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CASSIEN — CARSïOnORK
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ouvrapes d P I. t. xi.ix r, , | 9-M ; L i. eol M1

j4cf-i tanct. t. j n. Tlllem nt, op Ht., L xiv,

I 181 sq : Wlggeri PlKii. ii, Darstellung des

Hambourg, 1883, t ri, ;

BuppL, ls.s7, i. ii, p. : ( I.c, ses

itérait

, /, - L, lut./ « ma iwi.

t. i. i Paucker, op. cit., t. ii, p. 391-448 ; Bardeobewer,

/ 1 i Paris, 1904, L H, p. 4l

i benlg Prolegomena, ds me, 1888, t xvii,

p. i-iavi ; A. Hocb, Lehre des Joh. Cassianuê von tfatut

u, 1895 ; Bt. Wfirter, Beitràge zur a. gmengeschichte des Semipelagianistnus, Paderborn, i. Valentin, Saint Proaper d’Aquitaine, Paris, 1900, p. 80WJ19, 851-856 ; Hurter, Xomenctator, ’S- édit., In ?pruck, 1903, t. i, col. 894-396 ; Kirchenleankon, t. il, col. 2021-2025 ; Realencyclopudie, t. iii, p 748-749.

P. Godet.

    1. CASSIEN Jules##


2. CASSIEN Jules, Kaarnavic, hérétique du iie siècle, inconnu en Occident, car ni saint [renée, à Lyon, ni saint Ilippolyte ou l’auteur des Pltilusophumena, à Rome, ni Tertullien, à Carthage, ne le nomment parmi les hérétiques de leur temps ; mais signalé en Orient, non seulement comme le chef des docétes, : ?, ; ôoxv-teo) ; iÇâpxojv, par Clément d’Alexandrie, Slrom., ni, 13, P. G., t. viii, col. 1192, mais encore comme le plus violent doctrinaire de l’encratisme parle même Clément et par saint Jérôme qui l’appelle encratitarum vel acerrimus hæresiarches. In Gal., t. III, c. vi, 8, P. L., t. xxvi, col. 431. Il vécut vraisemblablement à Alexandrie ou dans les environs ; mais on ignore la date exacte de sa mort comme celle de sa naissance.

Il partagea l’erreur docète du Juif alexandrin Cérintbe au point de passer, à son époque, pour le cbef du docétisme. Il regardait le corps de Jésus comme un pur fantôme, contrairement à l’enseignement si formel de saint Ignace d’Antiocbe et de saint Polycarpe de Smyrne. En outre, il donna dans l’encratisme et composa pour soutenir ses tendances d’ascétisme absolu des’E : r, y » ]Tixâ, traité en plusieurs livres, Clément d’Alexandrie, Slrom., i, 21, P. G., t. viii, col. 820, dont la XpGvoypiXfw, utilisée par Clément, au dire d’Eusèbe, II. A’., vi, 13, P. G., t. xx, col. 548, pourrait bien n’être qu’une partie, S. Jérôme, De vir. M., 38, P. L., t. xxiii, col. 653 ; il composa également un 1 1 s p. I â^xpareiaç ou II = p ev/o-jyia :, dont Clément d’Alexandrie cite de courts passages. Slrom., m, 13, P. G., t. viii, col. 1192.

Ces ouvrages étant perdus, il est difficile de se faire une idée de son exégèse ainsi que du fond de son système ; on ne peut que l’entrevoir. Certains passages de saint Paul sur l’excellence de la virginité et d’autres sur re-jvov/t’a spirituelle durent lui fournir des arguments ; mais il les interprétait mal ou les exagérait dans un sens opposé à celui de l’enseignement traditionnel. C’est ainsi que le texte : « Celui qui sème dans sa cbair ne recueillera de sa cbair que la corruption, » Gal., vi, 8, lui servait à condamner tout commerce charnel, y compris celui du mariage, comme une source de corruption réprouvée par l’apôtre, s. Jérôme, lu Gal., t. III, c. vi, 8, P. L., t. xxvi, col. 431. Son évangile « ’lait l’Évangile v.x-’AiyjTit’o-jç, véritable cude d’ascétisme. Clément, Strom, , iii, 13, P. G., t. viii, col. 1193. Dans cet évangile, en effet, on prétait à Jésus ce langage : c, 1e suis venu pour supprimer les œuvres de la femme. « On trouvait des propositions dans le genre de celles-ci : « Le temps viendra où le vêtement de honte, le corps, sera foulé aux pieds, I et où « il n’y aura plus ni mâle ni femelle s. Cf. Nestlé, .V. T. supplementum, Leipzig, 189(5, p. 72 sq. C’est que, d’une

paît, il plaçait, avec certains gnostiques. le mal dans la

matière, et que, d’antre part, il croyait à la préexistence des âmes, pensée par trop platonicienne, comme la qualifie Clément d’Alexandrie, irXaTcevixt&npov, Strom., iii, 13, P. G., t. viii, col. 1 193. et qu’Origène devait embrasser. A ses yeux, laine est divine dans son principe ;

mais, efféminée par l’ardeur de ses désirs, elle ne sur la terre que pour faire "

nplion. U, ni. Aussi, conformén

tendait-il que les tuniquede peau dont »

Adam et Eve après la chute n’étaient auti ne la

corp-- ; interprétation repoussée par Clément d’Ali « ii if. Strom., m. 14. P. G., t. vin.col. 1196. Réprouver ainsi tout rapport sexuel comme un crime, traiter le mariage, -t la procréation des enfantd’invention diabolique, imposer la continence absolue comme le devoir par excellence et la Beule source du salut, c’était dépa le beaucoup l’Évangile et l’enseignement de 1 b r c’était placer les conseils évangéliques au même ni que les préceptes et faire de l’héroïsme la régie ordinaire, lie tfds excès de rigorisme n’étaient pas sans danger et trop souvent ne servaient qu’à dissimuler I immoralité de ceux qui les prônaient,

Clément d’Alexandre-, Strom., ni. 13, P. G., L viii, col. 1193 ; S. Jérôme, De vir. UL, 38, P. L., t. xxiii, col. C53 ; Harnack, Geschichte der altchristlichen Litteratur, Leipzig. 1898, t. i, p. 201 ; Leipzig, 1897, t. ii, p. 535 ; Zahn, Geschichte des Net*testamentlichen Ka, <ons, Leipzig, 1K8H-lW » 2.t. ii, p. U’, _ Wace, Dictiunari) of Christian Biography, Londres, 1877-1887, art. Casaianu » ; JSfi P Batiftol

La littérature grecque, Pari-, 1897, p. E per’.oire des sources historiques. I ioO.

G. Barque.

    1. CASSIODORE##


CASSIODORE. - I. Vie. IL Ouvrages. III. Influence.

I. Vie. —.Mai-’nus Aurelius Cassiodorius Seiiator naquit, probablement vers l’an 477, d’après Usener pas avant l’année 481, a Squillace en Calabre, d’une vieille et illustre famille, qui, depuis trois générations surtout, s’était fort distinguée dans la carrière politique, au service du pays. Cassiodore, ou, comme on l’appelait de son temps, Senator. alliait dans sa personne de beaux talents et un noble caractère, la passion de la vie intellectuelle et l’esprit de gouvernement, une rare habileté de plume et de parole et une vaste érudition. De bonne heure le roi Théodoric, dont il avait composé le panégyrique avant Ennodius de Pavie. lui témoigna une faveur marquée. Cassiodore avait à peine vjn-t ans qu’il devenait questeur et, par là. secrétaire particulier du roi. je devrais dire, minisire de l’intérieur. Succe--ivement questeur, préfet du prétoire, palrice comme Clovis et Charlemagne. il exercera en 514 la charge de consul. Il continuait cependant ses fonctions et son œuvre dans le cabinet du roi ; sujet fidèle de la royauté ostrogothe et Gis dévoué de l’Église catholique, diateur intelligent et courageux entre les conquérants barbares et la population conquise, qu’il travaillait, selon la pensée du souverain, à rapprocher et à unir. C’est à lui qu’il faut attribuer la plus belle part dans le grand règne de Théodoric. Aprela mort de ce prince en l il conserva tout son crédit durant la régence de la reine Amalasontbe. mère du jeune Athalaric. Les rois Théodat et Vitigès le recherchèrent ensuite ou le ménagèrent a l’envi. « Le dernier homme d’État des Homains î ne laissait pas de s’intéresser en même temps aux questions d’éducation, et, soucieux de conjurer les périls de cette rhétorique toute païenne qui causait une admiration sans réserve à Ennodius. il entreprenait, awc l’aide du pape saint Agapet. de fonder à Rome, pu souscription, des écoles chrétiennes où l’étude’I * lettres sacrées occuperait une place et couronnerait renseignement. Le malheur des temps ne lui permit pas d’exécuter son entreprise.

Vers 5kl. alors que nulle disgrâce ne le menaçait, le vieux ministre quitta la cour de Ravenne et. à plus de soixante ans. alla s enfermer dans le monastère de Viviers. Vivarium, qu’il avait construit sur le domaine de ses pères, à l’extrémité de la Calabre et aux bords du

de Squillace. Séjour ravissant, que Caasiodoj décrit avec amour. /><’iiistit. divin, lit !., c. xxiv. P. I.. t. iw, cul. Il il. et qu’il se plut à enrichir d’une im-