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CA1 ÉCHÈSE

P. /-., t. iwxvii, col. 13-26. Bien qu’adn auditeurs, dont la plupart avaient rei u le baptémi discours rappelle la catéchèse d’introduction au catéchuménat.

A en jugi i pai lei quinze homélies qui nous restent el i|iu sont un manuel d instruction religieuse a i u des commençants, voir col. 1005, lint Boniface devait inions de la vii chrétienne, fautes à éviter et devoirs -i remplir, sur l’objet du triple renoncement rt des promesses baptismales. Homil., iii, xv, P. L., t. LXXXIX, col. 817, 870. l’arrni les canons qu’on lui attribue, le 27* spécifie que le prêtre qui baptise doit Eaire faire au catéchumène les renoncements et la profession de foi i ii langue vulgaire, afin qu’il sache à quoi il s’engage. Ibid., col. 822. Dans une lettre à son ancien évéqnede Winchester, il demande des conseils pour mener à bien la conversion des Saxons et des Thuringiens. Daniel répond et, parmi les conseils que lui dicte’sa vieille expérience, il indique celui d’écarter tout d’ahord les superstitions de ses auditeurs. Episl., xiii, P. L., t. i.xxxix. col. 703. La Didaché n’était pas inconnue à saint lioniface, car il s’en est servi non seulement pour rappeler aux fidèles les engagements pris au baptême, ainsi qu’en témoigne son homélie xv, De àbremintiatione in baptismale, ibid., col. 870, mais aussi pour instruire les catéchumènes avant de les admettre au baptême. Et l’on peut en dire autant de saint Pirminius de Reichenau, son contemporain, dont nous possédons un traité sous forme de discours, sorte de compendium catéchétique comprenant un abrégé d’histoire sainte, des considérations relatives au baptême, à Y abrenuntialio, à la redditio symboli, quelques points de morale et la liste des fautes à éviter. Scarapsus, P. L., t. lxxxix, col. 10291050 ; cf. Schlecht, Doctrina xii apostolorum, Fribourgen-Brisgau, 1901, p. 83. Du reste la doctrine morale des Deux voies de la Didaché avait sa place marquée dans la catéchèse des catéchumènes ; son texte ser ait en réalité à cet enseignement. La preuve en est, note M. Ladeuze dans la Revue d’histoire ecclésiastique, Louvain, avril 1903, p. 263-264, dans les deux homiliaires de Melk et de Freissing, qui nous ont rendu la version latine des Deux voies. La Didaché y est conservée parmi les homélies sur la foi, le symbole, etc., et, dans les deux manuscrits, elle fait suite à l’homélie xv, déjà citée, de saint Boniface.

Lorsqu’il fut sacré évêque à Rome par Grégoire II, en 723, l’apôtre de la Germanie connaissait déjà, pour l’avoir pratiquée, la marche à suivre dans l’évangélisation des païens. Au besoin, la lettre du pape qu’il emportait et qui était adressée aux Saxons de vieille race encore païens la lui aurait rappelée. « Le royaume de Dieu est proche, écrivait Grégoire II, Epist., vii, P. L., t. lxxxix, col. 504-505 ; ne cherchez pas votre salut dans les vaines idoles fabriquées de mains d’homme, d’or, d’argent, de pierre ou de bois, et décorées par les païens du nom de divinités. Élevez vos regards et vos cœurs vers le Seigneur Dieu, créateur du ciel et de la terre. N’adorez <|iie lui et vus fronts ne rougiront plus. Dépouille/, le vieil homme pour revêtir le Christ nouveau. Déposez toute malice, colère, fureur et tout blasphème… L’évêque que je vous envoie vous délivrera de l’esclavage et -les fraudes du démon. 11 vous arrachera au péril de la damnation éternelle pour vous introduire dans les joies du royaume du ciel. (

A l’assemblée générale de ces redoutai. les Saxons, à Merklo sur le Weser, où il eut le courage de se présenter, saint Lebwin, disciple <le saint Boniface, condense ainsi en quelques mots sa catéchèse : i Ecoutez-moi, écoutez surtout celui qui parle par ma bouche. Je vous porte les ordres de celui à l’empire et au jugement duquel tout est soumis. Ecoutez et Bâchez que le Seigneur,

créateur du ciel, de la terre et de la mer et de tout Ce qu’ils contiennent, est le seul vrai Dieu. Vos idoles m

ne vivent, ni ne se meuvent, ni ne --’-nt<-iit sont l a u immes, impuis

elles-mêmes, elles ne sauraient d’aucun

ii v.lin que ouleur immolez des victimes. Le Dieu seul bon, seul j i pris i n ;

Il m’a envoyé vers vous pour <|ue vous abandi

i^ el vous vous tourniez vers lui. C’est lui qui vous i s et c’est en lui que nous vivons, que nous nous mouvons et que nous sommes, si doue vous le i naisse/, fidèlement, si vous faites péniti le haptérne, si vous observez ses commandements, il vous conservera sur la terre et vourécompi ii le ciel. Sinon, les peines futures vous attendent. » l’ifa S. Lebwini, xii. P. L., t. < xxxii. col. 890. Rappel ;  ! drpussant le discours de saint Paul à I Lebwin ajoute à la menace des châtiments de la ie future ceux de la vie pl. -ente, car il fait allusion, à la fin de son petit discours, à l’intervention possible et terril de du roi des francs.

On sait qu’en « Il Charlemegne envoya une lettre circulaire à tous les évéques de son vaste empire pour leur demander des renseignements précis sur le baptel qu’il était pratiqué dans leurs diocèses, sur ses rites et ses cérémonies. P. L., t. xcviti, col. 933 ; cf. Capitulaire de 811, n. 9, P. L., t. xcvii, col. 331332 ; édit. Roretius, Hanovre, 1883, t. I. p. 103. Or, « le toutes les réponses qui durent lui être adrequelques-unes seulement sont parvenues jusqu’à nous ; voir en particulier l’épître anonyme De rilibus baptïtmi, P. L., t. xcvmi, col. 938-939, et la Responsio ad capitula archiepiscopis regni Francorum missa a Carolo tnagno, ibid., col. 939-9 é<> ; VEpistola de cseremoniis baptismi d’Amalaire, archevêque de Trêves. P. L., t. xcix, col. 892 sq. ; YEpistola de baptisnw, de Jessé d’Amiens, P. L., t. cv, col. 781 : le Liber de sacramento baptismi de Leidrade, archevêque de Lyon, P. L., t. xcix, col. 853 sq. Malheureusement aucune deces réponses ne provient d’évêques missionnaires ou installés en pays de missions, ce qui aurait été une source précieuse de renseignements pour le sujet qui nous occupe. Magnus, évêque de Sens, dans la définition qu’il donne du catéchumène, nous apprend qu’on appelle audiens ou instruclus celui qui reçoit un enseignement approprié, scilicet ut verum agnuscens Domi)>um relinquat errores varias idolorum et audiat ac discal, antequam ad sacrum accédât fotitem, mystica sacramenta christianæ religionis et tune discat /idem sanctse Trinitatis et symbolum et cætera quæ christiana lex docet, ce qui n’est autre chose que le thème général sur lequel roulait la catéchèse. Libellas de mysterio baptismalis, P. L., t. en. col. 981 : Martene, De antiguis Ecclesise rilibus, Rouen, 1700. t. i, p. 158. 1 d’Amiens définit le compétent : Qui diligenter instnictus de fuie et attente de credulitate imbutus, post tradttam sibi doctrinam christ ianitatis et myster symboli et traditionem orationis dominiess, petit et rogat, etc. De bapt.. P. L., t. cv, col. 781.

Déjà au siècle précédent, le concile de Cloveshoxv. in 717, avait indique l’objet propre de la cati citait d’enseigner le symbole aux catéchumènes ut intclligant quid credere, quid sperare debeant. Can. 11, llardouin, Act. concil., t. m. col. 1955. Et, postérieurement à la consultation de Charlemagne, un disciple d’AIcuin, Raban Maur, composa un De disciplina siastica en trois livres, dont le premier traite ordres sacres, le second des divins sacrements, et le troisième du combat chrétien, dans le luit li d’indiquer la marche à suivre pour l’instruction pneus qui demandaient à recevoir le baptême. Or le 1. 1°. P. /… I. exil, col. 1193 sq.. n’est autre chose que la reproduction a peu pies intégrale du Ilccatcchizandis rudibus de saint Augustin ; nouvelle preuve de l’influence de l’évêque dllippone sur ce point particulier. Le II*