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1683

CANUS

CAPET

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CANUS. Voir Cano.

    1. CAPELLIS (François Marie do)##


CAPELLIS (François Marie do), de Bologne, fut prédicateur célèbre dans l’ordre des frères mineurs capucins. Il mourut en 1668, après avoir publié un rituel composé pour son usage et imprimé d’abord par un ami indiscret, sous le titre de Circulus aureus seu brève compendium cscremoniarum et rituum quibus passim. .. presbyteris uti conlingit. Édité pour la première fois vers 1650, cet opuscule complait en 1690 vingt et une éditions parues à Bologne, Venise, Turin, Naples ; il fut encore réédité à Cuneo en 1703 et à Naples en 1717. Son insertion au catalogue des livres condamnés par l’Index, en vertu d’un décret du 24 juillet 1721, arrêta la série des éditions. A la suite de beaucoup de ces éditions on trouve les Regole per ordinare un’esercitio spirituelle di disciplina, o d’allro, qui nous initient aux exercices de pénitence de cette époque. Nous avons encore de lui : Fasciculus florum, spiritual in ni monitorum… ad niissam dévote algue utililer conficiendam, 2e édit., in-32, Bologne, 1675 ; Brève discorso nel quale chiaramente si manifesta… conte sia maie indultivo, provocativo ad enormi… peccati… l’eccedere nell’adonarsi nolabilmente…, in-8°, Bologne. 1664 ; 2e édit. augmentée, ibid., 1680. Après sa mort on édita : Ristoro spiriluale a’poveri agonizanti, in-16, Bologne, 1715.

Bernard de Bologne, Bibliotheca scriptorum ord. min. capuccinorum, Venise, 1747 ; Orlandi, Nutizie degli scrittori Dolo’jnesi, Bologne, 1714 ; Fantuzzi, Notizie degli scrittori Bolognesi, Bologne, 1783, t. iii, p. 84.

P. Edouard d’Alençon.

CAPELLO marc-Antoine naquit à Este dans le Padouan et entra chez les mineurs conventuels de la province de Venise. Il se fit bien vite remarquer par sa science, et au commencement du xvie siècle on le trouve régent des études à Udine et professeur à Padoue. Il (’tait ami du savant jésuite le P. Antoine Possevin, et il jouissait d’une grande autorité à Venise, dont il abusa malheureusement au moment du fameux interdit de 1606, l.i ncé par Paul V contre la Sérénissime Bépublique, coupable de violer les immunités ecclésiastiques. Capello prit part aux luttes écrites de cette époque, et avec cinq autres théologiens il publia : Trallato dell’interdetto… di papa Paolo V, nel quale si dimoslra che egli non è legitimamente publicato…, in-4°, Venise, 1600. Ce traité condamné par le Saint-Office avec d’autres écrits sur cette affaire, fut traduit en latin et publié à Francfort en 1607. Seul, il fit paraître un Parère délie controverie tra il sonimo pontefice Paolo V et la Serenissima Republica di Venetia, in-4°, Venise, 1606 ; Riposta al discorso del P. M. Lelio sopra i fondamentie le ragioni delli Signori Venitiani, in-8°, Venise, 1606. On trouve encore son nom comme théologien à la fin de [’Aviso délie ragioni délia Ser. Republica di Venetia du sénateur Antoine Quirino, in-4°, Venise, 1606. De Bologne où il s’était retiré, car les jésuites, les capucins et d’autres religieux avaient quitté le territoire de la République, le P. Possevin écrivit une letlre à son ami pour le ramener dans le droit chemin. Capello lui répondit et publia les deux lettres : Leltera del P. Antonio Possevitw giesuita al P. Mæstro M. A. Capello min. conventuale, con la riposta di detlo Padre, in-4°, Venise, 1606, réimprimée en 1607, et insérée dans la Colleclio scriplurarum super amlrovcrsia inter Pau lum V et Venetos, Coire, 1607, t. ii, p. 239. Revenu à une plus saine appréciation des choses, le docte conventuel rétracta tout ce qu’il avait écrit, dans un traité : De absolula omnium rerum sacrarum immunitate a potestate pHncipum laicorum. Ce travail, dédié à Paul V, demeura manuscrit et est aujourd’hui au Vatican, Bibl. Barberini, avec d’autres œuvres inédites du même auteur. Le pape était si convaincu de la sincérité

de son retour qu’il le nomma qualificateur du Saint-Office ; dans son ordre il eut aussi le titre de provincial d’Orient. Établi à Borne, le P. Capello mit son érudition à la défense de l’Église et il donna successivement : Adversus prætensum primatum ecclesiaslicum régis Anglise liber, in quo Jacobi régis et ejus eleemosynarii confutantur scripla, in-4°, Bologne, 1610 ; in-12, Cologne, 1611 ; Disputationes duee : prior de summo ponlificatu B. Pétri, posterior de successione episcopi Romani in eumdrm pontificatum, adversus anonymos duos, altcrum cui tiluius Papahis Romanus, alterum de suburbicariis regionibus et ecclesiis seu de præfecturseet episcopi urbis Rom se conjectura, in-4°, Cologne, 1620. Le manuscrit de ce livre ayant été perdu avant d’arriver à l’imprimeur, Capello dut refaire son travail dirigé contre l’apostat Marc-Antoine de Dominis, auteur du premier opuscule, paru à Londres en 1617, et contre Jacques Godefroi, auteur anonyme de la Conjectura de suburbicariis : regionibus, Francfort, 1617. Il publia encore : Deappellationibus Ecclesise Africansead Ronianam sedem dissertatio adversus hxrelicos nostri temporis, in-8°, Paris, 1622. Dans ce traité, Capello avait rejeté plusieurs documents comme apocryphes ; conscient de son erreur il revit son travail, qui ne fut publié qu’un siècle après sa mort par Jean Bortoni, abbé de Ripaille, 3e édit., in-8°, Rome, 1722, avec une notice sur l’auteur et ses écrits. Le chiffre de cette édition est justifié par l’insertion de cette dissertation dans le t. xvi de la Bibliotheca maxima ponlificia de Bocaberti, Rome, 1698, qui reproduisit pareillement les deux ouvrages qui précèdent. La dissertation De appellationibus se trouve aussi dans le t. ni de Y Introductio in hisloriam theologize lillerariam de Christophe Pfaflîus, professeur à l’université de Tubingue, in-4°, 1726, p. 40-174, avec un essai de réfutation par cet auteur protestant. Nous avons encore de Capello : Ragionanienlo funèbre per l’esequie di Lucrezia Tomaselli, duchessa di Paliano, in-4°, Rome, 1623 ; Regole di S. Agoslino, S. Benedeltoe S. Ciiiara dichiarale en’decreli del concilio di Trcnto, in-i°, Bologne, 1623. Le cardinal François Barberini, désigné pour aller en France comme légat, avait mis le savant conventuel parmi sa suite ; un contretemps le fit demeurer à Rome, et il se contenta d’envoyer à Paris, au lieu de l’y porter lui-même, le manuscrit d’un dernier volume dédié au cardinal La Valette : De cœna Christi suprema, deque prsecipuis vitse ejus capilibus dissertatio adversus AZgyptium authorem anni primilivi, in-4°, Paris, 1625. Cet auteur égyptien cachait Jérôme Vecchietti, de Florence, qui avait publié sous ce nom un volume De anno prhuitivo ab exordio mundi ad annum julianum accomodato et de sacrorum teniporum ralione, Augsbourg, 1623. Nous doutons que le P. Capello ait eu la satisfaction de voir son livre imprimé. Il mourut à Rome le 21 septembre 1625.

Franchfni, Bibliosofiae memorie di scrittori conventuali, Modène, 1693, p. 418 ; Rocaberti, toc. cit. ; Nicemn, Mémoires pour servir à l’histoire des hommes illustres, Paris, 1738, t. xxiii, p. 1-8 ; Sbaralea, Supplemeutum et castigatio ad script, ord. min., Home, 1806.

P. Edouard d’Alençon.

    1. CAPET Jean##


CAPET Jean, théologien, né à Lille et mort dans cette ville le 12 mai 1599. Docteur de l’université de Louvain, il y enseigna la philosophie. Il était chanoine de la collégiale de Saint-Pierre de Lille. On lui doit divers traités De vera. Christi Ecclesia, deque Ecclesim cl Scriplurse auctorilate libri III, in-8°, Douai, 1584 ; De hæresi et modo coercendi hmreticos, in-8°, Anvers, 1591 ; De origine canonicorum et eorum officio, in-8°, Anvers, 1592 ; De indulgentiis, in-8°, Lille, 1597,

Yalùre André, lliblioth. lielgica, in-R*. Louvain, 1648, p. 475.

li. Ill.l HTSB1ZE.