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CARLOVITZ

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r, ou reeonsai orthodov

[pek on à Sophia. Markovich, ..,, . <<L, p.’.Il, Nilles, op. lit., |>. 71.">. La nomination et la consécration du ncceuenr de Vn i inja, mort en 1630, avaient, d aill donné lieu à d’assez graves démêlés aw-c l’évéque latin de Zagreb. Celui-ci prétendait en effet traiter l’éw grec-uni de Martch comme un simple coadjutenr du de Zagreb pour les catholiques du rite grec de ce diocèse. La l ttn de Paul Y, étendant la juridiction de ce prélat bien au delà des limites du diocèse latin de eb, ne favorisai ! guère cette manière de voir. i. êque latin Dnil cependant par avoir raison, et la profession de foi de Gabriel Mihakich, datée de 1663, contient en termes formels l’engagement pris par lui de reconnaître la pleine juridiction du titulaire latin de Zagreb. Une autre clause de cette même profession de foi laisse voir que le prédécesseur de Gabriel s (’tait arrogé le droit do désigner son successeur, après entente avec les moines et un certain nombre de dignitaires serbes. Le nouvel élu déclare cette nomination non avenue pour lui, et s’engage à ne rien tenter de semblable, contrairement au droit de la couronne de Hongrie. Nilles, op. cit., parerga, p. 1035-1037 ; cf. p. 744-745. On comprend que ces démêlés et la subordination de l’évéque grec àl’évéque latin qui en fut le terme, n’aient guère favorisé la cause de l’union parmi les Serbes. Cette cause se trouvait déjà très compromise, lorsque, en 1671, Paul Zorchicli, qui en était un partisan sincère et dévoué’, fut désignepour la relever. Il y travailla jusqu’à sa mort en 1685, avec le plus grand zèle, et en dépit de toutes les oppositions qu’il rencontra parmi les moines et jusque dans le peuple. Le monastère de Lepavina se révolta ouvertement contre lui ; les moir.es qui l’occupaient s’enfuirent à Pakraz avec toutes les richesses du couvent et s’y firent musulmans. Markovich, op. cit., p. 415. Les successeurs de Paul Zorcbich restèrent, comme lui, fidèles a Rome et dévoués à l’union.

C’est à celle époque qu’eut lieu l’érection d’un second évéché grec-uni pour la Syrmie. Les Turcs étant maîtres de la Slavonie, toule communication avec Martch était supprimée pour les Serbes-unis de Syrmie. Comme remède à cette situation déplorable, le cardinal Kollonicb, archevêque de Gran, proposa à l’empereur la création d’un siège épiscopal distinct pour les Serbesunis de Syrmie. Le premier titulaire en fut Longin Kajich (1688-1690) ; son titre officiel était comme pour son confrère de Croatie, celui de vicaire de l’évéque latin de Syrmie, et on fixa sa résidence au monastère d’Hopovo, dans la Fruschka Gora. Nous reviendrons, plus bas, sur les luttes que ces Eglises serbes unies de Croatie et de Syrmie eurent à soutenir, à partir de 1690, contre l’Église serbe orthodoxe. Nilles, op. cit., p. 748 sq. ; Markovich, op. cit., p. 416.

5° Evêché <le Iénopol et Témesvar. — La ville de Iénopol ou Iénov (en hongrois lioros lénô) paraît avoir été fondée au xv c siècle par des émigrants serbes. Au dire d’un historien serbe du XVIIe siècle, Jouria lirankovich, l’évêché serbe du même nom, qui comprenait, avec le centre de la Hongrie, le district méridional de Témesvar, aurait été créé dans la seconde moitié’du xvie siècle par le fils d’un voïévode serbe de Témesvar, Moïse, en religion, Mathieu Brankovich, qui en serait le premier titulaire. Son fils, Sabbas Hrankovicb, en lui succé’dant, aurait constitué ce siège en métropole indépendante, tandis que son second successeur, encore un Hrankovicb, Longin, aurait dû, pour échapper aux Turcs, alors maîtres de celle partie de la Hongrie, se

réfugier en Transylvanie, abandonnant ainsi son siège

qui sérail redevenu des lors une simple éparchic relevant d’Ipek. Goloubinski, op. cit., p. 610-61 1, tient ces renseignements pour BUSpectS, du moins dans leur partie chronologique, qui fait coïncider la date de l’érection de ce siège en métropole autonome avec l’époque de l’oc cupation de cette portion de la Hongrie par h-^ Turcs, et, par conséquent, de la sujétion probable patriarcat d’Ipek, verla fin du x qu’il

-nir.- i n 1686, à Mo* ou, un prélat que. leur qui - intitule Jean <l>- l< r. du

monastère de l Annonciation. Il *-’.-tgit ii i, très probablement, du monastère de Krouchedol, ainsi dénommé ; ce qui permettra il de conclure que 1

orthodoxe de Syrmie s’était fondu dans celui de ol et de Témesvar. Peut-être même pourrait-on supposer quelque rappoi disparition di

serbe orthodoxe et l’érection en 1688 du si serbe-uni de Svrmie signalé plus haut.

6° L’évêché d’Arad, dans le sud-est de la Hongrie, aurait été fondé à peu prés a la même date et par le même personnage que celui de Iénopol. A la fin du xvirsiècle, il ne faisait plus qu’un avec ce dernier.

7° Celui de Pozéga, en Slavonie, existait déjà en lô’.it. On trouve encore, à la date de ÎCX), le nom d’un <l titulaires, Basile, dans les archives du monastère d roiza. qui appartenait à cette éparchie. L’évéque de Slavonie, .loachiin, qui quête à Moscou en 1^)7, pourrait être son successeur, à moins qu’il ne faille voir en lui, comme nous l’avons déjà dit, un titulaire du de Svrmie.

8° De l’évêché de Vencez, en Hongrie, on ne sait rien de précis, sauf le nom de tl - titulaires. La

Russie reçoit, en 1622, la visite de l’un d’entre eux, Antoine, et, en 1663, celle du métropolite Théodose.

Evéché d’Hop mir.

Ce sont encore

des documents russes qui signalent le passage en Russie, en 16Il et en 16-48, de prélats serbes qui prennent le titre d’évéques du monastère de Saint-Nicolas ou de Saint-Michel d’Hopovo. En 165’t. il n’est plus question d’évéque, mais seulement d’archimandrite d’Hopovo. A cette date, l’évêché était donc supprimé, et nous savons qu’à partir de 1688 le monastère d’Hopovo M rvait de résidence à l’évéque serbe-uni de Syrmie. Moines et fidèles avaient sans doute accepté l’union. Goloubinski, op. cit., p. 613 ; Nilles. op. cit., p. 740.

10° Goloubinski, op. cit., p. 614, mentionne encore les évêchés de Mohacs et Szigethvar, entre la Drave et le Danube, de Nagy-Varad (Gross-Vardein), au no : de la Hongrie, et de Karlstadt (Karlovitz) et Zrinopol, en Croatie. Ce dernier aurait été- détaché, on ne sait quand, del’éparcbie mi-orthodoxe, mi-unie de Yarasdin.

La liste et les renseignements qui précèdent restent évidemment fort incomplets. Des évêchés mentionnés, trois ou quatre au plus ont des origines précises. Encore, deux d’entre eux sont-ils catholiques, et n’appartiennent à l’histoire de l’Église serbe orthodoxe d’Autriche que par les démêlés qui se sont produits autour d’eux. Quant aux autres, le début, la durée et le terme de leur existence sont également incertains. Il est évident qu’Us n’ont pas tous coexiste simultanément, à une période donnée, et que plusieurs d’entre eux se sont succédé, ou même remplacés.

Quelle était vers 1690 la situation de l’Église serbe d’Autriche, au point de vue de la répartition d. différents groupements en évêchés organis

On a, pour essayer d’en juger, deux documents d’origine diverse et, pour ce qui concerne les renseigne* ments, de contenu quelque peu divergent : le Syntagmation du patriarche de Jérusalem. Chrysanthe. rédigé entra 1699 et 1715, et le privilège impérial d Le Syntagmation énumère comme existants : - suivants : Buda, Karlovitz et Syrmie. Bacs, Em Iénopol. Gyula et Lipov, Pozéga, six en tout, dont un celui de Gyula et Lipov, inconnu par ailleurs. On peut ajouter à cette liste celui de Témesvar, cité cou. ne vanl d’Ipek. XpuffivTO-J Ï-.. :.- jiïT’.ov. « ht. de Yelli<e. I778. p. 05. Le diplôme du i mars 1695 contient les noms suivants : Témesvar et li nopol, Karlstadt et Zrino-