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CATÉCHISME

1920

III. CATÉCHISMES POSTÉRIEURS AU CATÉCHISME RO-MAIN. — Le premier livre irlandais qui ait été imprimé est un Alphabetum et catechismus, in-8°, Dublin, 1551. Au synode de 1571, l’évêque de Besançon décidait que les formules que tout chrétien est tenu de savoir seraient récitées au prône du dimanche. Pour faire cesser l’ignorance religieuse, alors universelle, on devait enseigner les éléments de la doctrine chrétienne. Dans les paroisses rurales qui n’avaient pas d’école, les curés étaient obligés de réunir à l’église, un jour non férié, les enfants de 8 à 9 ans pour leur faire réciter les formules nécessaires latine et gallice. Là où il existait des écoles, les parents devaient y envoyer leurs enfants pour qu’ils apprissent les rudiments de la foi, et des censures frapperaient ceux qui ne rempliraient pas ce devoir, n. 16-18. Concilia Germanise, t. viii, p. 189-190. L’évêque de Rennes publia : Catéchisme ou instruction sur les principaux points de la religion chrétienne, catholique, apostolique et romaine, avec Y Instruction pour les curez de Gerson, Paris, 1582. Le petit catéchisme de Canisius était traduit en breton par Saisy de Keremphay en 1575. Le jésuite Brilmacher donnait un Catechismus, Cologne, 1589. André Croquet, bénédictin, extrayait ses Catéchèses christianee, in-4°, Lyon, 1593, des homélies catéchétiques de Matth. Galenus. Une Explication des commandements de Dieu paraissait à Paris, 2 in-12, 1594. Le rituel de Sens, imprimé à la fin du xvie siècle, contenait ÏOpus tripartitum de Gerson pour être enseigné dans le diocèse. Le concile de Lima, tenu en 1582, approuve une formule de catéchisme, dont l’impression fut autorisée par Philippe II : Doctrina christianaô cartilla, catechismo brève, catechismo major, etc., La Reyes, 1585, composée et traduite dans les langues quichua et aymara ; 2e édit., Lima, 1606 ; rééditée en 1773. D’Aguirre, Collectio maxima conc. Hispanise, t. iv, p. 231. Une traduction en chilien fut imprimée par les soins du P. Louis de Valdivia, S. J., Lima, 1606. Un autre catéchisme sous forme de sermons parut, La Reyes, 1585. Le concile de Mexico (1585), sans exclure le catéchisme romain, décida de faire rédiger un formulaire court et facile, dont une copie devait être prise par les curés tant séculiers que réguliers de toute la province ; il contiendrait l’oraison dominicale, la salutation angélique, le symbole des apôtres, le Salve regina, les douze articles de la foi, les dix commandements de Dieu, les cinq de l’Église, les sept sacrements et les sept péchés capitaux. Une traduction devait en être faite pour les Indiens dans chaque diocèse. Le texte en serait expliqué les dimanches de l’avent et depuis le dimanche de la septuagésime jusqu’à celui de la passion inclusivement. Les maîtres d’école étaient tenus de faire réciter tous les jours les formules communes. On exigeait des païens adultes, avant de leur administrer le baptême, la connaissance du Pater, du Credo et du décalogue dans leur langue. Les futurs époux devaient savoir, avant le mariage, le catéchisme entier. L. I, tit. I, Mansi, t. xxxiv, col. 1024 ; d’Aguirre, op. cit., t. iv, p. 296-298. Un catéchisme espagnol : Cartilla para monstrar a lecr y las cosas que conviene saber a qualquier christiano, s. d. n. 1., contient d’abord des formules de prières, puis les quatorze articles de la foi, les dix commandements de Dieu, les cinq de l’Église, les sept sacrements, la distinction du péché >(’n i’1 el du péché mortel avec la manière d’en obtenir le pardon, les sept péchés capitaux, les sept vertus opposa li ennemis de l’âme et les œuvres de miséricorde, enfin d’autres formules de prières, llézard, Hist. du catéchisme, p. 183-180. J.-B. Romano, S. J., t fait l’éditeur d’un catéchisme illustré : Doctrina christ lia quale si contengono H principali mis m fedê rappresentati con figure per istruttione degl’idioti a di quelti che non sanw légère, Home, 1587. La matière est identique à celle de la Cartilla espagnole, précédemment indiquée ; les explications

sont très courtes. Un autre catéchisme illustré plus complet parut avec les explications de Canisius : Instituliones christianse, seu parvus catechismus catholicorum, prœcipua christianse pietatis capila complectens, etc., Anvers, 1589. Les gravures sont de la composition de Pierre Van der Boch ; elles mettent les mystères en relation avec les faits bibliques. Hézard, op. cit., p. 249-252. L. Carbone a donné une Introductio ad catechismum sive doctrinam christianam, in-8°, Venise, 1596. Voir col. 1712. Les catéchismes de Bellarmin, 1597, 1598, sont célèbres. Voir col. 584-585. Ils ont été traduits en plusieurs langues, par exemple, trad. française par B. Crampon, publiée par ordre de l’évêque d’Avranches, 2e édit., Bouen, 1601 ; approuvée par Bichelieu, in-12, Toul, 1618 ; par Pacot, S. J., in-8°, Bouen, 1631, 1639, 1657 ; par l’abbé Blanc, in-12, Lyon, Paris, 1839 ; par Guillois, sous le titre : Théologie du jeune chrétien, in-12, Paris, 1852 ; trad. espagnole, par L. de Vera, in-8°, Barcelone, 1631 ; trad. arabe par J. Ilessonite, in-8°, Borne, 1627 ; trad. syriaque de l’abrégé, par J. Benjamin, in-8°, 1633. Le petit est suivi aujourd’hui encore dans les pays de mission : trad. grecque, in-12, Turin, 1832 ; arabe, 2e édit., in-12, Borne, 1844 ; chaldéenne, Borne, 1841 ; polonaise, 1855. Krawutzeky, Bellarmins kleiner Katechismus, Brestau, 1872, a réédité la version allemande et y a joint un commentaire. On a imprimé à Venise, 1597, YJnslitulio christiana de, 1. Damhoudov. En Allemagne, les évêques continuèrent à recommander l’enseignement du catéchisme et à régler la manière dont il devait se faire. Le synode diocésain d’Augsbourg (1567) ordonne de réciter en allemand, à la fin de la prédication dominicale, les formules que tout fidèle doit savoir par cœur. Pour le plus grand catéchisme, il indique les manuels publiés en Allemagne et spécialement celui des conciles de Mayence et de Cologne. Les formules habituelles devaient être récitées en latin et en allemand. Part. I, c. ix, Concilia Germanise, Cologne, 1767, t. vii, p. 159-162. Chaque paroisse devait posséder un exemplaire du catéchisme romain. Part. IV, c. I, ibid., -p. 206. Le synode de Warmia (Ermeland) de 1575 ordonne d’expliquer le petit catéchisme de Canisius à la messe une fois par an, soit pendant le carême, soit à une autre époque convenable. Les catéchèses, qui avaient été distribuées dans toutes les paroisses, devaient être lues à des jours fixes en langue vulgaire, 31, ibid., p. 799. Au synode de Brestau (1589), l’évêque ordonnait aux curés de lire et de méditer le catéchisme pour l’expliquer le dimanche, de façon à le parcourir en entier dans l’année. Ibid., p. 393. Le synode de Warmia de 1582 imposait aux curés de prêcher tous les ans la doctrine des sacrements d’après le catéchisme diocésain ou un autre catéchisme catholique. N. 3, ibid., p. 209. Le synode d’Olmutz, en 1591, recommandait d’expliquer le catéchisme romain dans les sermons. Les enfants devaient apprendre par cœur en bohémien ou en allemand le petit catéchisme de Canisius, dont le prix n’est pas élevé. On devait le réciter en langue vulgaire dans les écoles. Pendant le carême il fallait l’expliquer aux adultes. C. viii, ibid., t. VIII, p. 343. Deux nouveaux catéchismes parurent alors ; ils ont été reproduits par Moufang, Kalholische Kalechismen : ceux de J. Lorichius, 1582, et de G. Matthâi, Catholische Catechismus, Mayence, 1597. Gilles Dominique Topiarius en donna un en flamand, dont le titre est en latin : Catechismus farmandæ in orthodoxa fide juventutis, una cum precibus vilx christianse, vel de ruilimentis et mysteriis catholiese fidei, Anvers, 1576.

IV. CATÉCHISMES DES PETITES ÉCOLES ET HES CONFRÉ-RIES de LA DOCTRINE CHRÉTIENNE. — Ce n’est pas seulement à l’église, c’est encore à l’école que les catholiques ont rivalisé avec les protestants pour l’enseignement religieux. — 1° En Allemagne. — Le concile de Cologne (1536) s’est occupé des écoles et de l’instruction des enfants. Il estime qu’il faut commencer la réforme tant par