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CELICOLES - Cl

par saint Paul i dut vraisemblable ment se continuer cheî ceui qui U naient, tout tant le baptême chrétien, à j joindre les avant igi péi imes de la circonci lion, si tel était le cas des o lii ol compn ikI que Baint Augustin parle de sacrilègi, iu.i i-^ « .on laconi able. D’autre part, si les céli coles, à I exemple dea monothéistes juifs, avaient rejeté la trinité, ils auraient été BÛrement traités il hérétiques par l’évêque d’Hippone et condamnés comme tels par l’empereur Honorius.

Le iiiini de célicoles indique simplement le culte du ciel. Serait-ce là leur véritable superstition et rappellerait-elle la Bpyjoxefa r (.)/ iy ; £/Liv. condamnée par saint Paul ? Col., u. lt^. Dans ce cas, les célicoles se rapprocheraient des esséniens ; irnljus de quelques théories platoniciennes et pythagoriciennes, ils auraient cru que les astres, dans l’espace céleste, sont animés par des anges et leur servent de corps. Mais ce ne sont là que des hypothèses. En réalité, on ignore la doctrine vraie des célicoles. Seule, leur existence est attestée, au début du "ve siècle, particulièrement dans l’Afrique proconsulaire. Quant à leur rôle et à leur inlluence, ils ont été à peu près nuls : il n’en est pas resté de trace sensible dans l’histoire.

Baronius, Annales, an. 408, n. 26 ; Bussmann, Historia ccclicolarum, llclmstudt, 1704 ; Schmidt, Ilisturia cxlicolarum, 1704 ; Smith et Wace. DicHonary of Christian biography, Londres, 1877, t. i, p. D80 ; KirchenleaHkon, Fribourg-en-Brisgan, 1884, t. tir. p. 594 ; Realencyklopàdie, Leipzig, 1900, t. viii, p. 84 ; U. Chevalier, Répertoire. Topo-bibliographie, t. i. p. 623.

G. Dareille.

    1. CELLIUS Antoine##


CELLIUS Antoine, dominicain italien, de la province romaine, promu au grade de maître en théologie au chapitre général de Rome (lG - 2 l J). On a de lui : Sacri flores de gratia ex rtniversa S. Tltomx theologia decerptt, in-4°, Rome, lG’i’J.

Quétif-Ecliaril, Scriptores ordinis prædicatorum, t. ii, p. 459.

R. COULON.

    1. CELLOT Louis##


CELLOT Louis, jésuite, né à Paris cri 1588. admis au noviciat de Nancy, en IGOÔ, professeur d’humanités et de rhétorique durant 16 ans, puis d’L’criture sainte pendant 7 ans, fut recteur des collèges de Rouen et de La Flèche, enfin provincial de France (1654-1658). Il mourut au collège de Clermont, à Paris, le 20 octobre 1658. Ses tragédies latines, auxquelles Rotrou fit des emprunts, lui ont valu une réputation qui n’est pas encore éteinte. Parmi ses Panégyriques, on remarque un discours intitulé : In sola Scriptural sacrai liistoria veritatem repenti. Mais il est surtout connu par ses controverses théologiques. La querelle, soulevée au sujet des réguliers d’Irlande et d’Angleterre, durait depuis une douzaine d’années, lorsqu’elle fut ravivée par la publication de son grand ou rage intitulé : lie hierarchia ci hiérarchie, in-fol., Rouen, 1641. L’auteur y attaquait Petrus Aurelius (Saint-Cyran) et Hallier, qui, dans leur réfutation du P. John Floyd, avaient pris a partie la Compagnie de.lesus. Cellot, dans l’intention de défendre les privilèges des réguliers, avançait, en thèse g ie raie, que la hiérarchie ecclésiastique est divisée en trois classes : celle de la juridiction, celle de l’ordre et telle des dons, cpii sont toutes soumises à l’évêque comme au souverain hiérarque. La classe des dons (charismata) est, suivant lui, la plus excellente et comprend à la fois les docteurs en théologie, les canonisles, avec ceux qui font profession des œuvres de charité. La hiérarchie d’ordre, ou de deuxième rang, se compose des évéques, des prêtres et des ministres. Celle de juridiction qui est la dernière, Comprend le pape, les évéques, les archidiacres et autres avant juridiction, y compris les cun -. Les religieux, d’après Cellot, appartiennent à ces trois espèces de hiérarchies, ou directement, ou excellemment, ou par commission. La caractéristique de l’on cette hiérarchie nouvelle, appelée par lui des dons,

imaginée en nie de mettre i

m la hii i : tique, c, :.

prise dans sa ttrieti

que certaines préro Ment quasi essentiel

intrinsèques a leur état. Ces prop implement étranges firent condamner l’on

— mblée du eu rgé réunie a Manl ni 1641,

comme contenant une doctrine nouvelle, l fausse, pernicii klitieuse, tendant a dimii

l’autorité du saint-siège, a former schismes et divi dans l’Église, soutenant les inférieurs contai rieurs, à confondre l.i hiérarchie et l’ordre que notre sauveur a établis dans l’Église, renverser la discipline les anciens cations que l’auteur n’entend pas et u en mépris les nouveaux par depropositions erronées, absurdes et fausses. La Sorbonne à son tour fut sur le point (15 juin 1641) de censurer le traité qualifié déjà -i durement par l’épiscopat français ; mais Richelieu préféra ouvrir une conférence où le religieux incriminé, i-sisté de trois de ses confrères, comparut devant huit docteurs présidés par l’évêque de Rennes, La Motlie-Houdancourt. Cellot rétracta entièrement plusieurs de ses propositions, en adoucit d’autres, en expliqua d’autres encore ramenées par le contexte au sens catholique, invoqua même l’inconscience pour plusieurs qui lui avaient éebappé. Cette déclaration signée de l’auteur lut renvoyée a Richelieu, qui imposa la paix dans ces conditions. L’ouvrage n’en fut pas moins mis à l’Index, donec corrigatur, le 20 novembre 1641. Le P. Cellot s’était soumis ; mais quelques années plus tard, il sentait sa défense au public, dans un moindre volume intitulé : Horaruni subcesivarutn liber singularis, in-8°, Paris, lGk>, dédié à son adversaire, le docteur Hallier, futur évêque de Cavaillon. La faculté de théologie de Paris crut devoir alors mettre au jour le procèsverbal des conférences de 16Il conservé dans ses archives ; et une petite guerre de libelles surgit autour de la reprise de l’all’aire.

De sérieux travaux sur l’histoire ecclésiastique occupèrent les dernières années du P. Cellot. Il donna une Historia Gotteschalchi, in-fol., Paris. 1655, du contre les jansénistes. Il y appelle Jansénins : sectse tumultttarUis auctor et princeps, et lui reconnaît un ancêtre dans le fameux moine d’Orbais dont il l’accuse de reproduire l’erreur prédestinatienne. Il s’en prend aussi à Gilbert Mauguin, ce président de la cour des comptes qui venait, dans une publication importante, de réhabiliter la mémoire de Gotescale à la suit’calvinistes Usserus et Yossius. L’Histoire du P. Cellot est < exacte et complète au dire du P. Hapin. el Mit « le véritable sentiment de Gothescalque sur la prédestination à la peine comme à la récompen-Des mélanges inédits et un opuscule sur le libre arbitre a|uutés à cet ouvrage, attirèrent de nouveau la sévérité de l’Index qui les condamna, par décret tardif du I ! avril 1731. On doit encore au P. G Ilot la publication de divers opuscules d’Hincmar de Reims et les Actes du concile de Donzy.

Papiers du P. Cellot, à la Bibliothèque nationale de Paris,

au fonds latin (ancien résidu Saint-Germaine 2 in-fol.,

I ; î137-l ; il38 ; Sommervogel, Bibliothèque de la Cde Jésus, t. ii,

col. 0484)52 ; Ilainy, Galerie illustrée de la C" de Jésus, t. ii,

l>. ; <7 ; Archives des bollandistes à Bruxelles, dossier Van Akrn. lettre de Rouen, « 31 may 1011. - sur l’affaire de la I !.i faculté de Paris ; abbé Maynaril. Les Provinciales et leur réfutation, in-8 Paris, 1851, t. u. p. 151 ; Aubineau, du i : Rapin, t. i. p. 233-234 ; ait, Féret, La /acuité de : logie de Pans et ses docteurs les plus célèbres. Époque moii-v. Paris. 1904, t. ni. p. liVi-106.

H. ClIÉRuT.

CELSE. - I. Vie. II. Discours véritable. 111. Appréciation.

I. Vie.

Celse.dont il est ici question, n’est autre que railleur du A&yo ; i/r/j-., , - ; il n’a rien à voir ni avec le