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CANTIQUE DES CANTIQUES — CANTO


pour son Eglise, ou les différentes formes de son union avec la créature. Il suffira d’énumérer les principales théories qu’on a émises en se plaçant à l’un ou l’autre de ces deux points de vue. — 1. Saint Thomas voit dans le Cantique la description de l’amour de Jésus-Christ pour son Église à trois époques diverses : a) dans les premiers temps, lorsque les juifs, refusent d’entrer dans la société nouvelle, Cant., i-m, 6 ; b) dans les temps intermédiaires, lorsque l’Eglise grandit et s’incorpore les nations, iii, 7-vi, 9 ; c) à la fin des temps, lorsque Israël se convertira et sera sauvé, vi, 10-viii, 13. — 2. Pour Nicolas de Lyre, le Cantique décrit l’amour de Dieu pour son peuple : a) dans l’Ancien Testament : à la sortie de l’Egypte, 1, 1-14 ; au désert, i, 12-iv, 7 ; en Judée, îv, 8-vi, 12 ; b) dans le Nouveau Testament : au berceau de l’Église, vii, 1-10 ; dans sa période d’accroissement, vu, 11-13 ; pendant son repos, viii, 1-13. — 3. Corneille de la Pierre y reconnaît : a) l’enfance de l’Église, mi, 7 ; b) les progrès de l’Église, il, 8-in, 5 ; c) la maturité de l’Eglise, iii, 6-v, 1 ; d) la décrépitude de l’Église, v, 2-vi. 2 ; c) le renouvellement et le perfectionnement de l’Église, vi, 3-viii, 24. — 4. Pour Schafer, Das Holte Lied, Munster, 1876, le Cantique célèbre : a) les noces du Christ avec la nature humaine, i-ii, 7 ; b) les noces du Christ avec l’Église, il, 8-v, 1 ; c) les noces du Christ avec chaque âme, v, 2-vm, 5. — 5. L’explication de Gietmann, Comment, in Cant., p. 423, se résume dans les points suivants : a) l’époux répond aux désirs de l’épouse, la visite et la console, i, 1-n, 7 ; b) il la visite de nouveau et la prépare à la vie active, il, 8-17 ; c) il l’éprouve et la console, iii, 1-5 ; d) il l’épouse, iii, 6-v, 1 ; e) l’épouse s’engage à souffrir pour l’époux dont elle gagne les faveurs, v, 2-vi, 8 ; f) l’épouse recueille les fruits de ses travaux et réjouit ainsi l’époux, vi, 9-vm, 4 ; gr) l’épouse est transportée dans le séjour de l’époux, vin, 5-21.

I. Commentaires.

Origène, Sclwlia, P. G-, t. xvii, col. 253288 ; Homiliæ (trad. latine par S. Jérôme), P. G., t. xill, col. 3758 ; Commentarium (trad. latine par Rufin), P. G., t. XIII, col. 61197 ; S. Hippolyte, In Cantic. édit. Bontwesch, dans Die griechischen christl. Schriftsieller der ersten drei Jahrhunderte, Leipzig, 1897, t. I, p. 343-374 ; S. Grégoire de Nysse, Homiliæ, P. G., t. xi.iv, col. 755-1120 ; Théodoret, P. G., t. lxxxi, col. 27214 ; Procope de Gaza, Comment, in Cantic., P. G., t. LXXXVII, col. 1545-1754, 1755-1780 ; commentaires extraits des œuvres de saint Grégoire le Grand, P. L., t. lxix, col. 471-548, 905-916 ; S. Juste d’Urgel, In Cantic. explicatio mystica, P. L., t. LXV1I, col. 963-994 ; Pseudo-Cassiodore, Expositio in Canticum, P. L., I. ixx, col. 1057-1106 ; attribuée à Haymon d’Halberstadt, P. L., t. cxvii, col. 295-358 ; Pseudo-Isidore de Séville, Expositio, P. I… t. lxxxiii, col. 1119-1131 ; Apponius (du vr* ou du vue siècle), imentaria in Cantica canticorum, en 12 livres, dont les six premiers ont été publiés avec la continuation du prémontré Luc, Fribourg-en-Brisgau, 1548 ; ils ont été reproduits dans la Bibliotheca Putrum, Paris, t. I, p. 763 sq. ; Lyon, 1677, t. XIV, p. 128 sq. ; les 1. VII*, VIII* et une partie du IX* ont été édités par Mai, Spicilegium romanum, Rome, 1841, t. v, p. 1 sq. ; les autres livres sont restés manuscrits ; cf. Dictionnaire de la Bible, de M. Vigouroux, t. i, col. 796 ; Hurter, Nomenclator, 3’édit., taspruck, 1903, t. i, col. 531-532 ; J. VVitte, Der Kommentar des Apponius zum Hohenliede, Erlangen, 1904 ; Béde le Vénérable, Allegorica exposilio, P. L., t. xci, col.1065-1236 ; Alcuin, Cornpendium, P. L., t. c, col. 639-664 ; Angelomme, Enarrationes, P. L., t. cxv, col. 551 sq. ; Walafrid Strabon, Glossa, P. L., t. cxiii, col. 1125-1168 ; Robert de TombIain<-, Comment, in Can-Hcum, P. L., l. cl, col. 1359 sq. ; Anselme de l.aon, Enarrationes, P. L., t. ci. xii, col. 1187-1228 ; s. Brunon d’Asti, Expositio, l t., t. ii. xiv, col. 1233-1288 ; Rupcit de Deutz, In Cant. W » I Vit, P. L., t. r : i. xviii, col. 839-962 ; Honoritu d’Autun, Expositio, P. I., t. clxxii, col. 847-648 ; s. Bernard, Serm. in Cant., P. L., t. CLXXXIH, col. 779-1198 ; Gilbert de Hollandia a continué l’explication inachevée de saint Bernard, P. L., t. ci.xxxii, col. 14252 (voir plus haut col. 749-750) ; Guillaume de Saint-Thierry, m Cant. (extraits de S. Ambroise), P. L., t. xv, 1851-1962 ; (extraits de S. Grégoire le Grand), P. L., t. clxxx, i i raits do S. Bernard), P. I… t. CLXXXIV, col. 407 426 ; Expositio, t. clxxx, col. 473-546 ; anonyme, P. /… t. < i x ,

ct/1. 519-542 ; WolLciun, In Cantic, P. L., t. CXCV, col. 1017 12713 ; Richard de Saint-Victor, In Cantic, P. L., t. CXCVI, col. 405-524 ; Gilbert Foliot, Expositio, P. L., t. ccii, col. 11471304 ; Thomas de Citeaux, In Cantic, P. L., t. ccvi, col. 21-862 ; Philippe de Harveng, Comment, in Cantic, P. L., t. cciii, col. 181-584 ; Alain de Lille, Compend. in Cantic, P. L., t. ccx, col. 51-110 ; Cantacuzène, In Cantic, P. G., t. clii, col. 997-1084 ; S.Thomas d’Aquin, In Cantic cantic expositio, Opéra, Paris, 1876, t. xviii, p. 557-607 ; une seconde exposition, ibid., p. 608-667 ; cf. W. Wrede, Die beiden dem hl. Thomas von Aquin zugeschriebenen Kommentare zum hohen Licde, Munster, 1903 ; Denys le Chartreux, Enarrat. in Cantic, Opéra omnia, Monlreuil, 1898, t. vii, p. 293-447 ; Pierre d’Ailly, Expositio super Cantica cantic, Paris, 1483 ; Gerson. Carmen super Cantica canticorum, Opéra, édit. Wympheling, part. IV, Paris, 1521, loi. ccclxxxii-cccxcv ; Louis de Léon, Exposition du Cantique en espagnol dans Ribadeneyra, Bibliotheca de autores espanoles, Madrid, 1855, t. ii, p. 247-284 ; en latin, Salamanque, 1582 ; 3’édit., ibid., 1589 ; M. Ghisleri, Canticum Salomonis, Rome, 1609 ; Genebrard, Canticum versibus iambicis et commentariis explicatum, Paris, 1585 ; Titelman, Comment, in Canticum, Anvers, 1547 ; J. dePineda, Prxlectio sacra m Canticum, Séville, 1602 ; Sanchez, In Canticum, Lyon, 1616 ; Bossuet, Canticum canticorum Salomonis, Paris, 1693 ; Hug, Das Holielied in einer unversuchten Deutung, Fribourg-en-Brisgau, 1813 ; Kistemaker, Canticum illustratum, Munster, 1818 ; Schuler, Das Hohelied, Wurzbourg, 1858 ; B. Schafer, Das Hohelied, Munster, 1876 ; Le Hir, Le Cantique des cantiques, Paris, 1883 ; Schegg, Das Hoke Lied Salomo’s, Munich, 1885 ; Langen, Das Hohelied, Fribourgen-Brisgau, 1889 ; Tiefenthal, Das Hohe Lied, Kempten, 1889 ; Brevet, Le Cantique des cantiques, Paris, 1890 ; Gietmann, Comment, in Eccl. et Canticum canticorum, Paris, 1890 ; A. Scholz, Kommentar ùber das Hohelied und Psalm 45, Leipzig, 1904 ; Zapletal, 1907 ; Honlheim, 1908 ; Joùon, 1909 ; Luther, Auslegung der Hohelied, 1526, Werke, édit. Waleb, Halle, t. v, p. 2385-2506 ; Hitzig, Das Hohe Lied, Leipzig, 1855 ; Zockler, Das Hohelied, Bielefeld, 1868 ; Frz. Delitzsch, Hohes Lied und Koheleth, Leipzig, 1875 ; Stickel, Das Hohelied, Berlin, 1888 ; E. Réveillaud, Le sublime Cantique, Paris, 1895 ; Siegfried, Prediger und Hohe Lied, Gottingue, 1898.

II. Travaux.

Ackermann, Introductio in libros sacros V. Fœderis, Vienne, 1839, p. 314-317 ; Danko, Historia revelationis divinse V. T., Vienne, 1862, p. 303-310 ; Noldeke, Hist. littéraire de VA. T., trad. franc., Paris, 1873, p. 219-225 ; Kaulen, Einleitung, 2e édit., Fribourg-en-Brisgau, 1890, p. 273-278 ; R. Cornely, Introductio specialis, Paris, 1887, t. ii, 2, p. 184-210 ; L.Wogue, Histoire de la Bible et de l’exégèse biblique, Paris, 1881, p. 53-59 ; J. Bloch et E. Lévy, Histoire de la littérature juive, Paris, 1901, p. 68-72 ; Priver, Introduction to the Literature of the OUI Testament, 7e édit., in-8° Edimbourg, 1898, p. 436-453 ; Cornill, Einleitung in das Aile Testament. 3- et 4’édit., Fribourg-en-Brisgau et Leipzig, 1896, p. 253-257 ; Kirchenlexikon, t. VI, col. 171176 ; Bcalencyclopiidie, t. viii, p. 256-263 ; Encyclopxdia biblica, de Cheyne et Black, Londres, 1899, t. I, col. 681-695. Cf. Chevallier, Répertoire. Topo-bibliographie, col. 572.

V. EnMONl.

    1. CANTO Jérôme##


1. CANTO Jérôme, né à Alcon (Espagne), entra dans l’ordre de Saint-Auguslin à Valence en 1572. Docteur en théologie de l’université de Lérida, il acquit beaucoup de célébrité par son érudition et son éloquence. Il mourut à Valence en 1637. En théologie, on a de lui : 1° Excelencias del nombre de Jésus, segun ambas naturalezas, Barcelone, 1607 ; 2° Jnstruccion divina, angelica y humana, del princi/tio, medio y fin de todas las virludes en comun y en parlicular, Valence, 1633.

Elssius, Encomiasticon augustiniannm.p. 286-287 ; N. Antonio, Bibliotheca Hispana nova, t. i, p. 571 ; Jucher, Allgemeines Gelehrten-Le.ricon, t. I, col. 1632 ; Oasinger, Bibliotheca augustiniana, p. 199 ; Jordan, Historia <Plu provincia de la corona de Aragon de la sagrada orden do los ermitanos de nuestro gran padre San Augustin, Valence, 1704, t. i, p. 489-490 ; Mural, Catalogo de escritores agustinos Espanolss, Portuguese » y A mericanos, dans La Ciudad de Dios, 1897, t.xi.iv, p. 213-217 ; Lopez, Monastici Crusenii additamenta, Valladolld, 1903, p. 297-208., , ,

A. Palhieri.

    1. CANTÔ Michel##


2. CANTÔ Michel, théologien portugais, né à angra, dans l’Ile de Tercero, embrassa la vie monastique dans l’ordre de Saint-Augustin, et fui élu provincial en 1737. On a de lui : Vexame theologico-moral da etcandalota p. axe <{ue no santo saoamento da pen>[encia usarao