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CA1 ÊCHUMÉNAT

cans, la jeudi saint, ainsi qnel’atfa te saint Hildefonse, De eognit. bapt., 34, P. L., t. icvi, col. 127 ; c’ea ! aussi ta date indiquée par le concile de Laodicée, can. i’i. Hardonin, i i. col. 790, pour nue partie de l’Orient. A Rome ci à (i rusalem, elle avail lieu la veille de Pâques, S. Cyrille, Cat., wni. 21 ; six, 2, P. <>., t. uxiii, col. 1041, 1088 ; S. Au ustin, Serm., i.vni, l, 18, P. /-., t. xxxviii, col. 393, W0, après le triple renoncement à Satan. Au sujet du symbole baptismal, voir t. t, col. 1660-1684.

Enfin, le grand jour de l’initiation est arrivé. Nous ne parlerons ici que de ce qui a été omis dans l’article Baptême d’après les Pères, col. 213-218. A Home, dans

un dernier scrutin, un prêtre pratique solennellement l’exorcisme et adjure une dernière fois Satan. Vient alors le rite de YEffeta. Ambroise, De myst., i, 3, et pseudo-Ambroise, De sacr., i, I, 2, P. L., t. xvi, col. 390, ils Le prêtre, dit.M^ r huchesne, Les origines, p. 292. touche avec le doigt trempé de salive le dessus des lèvres et les oreilles de chacun des élus. Ceux-ci se dépouillent alors de leurs vêtements et reçoivent au sommet de la poitrine et entre les deux épaules une onction d’huile exorcisée. On est arrivé au moment critique de la lutte avec Satan. Les compétents vont le renier solennellement pour s’attacher à Jésus-Christ. On leur délie les organes des sens, afin qu’ils puissent entendre et parler ; on leur fait réciter le symbole. D’après les Canons d’Uippohjte et le Testamentum D. N. J. C, c’est l’évêque et non le prêtre qui, à ce moment, avertit les compétents de plier les genoux, leur impose les mains et pratique le rite de l’exorcisme en priant Dieu de chasser de tous leurs membres l’esprit malin. Can. 108. A la fin de l’adjuration, il leur souffle sur le visage et marque d’un signe de croix leur poitrine, leur front, leurs oreilles et leurs lèvres. Can. 110 ; Testamentum, p. 127. Puis il prie sur l’huile de l’exorcisme et sur celle de l’action de grâce et les confie chacune à un prêtre. Celui qui tient l’huile de l’exorcisme se place à gauche de l’évêque, et celui qui tient l’huile de l’eucharistie, à droite. Can. 116, 118, p. 95 ; Testamentum, p. 127. Alors le compétent, tourné vers l’Occident, renonce à Satan ; mais avant de s’attacher à Jésus-Christ, la face tournée vers l’Orient, il est oint par le prêtre qui a l’huile de l’exorcisme. Can. 120, p. 96 ; Testamentum, p. 127. Cette onction prébaptismale avec de l’huile exorcisée est signalée par saint Irénée, Cont. Iiser., I, xxi, 4, P. G., t. vii, col. 664 ; par le pseudo-Ambroise, De sacr., i, 2, 4, P. L., t. xvi, col. 419 ; par saint Basile, De Spir. Sanct., XXVII, 66, P. G., t. xxxii, col. 183 ; par les Constitutions apostoliques, VII, xxii, xi.ii, P. C., t. i, col. 1012, 1044 ; par le pseudo-Denys, Eccl. hier., ii, 5. P. G., t. iii, col. 3%. Elle est distincte de l’onction qui suit le baptême ; en Orient, elle se fait sur tout le corps. S. Cyrille, Cat., XX, 3, P.’'., t. XXXIII, col. 1080 ; pseudo-Denys, loc. cit. Au sujet de celle onction prébaptismale, voir les Actes de saint Sébastien, xi, iiti, dans les Acta sanctorum, t. n januarii, p. 635. Pour les cérémonies qui suivent et qui regardent la col lai ion du baptême, voir col. 213-218. 4° Après l’initiation.

Le baptême reçu, lecatéchuménat semblait n’avoir plus sa raison d’être. A vrai dire, il durait encore quelques jours, jusqu’au dimanche après Pâques. Apres leur initiation, les baptisés, nenp/n/ti ou infantes ou recenter illuminati, c’est le nom qu’on leur donnait chez les Latins, régénérés par hbain de la pelingénésie et enfantes à la vie surnaturelle de la gr&ce, devaient porter pendant hait jours les vêtements blancs, dont ils avaient été revêtus au sortir de la piscine et qui symbolisaient la pureté de 1 nue ou l’innocence reconquise. Ils étaient alors l’objet de la part de l’Eglise des attentions les plus délicates. Tout particulièrement ils achevaient leur instruction religieuse avant d’être délini. tivement rangés parmi les autres fidèles. Reddendi estis

populis, leur disait saint Augustin, mUeendi estis ; fldelium. Serm, ccut, P. L, t. uxviii, col. 1201 Serm., cccliii, P. L., t. xxxix, col. 1580. Pendant la semaine de Pâques, I chaque réunion chrétienne, i que les interpellait, s’adressait directement I eux, leur prodiguai ! les conseils mit la pureté s cou ir la

fidélité a garder envers le Christ et u m ple de saint Cvrille de Jérusalem monta’ion

leur donnait une instruction détaillée ^ur les trois crementa qu’ils venait ni de recevoir et sur le sacrifice de la messe auquel ils assistaient désormais depuis la matin de Pâques. I.e symbolisme d

raonies, des sacrements, était l’objet d’explications variées. Ces nouveau-nés à la vie chrétienne faisaient partie désormais de l’Église, a titre de fidèles complètement incorporés ; ils étaient membres du corps m -tique du Christ. Voici comment, par exemple, saint Augustin emprunte ses termes de comparaison à la ma’du sacrifice pour les leur appliquer. Le pain est le modèle de l’unité : il se compose de plusieurs grains ; mais ces grains, primitivement séparés, ont dû subir la trituration de la meule pour s’unir entre eux ; l’eau ensuite a rendu leur union plus intime ; et le feu, par la cuisson, en a fait du pain. De même pour les néophytes. Le jeûne et les exorcismes leur ont servi de meule, ensuite l’eau du baptême les a réduits ad foemam panis. Sed nondum est ponts sine igné… Acccdit ergo Spiritus Sanctus, post aquam ignis, et ef/icimini panis quod est corpus Christi. Serm., ccxxvii, 1, P. L., t. xxxviii, col. 1100. Et encore.au sermon ccxxix pistis moli jejuniis et erorcismis. Postea ad aquam venistis et conspersi est**. Accédante fervore Spiritus Sa)tcti cocti estis et panis dominicus facti estis.

Le dimanche après Pâques, dont l’introït commence par ces mots : Quasi modo geniti infantes, est désigné dans la liturgie sous le nom de Dominica in albis déposais. C’était le jour où les nouveaux baptisés quittaient les vêtements blancs qu’ils portaient depuis leur baptême et prenaient rang désormais parmi les fidi On peut le considérer comme la fin du catéchuménat. A partir de ce moment les néophytes, leur stage de préparation terminé, entrent dans la pratique ordinaire et régulière de la vie chrétienne.

I. Sources.

La Didacliè, <5dit. Funk, Tubingue, 1887 ; Tcrtullien. De baptismo, P. L., t. i. col. 1191 - de Romatiana, Competéntibus ad baptismum librlli se.r, le V* De sytnbolo, P. L., t. i.u. col. 865 sq. ; S. Ambroise, De mysteriis ; Pseudo-Ambroise, De sacramentis, P. /… t. xvi. col. 389 sq., 417 sq. ; S. Cyrille de Jérusalem, Catéchèses, P. G., t. xxxiii, col. 369 sq. ; S. Augustin, De catechixandis rudibus. P. L.A. SX, col. 309 sq. ; Sermones ad compétentes, i.vi-lix. ccxii-<

i » i traditiune etredditione sytnboU, P. /… t. xxxviii. col. 377 sq., 1058 sq., Canones Hippolyti. édit. Achelis. Leipzig, 1891 ; Testamentum D. S. J. C. édit. Rahmanl, Maycnce, 1899 ; C tutiuiis apostoliques, P. 0.. t. i. col. 550 sq. ; Peregrinatio Silvim, édit. Gérer, Vienne. 1898 ; S Mdore, De offtciis, P. L.. t. lxxxiii. col. sn sq. : S. Hildefonse. De cognitione baptismi, P. L., t. xevi, col. 1Il sq. Voir plus haut. ool.

II. Travaux.

Martèoe, Deantùjuit Bcclestm rtttans, Rouen, 1700, t. i. p. 88 s.p ; Vlsoontl ÇVloecomeB), Observation » * ecclesinstic. T de antiquis baptismi ritibus et csuemonUs, Milan, 1615 ; Chardon, Histoire des sacrements. Paris, 1715. t. i. dans le Cursus theotogim de aligne, t. xx ; Hfifling, Dos Sacrament der Taufe, Grlangen, isio ; 2- édit., IS.stem drr chrùUich-kirchtichen Katechetik, Le Bayer, Geschiehte des Kateehwnenats und der In rien ersten sechs Jahrhundertt, Kern] ii, 18 S ; >v eiss, Die attkirchliche Pàdagogik, FTtbounr-en-Briagau, t.ehre und Cebet in den ersten drei christUchen Jahrhunderten, Tubingue, 1871 ; Sacramenten und SæranumtoMen, Tubingue. |s72 ; Katecheme und Predigtvomvnfange des i bit Ende des Jahrhunderts, Brealau, 1884 ; Geschiehte der kathoU* Katechese, Brealau, 186 - I, Lehrbueh der kath. chetik, Kempten, 1890 ; Holtxmann, Die Kateeheoe d, -r Kirche, dans rneotooieena Abhandlungen, Fribourg-en-Rnsgau, 1892, p. (d sip ; Mo., tchre und drr Dekr s.ictisse, Bvangelisch* Katechetik, die