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CARÊME - CARLOSTAIjT

1750

Ait. i. —ai » Les Qdèle ml le jeûne tous les

mercredis de carême, mail sans être tenu a l’abstinence. 2 1 Ils feront jeûne et abstinence le jour des Cendres et tous les vendredis de carême, ainsi que le jeudi saint, : i" Aui jours de jeûne, ils pourront même -i la collation, il unis et de laitage.’Néanmoins, d’après la loi générale, il reste défendu de manger du poisson et de la viande.tri même repas, même le dimanche. Il n’j > d’exception que pour la morue.

L ; t dispense, il > a lieu de le faire observer, est une exemption du jeûne qui ne va pas généralement -.m^ une compensation, quelle qu’en soit la nature » : mortification, prière, aumône. Au xvir et au xvin » siècle, l’Jsg lise de Paris, pour compenser les rigueurs du joùne, dont les fidèles étaient dispensés, faisait des prières publiques. Le dimanche de la quinquagésime, toutes les paroisses auxquelles se joignaient les dominicains, les franciscains, les carmes et les augustins, se rendaient en procession à Notre-Dame ; ce même jour, le chapitre métropolitain, avec le clergé des quatre paroisses qui lui étaient soumises, allait faire une station dans la cour du Palais et chanter une antienne devant la relique de la vraie Croix exposée dans la Sainte-Chapelle.

Mais c’est surtout par les aumônes que les « dispensés » faisaient une compensation au jeune quadragésimal. Saint Césaire d’Arles (} 512), dans un de ses sermons, In Quadragesima, 1, P. I.., t. xxxix, col. 2023, avait enseigné que si le jeûne est un moyen d’expier nos péchés, l’aumône, à défaut du jeune, peut apaiser la justice de Dieu : l’ro eo quod non potest quis jejunare, amplius débet erogare pauperibus, ut peccata, quæ nonpotest jejunando curare, possit àleenwsynas dando redimere. Et nous ne parlons pas des aumônes que les Pères recommandent de faire en général pendant le carême. Voir sur ce point Thomassin, Traité des jeûnes de l’Église, part. I, c. xxvii ; part. II, c. xxvi. Il s’agit plus particulièrement ici de l’aumône qui a le caractère de « rachat > de l’abstinence quadragésimale. Le plus ancien exemple que nous connaissons d’une compensation de ce genre est tiré du canon’5 du concile de Seligenstadt, de 1022. Après avoir recommandé les observances du jeûne, le concile dit : Si quis illarum interdictarum octo rerum aliquam redimere voluerit, unum paupereni, prout facilitas fuerit, eadem die reficiat. Hardouin, Concilia, t. via, col. 830. Lorsque les dispenses s’étendirent soit aux particuliers, soit à des diocèses entiers, l’obligation de l’aumône par manière de compensation ou d’équivalence du jeûne devint une règle à peu près générale. C’est grâce aux aumônes du carême, nous l’avons vii, que fut construite à Rouen la Tour de beurre. Et pour en venir à la discipline actuelle. les mandements épiscopaux ne manquent pas de rappeler chaque année que l’aumône est obligatoire pour tous Ceux qui usent île la dispense qui leur est si libéralement octroyée. Voir sur ce point les mandements de Paris, de Rouen, de la Guadeloupe, que nous avons cités. « Les fidèles qui profiteront de ces facultés très indulgentes offriront par compensation une aumône pécuniaire, obligatoire i’u conscience, » dit M’.i r Canappe. Les indigents seuls sont dispensés de cette aumône ; mais ils sont tenus de la remplacer par des ouvres de piété, « P ; ir la récitation, chaque semaine, de cinq Pater et cinq Ave. » Cependant, il importe de le faire remarquer, llomo ne connaît pas cette sorte de compensation. Xoiis avons l’ait consulter à ce sujet le cardinal vicaire, et voici la réponse que son secrétaire, le chanoine Checchi, professeur de morale au collège de la Propagande, nous adressa le 39 avril 1904 : Ronue, tempore quadragesinxali, nulla eleemosyna, nullum optts psenitentiss imponitur illi </in indulti sacri dis. pensatione utitur. Bac est disciplina romana, licet

Gallia, ah ordinario imponatur

osyna faculUUibw rtionata.

Nou

ia d’indiqui i iaoc niai Di irum apud antique*

antia, in-i. B dm, 1699 ; i’te. i<ru i,

t, , , et laclin

tmse, i tj-f il.. 1630 J DaJ

i, in-i’j. Devenb r, 1651 m de

jejuniis montanistarum et catho DaiUé), dans

Hist. eccles., Ferrare, 1758, t. ni. j Pat) "m i on* tonal

in-fol., Paris, 1682 ; J. Latin :. h rum deteetu in

jejuniis chi. ln-8*, Paris. 1663 ; J. J. Homnorg, De

quadragesima veterum eh m et ritibus in ea

quondam ueitatis, in-4°, Helmstadt, 11/77 ; Ttwinamin. Traité

ry, Traité

des aliments’In carême, 2 in-12, Pari-, 1713 ; cf. Journal des savants, t. xi.vu, p. 427-446 ; t. un. p. 482 ; A. BaiUet, B du carême, dans Vies des saints, In-foL, 1716, t. iv, p. 36-123 ; in-4 17 ; iy. t. ix, p. 37-130 ; Michel Amatns, /> pisdum atque un, a, m antepaschali jejunio, Naples,

1723, ouvrage condamné en 1737 ; J. G. Walch, De jejunio quadragesimali, in-4. Iéna, 1727 : dom Berthelet, O. S. B., Traité de l’abstinence, In-4*, H’.uen, 1731 : C J. Rumohr, De origine jejunii quadt » e4, llafniæ 1733 ; ld..

Variâtes pontificiorun jejunium quadragésimale,

in-’r. Ilafniu-, 17 : C> ; d in Mai, .v ritibus.

in-fol., Anvers, 1737, t. iii, p. 162 sq. ; Daniel là.ncina. Ladisciplina anticae moderna delta rmnaua Chiesa intorno al sacro quaresimale digiuno, esiiressa tie’due Brevi, Son gimus et In suprema, del régnante pontif. lienedetto XIV, illustrata < izioni storiche, criticlte, U

giche, in-4-, Venise. 17Ï2 ; dom J. do l’Isle, O. S. B., Histoire dogmatique et morale du jeûne, in-12. Paris. 1741 ; J. B. Becker, De jejuniis veterum christianorum, in-4’, Leucopelrae (Weissenfels), 17V2 : J. G. Ehrlicb, De quadragesima ? jejunio, in-4, Leipzig, 174 4 ; J. 11. Riesting. De xcropliagia apud judstos et primiti anos usitata, in-4’, Le

Benoit XIV, Institutiones ecclesia^tiar, n. 13-16, dans Opéra, Prato, l>v44. t. x ; Mamachi. Del digiuno délia quai esima, dans De’costumi de primitivi christiani, in-8 Venise, 1757, t. ii, p. 106-118 : Gabriel Albaspinseus, De jejuniis et stationibus, dans Opéra varia, in-4°. Naples, 1770, p. 30 ; Caspar Bertalaiz < ne, // precetto del digiuno quadragésimale stabilito sull’apostolica tradizione, Rome, 1790 ; J. Laur. Selvaggio, De jejunio quadragesimm, dans Antiquitatum christianorum institutiones. t. II, part. II. c. vii, Venise, 1794, t. iv. p. 257 sq. ; A. Joseph Binterim, Die vorzùglichsten Denkivurdigkeiteti der christ-catholischen Kirche, Mayence, 1829, t. v 6, p. 1167 ; H. Liemke, Die Quadragesimatfaiter der Kirche, in-8° Municli, 1853 ; Paderborn, 1X34 : Linzenmayr, Entwicklung des kirchlichen Fastendisciplins bis zum ConcU von Xtcaa, Munich, ls77 ; Robert Sinker. art. Lent, dans Dictionarv of Christian antiquities, de Smith et Cheetham, t. n. Krull, au met l’uslen. dans Ileal-Fncyclupudie der chnsllicher Alterthûmer, de Kraus, Fribourg-en-Br, -. L i. p. 480 ;

Origine apostolique du carême : discipline gardée dans la suite des siècles, dans Anuleeta juris pontiftcii. t. x. p. -J 1 r>, 439 ; L. Duchesne, Origines <iu culte chrétien, 2° édlt, Paris, p. 230 sq. ; 1 un !, . Die Entwickelung der Osterfastens, dans Kirchengeschichtliche Abhundlungen und l’ntersuchungen, in-8", t. i, p. 241-278 ; Nau, La di d as eal ie im ap ô t re s, traduite du syriaque, c. xi et notes, dans I.e canoniste temporain, t. xw (1902), ; andard, l.< du carême, dans la Revue du cierge français, 15 mars 1904, p. 124 sq.

E. Yacandard.

    1. CARLETTI Peregrino Maria##


CARLETTI Peregrino Maria, oratorieti italien, né le’21 octobre 17.77. mort le "21 décembre 1827. évéqne de Montepulciano depuis 1801. On a delui :, Auer(tMem « iili pastot mi.r, in-’r. Sienne. 1807 ; Instruction sur l’usure et le prêt, 181’t : I. élire sur la dévotion au Sa, 1814 ; Dissertation sur l’institution des 1815.

Itaialdi, Notice sur.1/ Curletli.

A. Ingoi.d.

CARLOSTADT (Carlstad » , Carolsfadt), réformateur protestant, d’abord maître de Luther, puis disciple, enfin son rival. Son vrai nom était Andre-Elodolphe Bodenstein, mais il est plus connu sous Celui