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1901 CATÉCHISME 1009

d’expliquer au* fidèles, quatre fois par an, en nu plusieurs fêtes et en lan quatora

de la f"i, les dis comman démente de Dieu, les deui précepti - évangéliqui - de i amour de Dieu ei du prochain, les sep) œuvres de miséricorde, l( chés capiteux, les sepl vertus principales et les sept sacrements. Et pour qu’aucun prêtre ne pût on ignorance, le concile sommairement ces matières de la prédication annuelle. Mansi, t. uuv, cul. M0-413. Un poème latin, intitulé Floretue, parce qu’il contenait les fleurs de toutes les vertus, i dans la catégorie des catéchismes inspires par le Septénaire. Attribué a saint Bernard et à Jean deGarlande, grammairien et poète du « e siècle, il a fait partie de la collection : Auclores octo, Lyon, 1 194, etc. : cf. J.-C. Brunet, Manuel du libraire, t. I, col. 542-650 ; Hain, n. 19171919 ; Coppinger, part. I, p. 55 ; pari. II. n. 717-7-23, et a servi dans les écoles à apprendre aux enfants les éléments de la doctrine chrétienne. Il explique en vers les douze articles du symbole, les commandements, les péchés, les sept sacrements, les vertus et la manière de bien mourir. Hain, n. 7182-7181 ; Coppinger, part. I, p. 217. Gerson l’a commenté : Summa admodum utilis et fructuosa theologalis et canonica alita super Floretum, Lon, 1494. bupin n’a pas reproduit ce commentaire dans les œuvres du chancelier. M. L’Ecuy, Essai sur la vie de Jean Gerson, Paris, 1832, t. ii, p. 286-287. Le Floretus a été traduit en français : Le noble livre Florel. Coppinger, part. II, n. 7185 ; cf. J.-C. Brunet, Manueldu libraire, t. ii, col. 1304 ; G. Brunet, La France littéraire au XVsiècle, Paris, 1805, p. 80 ; Ilézard, Hist. du catéchisme, p. 152-154. La Summa rudium traite aussi des articles de la foi. Hain, n. 1517015172. Un recueil manuscrit, que M. Hézard, p. 154, appelle Compilalio, était destiné ad instruetionem minorumquibus nonvacatopusculorum variant pluralitatern perscrutari de doctrinis catholicorum magistrorum. Il contient une courte explication des articles de la foi, des dix commandements, des sept demandes du Pater, des sept sacrements, des sept vertus, des sept dons, des huit béatitudes, des sept vices tant de nature que de volonté et des excommunications. A Paris, Bibliothèque nationale, ms. latin, 16412 ; bibliothèque Mazarine, ms. 983. Kunz a publié un Tratlato di dottrina cristiana de la première moitié du XIIIe siècle, rédigé pour les petits enfants. Fitnf Volks-und Kinderkatechismen aus dem Mittelalter, 2 vol., Lucerne, 1900. Il a réédité aussi YInstruclio articulorum fidei, sacramentorum Ecclesix, prseceptorum decalogi, virtutum et vitiorum, que l’archevêque de Tolède avait adressée à son clergé au synode diocésain de 1323. Elle comprend toutes les matières du Septénaire. Card. d’Aguirre, Col leclio maxima conciliorum Hispanise, 4 in-fol., s. 1. n. d., t. III, p. 570-571.

Nouveaux catéchismes du XIV° siècle.

Ils se rattachent encore à la méthode du Septénaire. Les deux principaux sont le Manipulas curatorum et le Doctrinal de sapience. Le premier, œuvre de Gui de Montrocher, est écrit pour les curés. Les deux premières parties traitent de théologie pastorale. La IIP partie expose. sous forme scolastique, les matières ordinaires de l’enseignement catéchétique : le symbole des apôtres, l’oraison dominicale, les dix commandements de Dieu, les fêtes de l’Église, les ouvres de miséricorde et les dotes des bienheureux. Cet ouvrage a obtenu un grand succès et a eu de nombreuses éditions. Hain. n. 81578213 ; Coppinger, part. I. p. 242-244 ; part. H. n. 28242849. Il a été traduit en français. Hain. n. 8214 ; Coppinger. part. I. p. 244 ; part. 11. n. 2850. En 1395, Jean de Montagu, évêque de Chartres, le faisait copier pour l’usage de son diocèse. J.-C. Brunet, Manuel du libraire. t. iii, col. 1855-1857. Le Doctrinal de sapience a été composé en 1388 par Lui de Roye, archevêque de Sens, pour être lu an peuple par les curés. La table des matières indique, 1. quels on retrouve les douze articles’le la foi clin tienne œuvres de miséricorde corporelle, les dix commandements de Dieu, les péchés capitaux, la prière sacrements. Leexplicati.ndu symbole et des commandements -ont lirées de la Somme-leRoi. Un : gieux de l’ordre de Clun ; > ajoute, en 1389, un choix Tl exemples et de citationurs. Il a été tr.> en anglais et imprimé par Caxton. Sur ces éditi voir J.-C. Brunet. Manuel du /< braire, t. IV, col. 1434<, . Brunet, La ittéraire au xv « tu p. 184 ; Hain, n. 14012-14017 ; Coppinger, part. I, p. 41’.. part. II, n. 5172*5181. Il était encore imprimé à lie en 1622 et en 17 43.

Un concile provincial, tenu àLavaur en 1368. ordonna à tous les curés d instruire leurs paroissiens, les jours de dimanches et de fêtes, sur les articles de la foi préceptes du décalogue. les péchés capitaux et tout ce qui est nécessaire au salut. Pour faciliter l’observation de ce décret, il publia à la suite un abrégé de la doctrine chrétienne à l’usage des curés et des clerc-. Cet abrégé explique le symbole des apôtres et lessacren. les vertus et les vices, les dons et les béatitudes, et enfin les commandements de Dieu. Mansi, t.xxvi, col 493. Il fut suivi dans tour, les diocèses de la Gascogne et du Languedoc. En 1401. l’évêque de Dax l’adopta dans son synode, mais avec de notables additions. Degert, Constitutions synodales de Dax, Dax. 1888. p. 7682. Schilter. Thésaurus, etc. a édité encore un catéchisme allemand rimé du xive ou du xv siècle, sur les commandements et les sacrements. Enfin, le docteur Nicolas Paulus a retrouvé un catéchisme par demandes et par réponses, du xive au XVe siècle, le Fundamentuni œternæ felicitalis, qui a été imprimé à Cologne en 1509, Hain, n. 7396 ; il avait été signalé par Kôcher, Bibliothcca theologix symbolicæ et catecheticm, part. 11. Iéna, 1749, p. 140, mais on le croyait perdu. Em verborengeglaubter Katechismus des ausgehenden Mutelalters, dans le Katholik, octobre 1893, p. 382-384. Kuiu l’a réédité. Fûnf Volks-und Kinderkatechismen aus dem Mittelalter, 2 vol.. Lucerne, 1900.

II. AU XVe SIECLE ET AU XVI « AVANT LE PROTESTAN-TISME. —

Les méthodes précédentes persévèrent, alors que d’autres catéchismes voient le jour et répandent de plus en plus parmi les fidèles l’instruction religieuse élémentaire. Nous grouperons les faits d’après les pays.

En France. —

Gerson (1363-1429) fut un véritable initiateur dans cette voie. Il avait compris qu’il fallait commencer la réforme de l’Eglise par l’instruction religieuse de la jeunesse et. étant chancelier de l’université de Paris, il catéchisait lui-même les enfants, dès 1409-1412. avant sa retraite à Lyon. Il écrivit un traité De parvulis ad Christian trahendis, Opéra, Anvers, 1706, t. 111. col. 277-291, pour.justifier sa conduite et répondre aux calomnies de ses détracteurs. L’expérience lui avait fait sentir l’utilité d’un petit livre à mettre aux mains des enfants. Il s’en est expliqué, Epist., Il, De reformations theologiæ, Opéra, t. 1, col. iïi : Item forte expediret…, fieret per facultatem vel de mandato ejus aliquis tractatus super punctis principalibus nostrie religionis, et specialiter de prseceptis, ad instruetionem siniplicium, quibus nullus sermo aut raro /it aut maie lit. Dans sa lettre au précepteur de Charles VII, De considerationibusquas débet habere princep », n. 9, Opéra, t. ni. col. 234-235, il avail réduit les principaux points de la religion chrétienne aux douze articles du symbole, aux dix commandements de Dieu, aux conseils êvangéliques, a l’oraison dominicale, aux sept erlus. aux sept dotes des bienheureux, aux sept dons, aux sept béatitudes e| aux sept sacrement-. I.rent exposés par lui dans son Compendium théologies brève et utile, Opera.t. 1. p. 238-422, et une sorte de petit