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2001

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2. CÉLESTIN II, pape, successeur d’Innocent II, élu le 25 septembre 1 1’éi, et mort le 8 mars llii.

i ; u i Castello originaire de Tiferno en Toscane, élève de Pierre ibélard, el réputé pour sa science, fut élevé nu cardinalat en 1128, avec le titre de Saint-Marc ; il devint légat en i rance en 1440 et essuya des reproches de saint Bernard pour la faveur montrée a Arnaud de Brescia. Il fut élu pour ses capacités après la morl d’Innocent II, mais sa mort au bout de sii mois de règne i, lui permit pas de rien faire de considérable.

JafM, Begeata pont, rom., 2- « lit., 1888, t.’u. p. 1-7 : Duel liber pontlflcalis, [892, t. ii, p. ; *0 ; WaUerich, Vitse pont. rom., 1862, t. ii, p, 276.

II. Hemmer.

3. CÉLESTIN III, pape, successeur de Clément III, élu le 30 mars 1191, mort le 8 janvier 1198.

Hyacinthe liobo, le premier pape de la famille Orsini, avait 85 ans d’âge et M de cardinalat, quand il hérita de la succession de Clément III. Il n’était que simple diacre au moment de son élection (30 mars) et reçut la prétri-e le 13 avril et l’épiscopat le 14 avril suivant (samedi saint et jour de Pâques). Dès le 15 avril, il couronnait l’empereur Henri VI et l’impératrice Constance. Tout son pontilicat devait se passer à lutter contre cet empereur pour l’empêcher de réunir les deux couronnes d’Allemagne et de Sicile et d’étouffer ainsi les possessions du saint-siège. La résistance de.N’ailles, mieux que les objurgations du faible Célestin, lit échouer l’entreprise du roi qui dut rentrer précipitamment en Allemagne. C’est lui qui porte la responsabilité principale de la destruction sauvage de Tusculum abandonné aux fureurs du peuple romain ; mais le pape à qui le sénat de Home rétrocéda les ruines de la ville parut s’associer par sa faiblesse peut-être plus que par complaisance à cet acte inhumain.

La même longanimité empêcha le pape de frapper à temps de l’excommunication les auteurs de l’arrestation de Richard Cœur de Lion, traîtreusement emprisonné à son retour de croisade (Jaffé, 17119, 17205), et quand il le lit ce fut avec des ménagements singuliers pour la personne de l’empereur. Cela n’empêcha pas un retour offensif de Henri VI vers l’Italie méridionale, après la mort du roi Tancrède (1194) ; il lit crever les yeux au jeune Guillaume III, s’empara du royaume de Sicile au nom de Constance et établit son frère et d’autres princes allemands dans l’Italie centrale. Pour calmer le pontife il fit miroiter à ses yeux un projet de croisade qu’il méditait réellement en vue de battre les infidèles et de conquérir l’empire grec. Le projet ne fut jamais exécuté’. En revanche, les usurpations sur le saint-siège en Italie continuèrent, de même que les cruautés commises en Sicile, et peut-être la rupture eùl-elle enfin éclaté’, si Henri ne fût mort subitement à Messine le 28 septembre 1 197. Le vieux Célestin s’éteignit peu après l’empereur le 8 janvier 1198.

La faiblesse du pape avait encouragé d’autres résis tances : en Angleterre, son légat, l’évêque d’Ely, à qui Richard absent pour raison de croisade avait confié le royaume, avait du mal à se faire reconnaître de Jean sans Terre et des barons ; le pape le soutint de son mieux (Jaffé, 16765), mais sans grand résultat. L’intérél du pape pour la croisade se marque par de nombreuses lettres i n faveur des Templiers, d.s Hospitaliers, par l’approbation donnée à l’ordre des Chevaliers allemands (1191 : mais Célestin dut relever Philippe-Auguste de son vœu à son retour de la croisade. Dans les ait. mes mal ri moniales qui intéressaient plus directement la religion, le pape montra plus de vigueur : Alphonse l de Lion dut renoncera épouser une princesse portugaise, et Philippe-Auguste

sentence de d due par des évêquea

complaisants laffé, 17241-17243 A la rérité, il ne tint aucun compte des décisions du pape et i ! ép<

de Méranie sans que le pape prit des mesures plu*, sévèr

Célestin III canom-a saint Jean Gualbert (1* octobre llittj.

Jaffé, Regeêta romanorum, ï ii,

p. 577 eh, Vil » pontifleum romanorum, t. n. |

P. /… t. a m. col. w, " : Toche, Kaiser Heinrich VI. û Rom, ).n R( amont, t. n

lit., t. IV, p. 591 : 1 1

trad. franc, par Giraud-Teulon, Paris, 1904 ; Hefele, Concilient P’McliU l lit i-ai Ki : i Hier, t. v, p. ~~. ; >.

H. Hehker.

4. CÉLESTIN IV, pape, successeur de Grégoire IX, élu le 25 octobre 1241, mort le 10 novembre suivant.

Godefroy, cardinal-évéque de Sabine, élu malgré son grand âge, en pleine lutte de la papauté contre Frédéric IL par un collège de cardinaux très di mourut au bout de quinze jours de règne. Il eut pour successeur Innocent IV mais seulement en 124

Potthast, Regesta pontifleum romanorum, 1*74, t. I, p. 940.

II. Hemmu..

.">. CÉLESTIN V (SAINT), pape, successeur de Nicolas IV, élu le 5 juillet 1 29 i, démissionnaire du siège apostolique le 13 décembre de la même année.

Fils d’un paysan des Abruzes, Pierre, dit Murrone, naquit vers 1215 (au plus tôt vers 1210). et passa presque toute sa vie dans les exercices ascétiques. Il était entré chez les bénédictins et avait mené la vie érémitique sur le mont Majella et sur le mont Murrone d’où lui vint son surnom. Des relations mal éclaircies avec les spirituels valurent au pieux ermite un renom qui lui attira des disciples et lui permit de fonder un ordre particulier, approuvé’, dit-on. par différents papes et notamment par Urbain IV en 12(>i et par Grégoire X en 1 "27 i : mais Pierre de Murrone abandonna à un vicaire le soin de gouverner son ordre lorsqu’il devint un peu nombreux. Rien ne le désignait pour la tiare, et il fut plus surpris que personne de se voir offrir la papauté.

Nicolas IV était mort depuis deux ans (1292) et les factions des cardinaux Orsini et Colonna ne parvenaient pas à s’entendre. Le conclave, réuni à Pérouse. menaçait de s’éterniser, quand Charles IL roi de Naples, fit aboutir la candidature de Pierre de Murrone. Les députés du conclave ne purent d’abord parler à l’élu qu’à travers la fenêtre grillée de sa cellule. On parvint à lui faire agréer l’élection en y montrant le doigt de Dieu. Célestin V convoqua les cardinaux à Aquila. où il fit modestement son entrée sur un âne, et fut enfin sacré le -29 août 1294.

Son inexpérience le livra aussitôt aux politiqte aux intrigants. Le roi de Naples, Charles le lioiteux. le décida à demeurer à Naples dans un palais où l’humble pape se contenta d’une chambre toute monacale. mit en devoir de l’exploiter pour conquérir la Sicile. H se lit donner un appui moral et financier pour la guerre i Potthast, 23985) et comme la vieillesse de Célestin était un danger pour son influence, il tenta de s’assurer un rôle prépondérant dans le prochain conclave en bis remettre en vigueur la constitution de Grégoire X sur les élections pontificales et en faisant procéder à une fournée de cardinaui choisis parmi ses créatures.

Les ail. lirespirituelles, en dépit des bonnes intentions du pape, étaient aussi mal conduites que les politiques. Une nuée d’intrigants et d’exaltés, appartenant au parti des spirituels franciscains et à la posl spirituelle de.loacliim de Flore, s’empressèrent d rendre auprès du pape qui les avait connus dans retraite et qui ne voyait de leurs menées que le /ele apparent pour la réforme de l’Eglise. Timide a 1 des cardinaux qu’il tenait loin de ses conseils, le pape