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CATÉCHUMÉNAT


du catéchiste, didascale ou docteur). ; i recevoir le complément d’instruction né© aire et de formation morale. Canoru d’Bippolyle, can. SI, 62, p. 70 ; G

. VII. xl, P. G., t. i col. 1041.

D’ordinaire, ce temps de préparation immédiate an baptême, se confondant avec le carême, durait quarante jour-.. Peregrinatio, 46, ». 97 ; s. Jérôme, Cont. J<*a. , xiii. P. L., t. xxiii. col. : w ;.") ; s. Augustin, Serm., ccx, 1, 2, P. L., t. xxxviii, col. 1048. C’était un temps de préparation intense, ou il importait d’obtenir les meilleurs résultats au point de i ue intellectuel et moral : temps de la palestre, comme dit saint Chrysostome, de l’exercice de la vertu, de 1 école du courage. Ad Muni., i, 4, P. C., t. xi.ix, col. 228. Tout devait concourir à ce but important, la catéchèse, [’ascèse, la liturgie. Aussi, pendant ce dernier stage, le compétent était-il tenu. plus encore qu’auparavant, à éviter tout ce qui, par sa faute ou sa négligence, pouvait faire remettre à plus tard son initiation. Concile d’Elvire, can. 45, 68, 73 ; concile de Nicée I, can. 14, Hardouin, t. i, col 255, 257, 258, 330 ; et de Néocésarée, can. 5, ibid., p. 284. Naturellement il assistait tout d’abord aux réunions ordinaires de la communauté jusqu’après la missa des infidèles, juifs, catéchumènes et énergumènes. A ce moment, il priait, sur l’invitation du diacre, pendant que les fidèles suppliaient Dieu de le rendre digne du baptérne ; puis il inclinait la tête pour recevoir la bénédiction de l’évéque, qui prononçait sur lui une prière appropriée, Const. apust., VIII, VII, viii, P. G., t. i, col. 1081 ; mais en outre, il avait des réunions spéciales, remplies, comme nous allons le voir, de cérémonies symboliques, de pratiques ascétiques, d’exorcismes et de catéchèses, qui avaient pour but sa purification et son instruction, et dont l’ensemble constituait la préparation immédiate au baptême ; autant d’occasions destinées, dit M’J r Duchesne, Origines, p. 287, à vérifier la préparation des candidats et à les présenter aux fidèles qui pouvaient, au besoin, protester contre l’admission des indignes.

III. Préparation immédiate ad baptême.

1° Préparation ascétique. — Tout au début du carême, l’élu ou compétent recevait notilication des devoirs particuliers qui lui incombaient pendant ce dernier stage de probation. La Procatéchèse et les Catéchèses i et n de saint Cyrille de Jérusalem, ainsi que le Sermo CCXVl ad compétentes de saint Augustin donnent une idée de ce genre d’instruction. Kornpre avec les mauvaises habitudes de la vie païenne, avec le monde, le péché et le démon, tel était le but à atteindre depuis l’entrée dans le catéchuménat ; mais ce but s’impose maintenant de la façon la plus impérieuse ; car c’est le moment ou jamais de faire place nette à la grâce baptismale. Or rien n’était mieux approprié à un tel but que la pratique de l’ascèse sous forme de prières plus fréquentes, de jeûnes, d’abstinences, de veilles, de mortifications et de bonnes œuvres. Terlullien résume ainsi l’usage de Cartbage, à la fin du n » siècle : Ingressuros baptismum, oralionibus crebris, jejuniis et geniculationibus et pervigiliis orare oportet et cum confessione omnium rétro delictorum. De baj)., xx, P. L., t. i, col. 1322.

1. Le jointe.

Le jeune est déjà signalé par la Didaclir, au l 1 sieele. VII, i, p. 22. Dans la première moitié du iie siècle, saint Justin nous apprend qu’on enseigne au catéchumène à prier, à jeûner, à demander à Dieu le pardon de ses péchés, el que les fidèles prient et jeûnent avec lui avant la collation du baptême. Ai al., I, 01, P. C, t. vi. col. 120. Le jeûne précède ton, l’initiation baptismale, affirment les Constitutions apostoliques, VII, xxii, les Recognitiotu, vu. 31 ; x. 72. P. G., t. i, col. IOI3. 1868, 1454, et les Homélies mentîmes, iii, 73. P. G., t. u. col, 157. Les Canons d’Hippohjle signalent spécialement le jeûne du vendredi s. uni. veille de l’initiation. Can. 106, p. 92. Le Testatnentum D. N. J. C. p. 127, j joint celui du samedi saint.

Sans être partout, an début, d’égale durée, le jeûne ne larda i adre de plus en pb mps

de I comme le rappelle saint llilaire. In

UaUh., xv, H. P. L., t. ix, col. 1006, soit à tout le temps de la préparation immédiate au bap

tout le carême. Sirice, Epiât., I, ii, P. L., t. un, 5. Cyrille de Jérusalem, I. iii,

16, P. c.., t." xxxiii, col. 341, 44 -de

Nazianze, Orot., IL, 30, P. G., t. xxxvi, col. 401. L’abstinence accompagnait le jeûne : Dm abstinentia séfri et carnium… baptismum percipiant. Conc. Cartb. IV, can. 85, Hardouin, t. I, col. 981 ; S. Augustin, De fide et oper., vi, 9, P. L., t. xl, col.

2. Pénitence.

Pour se soustraire à l’action du démon, le compétent devait multiplier les actes de mortification et de pénitence. C’était cette prima psenitentia, dont parle saint Augustin, celle qui engendre l’homme nouveau en attendant le baptême. Serm., cccli, ii, 2 ; cccLii, i, 2, P. L., t. xxxix. col. 1537, 1550. Le catéchumène marié’devait, en particulier, s’abstenir pendant cette préparation de tout rapport conjugal et pratiquer la continence ; c’est l’obligation qu’indiquent saint Augustin, De fide et oper., vi. 9, 7’. L., t. xl, col. 202, etsaintCésaire d’Arles. Serm., cclxvii. 3, P. L., . xxxix, col.22î-2. Avant tout, disait saint Cyrille de Jérusalem, se défaire de tout vice, de toute souillure, Procal., 4, purilier son vase, Cat., i, 5, dépouiller le vêtement ancien et revêtir la robe nuptiale, Procat., 3, s’abstenir du péché, mourir au péché. Procat., 5, 8, P. G., t. xxxiii, col. 341, 377, 336, 344, 348. Clément d’Alexandrie avait signalé la nécessité de s’exciter au repentir de ses fautes, Pœdag., I, vi, P. G., t. viii, col. 288 ; les Constitutions apostolii/ues, VII, XL, P. G., t. I, col. 1041, insistent sur l’obligation de se purifier en ce moment de toute perversité, de toute tache, de toute ride, d’imiter le laboureur qui arrache d’abord les mauvaises herbes avant de semer le bon grain.

3. Confession.

L’un des moyens indiqués pour arracher les péchés, c’était de les confesser, et on les confessait avant de recevoir le baptême. Tertullien n’est pas le seul à constater ce fait. De bapt., xx. P. L., t. I, col. 1222. Saint Grégoire de Nazianze en parle également. Orat., XL, 27, P. G., t. XXXVI, col. 397 ; cf. lestamentum, p. 117. C’est à l’évéque, disent les Canons d’Hippolyte, can. 103, p. 92, que devait se faire cette confession. Eusèbe raconte ainsi l’entrée dans le catéchuménat et le baptême de Constantin. Sentant sa tin venir, dit-il, Constantin llécbit les genoux, demande pardon à Dieu, confesse ses péchés dans le martyrium d’IIélénopolis et reçoit l’imposition des mains accompagnée de la prière. Se faisant ensuite transporter à Nicomédie et s’adressant aux évêques : « Il est temps, dit-il, que je reçoive le signe qui confère l’immortalité, que je participe au sceau qui sauve… Si Dieu permet que, dans la suite, je me mêle à son peuple et qu’admis dans l’église je prenne part avec tous à la prière, je promets de m’imposer pour vivre les lois dignes de Dieu. » Aussitôt

léques procédèrent solennellement aux cérémonies divines et le rendirent participant des mystèn Vila Const., iv. 61, 62, P. G., t. x. col. 1213-1217. Kusèbe ne spécifie pas à qui Constantin confess.. péchés. Au sujet de ceux qui. après le renversement du temple de Sérapis, se convertirent. Socrate se contente de constater qu’ils reçurent le baptême après avoir confessé leurs pèches, sans spécifier davantage. 77. E., v, 17. 7’. G., t. i.xvii, col. 608. Là ou se pratiquait cette confession prébaptismale, elle n’avait qu’un caractère purement ascétique et rien de sacramentel : de plus, elle était Becrète, comme le font remarquer Tertullien, De bapt., xx, P. L., t. i, col. 1222, el saint Chrysostome, Ad illum., homil. il. 4, P. (.’.. t. xi ix. col. 230 ; In paralyt. , S, 7’. (, ’.. t. xi.i, col. 52. Saint Cyrille de Jérusalem résume ainsi ces diverses