXIII, q. ii, Ie mode de la coopération de la volonl l’assentiment de certitude est varié et mulupl. l’indiquons d’une façon sommaire. L’inti sa marche vers la certitude, parcourt toute une si, .n d. tapes ou elle n’est jamais seule : ton volonté l’accompagne pour l’exciter, la hxer. la ou la d. tourner. - I. Au commencement de toiil intellectuel doit se placer le choix de l’objet. Ln cm.