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CATÉCHISME

v.m

les chefs, lei prêtres, que par les enfants. Il règle le choix des maîtres 1 1 réseï te aux évoques le ^ ^i n de surveiller l’enseignement religieux. Part. XII, Mansi, t..mi, cbI. 1284. Le synode d’Angsbourg, tenu a Diii en 1548, interdit la fréquentation dei écoles protestantes, établit des écoles catholiques et ordonne aux maîtres d’j enseigner les premiers principes de la vie chrétienne. Can. 26, ibid., col. bi’20. Le concile de Trêves (1549) B’occupe « les écoles secondaires, constate leur importance et pose des règles pour le choix des maîtres. Can. 15, >ln<l-, col. 1454-1455.

En Italie.

En 1536, un cardeur de laines, François Villanova, réunit à l’église Saint-André des enfants de Milan pour leur apprendre la doctrine chrétienne ; il leur parlait familièrement des vérités nécessaires à savoir pour le salut. Il fit part de son essai à Castcllino di Castello, prêtre du diocèse de Coine. Celui-ci entra pleinement dans les vues de son instigateur. Il publia un petit catéchisme dans lequel, sous forme de dialogue entre le maître et son disciple, il cherchait à rendre l’enseignement de la religion plus clair et plus précis. Il demanda le concours des prêtres de Santa-Corona et fonda avec eux la Compagnie délia riformazione christiana in carita. Saint Charles, devenu archevêque de Milan, devait favoriser et développer cette œuvre d’instruction religieuse. Cependant un Milanais, encore laïque et sans lettres, commençait à Rome, en 1560, l’organisation de la confrérie de la doctrine chrétienne. César Iiaronius fut un de ses premiers collaborateurs. La confrérie fut approuvée par saint Pie V, le 6 octobre 1571. Devenu prêtre, Marc de Sadis Cusani établit la congrégation des clercs séculiers de la doctrine chrétienne, ou doctrinaires italiens, qui se fixèrent à Sainte-Agalhe de Rome et se consacrèrent à la tenue des écoles élémentaires. Ils furent plus tard unis aux doctrinaires français. La confrérie de la doctrine chrétienne, enrichie d’indulgences, adopta par ordre de Clément VIII le petit catéchisme de Bellarmin et fut érigée par Paul V, en 1607, en archiconfrérie, ayant son siège à Saint-Pierre de Rome. Depuis lors, ses membres se sont toujours occupés et s’occupent encore aujourd’hui des catéchismes des enfants. Le père Jacques Ledesma, jésuite espagnol, publiait à Rome en italien, en 1571, un catéchisme pareil à celui du chanoine Castellino. Il publia aussi en 1573, en italien, une méthode de catéchisme. Une traduction française en parut sous ce titre : La vraie manière d’enseigner la doctrine chrétienne, Paris, 1624, ou : Instruction pour bien faire le catéchisme et enseigner la doctrine chrétienne, avec un Petit catéchisme ou sommaire de la doctrine chrétienne, Pont-à-Mousson, 1626. Des versions, grecque et espagnole, étaient réunies dans le même volume, Paris, 1657. Le P. de Brébeuf, traduisit en canadien le catéchisme de Ledesma.

Saint Charles perfectionna et développa la Compagnie de la doctrine chrétienne. Les règles qu’il lui donna sont dans les Acta Ecclesix Mediolanensis, 2e édit., Lyon, 1683, t. ii, p. 741-842. A ses oblats, il joignit des ursulines, dont une des principales occupations était l’enseignement de la doctrine chrétienne aux jeunes filles de leurs écoles. Ibid., p. 833. Il institua dans l’oratoire du Sépulcre une confrérie spéciale de femmes qui, les jours de fêtes, allaient dans les écoles faire le catéchisme aux petites filles. Ibid., p. 838. Il avait, en effet, multiplié les écoles à Milan et il avait ordonné aux maîtres d’expliquer, s’ils en étaient capables, le caiéchisme romain ou celui de Canisius. Ibid., p. 692, 694. Mais il (’tendit son action dans toute la province ecclésiastique de sa métropole. Au I « concile provincial de Milan qu’il tint en 1565, il recommanda à ses sufiragants de veiller au choix des maîtres d’écoles et d’imposer aux curés l’enseignement du catéchisme, chaque dimanche. Acta, t. I, p. 3. Au II’. réuni en 1569, il encouragea l érection do confréries de la doctrine chrétienne

pour aider les curé*, et il t’engagea > faire un libellua à l’usaj lit. ii, dêc. iii, m. Acta, t. i |

I n 1578, il iipiMa sur h-s éCO le la

doctrine chrétienne. Part. I, ibid., p. 71. En I57(

décida qu’il fallait établir des villages,

l’art. 1, De doctrina christiana, ibid., p. 107 ; M

t. x.xxiv. col. 215. Dan^ LVroie : ile provincial, celui de 1579, il décida que tout chrétien devait savoir le 1 I Ave, le Credo et le décalogue, et il imposa aux confesseurs l’obligation d interroger leurs pénitenl formules. Les curés devaient les expliquer en suivant le catéchisme romain, et les maîtres d’école étaient tenus de joindre le libellus de la doctrine chrétienne à tous les livres de grammaire qu’ils remettaient aux mains de leurs élèves. Acta, t. i. p. 171 ; Mansi. t. U col. 348. Au synode diocésain de

revint encore sur l’établissement et la surveillance des écoles. Acta, t. i, p. 320. Cf. Ch. Sylvain, Histoire de saint Charles Borromée, Lille, 1884. t. ii, p. 98-111. Les mêmes préoccupations existaient dans le reste de l’Italie. Le concile provincial de Ravenne, réuni en 1568, recommandait de choisir des maîtres d’école de doctrine sûre et ordonnait aux curés de faire, tous les dimanches, le catéchisme aux enfants. Mansi. t. xxxiv, col. 592, 612. Les évéques imitaient saint Charles et lui demandaient des maîtres formés à Milan. La méthode établie par l’archevêque de Milan a été’traduite en français, in-12, Lyon, 1643, et elle était enseignée à Marseille en 1662 : La doctrine chrétienne selon l’ordre et i, tution de saint Charles Borromée, Marseille, s. d. Cf. J.-R. Castiglione, Storia délie scuole délia dottnna crislianadi Milano, ms.de l’Ainbrosienne. B. S. vin. S. Le concile de Salerne (1596) ordonnait aux curés de faire le catéchisme chaque dimanche, recommandait l’établissement des confréries de la doctrine chrétienne et publiait les indulgences accordées à ces confréries. C. iii, Mansi, t. xxxv, col. 970. 971. Déjà en 1579. le concile de Cosenza avait obligé les maîtres de grammaire à enseigner les préceptes de Dieu et les articles de la foi, les jours de fête ; ils devaient lire le catéchisme à l’école. Ibid., col. 954.

Les barnabites dans leurs collèges, les somasques, fondés par saint Jérôme Êmilien pour s’occuper spécialement des jeunes orphelins, les clercs réguliers des Écoles pies, établis en 1597 par saint Joseph Calasanz, peuvent être mis au rang des catéchistes de la jeun Alexandre Sauli, canonisé en 1904, publiait l’année m où il fut nommé général des barnabites, une hiruzione brève délie cosc necessarie alla salute, in-8°, Pivie, 1577 ; 2e édit., augmentée, in-4°, Gênes, 1578. La méthode particulière des Écoles pies est encore suivie aujourd’hui au Mexique et en Espagne : Explicaciott de la doctrina cristiana segun et metodo con que la enseùan los Padres de las Escuclas pias, Paris. Mexico, s. d. ; Cajétan de Saint-Jean-Baptiste. Catéchisme ou explication de la doctrine chrétienne à l’usage de la congrégation des Ecoles pies d’Espagne, trad. franc., par Pouget. in-18. Montauban, 1837. Les religieuses qui vivent sous la règle despiaristes ontadopté cette méthode dans leurs maisons d’éducation. Le [dan de leur catéchisme expose ce qu’il faut croire, demander, faire et recevoir. La forme est remarquable par sa simplicité et sa clarté-.

En France.

La France participa à l’engouement général au xvi » siècle en faveur des écoles et de l’instruction populaire. Aux États généraux tenus à Orléans en 1560, le tiers déclara que, dans les petites commu les cures devaient prendre l’initiative de la doctrine chrétienne et commencer. « dès les premiers ans, » l’explication familière du catéchisme. La no ! manda que le clergé prélevât sur le revenu des bém une contribution pour stipendier des péda de lettres, en toutes villes et villages pour linstruc-