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CATECHISME

1944

Lucerne, 1638, 1645 ; Cologne, 1656, etc. ; Sapientia christiana (en allemand), 1626 ; Dux vise (en allemand), 1642. Il avait donné une édition illustrée du catéchisme de Canisius. Caspar Astete, S..1., avait publié en espagnol une Doctrina christiana, Pampelune, 1608, qui eut de nombreuses éditions et qui est encore en usage aujourd’hui en Espagne. César Franciotti avait composé en italien : L’enfant chrétien qui conduit à l’amour de Dieu et se dispose à la première communion, trad. française par D. L. R. F., Paris, 1643 ; Kerver, 0. M., Catechismus super omnes articulos professionis fulei catholicæ, Paris, 1638 ; J. Andries, S. J., Necessaria ad salutem scientia, in-16, Anvers, 1653, 1654, 1658 ; trad. française : Ce qu’il faut savoir pour être sauvé, avec illustrations, Anvers, 1654 ; il y avait aussi une édition flamande ; Hézard, p. 256-257 ; P. Wittfelt, Theologia catechelica, in-12, Munich, 1656. Sur le catéchisme de Bellarini, barnabite, voir col. 559 ; il a été réédité, 2 in-8°, Paris, 1877, et il avait été traduit en français par N. Coulon, 2 in-12, Paris, 1661, 1669. Un autre barnabite, Pie Cassetta, a publié un grand catéchisme : Catechismo cattolico in forma de dialogo, etc., Rome, 1663. Le capucin Martin de Cochein fit paraître un catéchisme en 1666. Polch, Trésor caché au champ de l’Eglise, trad. française d’un ouvrage allemand, Cologne, 1664 ; il y en a aussi une version flamande ; J. Kedd, S. J., publia un catéchisme allemand, in-32, Cologne, 1650, ainsi que H. Krattman, 0. P., Strasbourg, 1694. Une Calechesi, overo istruzione del christiano composta da varie distinzioni cavale dal catechismo romano, dal Bellarmino e da altri autori, con alcune brevi note, a été mise à l’index, donec corrigatur, le 4 septembre 1685.

VI. Au XVIIIe SIÈCLE. — I. EN FRANCE. — 1° Caté chismes diocésains. — Ils se multiplient et il n’y a pas une seule année du siècle qui n’en voie paraître quelqu’un. Les anciens sont réédités avec ou sans modilîcations : on les développe, s’ils sont abrégés ; on les résume, s’ils sont étendus. Les nouveaux sont nombreux ; ils rrllètent les doctrines du temps et de leurs auteurs : ils sont jansénistes ou anlijnnsénistes et presque tous teintés de gallicanisme ; quelques-uns sont restés célèbres. In 1700, Mo r de Camilly, évêque de Strasbourg, en publie un (petit et grand), qu’il introduit à Tours en 1723, lorsqu’il change de siège. Hézard, p. 445, 454. La même année, on en imprime à Chàlons-sur-Marne un petit qui est adopté en 1709 par Ms r de Noailles, concurremment avec VÊcole chrétienne de Vialart. Ibid., p. 329. En 1701, Me’de Coislin en fait, pour le diocèse de Metz, un nouveau qui augmenté en 1736 et traduit en allemand, a été en usage jusqu’à la Révolution. Ibid., p. 385-386. Le petit diocèse de Saint-Pons a le sien, in-12, Béziers, 1702. Ibid., p. 419-420. La même année, Colbert, évêque de Montpellier, publiait les Instructions générales enformede catéchisme, avec deux catéchismes, moyen et petit, de l’oratorien François-Aimé Pouget, Paris, 1702, 1707 ; 3 in-12, Iiruxelles, 1752 ; 6 in-8°, Nîmes, L765 ; 5 in-12, Avignon, 1807 ; 3 in-12, Paris, 1821. Elles ont été traduites par l’auteur lui-même en latin : Institution/s catholicæ per modum catecheseos, 2 infol. , Venise. 1761 ; Augsbourg, 1764 ; 12 in-8°, Paris, 1857. Biles ont été mises à l’index par décret du 21 janvier 1721, et leur traduction anglaise, Londres, 1713, par Silvestre Lewis Lloyd, par un autre décret du 15 janvier I7J.">. Les versi.les. Madrid, 1713, portugaise,

italienne, Venise, 1717, n’ont pas été condamnées. Cf. Il Reusch, Der Index, t. ii, p. 762-763, 894, 1225. Une traduction polonaise a été laite par.Iakubowosky, lazai roi. Varsovie, 1791. Cf. Kupin, Bibliothèque, t. xix. p. 360 Le catéchisme de Montpellier a été adopté en 18.% pour le diocèse de Saint Pierre de la Martinique. Hézard, p. 478. En 1703, Henri de Thiard de Bissy, voulant établir l’uniformité dans le diocèse de Toul, donna un catéchisme, divisé en trois, « plus exact et mieux

rédigé, » dit-il, mais très étendu, trop savant et trop abstrait, avec une méthode. En 1763, Mu r Drouas en fit une nouvelle édition plus claire et plus courte. Elle a été employée jusqu’au concordat, et même postérieurement dans quelques parties du diocèse de Nancy. E. Martin, Histoire des diocèses de Toul, de Nancy et de Saint-Dié, Nancy, 1901, t. ii, p. 372-373, 523, 550 ; Hézard, p. 448449. A Bordeaux, Ms r de Bezons publia en 1704 un grand catéchisme et un abrégé, qui a été en usage jusqu’en 1855. Transporté à Rouen par son auteur en 1720, il ne s’y maintint que jusqu’en 1730. Il fut imposé en 1767 au diocèse de Luçon, et en 1826 à celui de La Rochelle, où il a été employé jusqu’en 1869 ; il se retrouve en partie dans celui de 1891. En 1827, l’évêque d’Angoulême le choisit aussi ; M9 r Sébaux l’a retouché en 1881 et en 1888. Hézard, p. 213-214, 288-289, 314, 371-372, 434-435. Au synode diocésain de 1707, l’évêque de Besançon ordonnait aux curés de lire au prône les formules que tous les chrétiens doivent savoir. Le catéchisme devait être enseigné aux adultes ignorants, même en dehors des jours fériés, et aux enfants à des jours fixés d’après le petit catéchisme récemment édité. Les dimanches et fêtes, ceux-ci devaient en étudier un chapitre. La négligence des curés était punie d’amende et de suspense, et poussée à une certaine extrémité, elle devenait un cas réservé. L’évêque rappelait les parents à leur devoir et recommandait l’institution des confréries de la doctrine chrétienne. Tit. xxi, a. 2, 7-10, 15, Concilia Germanise, t. x, p. 346-348. En 1707, paraissait au Puy un nouveau catéchisme. Hézard, p. 422. Évreux en recevait en 1708 un, dont l’abrégé’fut publié en 1719 seulement. Ibid., p. 353. La même année, Cahors en avait un en français et en dialecte local ; la versification y avait une large part. Ibid., p. 322. Limoges recevait le sien propre qui, après diverses retouches et additions, est encore enseigné. Ibid., p. 366-369. Au synode diocésain de 1610, l’évêque de Metz ordonnait de faire le catéchisme dans les paroisses et les annexes. Aux vêpres on devait expliquer le catéchisme de Canisius et les formules communes, surtout dans les localités où se trouvaient des hérétiques. Tit. ix, a. 1, 3, Concilia Germanise, t. viii, p. 960, 961. En 1709, Grenoble avait un catéchisme destiné à confirmer dans la foi les nouveaux convertis, Hézard, p. 360 ; Senlis possède son premier qui resta en usage jusqu’en 1828, p. 438, et Orléans le sien, usité jusqu’en 1855, p. 402-403. En 1712, l’évêque de Marseille, Ma r de Belzunce, rétablit l’uniformité en publiant un Catéchisme ou inst ruclion fami I ière sur les principaux points de la religion chrétienne, qui est enseigné aujourd’hui encore dans le diocèse. Ibid., p. 380-381. La même année, Toulon a des Instructions familières, imitées de César de Bus, p. 449, et Valence son catéchisme qui fut employé jusqu’en 1806, p. 463. En 1713, Aix et Grasse sont pourvus, p. 278, 359. En 1714, un catéchisme particulier remplace à Luçon celui des trois Henri, p. 371. En 1716, Ma r Languet dote le diocèse de Soissons d’un catéchisme, divisé en deux, directement opposé au jansénisme. Employé jusqu’en 1756 seulement, il lut repris en 1815 et. après avoir été revu en 1X57 sur le catéchisme de Paris, il est encore en usage. L’auteur, transfert à Sens, y transporta, en 1731, son catéchisme qui y subit de vives contradictions de la part des curés et il n’y fut usité que jusqu’en 1753. Md’Languet répondit avec succès à tous ses contradicteurs. Le retentissement du débat servit à la propagation de son œuvre. Ma r de Forbin Janson l’adopta a Ailes et Msr d’Anthelmy à Grasse (1733, 1736). Le Franc de Pompignan le choisit, en 1742, pour le diocèse du Puy. où, après avoir subi diverses retouches, il est encore employé, et en 1777 pour l’archidiocèse de Vienne, où il fut suivi jusqu’à la Révolution, les évéques de Boulogne et de Riez s’en inspiraient largement de 1771 à I77 : i. Les évéques de Laon et de Fréjus I I7791 l’avaient aussi adopté