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CANONS DES APOTRES

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ces iIi’iin pièces on regard sur les mêmes pages, loi cit., p, 200-238. L’ouvrage édite par rattara diffère doue un pi h des précédents. Il constitue en réalité I Octateuque de Clément (voir col. 1816), qui existe aussi en syriaque (i en arabe et dont les 1-7 canons coptes-arabes | les pn miers traduits fidèlement, les derniers dans une recen-Bion différente) ne constituent qu’une partie. EnQn les 20 premiers canons seulement existent encore en grec.

Nous allons donc traiter successivement : P Dei 20 (ou 30) canons conservés en grec < | n i constituent VApostolische Kirchenordnung : ce sont les canons 1-20 (ou 1-30) de la première série, nommés aussi parfois canones ecclesiastici, nom donné par de Lagarde non pas aux 20 premiers canons, mais à la pièce entière qui en comprend 71 ; 2° Des canons 21-17 (ou 31-62) de cette même s. rie, qui constituent V&gyptische Kirchenordnung ; 3° Des derniers canons de cette première série, 48-71 (ou C3-78), parallèles au I. VIII des Constitutions apostoliques ; 4° Des 50 (ou 71) canons de la seconde série ou canones aposlolici ; 5° De la disposition particulière de ces canons qui est connue sous le nom il’Octateuque de Clément.

1° L’Apostolische Kirchenordnung, canons 1-20 (1-30).

— 1. Édition » . — Le texte grec conservé dans un seul manuscrit^ Vienne, Wst. grsec, n. 45 (maintenant n. 7), du xiie siècle, a été publié pour la première fois par J. W. Bickell, Gcschichte des KirchenrechU, Giessen, 1843, t. i, puis réédité par de Lagarde, Reliquise juris cccles. cuit., Leipzig, 1856, p. 7 4-79, sous le titre : Ai ôiarava : al otà K/.r h a£VTo ; /.ai xavôvs ; èxxàïjtiokxtixo’i tùv à-iwv ànotrcftcov ; par Pitra, Juris eecles. Grœc. hist. et nion., Rome, 1864, t. I, p. 77-88 ; par Harnack, Texte und Unters., Leipzig, 1884, t. ii, fasc. 1, p. 225-237 ; par l’unk, Doctrina duodecim aposlolorum, Tubingue, 1887, p. 50-73, etc.

La première partie de V Apostolische Kirchenordnung, canons 2-12 (grec : 3-14), qui lui est commune avec la Didachè, se trouve dans plusieurs manuscrits (Rome, Moscou) et versions, dont ont tenu compte Pitra, puis Harnack ; enfin elle a été éditée par Tbéodore Schermann, d’après des manuscrits de Rome, de Paris et de Naples, Eine Elfaposlelmoral, Municb, 1903. Une ancienne traduction latine des canons 13-20 (grec : 18-30) a été publiée par E. Ilauler, Didascalise aposlolorum fragmenta Veronensia latina, Leipzig, 1900, p. 93-101. d’après un ms. palimpseste écrit au commencement du vie siècle. M. Hauler fait remarquer que ce ms. a été transcrit sur un plus ancien et que le traducteur cite la version des saintes Écritures antérieure à saint Jérôme ; puis il conclut : quare codex grxcus, ex quo archet i/pus lalinus fluxit, cerle exeunte vel polius medio quarto sxculo antiquior putandus est, p. VIII.

2. Dépendance des versions.

Les traductions latine, syriaque (Octateuque) et copte sabidique furent vraisemblablement faites sur l’original grec. La traduction copte memphitique provient du sabidique, Lagarde, Reliquise …grâce, p. x ; la traduction éthiopienne proviendrait du copte sabidique, Lagarde, op. cit., p. x, xv ; Lightfoot, St. Clément of Home, IS77, appendice, p. 469, ou de l’arabe, Guidi, Revue biblique, 1901, p. 173. M. Funk, Die apost. Konstitutionen, p. 217, avait déjà montré’que l’éthiopien étant plus complet que le copte, ne pouvait pas dépendre de la version sabidique seule. Ce sujet devra être traité à nouveau lorsque les diverses versions

Seront publiées et traduites.

3. Contenu. - Chacun des douze apôtres : Jean, Matthieu, Pierre, André, Philippe, Simon, Jacques, Nathanæl, Thomas, Céphas, Barthélémy et Jude, prend la parole pour formuler nue ordonnance de morale ou de hiérarchie. Les préceptes de morale (canons grecs 3-14 lui M>nt communs avec la Didachè ; les derniers canons

(e. nions grecs 15-30) traitent de I ordination de l’évéque, des prêtres, du lecteur, des diacres, des veuves, des de voirs des diacr -. des laïques, H enfin do saint saci Chacun des canons commence par : Jean dit ; Matthieu

dit ; Pierre dit, etc. Cette forme est celle ib-s aie

conciles, par exemple du concile il

chaque évéque énonce un précepte qui cornu

lors par son nom : Cyprianu*’dixil. Cresceni disit, etc.

Hardouin, t. i, col. 159. Cette forme se retrouve aussi

dans les apocryphes coptes et éthiopiens. l’atrolorjia

orientaUs, t. i, fasc. 1, /.< livre de* myslèrci <iu cù

de la terre, p. 86-88 ; t. ii, fasc. 2, L’Évangile des douze

apôtres, p. 133, V.iH. 154, i

4. Epoque et sources.

0. Bardenhewer écrit que cet opuscule a été’composé vraisemblablement en Egypte au tir ou au ive siècle. Geschirhte der altkirchl. Lttteratur, Fribourg-en-Iirisgau, 1902, t. i, p. 82. Il suppose que le titre actuel est une interpolation et que cet opuscule représente en réalité « les deux voies » ou « le jugement de Pierre » dont parle Rulin. Conini. in symb., 28, P. L., t. xxi, col. 374 ; cf. G. Bardenhewer, Les V de l’Eglise, trad. franc., Paris, 1898. p. 43-44. M. (i. Kroger dit aussi que l’Apostolische Kirchenordnung doit être le Duae viæ. Altchr. Lit., Leipzig, 1895, p l D’après M. Acbelis, Realeneycl. fur prot. Theol., 3e édit., p. 733, cet écrit semble avoir l’Egypte pour patrie, mais pourrait cependant provenir de la Syrie. Il a été composé entre la Didachiet les Constitutions, à-dire entre 100 et 400, ou selon d’autres, entre 140 et 360. Il est diflicile d’obtenir une plus grande approximation. On peut cependant, avec grande vraisemblance, le placer au nie siècle. M. Harnack place vers l’an 300 la composition de l’Apost. Kirchenord., Altchr. Lit Ueberlieferung, p. 451 ; Die Chronologie, p. 532. et lui assigne trois sources principales : la Didachè et la lettre de Barnabe du IIe siècle, canons grecs 4-14 ; et deux ouvrages perdus qu’il appelle ; xititut :  ; -.-. canons 16-21, et xonâvz<xan rijç Ixx/.r.’jia ;, canons 22-29. Il plaçait d’abord le premier de ces écrits au commencement du IIIe siècle, Texte und L’ntersuch., Leipzig, 1884, t. ii, fasc. 1 ; plus tard, il le plaça, comme le suivant, au IIe siècle, de 140 à 180. Texte und Unters., Leipzig, 1886, t. II, fasc. 5, p. 55. Ces sources seraient d’origine égyptienne. Enfin, les canons 1-3, quelques additions dans les canons 4-23 et peut-être aussi dans les canons 24-30, seraient l’œuvre personnelle du dernier compilateur, vers l’an 300. Mur Ducbesne attribuerait à ce dernier compilateur les canons 1-2, 16-30. Il aurait utilisé seulement la première partie de la Didachè qu’il aurait aussi distribuée aux divers apôtres pour l’uniformité. Bulletin critique, 1886, t. vii, p. 363. M. Punk croit que l’auteur a pu emprunter à d’anciennes sources, en nombre qui peut être supérieur à deux, les canons 16-30, et que la composition du tout ne peut être postérieure à la première moitié du IIIe siècle. Doctrina duodecim apost., p. Liv-l.v. M. Harnack fait encore remarquer, Altchr. Lit. Die L’ebecL. p. 165-466, que le titre : Ai cixtiycii ai 6 ; à K>.t, (ievto ;. ne semble pas s’appliquer au contenu (ce titre est en effet plus général et pourrait peut-être s’appliquer à toute la suite du ms. de’i. : et regarde le sous-titre : Kavôve ; ixxÀr.itaor’.xo’i tùv àyio)’/ àzocrrôÀwv, comme le véritable titre de cette pièce ; M. l’unk l’a aussi publiée sous ce titre..Nous ferons cependant remarquer que la version syriaque inédite, qui a été traduite directement sur lee ri >c et qui comprend toute l’Apostolische Kirchenordnung dans les mss. de Mossoul et de Rome signalés par M li.ihm.mi (Lagarde n’en a connu qu’un extrait), est intitulée : Doctrina duodecim apostolorum. Rahmani, Testamentum D., Y..I. (-., Uayence, 1899, p.. Voici d’ailleurs ce titre Arc les phrases voisines d’après une photographie du ms. de Rome : « Fin du IIe lire de Clément, traduit de la langue grecque en syriaque par Jacques l’Humble, l’an 996 des Grecs 687). Livre IIP de Clément : Doctrine ^malfonouta des douze apôtres. Réjouissez-vous,