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CANONS DES APOTRES - CANONISATION DANS L’ÉGLISE ROMAINE 162C

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ti.iv iOvcôv ncoTtùouoiv -.r : -.-, i i, i. Origenet Werke, Leipzig, 1899, t. h. p. 244 /’G. i. xi. col. 1500 ; « ’ « lit. de Cambridge, 1 1 " 7 "7. p. 396. Origi ne « lit donc qu’i il parut bon aux apôtres de Jésus <’t aux vieillards réuni » ensemble <i Anlioche, et, comme ils le disent eux-mêmes, au Saint-Esprit, d’écrire une lettre à ceux des nations qui croyaient » . (X Act., xv. i ;, 23. 28. Comment interpréter ce texte qui csicn contradiction avec celui des Actes, xv ? La mention du nom de a galiléen » ne relie pas nécessairement les canons d’Antioche au temps de.lulien l’Apostat. Les matières traitées et les préoccupations de l’auteur sont fort anciennes, connexes aux Actes, à la lettre de Barnabe, à la Didascalie. La leçon ûesuv du canon 5 est antérieure à la revision d’Origène. Knlin, le concile d’Antioche est mentionné par Origène, Cont. Celtum, VIII, 29. On peut donc, sans témérité, tenir pour exact le titre ajouté par un copiste postérieur. S il en est ainsi, les canons d’Antioche proviendraient de la bibliothèque d’Origène recueillie par Pamphile à Césarée. Ils ne sont pas pour cela authentiques, c’est-à-dire apostoliques. Ils peuvent n’être qu’une règle de conduite. rédigée d’après les enseignements apostoliques par un chrétien quelconque du iie siècle pour son usage personnel. Celui-ci trouvant dans les Actes, xi, 26 : ’Eyhi-’j oz oeùrovic ffuva-^Orjvai… -/p-/, ( u.aT ! <7ai -s. nptôvov sv’AvTioysîï to’j ; ixaôïixà ; -/piarcavo-j ;, aurait écrit (en déplaçant les deux motsàv’Àvrio/Eia) : t’jvoôs-J’tivtï ; oÙv…ëv’AvTto/eîv. Tr, ; ilvpt’a ; i/p^uiTtcav to-j ; I’i/’./.a : ’! '. ; ypiTT’.avove ; êv npciiTOïc ôvouâÇetrOac ; à ce début il aurait ajouté d’autres préceptes, dont le dernier appartient au concile de Jérusalem mentionné Act., xv, 6-31. Cet écrit ainsi rédigé aurait amené ses lecteurs, et Origène lui-même, à placer à Antioche un concile apostolique, auquel ils attribuaient par suite le décret du concile de Jérusalem. Act., xv, 29.

2° "Opo ; y.ocvovc/.ô ; riâv kyiutv œiroaT(5Xti)v. — C’est une collection de dix-huit anathèmes portés contre celui qui ne fête pas toute la semaine de la Résurrection (1) ; qui va se baigner après avoir reçu le corps du Seigneur (3) ; qui communie après avoir porté de l’eau à sa bouche (4) ; qui sort de l’église avant la fin de l’office (6) ; qui ne donne pas à l’Église ou aux pauvres les prémices de l’aire et du pressoir (16) ; qui donne aux devins, qui distribue ou reçoit des amulettes (17) ; qui repousse son frère (18). D’après Ilarnack, ce morceau, en raison des anathèmes, ne peut pas avoir été écrit avant le iv c siècle et est très énigmatique. Altchr. Litt., p. 775. D’après Pitra, le premier anathème ne peut être antérieur au typicum de saint Saba, p. 107. Ce typicum est lui-même antérieur à la mort de saint Saba (531), car il en subsiste un fragment dans un manuscrit de 524. Krumbacher, Byzantinische Litteratur, Munich, 1897, p. 316. Publié pour la première fois par Bickell d’après un ms. de Vienne, llist. gr., n. 45, op. cit., p. 98-100, 133-131, 142, T’Opo ; y.avovixô ; fut reproduit par de Lagarde, Reliquise… grâce, p. 36-37, et enfin édité par Pitra, op. cit., p. 103-105, qui i n signale trois manuscrits.

3° Pitra a publié et traduit pour la première fois, op’cit., p. 105-107, une petite pièce en 25 canons, qui existe aussi dans le manuscrit île Paris, Coislin, 211, sous le titre rwv x-y.wi à~oirrtfXiov iniTqjuaT&v -apa71 : 7TTÔvT(i>v. (Test une énumération de peines portées contre diverses fautes. La première partit ; concerne les clercs, ou les laïques dans leurs relations avec les clercs, par exemple : i. si un clerc outrage un prêtre ou un diacre, qu’il soit expulse ; si un laïque outrage un prêtre, qu’il soit.math imatisé. » La seconde partie énonce la durée de la privation de la communion qui correspond.i divers délits : un magicien, vingt ans. un meurtrier volontaire, toute

la vie ; quant au meurtrier involontaire, ceux qui sont

apôtres avec moi imposaient sept ans, mais moi, Pierre, j’ordonne qu’il soit onze ans sans communier, i Ce canon est analogue aux canons 22 et 23 d’Ancyre. De même le

canon sur les prostituées >-t les avortements est pn identique au canon 21 d’Ancyre. Pitra renvoie aux cai

05. 07. 09. 72. 73. 75. 77 de Baint Ua-ile, qui sei aussi paralli les aux nôtres.

afin une épître canonique de saint Pierre à saint Clément. Klle se trouve chez les Arabes copt melchites sous le titre : « Canons écrits par saint Pierre sous la dictée de N.-S. J.-C. et communiqués par son disciple Clément, pape de Rome, » ms. de Paris, arabe (copte) 213, fol. 220, ou « Canons écrits par Clément, pape de Rorne, sous la dictée de son précej saint Pierre » . ms. arabe (melchite) 234, fol. 229. Catal. des mu. arabes de Pans. Paris.

Cette lettre inédite a été traduite en allemand par Ri DieKirchenrechtsquellen des l’atriarchats Alexandrien, Leipzig, 1900, p. 166. Klle est divisée en 40 canons ou plutôt préceptes, par exemple ; « Construis des églises et des monastères 9)j fais mémoire des morts, le troisième, le neuvième, le douzième, le trentième, le quarantième jour et à la fin de l’année » (17) : sur la consécration de l’église (26) ; sur l’huile du |ivpov et ses vertus (28) : si un tidele va dans le sanctuaire et y frappe le prêtre, on lui coupera la main (34). Kn somme, pièce est récente et n’a pas dû exercer grande influence. Vansleb la disait pleine d’absurdités et n’en donnait même pas l’analyse. Histoire de l’Église d’Alexandrie, Paris. 1677, p. 259.

Harnack énumère quelques autres écrits de Clément perdus ou conservés qui peuvent aussi avoir trait aux matières canoniques par exemple la Didascalie de Clément, mais semblent avoir eu encore moins d’importance que la lettre précédente. AUchristlichte Litt. Die L’eberlieferung, p. 777-780. F. NaO.

    1. CANONS PÉNITENTIELS##


CANONS PÉNITENTIELS. Voir Plnitentiels.

    1. CANONISATION##


CANONISATION. Après avoir exposé ce qui concerne la canonisation dans l’Eglise romaine, nous traiterons spécialement de la canonisation dans l’Église russe.

I. CANONISATION DANS L’ÉGLISE ROMAINE. — I. Historique. II. Définition. III. Division. IV. Infaillibilité. V. Sagesse de l’Église dans les canonisations. VI. Procédure actuelle.

I. HisTORiQt’E. — 1° Apothéoses païennes et canonisations. — Quoi qu’en aient dit les hérétiques, la canonisation des saints n’est point de la part de Il une servile imitation de l’apothéose usitée dans l’antiquité chez les gentils. Elle en diffère, au conli essentiellement, celle-ci étant un acte public par lequel un homme était placé au rang des dieux, comme les Romains, par exemple, le firent d’abord pour Romulus, puis, plus tard, pour Auguste et plusieurs membl la famille impériale. Cf. Tite Live, llist. rom., 1. 1. n. 16 ; Tacite. Annal., I. IV. n. 15..55 ; 1. XII. n. 09 ; Suétone, Vila Octaviani Augusti, c. Ci ; Vita C. Julii Cxsaris r c. lzxxviii ; Plutarque, Vita Romuli ; Diodore de Sicile. llist., xvii. 115 ; i.vi. 42 ; i.xxiv, 5 ; Cicéron, De natura deoruni, I. II, n. 24 ; Lactance, Dit » , institut., 1. I. n. 15. /’. /.., t. vi. col. 192. 191 sq. ; Minutius Félix. OcLaviut, c xxiii, /’. L., t. m. col. 310. Il a fallu céder au pr de ceux qui accusent les catholiques d’adorer les saints, pour donner une pareille origine aux canonisations.

Il x a. en effet, des différences caractéristiques entre les canonisations des saints et les apothéoses païennes. D’abord, en plaçant les saints sur les autels 11 n’entend nullement en faire des dieux ; elle affirme seulement que Dieu a récompensé dans leciel leurs vertus héroïques, et qu’ils sont pour les chrétiens dis nu i t des intercesseurs puissants. Ils sont les amis de après avoir i té ses serviteurs. Cette différenceétail déjà indiquée par s.iint Augustin aux hérétiques et aux païens