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CAUSE


instrumentale qu’elle dii I causa omnis

(/ tionis rei naturalis. Quanto enini a a est

altior, tanto est communie » ' et efflcacior, tanto profunditu ingreditur m effectum, et de n oten tia ipsum reducit m actum. In qualibet autem re nalui ' est ens, et quod ett rei >

. </ quod est talis vel talit natures. Quorum pri iiiiDii est commune omnibus enlibt omnibus rébus naturalibus ; tertium m una specie ; el quartum, si addamui accidentia, est proprium huic indiviiuo. Ilt>r ergo individuum agenda non potest constituere aluni in simili specie, nisi proul est instrumentum illius causes quai respicit tolam speciem et ulterius totum esse natures inferioris. Et propter hoc nihil agit inspecte)*) in istis inferioribus nisi t"' 1 virtutem corporis cœlestis ; nec aliquid agit in nisi per virtutem Dei. Ij>sitni enim esse est communissimus effectua, primus et inlimior omnibus alun effectibus ; et ideo soli Deo competit secundum virtutem propriam talis effectue, s. Thomas, ibid. — A cette distinction de cause première et de cause seconde se ramène toute la discussion théologique relative à la nécessité et à la nature de la motion divine dans la causalité créée et en particulier dans l’action libre de l’homme. Cf. P. Dummermulli, S. Thomas et doctriua prssmotionis ]>lt)jsicx, c. i, Paris, 1886 ; Lepidi, Ojjuscules philosophiques, l re série, Paris, 1899.

La cause première est essentiellement agissante et en acte. La cause seconde, par le fait qu’elle ne se suffit pas à elle-même et qu’il lui faut des concours, peut être envisagée dans trois états : en elle-même en tant que douée d’un pouvoir d’agir qu’elle n’exerce pas, faute de concours requis, elle est alors cause itt actu primo remoto ; puis entièrement équipée, et munie de tous les concours indispensables, elle est cause in actu primo proximo ; prise au moment où l’effet jaillit d’elle et dans l’exercice même de l’action, elle est cause in actu secundo.

La cause seconde ne produit que des mouvements ou changements, d’où la corrélation essentielle établie par i.i philosophie scolastique entre la théorie du mouvement et celle de l’action. Quelle que soit l’action exercée par une cause seconde, celle-ci suppose toujours un sujet auquel elle applique son énergie et qu’elle fait passer d’un état à un autre. Or le mouvement est, par définition, le passage de la puissance à l’acte, c’est-à-dire l’acquisition d’une situation nouvelle par un sujet qui pouvait l’avoir, mais ne l’avait pas. Celle vérité se manifeste à tous les étages des êtres, depuis les réactions chimiques où s’opèrent des changements et donc des mouvements substantiels, jusqu’aux phénomènes vitaux dont le caractère commun est l’assimilation organique ou mentale, et par conséquent une transformation de l’assimilé en le vivant qui l’attire à soi et se l’assimile. Ce principe a sa raison métaphysique dans cette théorie de l’Lcole que tout agent lini, étant composé d’acte et de puissance, n’est agissant que par une portion de son être, ne peut transformer que des portions d'être et présuppose dans le patient un élément passif qui reste immobile et un élément ou acte qui change : ce qui est la définition même du mouvement. La cause première, toute en acte, atteint dans son action le fond de l'être ; aussi son propre est de pouvoir créer (voir CRÉATION), c’est-à-dire tirer du néant une substance totale, produire de toutes pièces une nature finie.

2. On distingue encore, si l’on considère l’agent dans ses rapports avec les autres causes supérieures ou inférieures, la cause principale et la cause instrumentale. La première agit par sa propre activité et pour son Compte, comme le peintre, la seconde agit pour le Compte d’un autre, comme le pinceau : elle en i une impulsion qui, en l’utilisant dans la sphère de SOU actiwié propre, la dirige ii, - des ri sultats supérh urs ù

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pales. Cf. S. Thomas, Depot., q. ni, a. 7, ad 7 m " ; Jn IV Sent., dist. I, q. i, a. i. sol. 2 ; be verit., q. xxvii

'.i. Si on considère V application de l’agent an patient, c’est-à-dire de celui qui agit à celui qui reçoit son action, la cause est immédiate et prochaine ou médiate et éloignée, suivant qu’elle produit elle-même le r tat ou qu’elle y aboutit par le moyen d’autres agi nts intermédiaires. Le conseiller d’un meurtre en est la cause éloignée, I exécuteur en est la cause prochaine. distinction est indispensable pour déterminer en morale les degrés de responsabilité.

i. Si on considère le mode d’action exercée parla cause, celle-ci est néct taire ou lilm. nécessaire quand la cause est déterminée par sa nature intime ou par la contrainte et la violence extérieure à agir d’une seule façon ; libre quand la cause est. de par sa nature et de par les circonstances, indéterminée à agir ou à ne pas agir, à agir d’une façon ou de l’autre. Cette cause doit donc, aant d’agir, choisir et se déterminer elle-im L’homme d’ordinaire aspire nécessairement vers le bien absolu et librement vers les biens partieuh Cette distinction permet de fixer les limites de la vie morale et de la responsabilité humaine.

5. Si on considère le mode d’influence de la cause, elle est physique ou ntorale : morale quand elle s’adresse à une volonté, la sollicite et l’incline ; physique quand elle produit sur un être quelconque, par sa vertu propre et nécessitante, une action déterminée. Les théologiens s’inspirent de cette distinction pour rechercher de quelle façon, physique ou morale, les sacrements causent Ja grâce dans les an

6. Si on envisage la somme des résultats, la cause est partielle ou totale suivant qu’elle produit seulement une part des résultats ou la totalité. Les questions de coopération et de restitution en morale relèvent de cette distinction.

7. Si on considère la qualité des résultats, la cause est uniwque ou analogue, suivant qu’elle produit ellets spécifiquement ou partiellement pareils à elle. L’artiste est cause univoque de ses lils et cause anal >( de ses tableaux. Il est important de distinguer ces deux genres de causalité et de n’attribuer que la seconde à Dieu ; les créatures n’ayant pas et ne pouvant pas avoir de similitude totale de perfection et de nature avec le créateur.

8. Enfin, si on considère le lieu des résultats, la cause est immanente ou extérieure, suivant que la nature agissante opère en elle-même et sur elle-mi

ou projette ses ellets au dehors. L'âme est cause in nente de l’idée et du vouloir. Toute la controverse du panthéisme repose sur le point de savoir si Dieu est cause immanente ou extérieure et transcendante du monde.

3° Il existe dans le monde des causes efficientes. Nous ne rappellerons pas la preuve du consentement universel dans lequel tous les hommes se rencontrent pour affirmer la causalité, designer certaines caus en chercher d’inconnues, et attester leur existi même quand elles ne peinent être explicitement di minées. Au consentement universel, il faut joindre cette curiosité native de l’homme, qui, des sa plus tendre enfance, sait sans hésiter que tout a une cause, i plait à demander le pourquoi de tout à ses parents ses maîtres.

Nous noterons aussi en passant, que si des philosO] ont révoqué en doute l’existence des causes efficiei ils ne font fait qu’au nom d’une philosophie subjectivisla