Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 2.2.djvu/310

Cette page n’a pas encore été corrigée

l’.'-.’.l

CATI.r.HISME

II. Omont, Catalogue général des nias, fran Paris, 1885, p. 96. Ce dernier, qui est du xviir siècle, suit le plan trace" par saint Vincent. L’instruction préliminaire signale le catéchisme pour la jeunesse parmi les cinq choses à faire dans la mission, p. 4 ; mais li instructions du soir sont de véritables sermons sur les matières caléchétiques.

I i en PUT que saint Vinrent établit à Chatillon, où il était clin’, la première confrérie de charité pour le service des pauvres, Bientôt il multiplia les confréries dans les campagnes. Or les dames qui en étaient membres instruisaient les pauvres qu’elles secouraient et faint l’école aux petites filles. En 1629, saint Vincent introduisit ces confréries à Paris et employa Louise de Marillac, veuve Le Gras, à la visite des confréries de charité de la province. Louise de Marillac faisait régulièrement l’école, ou plutôt le catéchisme, dans toutes les localités où elle allait. Elle avait rédigé pour son propre usage, « c’est-à-dire pour enseigner la créance aux pauvres et aux enfants dans ses visites de charité, » un petit catéchisme dont l’original, écrit de sa main, est conservé aux archives de la maison-mère des filles de la charité, et qui a été reproduit dans les Pensées de Louise de Marillac (lithog.), in - 4 °. s - n - d - (Paris), p. 102-122. De forme toute familière, il est l’image et l’écho vivant de l’entretien que M lle Le Gras avait d’ordinaire avec ses petites écolières des villages sur les choses de Dieu. Ma’Baunard, La vénérable Louise de Marillac, Paris, 1898, p. 86. Louise de Marillac faisait plus que de catéchiser les Cilles de la campagne ; elle leur préparait et leur envoyait des catéchistes. Les premières filles de la charité, dès 1633, se proposaient, avec le soin des pauvres et des malades, l’instruction religieuse des enfants, surtout des petites filles. Elles s’instruisaient elles-mêmes et elles lisaient l’Évangile, « après avoir fait recorder les principaux points de la créance en forme de petit catéchisme. » Ordre de la journée des premières filles de la charité, 1033, dans Pensées, p. 139 ; cf. Mv Baunard, op. cit., p. 139. Elles dirigèrent des écoles tant à Paris que dans les villages, mais pour les filles seulement, pour les instruire de leurs créances et des moyens de vivre en bonnes chrétiennes et leur enseigner principalement le catéchisme et la pratique des vertus. Elles devaient parler un langage simple et faire la lecture plutôt que le catéchisme, se bornant à expliquer familièrement le texte lu. Mo^ Baunard, p. 491-192. Elles avaient donc un livre de lecture ou mieux un manuel de catéchisme. Celles qui soignaient les enfants devaient rassembler, chaque jour à une heure, les plus grandes pour leur faire le catéchisme et leur apprendre à connaître leurs lettres. Règlement, dans Pensées, p. 196. Les dames de charité, elles aussi, catéchisèrent les malades à l’Ilôtel-Dieu de Paris, à partir de 103 i, et pour leur faciliter cet exercice de charité, M. Vincent fit imprimer à leur usage un petit livret qui contenait les principaux points de l’instruction à donner aux malades. MB’Baunard, p. 159-161.

Ce livret est l’œuvre d’Adrien Gambart, ancien lazariste et alors aumônier des visitandines de Paris. Son titre indique son but et sa méthode : Le bon partage despauvres en In doctrine chrestienne et connaissatwe du salut, ou instructions familières pour les simples, distribuées par chaque semaine pour les douze mois de l’année en faveur des pauvres et de ceux qui ont zi le pour leur salut, in-21, Paris, 1652, Le nom de l’auteur est révélé seulement par l’approbation, donnée par L. Bail, docteur de Sorbonne, le I" octobre 1652, et le livre y est intitulé : Le petit catéchisme)iour tous les mois de l’année, p. 206. La division adoptée répond au dessein de l’auteur. « En certains lieux, communautés, familles ou hospitaux, ces instructions se font règlement toutes les semaines, » p. 4, et comme ce n’est pas toujours par les mêmes personnes, on les a distribuées par

semaine, en taisant correspondre les principaux sujets aui i. iux circonstanci de I année liturgi

La distribution des petits e.v pour tous les

mois de l’année est précédée d un al doctrine

chrétienne et d’une instruction sur I importance i nécessité de la doctrine chrélii une. Chaque le. !.. rédigée par interrogations et réponses, est suivie de l’indication des exemples à citer avec renvoi aux livres où ils -ont rapportés. L’auteur donna lui-même, en 1663, une 2e édition, augmentée d’une instruction pour la pren communion. Apres sa mort, survenu nbre ! 668,

ce livret fut réédité, in-18, Paris, 1073. avec des suppléments dont les principaux sont indiqués dans la suite du titre : ensemble quelques avis et exercices particuliers pour la i communion et autres devoirs du chrétien, d’oè les catéchistes, maistres et maistresses d’école peuvent tin pour l’instruction des enfants. L’auteur nous apprend que son 1 a passé des mains des visiteurs des pauvres et des catéchistes de la campagne, auxquels il était primitivement destiné, dans les écoles des pauvres de Paris et de la province. Il loue ces écoles charitables et indique aux maîtres et aux maîtresses une méthode concernant l’usage de son livre. Ses leçons sont suivies d’exemples, cités sans renvoi aux sources, et de rédexions en forme de discours direct. Enfin, le livret de Gambart fut publié dans un troisième état. Les éditeurs de ses œuvres firent précéder les interrogations de courtes instructions sur le même sujet et présentèrent le tout sous le titre : Instructions familières sur les principales vérités du christianisme pour chaque semaine de l’année, comme seconde partie du Missionnaire paroissial, 2 vol., 1674. On en fit à l’étranger plusieurs contrefaçons ; la plus répandue en France parut, 8 in-12, Liège, 1677. Une traduction italienne par Constant Grasselli, de Florence, fut imprimée, in-’. i 723. L’abbé Migne a réédité Le 7>tissionnaire paroissial, dans sa collection des Orateurs sacrés, t. lxxxix ; la seconde partie, qui comprend le catéchisme, se trouve col. 637-126J. Cf. Bosset, Notices bibliographiques sur les écrivains de la congrégation de la Mission, Angoulême, 1878, p. 263-268.

Un émule de Bourdoise et de saint Vincent de Paul dans la catéchisation du peuple et spécialement des enfants est Jacques Olier, fondateur du séminaire et de la Compagnie de Saint-Sulpice. Dès 1636. il faisait lui-même le catéchisme dans ses missions, qu’il terminait aussi par la première communion solennelle des enfants des paroisses, et il communiquait son zèle aux ecclésiastiques de l’Auvergne. Faillon, Vie de M. Olier. i- édit, Paris, 1873, t. i, p. 181. 18Ô. Devenu curé de la paroisse Saint-Sulpice, il établit pour le dimanche, en 1642, divers catéchismes dans l’église paroissiale, et se fit lui-même catéchiste. Il organisa douze autres catéchismes dans le faubourg Saint-Germain. Deos séminaristes allaient dans chacun de ses groupements et rassemblaient les enfants au son de la clochette. D’autres catéchismes se faisaient encore dans les écoles par les soins des ecclésiastiques du séminaire. Des catéchismes spéciaux, dits de semaine, préparaient les enfants à la première communion et à la confirmation. Les autres curés de Paris imitèrent le zèle d’Olier et multiplièrent les catéchismes dans leurs paroisse^. A Saint-Sulpice, il y eut, en outre, des catéchismes pour les laquais, les mendiants et les vieillards, et, à l’église, un autre pour les grandes personnes en langage plus relevé. lies ieuilles imprimées, avec [vignettes, étaient distril dans les familles. Faillon, op. cit., t. il, p. 54-55. En 1652, M. Olier ouvrit des écoles pour les enfants pauvres de la paroisse. Les maîtres étaient spécialement ch d’instruire leurs élevés dans la piété, de leur (aire apprendre le catéchisme et d’assister aux catéchismes publics qui avaient lieu, les jours de dimanches et de