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particulier, Orl lan, Vie et matière, c. m. $ :. I 1898, p..".’. v il -.i ii dei i mis, il nous suffira d quer la célèbre loi de* corrélation ! organiqui - formulée par t’. 1 1 ier en ces termes l oui êtr< un ensemble, un syst< me i los, dont h i pai

I lent mutui llemi ntet i ent é une même action

définitive par une réaction réciproque, d et Cuvier l’expliquai ! ainsi : i Jamais une dent tranchante et propn â découper la chair ne coexistera dans la même espèo avi c un pied enveloppé de corne qui ne peut que soutenir l’animal, el avec lequi l il ne peut saisir sa p De là l.i règle que tout animal à sabot est herbivoi les règles encore plus détaillées qui ne sont que des corollaires de la première, qu ots aux pieds in diqut’iii des dents molaires à couronnes plates, un canal lentaire très long, une toniac ample ou multiplié e| un grand nombre de rapports du même genre, i Cuvier, Leçons d’anatomie comparée, 1 leçon, a. i. t. i. cité parJanet, Les causes finales, I. [, c. i. Paris, 1876, p. 64. Et Cuvier ailleurs dit encore : « Ainsi les intestins sont en rapport avec les mâchoires, les mâchoires avec les griffes, les griffes avec les dents. avec les organes du mouvement, el l’organe de l’intelligence. » Discours sur les révolutions du globe, cité par P.Janet, ibid. Cf. Milne Edwards, Zoologie, Paris, 1855, p. 278. L’existence de cet ordre particulier à chaque être, et de cet ordre général du monde appelle à sa source l’existence des idées, c’est-à-dire de la cause exemplaire.

IV. BXISTENCE de la CAVSB Fiy.M.E. — Il y a, dans le monde, une autre causalité encore, et que l’observation impartiale des faits nous dénonce. A nous en tenir au seul fait de la vie, si nous ne savons pas toujours pourquoi il y a de la vie, pourquoi il y a des êtres vivants, nous découvrons du moins pourquoi telle forme de vie, telle fonction, tel organe existent. L’anatomie nous en donne maintes preuves. Elle nous montre d’abord une adaptation évidente des organes de la vie à de certaines fonctions : « Est-il possible de nier que l’œil ne soit affecté à la vision ? Ce serait tomber dans un excès fantastique d’absurdité que de supposer qu’il n’y a pas un rapport de cause à effet entre l’œil et la vision. Ce n’est pas par hasard que l’œil voit… Nous avons pris l’œil comme exemple : mais nous aurions aussi bien pu prendre tout autre organe : l’oreille par exemple, ou le cœur, ou l’estomac, ou le cerveau, ou les muscles. Oui donc pourrait empêcher le physiologiste de prétendre que l’oreille a été faite pour entendre, le cœur pour lancer le sang dans les parties, l’estomac pour digérer, le cerveau pour sentir et percevoir, les muscles pour produire du mouvement ? L’adaptation de l’organe à la fonction est tellement parfaite que la conclusion s’impose d’une adaptation non fortuite, mais voulue. » Richet, Le problème des causes /imites, c. i, Paris, 1903, p. 6, 7. La physiologie n’est pas moins explicite et « nous montre une extraordinaire complexité dans le jeu des parties. Par exemple, pour entrer dans le détail, lorsqu’un corps étranger irritant vient toucher la muqueuse laryngée, cette excitation des nerfs laryngés va aussitôt, par un réllexc d’arrêt, provoquer la toux et suspendre l’inspiration. Est-ce que le physiologiste qui enseigne et étudie la physiologie n’a pas le droit, et même le devoir, d’indiquer que cette toux réflexe n’est pas sans cause.’Au contraire, il doit hardiment proclamer que cette toux réflexe a une cause finale, et une cause tinale qui parait bien évidente. Il faut que l’objet étranger soit

expulsé au moyen d’une expiration violente, il faut que si cette expiration est sans effet, la respiration s’arrête, aiin qu’une inspiration nouvelle ne fasse pas descendre profondément dans les bronches l’objet offensif. Je pourrais citer une centaine d’exemples analogues, et plus encore, peut-être, car la physii ni entière n’est

e que la méthodique explication de ces divers mécanismes protecteurs ». Richet, op. cit., p. 8, ’.'

phén montrent que le vivant est construit

el pour réalùw i au mieux i n lui l’acte de la

combattre tout ce qui s :, oppose. Si du détail on j a l i nsemble, si de l’individu on passe à I esp ami né aux mêmes constatations. > Voici, pai l’instinct de la reproduction, dont la force est pi gieuse, qui détermine les actes de quantité d une mvage que rien n’arrête. Dira-t-on

cet instinct de reproduction n’a pas une utilité, un but Cet instinct irrésistible est absolument nécessaire a la vie de l’espèce, et on ne comprendrait pas la prol lion de la vie à la surface de la terre si cet instim nait à faire défaut. La vie terrestre alors est-elle conséquence ou un but ? C’est là le seul point liti. entre les partisans et les advei

Les uns diront que la vie persiste parce qu’il y a un instinct et des fonctions de reproduction : les autn ront qu’il y a un instinct et des fonctions de reproduction parce que la vie existe. Pour moi. en voyant les moyens, à la lois minutieux et puissants, que la nature a mis en reuvre pour assurer la perpétuité de l’es ; je ne peux pas supposer que ces extraordina ires et compliqués mécanismes, d’une harmonie prodigieuse, soient l’effet du hasard. J’y vois là une volonté- très arp comme un parti pris, en vue d’un résultat. » Richet, op. cil., p. 12, 13. Nous venons de dire des faits. « Or est-il permis d’aller plus loin ? Devons-nous à ce point nous désintéresser de toute théorie, qu’après avoir constaté d’une part l’adaptation des organes et des fonctions à la vie de chaque être, d’autre part l’effort immense de tous les êtres vers la vie, et partout l’amour de la vie réalisé par la perfection des moyens de défense vitale, pouvons-nous, dis-je. rester sur cette simple constatation et nous est-il interdit d’aller plus loin ? Ne devons-nous pas admettre une tendance à vivre, une sorte de finalité première qui est la vie ? Renoncer à cette cause finale première, ce serait s’imposer une mutilation dans la pensée. » Richet, op. cit., p. 19, 20. Cette idée de la finalité s’impose tellement que nous l’affirmons même quand nous ne pouvons en préciser l’application. <> Chaque fois que le physiologiste ou le biologiste étudient une fonction nouvelle, immédiatement ils en trouvent l’adaptation à la vie de l’être ; et ils sont même tellement inféodés à cette notion de l’utilité qu’ils ne pourraient pas raisonner autrement. Supposons qu’un anatomiste découvre chez les ascidies un nouvel organe sensoriel ; aussitôt il supposera que cet organe a une fonction, que cette fonction sert à l’ascidie pour protéger l’individu ou l’espèce, et il lui paraîtra mille fois absurde d’admettre que cet organe est inutile, que cette fonction est inutile, tant la notion de finalité, qu’il l’avoue ou non, s’impose à son esprit. Même s’il n’arrive pas tout de suite à élucider quel est le rôle précis de ce nouvel organe, il va résolument chercher à le déterminer, et il ne s’arrêtera dans sa recherche qu’après avoir trouvé, étant persuadé que cette recherche sera fructucuaboutira. .. Ainsi la finalité domine la physiologie et la biologie générales. « Richet, oy>. cit.. p. I35, 136.

On trouve dans la matière minérale une tendance analogue, non pas à vivre puisqu’elle est privée de vie, mais à prendre toujours l’état de la plus grande stabilité. La chimie montre en effet que les combinaisons préféde la nature sont celles dont les produits sont plus stables, la physique et la cristallographie enseignent que chaque corps obéit, dans ses tendances, à la loi de la stabilité d’équilibre.

11 a donc des causes finales dans le monde. I causent, mais a leur façon, et avant d’être. Elles des effets-causes. La vision pour laquelle l’œil est e truit est à la fois l’effet et la cause de l’œil ; c’est l’œil qui la produit, mais elle influe d’avance sur la construction de l’œil, elle est en quelque sorte la cause di propre cause. Dr comme elle ne peut l’être en tant