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CARAMUEL Y LOBKOVITZ — CARBONNELLE


in-4°, Francfort, 1648 ; in-fol., Vienne, 1649 ; de ces deux ouvrages, relatifs au traité de Westphalie, le second est une réponse à un livre paru sous le nom d’Ernestus ab Eusebiis et intitulé : Judicium theologicum super queestione : an pax qualem desiderant protestantes sit secundum se illicita ; 13° Encyclopœdia concionatoria, seu conceptus morales quibus aut Evangelia aut sauctorum virtutes celebrantur et elucidantur, in-4°, Prague, 1649 ; 14° Theologia fundamentalis, in-4°, Francfort, 1651 ; in-fol., Rome et Lyon, 1667 ; 15 » Hierarchia ecclesiastica ; de summi pontificis, patriarcharum, archiepiscoporum, episcoporum, abbatum, sacerdotum, diaconorum, hypodiaconorum, clericorumque inferiorum ordinum, eleclione, promotione, necessitate et honestate, in-fol., Prague, 1632 ; 16° Theologia rationalis, seu prsecursor logicus, in-fol., Francfort, 1654 ; 17" Cabalee theologicee excidium, sive contra cabalislas qui ne unum quidem de Deo verbum in sacris Bibliis eontineri somniarunt, avec traduction en hébreu des trois premiers livres de la Summa contra gentes, due à Joseph Ciantes ; 18° Apologema pro antiquissima et universalissinia doctrina de probabilitate contra novam, singularem improbabilemque Prosperi Fagnani opinationem, in-4°, Lyon, 1663, mis à l’index par décret le 15 janvier 1664 ; 19° Theologiaintenlionalis, in-fol., Lyon, 1664 ; 20° Theologia preeterintentionalis, in-fol., Lyon, 1664 ; 21° Théologie rcgularis tomus aller, varias epistolas exhibens, in quibus dilucidantur gravissimse circa eam difficullates, in-fol., Lyon, 1665 ; 22° Haplotes de restrictionibus mentalibus, in-4°, Lyon, 1674 ; 23° Trimegistus théologiens, in-fol., Vigevano, 1679 ; 24° Logica moralis seu politica, in-fol., Vigevano, 1680.

Les contemporains de Caramuel, ses adversaires eux-mêmes admiraient l’extraordinaire souplesse de son esprit et l’étendue de ses connaissances. Mandé à Rome parce que la vigueur avec laquelle il avait, dans sa Theologia fundamentalis, exposé les objections des athées et des libertins, rendait sa foi suspecte, il se disculpa sans peine et étonna le pape Alexandre VII par l’habileté de ses réponses. L’auteur de V Anticaramuel, connu sous le nom d’Humanus Erdemann, écrivait de lui : ingenium liabet ut octo, eloquentiam ut quinque, judicium ut duo. Malheureusement son goût pour les affirmations singulières et paradoxales l’entraîne, en matière dogmatique, dans des spéculations plus que téméraires, et en morale à des solutions singulièrement relâchées. Dans sa Mathesis audax, il soutient que l’on peut résoudre, avec la règle et le compas, les questions les plus difficiles de la théologie, même le problème de la grâce et de la liberté. En morale, au jugement de saint Liguori, il est incontestablement le prince des laxistes. On lui attribue communément la 24e et la 25e des propositions condamnées par Alexandre VII ainsi que la 48e et la 49e de celles que rejeta Innocent XI. Certaines de ses affirmations, prises au pied de la lettre, laisseraient croire qu’il ne voit dans le probabilisme qu’un moyen commode d’échapper à l’obligation des lois ; il attribue d’autre part à la probabilité purement extrinsèque une autorité exagérée. Il a défendu très vivement l’opinion scotiste d’après laquelle les préceptes de la seconde table ne sont que des lois positives, dépendant uniquement de la volonté de Dieu.

Les doctrines exposées par Caramuel dans sa Theologia fundamentalis ont été critiquées par un théologien espagnol, Louis Crespi de Borja, évâque de Placencia, dans ses Quæstiones selecler morales, in-4°, Lyon, 1658, et défendues par l’Italien François Verde, dans les Posilioncs selectse theologia fundamenlales Caramuelis. in-fol., Lyon, 1662. Voir Cardenas, col. 1713.

Niccron, Mémoires, Paris, 1784, t. XXIX ; de Visch. Bibliolhrra Bcripioi um ordinii cisteroiensU, Cologne, lUôti ; Antonio, Ui blioth. Hispana nova, Madrid, 1783, t. H, p. 666-671 ; Werner, Gcsckichte der katholischen Théologie, Munich, 1889, p. 59 sq. ; Hurter, Nomenclator lilerarius, t. ri, col. 589 sq. ; Dœllinger et Reusch, Geschichte der Moralstreitigkeiten in der rômischkatholischen Kirche, Nordlingen, 1889, t. i. passim ; Reusch, Der Index der verbotenen Bûcher, Bonn, 1885, t. ii, p. 501502 ; Kirchenlexikon, t. ii, art. Caramuel.

V. ÛBLET.

    1. CARBONE Louis##


CARBONE Louis, de Costacciaro, près de Pérouse, professa la théologie dans cette ville. Les renseignements biographiques nous manquent sur cet ecclésiastique dont les ouvrages forment une bibliothèque. Nous pouvons indiquer les suivants, qui ont trait à la théologie, omettant ceux qui regardent la rhétorique et l’éloquence, dont le nombre est aussi considérable. Sauf indication contraire, tous ces livres ont été imprimés à Venise : Introduclio in sacram theologiam sex libris comprehensa, in-8°, 1582, 1589 ; De pacificatione et dilectione inimicorum, injuriarumque remissione, cum appendice de aniore et concordia fraterna, in-8°, Florence, 1583 ; Venise, 1586 ; inséré dans la collection Traclatus universi juris, Venise, 1584, t. xit, p. 249 ; on trouve aussi l’appendice imprimé à part aux mêmes lieux et dates. Ce traité fut traduit en italien par Léon Cernoti, chanoine du Saint-Sauveur de Venise : Trattato dell’amuree concordia fraterna, in-8°, 1592 ; Vir justus vel de laudibus hominis christiani centuria, in-8°, 1585. Ce traité fut traduit en italien par le même Cernoti : L’umo giusto, o la centuria délie lodi dell’umo christiano, in-4°, 1594, 1599 ; Interior homo vel de suipsius cognitionc, in-8°, 1585 ; Compendium absolutissimum tolius Summee theologicse D. Thomæ, in-4 » , 1587 ; Cologne, 1608, 1620 ; Fons vitse et sapientise, vel ad veram sapientiam acquirendam horlalio, in-8°, 1588 ; Oralionis dominiese ampla expositio, in-8°, 1590, 1610 ; Tractalus de omnium rerum restilulione, in quo de bonis animi, corporis et fortunée restituendis disputatur, in-8°, 1592 ; Inlroductio ad catechismum sive doctrinam christianam, in-8°, 1596 ; De præceptis Ecclesiee, opusculum utilissimum in quo plene et ad populum docendum Ecclesiee explicantur preecepta, in-4°, 1596 ; Introductioncs in logicam, in-8°, 1597 ; lntroducliones in universam philosopliiam, in-8°, 1599 ; Traclatus de legibus… in quo omnium divinarum humanarumque legum fundamenta, causæ, proprietates effectusque tractantur… atque quæslionum D. Thomas de legibus et mullorum titulorum utriusque juris commentarius, in-4 ù, 1599, 1600 ; Summee summarum casuuni conscientiec, sive theologiee tolius practicee in 3 tomosdistiibutæ, in-’t°, 1606 ; Calalogus scholaslicorum theologorum seu interpretum Summee D. Thomse, in-l°, Cologne, 16I8. On a diverses fois confondu cet auteur avec son homonyme Lodovico Carbone, littérateur de Ferrare, qui écrivait au xv c siècle, mais leurs œuvres sont tout à fait diverses.

L. Jacobilli, Bibliothcca Umbrise, Foligno, 1C58 ; Hurter, Nomenclator, t. i, p. 50.

P. Edouard d’Alenoon.

    1. CARBONNELLE Ignace##


CARBONNELLE Ignace, jésuite belge, naquit à Tournai, le 1 er février 1829. Entré dans la Compagnie de Jésus, le 8 septembre 1844, il professa les mathématiques et la mécanique au collège Notre-Dame de la Paix à Namur, puis pendant deux ans la rhétorique à Tournai. En 1861, il partit pour les Indes-Orientales et enseigna les sciences au collège Saint-François-Xavier à Calcutta. Il rentra en Belgique en 1868, et pendant quelque temps donna au collège de la Compagnie de Jésus à Louvain le cours d’astronomie et de mathématiques, en même temps qu’il collabora aux Eludes religieuses de Paris, bien qu’il se soit principalement adonné aux sciences physiques et mathématiques, le I’. Carbonnelle était préparé, par de fortes études théologiques, à aborder l’œuvre maltresse de sa vie, savoir les questions relatives à la conciliation de la science et