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CÉLESTIN I er (SAINT)

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utatur arbitrio idem magister in epistola ad Milevitanum concilium data prædicat dicens : Adverte tandem, o pravissimarum menlium perversa doctrina, quod primum horninem ita libertas ipsa decepit, ut dum indulgenlius frenis ejus utitur, in prxvaricationem prxsumptione conciderit. Nec ex hacpotuit erui, nisi ei providentiel regenerationis statum pristiux libertotis Christi Domini reformasset adventus. S. Innocent I", Epist., xxx, n. 3, P. h., t. xx, col. D91 (2).

C. v (ou vin). Quod omnia studia et omnia opera ac mérita sanctorum ad Dei gloriam laudemquereferendasint ; quia nemo aliunde ei placet, nisi ex eo quod ipse donaverit. In quam nos sententiam dirigit beatse recordationis papa ? Zosi. mi regularis auctoritas, cum scribens ad totius orbis episcopos ait : Nos aitteni instinctu Dei(omniænim bona ml auctorem suum referenda sunt, unde nascuntur), adfratrum et coepiscoporum nostrorum conscientiam universa retu-Innus (3). Hune autem sermonem sincerissimse veritatis luce radiantem tanto Afri episcopi honore venerati sunt, ut ita ad eumdem scriberent : Illud vero quod in iillcris, quas ud universas provincias curasti esse mittendas l>"S « isti dicens : Nos tamen instinctu Dei, etc. ; sic accepimus dictum, ut illos qui contra Dei adjutorium exlollunt liumaui arbitra libertatem, districto gladio veritatis velut cursim transiens amputares. Quid enim tam libero fecisti arbitrio, quam quod universa in nostrx humilitatis conscientiam retulisti ? Et tamen instinctu Dei fa-Ctum esse ftdeliter sapienterque vidisti, veraciter fldi ndixisti. Ideo utique quia præparatur voluntas a Domino (Prov., viii, 35, selon les LXX) et ut boni aliquid agant, paternis inspirationsbus suorum ipse tangit corda flttorum. Quotquot enim Spiritu Dei aguntur, bi filii Dei sunt (Rom., ni, 14) ; ut nec nostrum déesse eentin arbitrium, et m ii, nus qui voluntatis humaux singulis motibus magie illius valere non Uubttemus uuxilium (4).

n’est par le Christ ; tel est l’enseignement du même docteur dans sa lettre au concile de Milève : O doctrine perverse d’esprits dépravés ! dit-il, comprends enfin jusqu’où cette liberté trompeuse a entraîné le premier homme : à peine lui a-t-il lâché les rênes, que l’orgueil l’a précipité dans la prévarication. Et il n’aurait pu en être retiré, si le Christ en venant au monde n’avait point, par le bien fait de la régénération, rétabli l’homme dans les conditions de son ancienne liberté.

C. V-. Tous les efforts, toutes les œuvres et tous les mérites des saints doivent être rapportés à la gloire et à la louange de Dieu, puisque personne ne peut lui plaire que par ce qu’il a lui-même donné. C’est à cette conclusion que nous amène la règle de foi authenliquement formulée par le pape Zosime, d’heureuse mémoire, dans sa lettre aux évêques du monde entier : Pour nous, dit-il, par une inspiration de Dieu (car c’est à Dieu qu’il faut rapporter tout bien comme à son auteur qui seul lui donne naissance), nous avons tout remis à la conscience de nos frères et coévêques. Or, ce langage brillant des clartés de la très pure vérité, les évêques d’Afrique le saluèrent avec tant de respect, qu’ils écrivirent à ce pontife : Ce que tu as écrit dans les lettres envoyées par tessoi>is ilans toutes les provinces et où lu dis : « Mais nous, par une inspiration de Dieu, etc., » nous l’avons considéré comme un coup par lequel, armé du glaive de la vérité, tu frappes à mort ceux qui exaltent la liberté de la volonté humaine contre la grâce de Dieu. N’est-ce pas de ton plein gré et aussi librement que possible que tu as remis toute l’affaire ù la conscience de tes humbles frères ? Et cependant cette décision, tu as sûrement et sagement compris, tu proclames en toute vérité et assurance, que c’est sous l’inspiration divine qu’elle a été prise. Et la raison en est sans doute que le Seigneur prépare la volonté et, quelque bien que fassent ses fils, il faut pour cela que Dieu touche leurs coeurs par srs paternelles inspirations. « S ceux qui sont conduis par l’Esprit de Dieu sont fil » de Dieu. Ainsi nous rentrons que le libre ne nous fait pas défaut et dans chaque bon mouvement, de la volonté humaine ymns n’hésiterons pas

ù attribuer finfl

tante au secours de Dieu.

C. VI (ou IX). Quod ita Deus in cordibus bominum atquc in ipso libero operetur arbitrio ut sancta cogitatio pium consilium omnisque motus bonoe voluntatis ex Deo sit, quia per illum aliquid boni possumus, sine quo nihil possumus. Ad hanc enim nos professionem idem doctor inslituit, qui cum ad totius orbis episcopus de divinae gratioe opitulatione loqueretur : Quodergo, Sil, tempus intervenit quo ejus non egeamus auxilio ? In omnibus igitur actibits, causis, cogitationibus, motibus, adjutor et protector orandus est. Superbum est enim ut quidquam sibi humana natura prœsumat, clamante Apostolo : Non est nobis colluctatio adversus carnem et sanguinem, sed contra principes et potestates aeris hujus, contra spiritalia nequitiæ in cælestibus (Eph., vi, 12), et sicut ipse iterum dicit : Infelix ego homo quis me liberabit de corpore mortis hujus ? Gratia Dei, per Jesum Christum Dominum nostrum (Rom., vii, 24). Et iterum : Gratia Dei sum id quod sum, et gratia ejus in me vacua non fuit ; sed plus illis omnibus laboravi. Non ego autem, sed gratia Dei mecum (I Cor., xv, 10).

C. vu (ou x). Illud etiam quod inlra Carthaginiensis synodi décréta constitutum est, quasi proprium apostolicx sedis amplectimur (5), quod scilicet tertio capitula définition est : Item plaçait, ut quicumque disent gratiam Dei, in qua justilicamur per Jesum Christum Dominum nostrum ad solam remissionem peccatorum valere, qu ; c jam commissa sunt, non etiam ad adjutorium, ut non commlttantur, anatbema sit. Conc. Cartliag. , can. 3(6).

Et iterum, quarto capitulo : Item placuit ul quisquis dixerit eamdem gratiam Dei per Jesum Christum Dominum nostrum, propter hoc tantum nos adjuvare ad non perça ndum, quia per ipsam nnbis revelatur et aperitur intelligentia mandatorum, ni mus quid appetere et quid vitare debeamus, non autem per illam nobis præstarl ut quod faciendum cognoverimus, etiam facere diligamus atque valeamus, anatbema sit. Cura enim dlcit Apostolus : s lentia inflat, carltaa vero eedlflcal » (ICor., viii, 1), valde Implumeel utnedamusadeam, quæ Inflat, nos babere gratiam Christi : ad eam, quæ

C. vi. Dieu agit dans le cœur des hommes et dans leur libre arbitre, de telle manière que toute pensée sainte, tout pieux dessein et tout bon mouvement de la volonté provient de lui ; car, si nous pouvons quelque chose de bien, c’est par celui, sans lequel nous ne pouvons rien ; tel est l’enseignement que nous donne le même docteur (le pape Zosime), lorsque, parlant aux évêques du monde entier de l’assistance de la grâce de Dieu, il disait : Quel est le moment où nous n’ayons pas besoin de son secours ? C’est dans toutes tes actions, dans toutes les affaires, dans toutes lespensces, dans tous les mouvements qu’il doit être invoqué comme un aide et un protecteur. Car, c’est de la superbe que la nature humaine ait une confiance quelconque en elle-même, alors que l’Apôtre nous crie, a Nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les princes et les puissances de ce monde, Ciintre les esprits mauvais (répandus) dans l’air ; » alors qu’il dit ailleurs : « Malheureux homme que je suis ! Qui me délivrera de ce corps do mort ? La grâce de Dieu, par le Christ Jésus, notre Seigneur ; » et encore : ^ C’est par la grâce de Dieu que je suis ce que je suis ; et sa g, cc envers moi n’a pas été vaine ; loin de là, j’ai travaillé plus qu’eux tous ; non pas moi, pourtant, mais la grâce de Dieu qui est avec moi. »

C. vu. Ce qui fut établi pailes décrets du concile de Carthage nous le recevons comme la doctrine propre du siège apostolique, spécialement ce qui fut défini dans le 3’canon : Le concile approuve ce qui suit : Quiconque dira que la grâce de Dieu, en laquelle nous sommes justifiés par le Christ Jésus, notre Seigneur, ne vaut que pour la rémission despéchésdéja commis et non pas comme un secours pour les éviter à l’avenir, qu’il soit anathème !

Et dans le 4’canon : Le concile approuve : Quiconque dira que la grâce divine accordée par Jésus-Christ, notre Seigneur, nous aide à ne pas commetre le péché seulement en ce qu’elle nous révèle et nous découvre l’intelligence des préceptes pour que nous sachions ce qu’il nous faut désirer et i’i >ier. mais qu’elle ne nous accorde pas l’amour et la puissance pour faire ce que nous aurons connu être notre devoir, qu’il suit anathème I Car si L’A] "lie dit n La science enfle, tandis que la charité édl-BSt mie grande impiété de croire que nous recevons

la grâce du Christ pour la

science qui enfle et non i oint