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CATÉCHISME


velle forme qui a été employée sans changement jusqu’en 1802. L’édition abrégée, reprise en 1802, est encore en usage avec les additions faites en 1886. Hézard, p. 471-472. Mor de Forbin de Janson, évêque de Beauvais, voulant parer aux inconvénients de l’emploi simultané de divers catéchismes, fit imprimer en 1681 « un abrégé exact de la doctrine chrétienne qui fut une règle uniforme pour les instructions » dans son diocèse. Hézard, p. 305. La même année, l’archevêque de Tours donnait un catéchisme expliquant, en quatre parties, la foi, l’espérance, la charité et les sacrements, et en 1692 un abrégé pour l’hôpital général de sa ville épiscopale. lbid., p. 453-454. L’année 1684 vit paraître trois catéchismes nouveaux. Celui de Mende, 2 in-12, était pour les chrétiens déjà instruits et complétait un catéchisme élémentaire dans la langue du pays pour les habitants de la montagne, lbid., p. 384. Celui de Reims, en 36 leçons, est approuvé à l’exclusion de tout autre, lbid., p. 425. Celui de Verdun était l’œuvre de Louis Habert et comprenait un grand catéchisme et un abrégé, lbid., p. 466. Mor Le Camus, évêque de Grenoble, fit lui-même un Catéchisme de la doctrine chrétienne avec l’explication des mystères, commandements, sacrements, prières et devoirs particuliers de chacun avec les citations aux marges, de l’Ecriture sainte et des conciles, in-12, Lyon, 1685. A peu près tous les sujets y sont traités en trois questions. lbid., p. 359. En 1687, Ma r de Pradcl, évêque de Montpellier, publia un abrégé pour les enfants, puis une théologie développée, contenant les quatre parties de la doctrine chrétienne, pour les personnes instruites. lbid., p. 389. La même année, Dossuet promulguait le Catéchisme du diocèse de Meaux. Il se rendait aux demandes qui lui avaient été faites de tous côtés et notamment par Raveneau, curé de Saint-Jeanles-deux-Jumeaux, qui dès le Il novembre 1682 déclarait à son évêque que le catéchisme en usage n’était « ni méthodique ni clair ». Il trouvait lui-même à reprendre à l’ancien, en particulier au sujet de l’attrition où il voudrait « un commencement d’amour de Dieu ». En 1684, il travaillait déjà à son catéchisme et il recevait les essais de plusieurs de ses curés. Il l’avait achevé en 1685, et l’impression était terminée au mois de janvier 1687. Extraits du recueil Raveneau sur Bossuet, dans la Bévue Bossuet, 1904, t. v, p. 245, 247-248, 252, 259, 267. Ce catéchisme en contenait trois : celui des commençants, un autre plus développé avec une partie historique, et le catéchisme des fêtes. En 1689, Bossue ! y joignit des Prières ecclésiastiques. Voir col. 1083. Le cardinal de Bissy en fit une réduction, et le catéchisme de Bossuet fut usité à Meaux, sous l’une ou l’autre de ses deux formes, jusqu’en 1822. L’évêque de M’icon l’adopta en 1744, et son diocèse le conserva jusqu’en 1828. La réduction du cardinal de Bissy fut acceptée a Chàlons-sur-Marne en 1727. Hézard, p. 240-241, 329-330, 374-375, 381-383. En 1687 l’évêque de Troyes, BouthillierdeCliavigny, publiait un abrégé qui ressemble ; iiix catéchismes de Bourdoise et de Mg r de Brienne pour Coutances. En 1705, il en donnait trois d’après le plan de Bossuet, qui en furent employés jusqu’en 1804. lbid., p. 158-459 En 1687 encore, Mu r de Harlay, archevêque « le Paris, imposait un catéchisme diocésain, qui eut une grande fortune. Composé « par des personnes très savantes » et presque exclusivement des paroles de l’Écriture, des conciles et des Pères, il contenait deux catéchismes. Augmenté diversement par plusieurs archevêques de Paris, il fut en usage jusqu’en 1846. L’édition de M’<l< Vintimille (1730) fut adoptée à Dijon par Mo’d’Apchon en 17HI et usitée jusqu’en 1804. Un de ces catéchismes a été adopté dans le diocèse d’Alet. L’évêque d’Autan, en 1693, a dormi’à son diocèse un catéchisme, imité de celui de Paris et usité jusqu’à la Révolution. Le catéchisme de Harla) fui enseignée Versailles de 1802 à 1832, à Troyes de 1804 à 1828, dans la partie du diocèse de

Cahors qui avait appartenu au diocèse de Vabres en 1814, et à Agde de 1822 à 1840. Hézard, p. 275, 295, 351, 409-411, 461, 467, 476. En 1691, Mu> de Clermont-Tonnerre donnait au diocèse de Noyon un catéchisme qui était encore imprimé en 1827. lbid., p. 400. François de Poudenc, évêque de Tarbes (1692-1716), avait fait un catéchisme qui fut épuisé et remplacé en 1726. lbid., p. 446. En 1693, Autun et Lyon eurent leurs catéchismes diocésains. Celui d’Autun y persévéra jusqu’au concordat ; celui de Lyon fut abandonné au xvine siècle et remplacé en 1730 par le catéchisme des écoles de Lyon. lbid., p. 295-296, 373. En 1694, Séez reçut son Grand catéchisme, lbid., p. 436. En 1695, Ma r de Tressan, évêque du Mans, disposait dans un plan particulier les matériaux du catéchisme parisien de Ma 1 de Harlay. Il y joignait un abrégé en sept leçons, lbid., p. 378-379. En 1696, les évêques de Soissons et de Béziers donnaient un catéchisme à leurs diocésains, ibid., p. 311, 443 ; celui de Castres, en 1697, p. 327 ; ceux de Chartres, de Langres, de Nimes, Godet des Marais, Clermont-Tonnerre et Fléchier, en 1698 (grand et abrégé), p. 335, 362, 399 ; Pierre de la Broue, à Mirepoix, en 1699, un grand pour les curés et un abrégé pour les enfants, p. 387. Ma r Basan de Flamenville, évêque de Perpignan (16961721), donna aux siens trois catéchismes proportionnés à l’intelligence des enfants, p. 415. Le diocèse de Lescar eut son catéchisme, Paris, 1699.

Catéchismes privés.

La sollicitude des évêques pour l’instruction religieuse n’entravait pas l’activité des simp) » s prêtres, et à côté des catéchismes diocésains et officiels il y avait place pour les manuels d’enseignement particulier. Le P. Louis Richeome, S. J., rédigea pour le dauphin, fils de Henri IV et de Catherine de Médicis, un catéchisme, dit Catéchisme royal, et dialogue entre le roy Henri IV et la dauphin, in-12, Lyon, 1607. La division répond aux vertus de foi, espérance, charité, aux sacrements, à la justice chrétienne et aux fins dernières. Un abrégé vient ensuite. Les réponses sont en vers, et des illustrations accompagnent le texte. Un autre Catéchisme rayai, in-8°, Paris, 1646, fut destiné à l’instruction du jeune Louis XIV. Il comprend 95 gravures sur acier, empruntées par le P. Bonnefons, S. J., au P. Georges Mayr sur le texte de Canisius, Augsbourg, 1613. Le texte versifié était l’œuvre du P. Le Blant. La bibliothèque de Saint-Pétersbourg possède un manuscrit, que M. Zaluski a intitulé : Catéchisme ou briefve instruction du chrestien pour l’usage de Louis XIV, roi de France, i 645. Le grand dauphin eut aussi son catéchisme illustré’: Le guide fidèle de la vraie gloire, présenté à Monseigneur le duc de Bourgogne, instruisant ce jeune prince des choses qu’il doit croire, demander et pratiquer pour être roy /tendant les siècles, par le P. André Thomas Barenger, Hézard, p. 256-264.

D’autres catéchismes privés étaient destinés soit aux grandes personnes, soit aux enfants. Jean Chapeauville éditait : Catechismi romani elucidatio scholastica, Liège, 1600. Le P. Berlaymond, S. J., publiait le Paradisus pucrorum, in-S", Douai, 1618 ; Cologne, 1619 ; c’est un choix d’exemples propres à instruire les enfants. Le P, Guillaume Baile, S. J., composail un Catéchisme cl abrégé des controverses de tmlre loups touchant la religion catholique, Troes, 1619. L’édition de Poitiers avait été tronquée et fut désavouée par son auteur. Hézard, p. 313-314. On a traduit en latin ce catéchisme de controverse. Ch. Thuet, La pratique du catéchisme romain suivant le décret </ « concile de Trente, divisée en trois manières d’instruire fructueusement, la première en forme de sermons, lu deuxième par dialogues et la troisième en forme de méditations, in- 4°. Paris, 1625, 1630 ; le P. d’Outreman, s. J., Le pédagogue chrétien, 2e édit., Mons. 1625, 1628, 1629, etc. ; Jacques Bayon, Institut, religionis christianse I. IV (d’après le catéchisme romain), in-4°, Paris, 1626 ; M. Bourlon,