siensis doctorcm regium et emeritum professorem vindicata, in-i°, Augsbourg, 1738. Déjà pour défendre les prérogatives des pontifes romains, il avait publié la traduction latine d’un ouvrage d’un autre bénédictin : Tractatus de auctoritate et infallibilitate summorum pontificum, auctore Matthœo Petit-Didier latinitate donalus, in-8°, Augsbourg, 1727 ; Universaîis conc.ionandi scientia, 2 in-8°, Augsbourg, 1749 ; Philosophia peripatetica, in-8°, Augsbourg, 1756, il suit les opinions de Descartes ; Theologia universaîis ad mentent et methoduni celeberrimorum nustrae œtatis theologorum ac S. Scriptural interprelum, ô in-4°, Augsbourg, 1757-1758.
[D. François, ] Bibliothèque générale des écrivains de l’ordre de S. Benoit, in-4°, Bouillon, 1777, t. i, p. 179 ; Ziegelbauer, Historia rei literarise ord. S. Benedicti, 4 in-fol., Augsbourg, 1754, t. H, p. 71 ; t. iii, p. 187, 304 ; t. iv, p. 04, 122, 219, 705, 706 ; Hurler, Xomenclator literarius, in-8°, Inspruck, 1895, t. ii, col. 27 ; Kirchenlexil ; on, t. ii, col. 72.
B. Heurterize.
- CARUSIO Barthélémy##
CARUSIO Barthélémy, célèbre théologien de l’ordre
de Saint-Augustin né au xiiie siècle. Pour son savoir
il fut appelé à l’enseignement de la théologie à Paris
et à Bologne. Clément VI le nomma évêque d’Urbin en
1347. Il mourut trois ans après sa consécration (1350).
De longues années durant il s’adonna à l’étude des œuvres
de saint Augustin et de saint Ambroise, et le fruit de
ses veilles est contenu dans ses Milleloquia, que Pétrarque
appelle libri majoris operis quam glorise. Dans
ces recueils, selon un historien de l’ordre de Saint-Augustin,
Carusio tam D. Augustini mare, quam
D. Ambrosii flumen supernatavit. Les protestants,
dans un but intéressé, publièrent sous un faux nom ses
commentaires de l’Ancien et du Nouveau Testament,
d’après les œuvres de saint Augustin, et en falsifièrent
le texte. Carusio prit une part très active aux luttes de
la scolastique au XIVe siècle, et combattit les opinions
erronées de Guillaume Occam, et de Marsile de Padoue.
On a de lui : 1° Milleloquium S.Patris Augustini, Lyon,
1555 ; Paris, 1645, 1672 ; 2° Milleloquium D. Ambrosii,
Lyon, 1556 ; 3° Commentarium tam in Vêtus quam in
Novum Testamentum ex omnibus S. Augustini lucubrationibus,
Bàle, 1542.
Ughelli, îtalia sacra, Venise, 1717, t. il, col. 787 ; Sixte de Sienne, Bibliotheca sancta, Cologne, 1586, p. 217 ; Cave, Historia litteraria, t. II, p. 44 ; Possevin, Apparatus sacer, Venise, 1606, t. I, p. 185 ; Fabricius, Bibliotheca latina, t. I, p. 181 ; Gratianus, Anastasis augustiniana, Anvers, lG13, p.47-48 ; Herrera, Atphabelum augustinianum, t. i, p. 105 ; Gandnlfo, Dissertatio historica de ducentis celeberrimis augustinianis scriptoribus, Rome, 1704, p. 92-95 ; Moreri, Dictionnaire historique, 1740, t. ii, p. 87 ; Elssius, Encomiasticon augustinianum, p. 114 ; Oudin, Conv » entaria de scriptoribus Ecclesia, , elc, t. iii, col. 964 ; Ossinger, Bibliotheca augustiniana, p. 210-212 ; r, Alhjemeines Gelelirten-Lexicon, t. I, p. 1710-1711 ; Torelli, Secoli agostiniani, t. v, p. G16 ; Nouvelle biographie universelle, Paris, 1853, t. iv, p. 619 ; Kirchenlexikon, 1886, t. il, col. 2058 ; Lanlen.Postremasseculasexreligionisaugusti’nia rue, Tolentino, 1858, p. 79-80 ; Id., Eremi sacra : augustinian : r pins prima, p. 196-199 ; Tiraboschi, Storia délia lelteratura italiana, Milan, 1833, t. ii, p. 282-283 ; (irossi, Dcgli uotnini illiistri di Vrbino commentario, Urbin, 1819, p. 39-42 ; Crusenii, Pars tertia monastici augustiniani, Valladolid, 1890, p. 348 ; Hurler, Nomenclator literarius, t. i, p. 403.
A. Palmieri.
- CARVAJAL Louis##
CARVAJAL Louis, dis unique de parents nobles en
Andalousie, quitta tout pour se faire disciple de saint
François chez les mineurs de l’observance. Il fut commissaire
général de son ordre en Belgique. On dit qu’il
avait. étudié à Paris et qui] v résida quelque temps.
Plus tard il fut envoyé’comme théologien participer aux
travaux du concile de Trente. Il publia avant cette
Apologia monasticm religionis ililuens nugas
Erasmi, Salamanque, 1528 ; Anvers, 1.Y29. Érasme
riposta, et on trouve dans sis œuvres complètes :
l> Erasmi Roterodami adversus febricitanlis cujusclam
libellum responsio, dans Opéra, Bile, 1510, t. ix,
p. 1371-1382. Carvajal répliqua par un autre écrit : Dulcoratio amarulentiarum Erasmicx responsionis ad Apologiam… Ludovici Carvajali, Paris, 1530, selon Hurter. Cette réponse fut condamnée donec corrigatur, mais aujourd’hui elle a disparu de l’Index ainsi que les œuvres de son adversaire. De la même période date la Dcclamatio exposlulatoria pro immaculala conceptione genitricis Dei Mariée a fr. Lodovico Carvuialo… Bilutio quindeeim argumentorum quæ adversvm prsefatam declamalionem quidam eidem Lodovico Parisiis objecit, in-8°, Paris, 1541. Cet opposant était le P. Barthélémy Spina, dominicain, qui fut maître du sacré-palais. Carvajal publia ensuite : De restituta theologia liber unus. Opus recens in quo, lector, videbis theologiam a sophistica et barbarie magna induslria repurgatam, in-i°, Cologne, 1545. L’année suivante l’auteur, qui était à Borne, ajoutait à son livre six pages portant l’approbation du cardinal Mendoza et la réponse à quelques objections, Pérouse, 1546. Deux ans après il donnait une nouvelle édition de son livre, sous ce titre : Theologicarum sententiarum liber unus…, in-16, Anvers, 1548. A la fin se trouve avec une nouvelle pagination : Oratio Loisii Carbaiali ordinis minorum Ziabila in concilio Tridenlino dominica secunda quadragesimse (1541). Il résulte de cette édition que l’auteur était rentré à Anvers le 1 er mai 1548. On perd ensuite sa trace. Il avait pris une part active, attestée par les Diarii, aux discussions du concile en 1547.
Sbaralea, Supplementum et castigatio ad scriptorcs ord. min., Rome, 1806 ; Joseph Gallardo, Ensayo de una bibliotheca espaùola, Madrid, 1866, t. ii, p. 266 ; Hurter, Nomenclator, t. iv, col. 1177 ; Seb. Merkle, Concilii Tridenlini diariorum, Fribourg-en-Brisgau, 1901, t. i.
P. Edouard d’Alencon.
- CARYOPHYLLES Jean##
1. CARYOPHYLLES Jean, théologien grec du
XVIIe siècle, né à Karya dans l’éparchie de Dercos. Élève
de Théophile Corydalée, il adopta les principes luthériens
de son maître. Sur les instigations de celui-ci, il
écrivit un traité contre le terme de transsubstantiation ;
il y rejetait la doctrine de l’Église orthodoxe sur
l’eucharistie (1644-1645). Le patriarche Parthèue II le
menaça d’excommunication s’il ne rétractait pas Ges
erreurs ; il se soumit et anathématisa son ouvrage en
1645. Bentré dans les bonnes grâces du patriarche,
après la mort de Théophile Corydalée, il fut nommé
directeur (a/oXâp/r, ;) de l’école patriarcale de Constantinople
(1646-1664) et grand logothète de la Grande
Église. Il continua cependant à répandre les doctrines
protestantes. En 1691, le patriarche Callinique II d’Acarnanie
réunit un synode où l’on anathématisa les opinions
hérétiques de Caryophylles sur la sainte eucharistie
et on confirma de nouveau les décisions prises par le
synode de Jérusalem (1672) contre les croyances de la
Réforme. Jean Caryophylles, appelé devant le synode,
convint que son enseignement était en contradiction
avec celui de l’Église orthodoxe, et le rétracta par écrit.
Un exemplaire de son ouvrage sur la sainte eucharistie
fut déchiré par le patriarche en pleine église, et on
prononça l’anathème contre ceux qui le garderaient
ou le copieraient. Mélétios Syrigos, en 1690, et le patriarche
Dosithée de Jérusalem, en I691, publièrent des
réfutations du grand logothète. Celui-ci, en 1693, fut
obligé de se retirer en Roumanie où il mourut quelques
années plus tard. On a de lui un ouvrage intitulé : ’Iv.’/etpioiov TTEpe Ttvuv OtHOplûv X3Ù X’joeiov, rj Trepi ii-.y.<t£w ; xai Eit16e6ai(i)ae(ov àvayxaicov Tiv<r>v tïjç sxxXyio^oc ;
50yu.<xt(.>v, Snagov (Roumanie), 1697 ; plusieurs lettres la
plupart inédites, les vies de quelques Grecs du XVIIe siècle
martyrisés par les Turcs et honorés dans l’Église
grecque, une chronique du xvir siècle sous forme de
journal, etc.
I iil.rioius, Bibliotheca qr.rca, t. XI, p. Vifi-’t’iR ; t. XII, p. 105 ; dus, Abbttdung der allai und neuen Kirche, Leipiig,