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CANON DES LIVRES SAINTS


jnif. Deponi.et mena., 4, 22, 23, P. Gr., t.xun, col. 244, 277 ; £far., vw, 6 ; lxxvi.5, P.C., t.XLi, col. 143 ; t. mu. col. 580. Il en exclut irais fois la Sa| i, [ue, qu’il semble an quatrième passage ranger parmi les Écritures divines et qu’il cite ailleurs comme Ecriture et parole prophétique, H&r., xxiv, 6, 16 ;.xxxiii. 8 ; xxxvii 9 ; i.xxYii. 4, P. < :., t.xi.i, col. 316, 357, 569, 653 ; t. xiii.’col. l77 ; Ancorot., 2, P.G., t. sxiii, col. 20. Saint Basile, Liber de Spiritu Sonclo, viii, 19, P. G., t. xxxii, col 101, cite Judith, ix, 4. Au témoignage de saint Jérôme, Prsef. in Judith, P. L., t. xxix, col. 39, le concile de Nicée mit ce livre au nombre des Ecritures sacrées. Le 00" canon du concile de Laodicée, Uansi, Concil., t. il, col. 574, et le 85* canon des apôlres, P, G., t. cxxxvii, col. 211, ne mentionnent que les livres de la Bible hébraïque. Lus écrivains de l’école d’Antioche sont favorables aux deutérocanoniques. Théodoret cite l’histoire de Susanne, en l’attribuant à Daniel, In Cant., P. G., t. lxxxi, col. 32, quoiqu’il l’omette ainsi que les autres fragments contestés dans son commentaire sur ce prophète. Ibid., col. -1265, 1541. Il cite aussi les trois premiers livres des Machabées. Ibid., col. 1513, 1517, 1521, 1528. Saint Chrysostome, In Eph., P. G., t. lxii, col. 20, 35, cite Eccli., xiii, 19 ; v, 9 ; In Mattli., homil. H, P. G., t. lvii, col. 26, Baruch, iii, 19 ; In Dan., P. G., t. lvi, col. 194, 244-246, Sap., xiii, 5, et Bel et le dragon. Aphraate cite les Machabées, Tobie, l’Ecclésiastique et peut-être la Sagesse. Dent., v, 15 ; xiii, 5 ; xiv, 45, Patrotogia syriaca de Mo r Graftin, Paris, 1894, t. i, col. 213, 214, 549, 713. Saint Éphrem cite Baruch, les Machabées, Judith, et les fragments de Daniel, Opéra syro-latina, t. ii, p. 212, 213, 218, 231, 293 ; t. iii, p. 47 ; la Sagesse et l’Ecclésiastique. Opéra grxca, passim.

En Occident, les doutes sur les deutérocanoniques ne se rencontrent que chez les écrivains qui ont été en relation avec l’Orient. Saint Hilaire de Poitiers, In Psalmos, prol., 15, P. L., t. ix, col. 211, ne connaît dans l’Ancien Testament que 22 livres, en joignant a Jeremie la « Lettre » , Baruch, VI ; mais il ajoute que quelques-uns, pour avoir 24 livres, nomment en outre Tobie et Judith. Néanmoins, il cite comme inspirés tous les deutérocanoniques : Judith, In Ps. cx.xv, 0, P. L., t. ix, col. 688 ; Tobie, In Ps. cxviii, 6 ; cxxtx, 7, col. 513, 722 ; la Sagesse, In Ps. cxxvii, 9 ; Cirai, 8 ; cxxxv, 11, col. 708, 514, 775 ; De Trin., i, 7, P. L., t. x, col. 30 ; l’Ecclésiastique, In Ps. lxvi, 9 ; cxl, 5, P. L., t. ix, col. 441, 826 ; Baruch, In Ps. LXTIII, 19, P. L., t ix, col. 482 ; De Trin., iv, 42, P. L., t. x, col. 127 ; Susanne, De rrin., iv, 8, 9, col.l01 ; IIMach., JnP « .cxiv, 4 P. L., t. ix, col. 686. Lucifer de Cagliari, Pro Allianasio, l>. L., t. xiii, col. 858, 860, 862, cite le livre de la Sagesse comme œuvre inspirée de Salomon. Ru fin, In s’/mb. apost., 36-38, P. L., t. xxi, col. 373-375, parmi les livres canonici de l’Ancien Testament, ne range que les 22 livres du canon juif ; mais il appelle eccleskutici la Sagesse, l’Ecclésiastique, Tobie, Judith et les deux livres des Machabées, que les anciens, dit-il, « ont prescrit de lire dans les églises, mais qu’ils n’ont pas voulu alléguer pour confirmer l’autorité de la foi. t Quant aux apocryphes, ils ne sont pas lus dans les églises. Il semble qu’il se réfère à saint Athanase, tout en expliquant à sa façon la distinction introduite par ce Père entre les livres de l’Ancien Testament. D’autre part, Rulin défendit contre saint Jérôme les fragments de Daniel et d’Esther, Apol., II, 33, ibid., col. 612. Il cite Baruch, la Sagesse et l’Ecclésiastique, même pour confirmer la foi. In symb, apost., 5, 46, col. 344, 385 ; De benedict. patriarch., ibid., col. 326, 332, 333. Saint Jérôme a été plus catégoriquement opposé aux deutérocanoniques de l’Ancien Testament. Dansson Prologus galeatus, écrit vers 391, /’L., t. xxvin. col. 1242-1243, il dit formellement qu’Us ne sent pas au canon et que tout « ce qui ne su trouve pas dans l’hébreu doit être

placé parmi les apocryphes. Il ne les nomme pas dans

lOgue « le son Epitt., LUI, "il l’a, ihn., 8, V. L.,

t. xxii. col. 545. Dans sa Prte in /’i P. L.,

t. xxviii. col. 1403, il rejette encore tous les livres autres

que les 21 liwes du canon hébraïq par

de l’Apocalypse. En 398, il affirme q quoique l’Église les fasse lue. nier canonicat

s, n/, tin-as non recipit, e elle les lit ad édification pleins, non ad auctoritatem < pu*

tum confirniandam. Il r « ndant à la vei

des Septante, car en faisant une traduction nouvelle, il n’a pas voulu détruire l’ancienne. Prsef. » t lib, S moni » , /’. L., t. xxvil, col. 404. Il estime peu les fragments deutérocanoniques et les gloses latined’Es Prsef. in Estlier, P. L., t. xxviii, col. 1433 sq., et les parties grecques de Daniel. In Dan., prol., P. /.., t. xxv, col. 492-493, cf. col. 509, 580. Il ne reconnaît à niers aucune autorité scripturaire. Prsef. in Dan. I’. L., t. xxviii, col. 1291. Dans sa lettre à Léta, écrite en 403, en interdisant la lecture des apocryphes, il semble bien. viser encore les deutérocanoniques. Epist., CVII, 12, P. L., t. xxii, col. 877. Il cite Tobie, < bien qu il ne soit pas dans le canon, mais parce qu’il est employé par les auteurs ecclésiastiques, » In Jon., P. L., t. xxv, col. 1119 ; Judith, « si toutefois quelqu’un veut n voir le livre de cette femme, » In Agg., ibid., col. LJ’.li ; la Sagesse, avec la même restriction. In Zaclt., ibid., col. 1465, 1513 ; Dial. adv. pelag., i, 33, P. L-, t. xxiii, col. 527. Si parfois il paraît plus favorable à ces deux livres, c’est pour faire plaisir à deux évéques occe taux. Præf. in lib. Tob., P. L., t. xxix, col. 2 Prsef. in Judith, ibid., col. 37-40. Il refuse de commenter Baruch et la lettre « pseudépigraphe de Jérémie. lu Jer., prol., P. L., t. xxiv. col. 680. Néanmoins, il cite souvent tous ces livres, et une fois même il range Esther et Judith avec Ruth parmi les volumes « sacrés » . Epist., lxv, ad Princip., 1, P. L., t. xxii. col. Oii. Il le fait, parce que les deutérocanoniques étaient généralement tenus pour Écriture. Il allègue le témoignage de quelques-uns contre les pélagiens. Cont. pelagian., i. 33, II, 11, 30, P. L., t. xxiii, col. 527. 546, 568. Le saint docteur semble bien défavorable aux deutéroca » oniques sans être toutefois leur adversaire déclaré ; il n’admet pour son compte personnel que le canon de la liible hébraïque ; mais il est manifestement en contradiction avec la tradition ecclésiastique et l’usage de l’Eglise, Rulin, Apol., ii, 33, P. L., t. xxi, col. 612, le lui reprocha vivement au sujet des fragments de Daniel, et pour s’excuser, saint Jérôme avoua que sur ce point il n’avait pas exprimé son propre sentiment, mais exposé ce que disaient les juifs. -4/.oI. cont. Ru/m., II, 33, /’. L., t. xxiii, col. 455. Nous pouvons donc conclure qu’en s’écartant du courant traditionnel, il avait subi l’influence du milieu juif dans lequel il avait longtemps vécu. Cf. dom L. Sanders, Études sur saint Jérôme, Bruxelles, Paris, 1903, p. 196-217 ; Gaucher. Saint Jérôme et l’inspiration dos livres deutérocanoniques, dans la Science catholique, mars, mai et juillet 1904, p. 334-359, 539-555, 703-72<i.

Mais tandis que les docteurs de l’Orient et ceux de l’Occident, qui avaient eu des relations avec l’Orient. hésitaient en face des deutérocanoniques de l’Ancien Testament, la tradition occidentale les plaçait résolument au même rang que les protocanoniques. Voir S. Amb roise. De Tol>ia, c. I, n. 1 ; c. II, n. 6, I t. xiv. col. 759, 761 ; />< virginibus, 1. 1. c. vu. n /’. /, .. t. xvi, col. 199 ; S. Augustin, De doct. christ., ii, 8, 13. /’. /- t. xxxiv. col. il : conciles d’Hippone (393) et de Carthage (397 et 419 déjà cités ; catalogue édil Hommsen et rapporté par lui à l’Église d’Afrique et à l’an 359, E. Preuschen, Analecta, p. 138-139 ; décret de Gélase, attribué à Damase, op. cit., p. 147-148 ; lettre d’Innocent 1e’à Exupère du Toulouse, Mansi, ConciL,