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CANONS DES APOTRES


le 1. VIIIe de Clément, avec le titre : « Siariçe ; ?, c’est-àdire commandements des apôtres adressés par Clément aux nations. Canons ecclésiastiques. » Le canon 47 est transposé avant le canon 50. Le canon 65 est placé après le canon 62. D’ailleurs, les canons sont divisés de manière un peu différente et forment un total de 82 au lieu de 84 (ou 85). En dehors de ces différences de forme, le syriaque traduit le grec de manière assez fidèle. On remarquera seulement une longue addition à la fin du canon 49 relatif au baptême. Cf. Lagarde, Reliquix… grœce, p. xxix-xxx. Cette addition, ainsi que les canons 46, 48, 49 qui se suivent sans discontinuité, sont accompagnés d’astérisques mises en marge du ms. de Paris édité par Lagarde (syr. 62) et un scribe a écrit en marge : « On dit que les ariens ont ajouté toutes ces choses qui ont des astérisques. » Lagarde, p. xxx. Il est remarquable que ces canons 46, 48, 49 ne figurent pas dans la recension (can. 72-127) qui termine les 127 canons coptes-arabes dont nous avons déjà parlé.

Le texte nestorien figure dans la collection d’Ebedjésus et a été édité et traduit en latin par Mai, Scrvptorum velerum nova collectio, Rome, 1838, t. x, p. 8-17 ; il porte le titre suivant : Synodus secundo.. Canones apostolorum qui dati fuerunt per sanctum Clementem discipulum apostolorum… Cum adhuc episcopi nomine apostolorum nuncuparentur, convenerunt et statuerunt diversos canones gui sunt sr</uentes. C’est la version en usage chez les jacobites. Le canon 49 porte la même addition que précédemment, les canons 47 et 65 ne sont pas intervertis ; par contre, le canon 44 précède le canon 43. Le nombre des canons est de 83. Cette traduction syriaque est très ancienne, car elle figure dans un manuseritjacol.ite de Londres, add. 14526, fol. 9, du VIIe siècle, « écrit probablement aussitôt après 641. » Wright, Calai, of syriac mss., Londres, 1870-1872, p. 1033 ; cf. Lightfoot, S. Clément of Rome, t. i, p. 373-374, note.

3. En arabe, Riedel signale trois recensions des 84 canons des apôtres, comprenant respectivement 81, 82 et 83 canons. Die Kirchenrechtsqucllen des Patriarchats A lexandrien, Leipzig, 1900, p. 157. Le ms. de Paris, arabe 252, renferme deux recensions, l’une figure à la fin de l’Octateuque de Clément, p. 562-567 ; elle est conforme à la version syriaque et contient aussi la longue addition au canon 49, p. 564 ; elle est divisée en marge en 86 canons et a pour titre : « Canons des saints apôtres par le moyen de Clément. » L’autre recension, p. 19-37, comprend 82 canons sous le titre de : « Canons des apôtres dans le cénacle de Sion, » ou encore : « Voici ce que l’on appelle les Abastalasat, que les disciples ont ordonnés, et leurs canons que Clément a recueillis. Les apôtres les réunirent et les ordonnèrent par le secours du Saint-Esprit quand ils étaient dans le cénacle de Sion… » Le titre varie avec les manuscrits. On les appelle ailleurs Tillasat (tituli), en particulier chez les Arabes melkites, ii iss. arabes de Paris, 235, 4°, 236, 7°, tandis que ce nom, dans le manuscrit 252, est réservé aux 30 canons d’Addaï voir col. 1618, et ils sont divisés en 81 canons. Cf. Ludolf, Comm. ad hisl. sElh., p. 330. Nous avons constaté que les canons 11-13 du ins. 252 sont identiques aux canons éthiopiens traduits par Ludolf, loc. cit., p. 331. Tous deux sont une paraphrase des canons grecs qui se trouvent amplifiés au double et parfois au triple. Cf. Funk, p. 263-264.

4. Riedel signale aussi trois recensions éthiopiennes « n 81 canons, p. 155, 3°, 4°, 7°. Ce sont sans doute ces trois recensions qui Ggurent dans le ms. d’Abbadie, n. 65, 5' i, 9, 11. Catalogue raisonné des ma » , éthiopien » appât tenant " A ntoine d’A bbadie, Paris, 1859, p. 76-77 ; cf. Funk, p. 245-246. Ludolf a donné les titres des 81 canons d’une recension, puis le texte et la traduction des canons 11-13. Connu, ad hist. A’Ali., p. 330-333.

Nous parlerons plus loin d’une quatrième recension arabe et éthiopienne en 56 (ou 57) canons formant

DICT. DE TIIKOL. CATHOL.

la fin (can. 72-127) des 127 canons coptes-arabes. 5. Il existe aussi une ancienne traduction arménienne, ms. de Paris, n. 118, fol. 28-39.

Le texte latin de Denys le Petit parut dans la collection des conciles de J. Merlin, Paris, 1524, et le texte grec fut publié pour la première fois par Gr. Haloander, Nehçi.ùv "IoucntvmvoS Êaudéuç.., B16Xïov, Nuremberg, 1531. Ces textes furent reproduits dans la plupart des Corpus juris civilis et des Corpus juris ecclesiastici, puis par Beveridge, Synodicon, sive Pandcctse canonum SS. apostolorum et conciliorum ab Ecclesia gnrea receptorum, Oxford, 1672, t. I, p. 1-57 (cette édition, qui fuit suivre les canons des apôtres des commentaires de Balsamon, de Zonaras et d’Aristène, a été reproduite, P. G., t. cxxxvii, col. 36-217), enfin par de Lagarde, Rcliquise juris ecclesiastici antiquissimse, Leipzig, 1856, p. 20-35 ; Hefele, Histoire des conciles, t. I, appendice ; Pitra, Juris ecclesiastici Gnecorum historia et monumenta, Rome, 1864, t. i, p. 1-45 ; Fr. Laucliert, Die Kanones der wichtigsten altkirchlichen Conciliai nebst den Apostolischen Kanones, Fribourg-en-Brisgau et Leipzig, 1896, etc. C. H. Turner publia une édition critique des deux versions latines de Denys le Petit, Ecclesix occid. monumenta juris antiquissima, Oxford, 1899, fasc. 1, p. 1-34. Voir les études de Drey, Neue Uutersuchungen itber die Konstitutionen und Kanones der Apostel, Tubingue, 1832 ; J. W. Bickell, Geschichte des Kirchenrechts, Giessen, 1843 ; Hefele, Histoire des conciles, Paris, 1869, t. i, p. 609-644 ; F. X. Funk, Die apostolischen Konstitutionen, Rottenbourg, 1891, p. 180-206 ; Fabricius, Dibl. grseca, édit. Maries, t. vii, p. 22-23 ; t. xii, p. 141-153, on trouve ici le renvoi aux manuscrits que Fabricius connaissait. Enfin Vansleb, Histoire de l'Église d’Alexandrie, Paris, 1677, p. 251-256, avait donné l’analyse d’une recension arabe en 81 canons intitulée, dit-il, Tetcllisat et Abtilisat.

IL Les 127 canons coptes-arabes. — Ces canons, qui tous sans doute sont d’origine grecque, sont conservés en arabe, en copte, en éthiopien, en syriaque (dans l’Octateuque). Quelques-uns seulement existent encore en grec et en latin. Leur nombre et leurs divisions varient avec les versions. En arabe et en éthiopien, ils sont divisés en deux parties, Tune de 71 canons et l’autre de 56 (ou 57). Les premiers ont été appelés par Lagarde : canones ecclesiastici, pour les distinguer des derniers qu’il appelle canones apostolici et qui ne sont en effet qu’une rédaction différente des canons des apôtres dont nous venons de traiter. Les premiers ont pour titre : « 71 canons des saints apôtres ayant pour but l’institution de l'Église, édités par saint Clément, » et les seconds : « 56 canons de la sainte Eglise arrêtés par les apôtres et ('dites par saint Clément. » Ms. arabe de Paris, n. 251, 5°, G", Catalogue, p. 66. Le texte arabe a été publié par H orner, les titres des canons ont été traduits par Vansleb, Hist. de l'Église d’Alexandrie, p. 241-251. Les titres des canons éthiopiens ont été publiés et traduits par Ludolf, Comm. ad hist. M th., p. 305-314, qui publia et traduisit ensuite en latin les canons 1-23 de la première série, p. 314-328. W. Fell a publié et traduit les 56 canons de la seconde série : Canones apostolorum œthiopice, Leipzig, 1871. Le texte copte sahidique des 127 canons, divisés ici en 78 et 71 (au lieu de 71 et 56), a été publié sans traduction par de Lagarde, Agyptlaca, Gœttingue, 1883, p. 239-291, 209-238. La traduction allemande des canons 21-17 de la première série (numérotés ici 31-62), faite par (1. Sleindorll sur l'édition de Lagarde, a été publiée par II. Achelis dans son étude sur les canons d’IIippohte, Vie Canones Uippolyti, Leipzig, 1891, dans Texte und Untersuchungen, t. vi, fasc. 4. Enfin, le même texte sahidique a été édité, sans traduction, d’après un ms. moderne du ('aire, par U. Iiouriant, Recueil de travaux relatifs à la philologie égyptienne, t. v (1884), p. 199-216 ; t.vj(1885), >. 97-115. llorner en a donné une version anglaise. Le texte copte mem phi tique, ou delà Basse-Egypte, qui est une traduction du précédent, a été publié avec traduction anglaise par H.Tattam : Theaposlolical Constitutions or Canons of Ihe A poslles, Londres, 1818. La première pièce forme le 1. 1-VI derouvrage, p.l-9l ; ellea été divisée parTattam en canot » ; la seconde pièce forme le 1. VII, p. 173-213, el diffère de la pièce sahidique correspondante ; aussi Lagarde a-t-il édité

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