Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 2.2.djvu/102

Cette page n’a pas encore été corrigée
1513
1514
CANISIUS


o tagsbourg doit le reconnaître pour son apôtre, et ., |. randi mi ni redevable i nvers lui. - Der telige Cani kurze Lebi hte, mU betonderer

Berùcksichtigung teinet Wirketu in Augsburg, in-16, Augsbourg, 1865, p. 53.

A | a prédication de Canisius se rattache son enseignement catéchétique, di ne d une mention spi ! „, , ,, . | a, , mde qu’il eut dana son action sur

les catholiques. L ij nora ii use qu’il voyait ré gner parmi eux excitait toul à la fois sa pitié et son zèle ; de ] constant d’enseigner la doctrine chrétienne

au peuple, aux enfants surtout. On l’a représenté le cati chisme en main, entouré d’enfants. Ce fut la lil partout où il demeura, partout où il donna des missions, en Autriche, en Bavière, dans la liesse, en Alsace, en Souabe, dans le Tyrol, plus tard en Suisse. De ce zèle pour l’instruction religieuse des catholiques est sortie cette Summa doctrinæ christianæ, qu’il composa à Vienne, de 1552 à 1554, le plus célèbre sans contredit et le plus populaire de ses ouvrages, celui qui mit le plus en émoi les théologiens protestants du xvie siècle, et qui perpétua le plus l’influence du Bienheureux.

5° Action sur les princes catholiques ; diètes, legations. — Une des forces de Canisius fut dans l’appui que lui prêtèrent les princes de l’Empire, surtout trois souverains qui pouvaient faire beaucoup pour le maintien de la foi catholique, Ferdinand I" r d’Autriche et les ducs de Bavière, Albert V et Guillaume Y. La position de ces princes était difficile ; le Bienheureux s’en rendait compte, comme on le voit par une lettre du 17 janvier 1556, où il énumère judicieusement tous leurs sujets de préoccupation. Epist., t. i, p. 596. Il n’en restait pas moins convaincu qu’une politique timide et louvoyante, comme celle de l’Intérim, était contraire aux vrais intérêts du catholicisme. Tous ses efforts tendirent à encourager ces souverains, à exciter leur zèle. à leur raire réaliser dans leurs États le plan de réforme qu’il avait exposé, le 14 mars 1555, à un conseiller du duc Albert : Per nostros catholicos principes exturbentur pestes, tollantur errorum magislri, dissensionum stmlia sopiantur, agnoscatur Christi vicarius et Eccle-six pastor, ac tamdiu desiderata nubis pax redeat Ecclesiarum. lbid., p. 518.

En Bavière, les résultats répondirent aux vœux de Canisius. Pendant quelques années, le duc Albert suivit une politique de concessions ; mais, vers 1563, il changea d’attitude et entra résolument dans une ligne de conduite qui fut toujours ensuite de plus en plus conforme au programme du Bienheureux. E)>ist., t. iii, préf., p. xx. La Bavière devint le centre de la contreréforme, et Janssens, op. cit., t. iv, p. 457, a pu dire d’Albert V et des deux princes qui lui succédèrent, qu’ils furent « les patrons, les guides temporels de l’Allemagne catholique » . Kn Autriche, l’intluence de Canisius, sans être aussi décisive, fut considérable. Son zèle apostolique, ses solides prédications à la cour de Vienne, son ardeur à combattre l’hérésie, son désintén émeut lui gagnèrent très vite l’estime et la confiance , lu roi les Romains, Ferdinand 1°, dont il devint le conseiller écouté dans les affaires les plus importantes. C’est à peine si, fidèle à l’esprit de sa vocation, il put réussir à se soustraire à la dignité épiscopale. Adminislra-t-il réellement en 1554, comme on l’avait cru jusqu’ici, le diocèse de Vienne, c’est un point nus en question par le D r X. Paulus dans Zeitschrift fur hatholische Théologie, Inspruck, 1898, t. xxii, p. 712 sq. Le Bienheureux profita de son influence pour suggérer

au roi des Romains diverses mesures en faveur du catholicisme ; il ne craignit pas d’entrer en lutte ouverte avec Sébastien l’bauser. prédicateur luthérien de Maxirailien, fils aîné de Ferdinand, ni même d’attirer l’attention de celui-ci sur les sympathies que son futur héritier semblait avoir pour les doctrines nouvelles. Epist.,

I. i. p. 529 sq. ; t ii, p. 10’» : cf. Hopfen, Kaiser Ma Kompromis*liatltolizumtu, in

Munich, 180

Bientôt les circonstances donnèrent à l’action du Bienheureux une portée plus i e. I erdin

et le cardinal d’Augsbourg voulurent qu’il prêchât à Ratishonne pendant la diète de 1550-1557, ou il d< être question d’une entente enti rs partis reli gieux. Les protestants demandi rent un ci lloque. I dinand. désireux d’obtenir des subsides pour combattre les Turcs en Hongrie, et suivant du reste en cela -a politique de conciliation, soumit la demande à une commission composée de deuxévêqui inq thé-o logiens, dont le premier fut Canisius. Convaincu ; sonnellement que ces sortes de discussions n aboutiraient à rien et qu’un concile général pouvait porter remède à la situation, le Bienheureux se prononça résolument contre la demande des protestants et justifia par écrit son sentiment. £/.’"'> t. H, p. 40. Le colloque avant été’néanmoins résolu, les mené catholiques de la diète nommèrent Canisius parmi les six principaux théologiens qui devaient soutenir leur cause à Worms, contre un nombre égal de luthériens. Les princes protestants désignèrent Mélanchthon, Brentius et quatre autres coryphées du parti, tous fermement décidés à ne rien céder de leurs prétentions doctrinales et chantant victoire avant même d’avoir commencé ja lutte. Jbid., p. 03, 83, 127. Canisius ne s’inquiétait guère de ces bravades, mais bien plutôt de l’indolence et de la pusillanimité des catholiques. hostem nondum visum metuunt. Il lit beaucoup prier, se prépara soigneusement au combat, releva le courage de ses compagnons et se préoccupa surtout d’obtenir l’entente dans l’action.

Le colloque s’ouvrit à Worms le Il septembre 1 sous la présidence de Jules Pflug, évoque de Naumbourg. La discussion devait s’engager, d’après le recez de Ratisbonne. sur la base de la Confession d’Augsbourg. lies la première séance, Mélanchthon s’emporta contre les catholiques et leurs abus, contre « les décrets impies du prétendu concile de Trente et le livre intitulé Intérim » . Les catholiques proposèrent vingt-trois arti disposés à peu près dans l’ordre de ÏAugnstana et dont on possède une liste, Index articulorum controversorum, écrite de la main même de Canisius. Epist., t. n. p. 7Î>5. Quand on en vint à la discussion, l’accord ne put se faire sur des principes communs, les théologiens luthériens n’acceptant pas le canon intégral des saintes Écritures, tel qu’il était en usage dans l’Église depuis mille ans, ni le consentement des Pères et de l’ancienne chrétienté comme règle d’interprétation en matière douteuse. Canisius parla le 10 et le 20 septembre, dans la cinquième et la sixième session ; il releva les écarts de Mélanchthon qui. sans tenir compte du programme tracé, s’était emporté en invectives contre P. catholique, puis rappelant que le colloque devait se faire sur la base de la Confession d’Augsbourg. il demanda qu’en face des graves divergences qui se manifestaient parmi les partisans de cet !, - Confession, on s’en tint au texte primitif de 1530, et il leur proposa de condamner les sectes qui professaient des doctrines opposées. Cette demande jeta dans le désarroi les théologiens protestants, divisés d’opinion sur des ; de première importance : ils se querellèrent, et la majorité, inspirée par Mélanchthon. finit par exclure du colloque ceux qui voulaient accéder à la proposition faite par Canisius et les catholiques. I désormais irrégulière, l’assemblée fut interrompue, puis dissoute le S décembre. Sur tonte cette question, TOir le rapport rédigé par Canisius et ses collègues le t ! décembre, la lettre écrite le même jour par le Bienheureux au P. Laynei et les Monumenta vormatt relatifs aux actes du colloque. Epist., t. II, p. 160, 171.

71 » 5 sq. ; cꝟ. 1°. Fornerus, ilistona îuictenm m’imita col-