latius pertrætarunt qui hære ticis restiterunt, sicut non audemus contemnere, ila non ne cesse habemusadstruere ; quia
ad confitendum gratiam Dei,
cujus operi ac dignationi nibil
penitus suhtrahendum est, satis
sufiicere credimus, quidquid
secundum prædictas régulas
apostolicse sedis nos scripta
docuerunt : ut prorsus non
opinemur catholicum quod ap parueritprœfixissententiisesse
contrarium.
questions amplement dévelop pées par les écrivains qui ont
combattu les hérétiques, nous
n’avons certes pas la témérité
d’en faire peu de cas, mais nous ne croyons pas nécessaire d’en
donner la solution. En effet,
dans notre foi à la grâce de
Dieu (à l’action et à la miséricorde de qui rien absolument
ne doit être soustrait), il suffit de s’en tenir à la doctrine que, selon les règles précédentes,
nous enseignent les écrits du
siège apostolique : en sorte que nous regardons comme entiè rement contraire à la foi catholique ce qui apparaîtra en
opposition avec ces décisions
doctrinales.
(Il Le texte d’Innocent cité dans le c. Il a été abrégé par le collecteur, et obscurci. Au lieu de iVarn quid, les éditions des Capitula donnent ordinairement Numquid.
(2) Texte primitif de la leltre légèrement modifié.
(3) Ce texte de Zosime est extrait de la fameuse Tractoria aujourd’hui perdue, dont les fragments conservés ici (c. v, VI) et dans les œuvres de Prosper d’Aquitaine sont réunis par dom Coustant, P. L., t. XX, col. 093-695.
La lettre des évêques d’Afrique à Zosime est également perdue. Ce Iragment est conservé aussi par Prosper d’Aquitaine, Liber contra collatorem, c. v, n. 3, P. L., t. li, col. 228, et t. xlv, col. 1808, n. 15. Dans les dernières lignes, beaucoup d’éditions des Capitula admettent à tort le pluriel retulistis, vidistis, dixistis, tout en maintenant plus haut le singulier curasti, posuisti.
(5) Le c. vu est intégralement la continuation de la Tractoria du pape Zosime ; c’est lui en effet, et non le collecteur, qui a pu dire : quasi proprium apostolicse sedis amplectimur. Dom Coustant l’a très bien remarqué. P. L., t. xx, col. 534. Du reste, le début du canon suivant suppose que le collecteur n’a réuni jusqu’ici que des témoignages de pontifes romains. Nous apprenons donc par ce texte que la Tractoria avait solennellement approuvé et reproduit les canons 3*, 4’, 5’du concile de Carthage.
(6) Ces trois canons sanctionnés par Zosime sont bien ceux du concile de Carthage (1" mai 418) et c’est à tort qu’on attribue souvent ces huit canons au concile de Milève en 416. Voir t. i, col. 2282. Cf. dom Coustant, P. L., t. xx, col. 534. Pour le texte des canons,
i. t. iii, col. 8Il sq. ; P. £, ., t. xi.v, col. 1730. Il faut observer que ces canons 3, 4, 5, sont numérotés 4, 5, 6, dans certains manuscrits.
111. Sources et doctoine des Capitula. — 1° Le 1ère dominant et le but de cette collection de décrets sont nettement indiques dans le préambule. Il s’agit de combattre directement le semipélagianisme des Gaules. La lettre de Célestin avait garanti l’orthodoxie de saint Augustin et réprimé les attaques contre le grand docteur. Mais cette apologie en bloc de sa docn ni. ne tranchait guère les difficultés particulières. Les adversaires de saint Augustin distinguaient entre ses premiers ouvrages etses derniers écrits, ceux qui étaient postérieurs aux définitions d’Innocent et de Zosime : on acceptait les premiers, on se croyait dispensé de tenir compte des autres. Les partisans deCassien disaient tout haut qu’au lieu d’examiner des textes d’Augustin, ils voulaient s’en tenir aux définitions sanctionnées par le sirge apostolique. Voilà ce qui inspira au collecteur ce recueil des décisions romaines. 2° Les sources auxquelles sont empruntés ces Capitula se réduisent à trois : 1. Les lettres d’Innocent I" aux Pères du concile de Carthage dès le début de 417 (c. i-iii) et aux Pères de Milève à la même époque (c. iv). — 2. La célèbre Tractoria de Zosime (été de il8) fournit le c. v avec une explication empruntée à la’ques d’Afrique sur l’inspiration (in-I " Dei) qui précède tout acte bon ; le c. vi sur la il’de la grâce dans tout acte vertueux ; le c. vu ut approuvés trois canons de Carthage (318). —
DICI. UK I11LOL. CA1IIOL.
3° Enfin la liturgie, dont on proclame le droit régulateur de la foi, inspire le c. vin (prières pour toutes les classes d’hommes, conservées aujourd’hui dans l’office de Paraseeve, cf. même argument chez S. Augustin, Epist., ccxvii, ad Vitalem, n. 2, 26, P. L., t. xxxiii, col. 978, et surtout 988), et le c.ixsur les exorcismes du baptême : il faut reconnaître que ces deux chapitres, tout en confirmant l’impression générale sur la foi de l’Eglise à la nécessité de la grâce, ont une portée moins précise et moins décisive dans la controverse semipéïagienne.
3° La doctrine de ce document a été analysée, t. i, col. 2518 ; elle est parfaitement résumée dans la conclusion qui réduit tout à cette profession de foi : « A la grâce de Dieu doit être attribué absolument tout ce qu’il y a de bien en nous, la bonne volonté et aussi le lion désir, l’achèvement et aussi le commencement. » Ce n’est donc point l’existence du péché originel qui est ici en vue comme dans les discussions contre Pelage ; ce n’est même pas directement la nécessité de la grâce pour le bien, quoique celle-ci ait dû être rappelée (c. I, il, iv). C’est proprement l’universalité de cette nécessité pour tout liomme et pour tout acte bon sans exception.
Les semipélagiens, tout en admettant que la grâce de Dieu est nécessaire, distinguaient d’abord entre les personnes : pour les uns, disait Cassien, la grâce prévient la bonne volonté, par exemple dans la vocation de Matthieu et de Paul ; chez d’autres, la grâce dépend de la bonne volonté précédente, et il citait Zachée et le bon larron. Cf. Prosper d’Aquitaine, Contra collât., c. v, n. I, P.L. f t. li, col. 225. Ils distinguaient ensuite entre tels ou tels actes et en particulier entre la réalisation des bons désirs qui requiert la grâce, et ces désirs ou les premiers commencements de toute vertu qui dépendent de notre liberté seule et même attirent la grâce. Voir col. 1828.
Les Capitula affirment donc la nécessité pour tous les cas sans aucune exception. Tel est le sens de ces formules si universelles : nemincm esse per semetipsinn bonum (en) ; quod nemo nisi per Christian libéra bene ulatur arbilrio (c. iv) ; même les justes ont besoin de la grâce pour persévérer (c. iii) ; aucunactebonn’échappe à l’inspiration divine (c. v) ; même Yinitium, la seule pensée, le seul désir du bien (c. vi), les exordia bonse roluntatis (c. viii) requièrent le don de Dieu. On peut donc conclure que Dieu prévient toujours l’homme, ab i), xius gratia hominis mérita præveniri (conclusion), ce qui est la clef de la gratuité de la grâce.
Si l’on compare cette série de décisions avec les canons du concile d’Orange (Arausicanum II ; Denzinger, n. 144 sq.) envoyés eux aussi de Rome un siècle plus tard sur le même sujet, on s’aperçoit vile de l’identité de doctrine ; seulement la discussion d’un siècle a eu pour résultat une plus grande précision, et aussi une plus grande habitude des formules augustiniennes qui souvent forment la substance de ces canons. Aux semipélagiens qui soutiennent que par les saints désirs, les prières, les larmes on peut obtenir les grâces, nos Capitula répondent simplement ; Toul vient de Dieu, le commencement comme la fin de l’œuvre. Mais les canons d’Orange ajoutent expressément : Ces désirs prières, ces larmes sont précisément un don de Dieu, et n’ont pu naître qu’en vertu d’une grâce prévenante. Cm. 3-6. Les Capitula parlent du commencement de tout acte bon ; les canons d’Orange montrent que le débat s’est spécifié et concentré sur Vinitium fidei. Enfin pour rassurer les esprits effrayés pie le prédestinatiauisine, nos Capitula affirment la liberté de l’hommi ; Les canons d’Orange précisent etrejettent la prédestina tion au mal. Denzinger, n. 170.
La bibliographie : ii(. i Indiquée :
1* en ce qui concerne la lettre d Capitula, a pro II. - O’j