Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 2.2.djvu/315

Cette page n’a pas encore été corrigée
1939
1940
CATECHISME


chisme, dit de Malines, fut rendu obligatoire dans le diocèse de Gand à partir du jour de Noël 1613, ainsi qu’un grand catéchisme rédigé en langue vulgaire pour les catéchistes, correspondant au précédent et intitulé : Ben Schat van de Christelijeke Leeringhe. L’èvèque recommande très instamment aux curés de faire sérieusement le catéchisme et supplie les magistrats de veiller à l’assiduité des enfants. Tit. x, c. ii-iv, ibid., 1771, t. IX, p. 250. Le synode diocésain d’Atigsbourg (1610) exhorte les curés à faire le catéchisme chaque dimanche vers une heure après midi. Il constate, lui aussi, que la diversité des manuels est nuisible, et il admet pour l’enseignement du dogme et de la morale les seuls catéchismes de Canisius et de Bellarmin. Pour les explications il indique le catéchisme romain, le grand de Canisius, ceux de l’èvèque de Mersebourg, de Nauséa, de Pierre Michel, celui de Trêves avec la méthode qui y est jointe et les Instiluliones christianse de F. Coster. Il trace une méthode à suivre et ordonne aux maîtres et aux directeurs d’hôpitaux ou d’autres associations d’amener au catéchisme leurs élèves et leurs pupilles. Part. I, c. vii, ibid., p. 30-32. La même année, l’èvèque de Warmia ordonne d’enseigner chaque dimanche de l’été, de Pâques à la fête de saint Michel, les initia fidei. Comme il n’existe dans son diocèse que deux ou trois écoles, il exhorte à multiplier, à cause des protestants, les leçons caléchistiques. Il indique la science requise pour pouvoir recevoir l’absolution, commande de répéter au prône les formules pour que les plus ignorants finissent par les savoir, conseille de prêcher d’après le catéchisme romain, impose la tenue du catéchisme à l’église et veut que les séminaristes y soient employés. Ibid., p. 96-98. François Buisseret, fondateur de l’école dominicale de Mons, devenu évêque de Namur, au synode diocésain réuni à Geldon en 1612, punit d’amende et de peines canoniques les curés qui négligent leur devoir d’enseigner aux enfants la doctrine chrétienne. Ibid., p. 166. L’évêque de Liège, au synode de 1618, ordonne aux curés de faire le catéchisme, les dimanches et fêtes, aux enfants et aux adultes. Il interdit les théâtres et les jeux sur la place publique à l’heure du catéchisme, promulgue des indulgences à gagner en assistant aux catéchismes et pousse à ouvrir des écoles dans lesquelles on donnera chaque jour l’enseignement religieux. Tit. iv, c. iii, ibid., p. 291. En 1622, l’èvèque de Trêves publia une Ratio et ordo tractandse doctrinx christianse. Les catéchismes doivent avoir lieu, dimanches et fêtes, sous peine d’amende, après midi ou à une heure convenable de la matinée. Il faut réciter au prône, avant le

ion, les formules que tout chrétien doit savoir par cour, et il est nécessaire de créer des écoles. Ibid., p. 331. L’évêque de Sion (Valais), au synode de 1626, impose le catéchisme les dimanches de l’avent et du canine et, en dehors de ces deux époques, une fois par mois. Il recommande d’avertir les parents dont le devoir est de veiller à l’assiduité de leurs enfants, trace une méthode et conseille l’emploi des récompenses pour attirer les enfants. Dans les écoles privées de Biles et de garçons, on apprendra à lire et à écrire en latin et en allemand ou eu français. C. iv, ^, 5, ibid., p. 375. Fn 1628, l’évoque d’Osnabruck expose l’importance du catéchisme et ordonne de le faire les dimanches et fêles ou au moins deux fois par mois en suivant la méthode du catéchisme romain. Il veut que durant lavent et le carême les sermons soient faits sur les matières du catéchisme ; il fait appel aux parents pour assurer I assiduité’des enfanls, et demande aux magistrats d’interdire les jeux publics à l’heure de l’exercice catéchistiqne. Le manuel imposé est le catéchisme allemand de Cologne. I petites filli dorent être instruites à l’église et à

oie. Dans les (’rôles lai in es ou allemandes de garçons, il faut faire apprendre le petit catéchisme de Canisius en allemand ou en latin. C. V, ibid., p. 436-438. L’évê que d’Ypres, en 1629, défend toute interruption dans les catéchismes hebdomadaires et ordonne aux doyens d’examiner les enfants à leurs visites. Les curés ne doivent pas négliger les pauvres qui sont d’ordinaire les plus ignorants. Les écoles dominicales doivent être instituées. On suivra la méthode uniforme fixée par le concile provincial. Les filles seront séparées des garçons, et au prône on récitera les formules que tous doivent savoir. Art. 5-14, ibid., p. 494-495. Au synode de l’année suivante, le même évêque revient avec insistance sur les écoles à instituer séparément pour garçons et filles. Le premier livre à lire sera VABC oft Begliinsel der Wysheydt. Les enfants apprendront par cauir le petit catéchisme, puis le catéchisme de Malines. La veille du catéchisme, les maîtres feront réciter une leçon du petit catéchisme. L’èvèque ordonne aux enfants d’apporter leur manuel, entre dans les plus petits détails sur la bonne tenue des réunions et la méthode d’enseignement, et parle d’un certamen ca.tcclristicum à organiser pour exciter l’émulation. Il ordonne encore de prêcher sur les matières du catéchisme et d’instruire les pauvres. Ibid., p. 528-532. L’évêque de Namur, en 1639, conseille aux curés de prêcher le catéchisme plutôt que de faire des sermons et ordonne de rappeler aux parents qu’ils doivent y envoyer leurs enfants. Tit. ii, ibid., p. 573. Il demande de restaurer les écoles qui avaient été établies à Namur en 1601. On y enseignera, après l’alphabet, le catéchisme de Namur, que les maîtres doivent expliquer. Tit. XXIII, c. iv, ibid., p. 598. En 1641, l’évêque de Culm ordonne aux curés de la campagne de réciter au prône les formules ordinaires et déclare qu’il faut refuser les sacrements à ceux qui ne les sauraient pas. Il demande de restaurer l’école de Culm, détruite dans la récente guerre de la Prusse. Ibid., p. 605, 613-614.

Si nous revenons dans les Pays-Bas espagnols, nous voyons l’évêque de Saint-Omer, Christophe de France, renouveler au synode de 1610 les statuts diocésains de 1583. Le catéchisme ne doit jamais être omis le dimanche. Il faut s’y accommoder à l’intelligence des enfants et n’y pas traiter de hautes questions. Il recommande l’établissement d’écoles dominicales ou triviales, ordonne de faire aux domestiques et aux servantes, après la première messe, une instruction catéchétique. Le catéchisme aux ignorants peut se faire hors de l’église et en particulier. On doit refuser l’aumône aux pauvres ignorants. Il faut surveiller l’enseignement religieux donné dans les écoles dominicales et établir, dans les lieux importants, des écoles spéciales pour les filles. Tit. i, c. XIV, xviii-xxv, ibid., 1775, t. x, p. 782-784. En 1643, l’évêque de Tournai ordonne de faire le catéchisme chaque dimanche après midi ; on y suivra la méthode pratique, éditée en 1640, et on rappellera souvent aux parents leurs devoirs. Ibid., t. ix, p. 620-621. Celui de Gand, au synode de 1650, ordonne de faire le catéchisme à l’église dans les écoles et même, au besoin, en particulier. On en donnera une leçon au moins le dimanche, et des quêtes spéciales seront faites pour payer les récompenses distribuées aux enfants. Les magistrats sont invités à veiller à l’assiduité des enfants. On ne doit pas négliger l’instruction des mendiants. Tit. x, c. iv-viii, Unit.. p. 712-713. L’èvèque de Iiuremonde, en 1652, ordonne qu’à défaut de catéchisme on récite avant le sermon les formules que tous doivent savoir. Mais le catéchisme doit, en outre, avoir lieu, soit avant, soit après midi. Pour l’aire le traitement des catéchistes, on unira plusieurs bénéfices simples, et les magistrats interdiront les jeux publics pendant la tenue des catéchismes. Art. 21-23, ibid., p. 783. Au synode de Tournai, en 1673, l’évêque dé-cide que le catéchisme français qu’il a récemment édité doit êlre enseigné : Abrégé de la doctrine chrestiennepour l’usage du diocèse de Tournay, in-32, Lille, 1675 (l’approbation est du 17 décembre I6721. Il se propose de le faire traduire bientôt en llamand. Les sacre-