Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 15.2.djvu/984

Cette page n’a pas encore été corrigée
3497
3498
WADDING — WALAFRID STRABON


1859 ; t. xxiv, Ancône, 1860 ; t. xxv, Rome, 1896 ; les t. xvii à xxv traitent de la période comprise entre 1540 et 1622. Une troisième édition, sous le titre Annales minorum seu Irium ordinum a S. Francisco institulorum, edilio terlia accuratissime auctior et emendatior ad exemplar edilionis P. J. M. Fonseca, a été entreprise depuis 1931 par les frères mineurs de Quaracchi (in-4°). Par ailleurs, le P. Chiappini a continué les Annales et publié les t. xxvi, 1933, et xxvii, 1934, qui embrassent les années 1623 à 1632. —

2. Scriptores ordinis minorum quibus accessit syllabus eorum qui ex eodem ordine pro fide Christi forliler occubuerunt, Rome, 1650, in-fol. ; Sbaralea a complété cet ouvrage : Supplementum et casligalio ad Scriptores trium Ord. S. Francisci a Waddingo aliisve descriplos cum adnotationibis ad syllabum martyrum eorumdem ordinum, etc., Rome, 1806, in-fol. ; Nardecchia a donné une nouvelle édition revue et complétée, 19061921, in-fol.

2° Écrits théologiques, philosophiques et divers. — 1. Immaculatæ conceptionis B. M. V. opuscula, Rome, 1655, in-8° ; Wadding estime que la mort corporelle de la Vierge Marie n’est pas en contradiction avec son immaculée conception. — 2. De Redemptione Deiparse semper virginis, Rome, 1656, in-8°. —

3. De Virginis baptismo, Rome, in-8°. — 4. Vita Joannis Duns Scoti, ordinis minorum, doctoris subtilis : accessit panegyricus œternæ mémorise et famæ f. Duns Scoti, 1644, in-12. Wadding avait précédemment publié les œuvres de Scot, Lyon, 1639. V. Ludovico Ciganotto, Saggi di critica interna sull’autenticità redazionale secondo l’edizione Waddinghiana del trattato de primo principio del B. Giovanni Duns Scot, Doltore sottile, Gemona, 1926, et Franz Pelster, Duns Scotus nach englischen Handschrijten, Inspruck, 1927.

— 5. Opuscula S. Francisci cum commentariis, Anvers, 1623, in-4°. — 6. Apologeticus de prætenso monachatu augustiniano S. Francisci in quo deleguntur et refelluntur varii errores ex hac una controversia exorti, Madrid, 1625. in-4° ; Lyon, 1641, in-8°. — 7. Commentaria ad vitam et opuscula S. Anselmi, episcopi Lucensis, Home, 1657, in-4°. — 8. De hebraicæ linguæ origine, prsEStantia et utilitate opusculum, appendice à l’édition qu’il donna des Concordanliæ Bibliorum hebraicæ de Calasio, Rome, 1621, in-fol. ; etc.

La bibliographie consacrée à Wadding est trop importante pour être donnée ici complètement. On consultera utilement : Casolini, Luca Wadding, l’annalista dei Francescani, Quaracchi, 1936 ; les nombreux articles publiés dans Archivo ibero-americano, Archivum franciscamim historicum ; les travaux du P. ScarainuLLi ; Harold, Fr. Lucte Wadding, annalium minorum authoris, vita, Home, 1662 ; Holzapfel, Geschichte des Franzlskanerorderu, Fribourg, 1909, p. 580 M}. ; Catholic encyclopedia, t. xv, p. 521-521 (excellent travail i ; Dutionary nf national bio graphg, t. xx, p. 407-408 ; Lexikon liir Théologie und Kirche (Buchbcrger), t. x, p. 708-709 ; Uantes, Dictionnaire biographique et bibliographique, p. 1049 ; Serafeum, 1854, p. 49-55 ; Brunet, Manuel du libraire, t. v, roi. 1395-1398 ;

Hurter, Nomenclator, : i° éd., t. iii, col. 902-901 ; et les ouvrages cités au cours de Tarticle.

J. Mercier.


WADDING (ou GODINEZ) Michel, jésuite, auteur spirituel (xvii" s.). — Né en 1591 à Waterford, en Irlande, il étudia pendant deux ans au séminaire irlandais de Salamanque, puis entra en 1609 au noviciat de Vlllagarcia. Deux de ses frères devinrent également jésuites : Luc, professeur de théologie à Salamanque, auteur de plusieurs traités inédits de

théologie (cf. Sommervogel, t. viii, col. 926) et Pierre (voir la notice suivante). Il était cousin du célèbre franciscain LUC Wadding, auteur des Annules minorum (voir d-deMUS), dont un frère, Ambroise. devint jésuite et professeur de philosophie a Dillingen.

DICT. III I II F loi, . CATHOL.

Après onze mois de noviciat, Michel fut envoyé au Mexique, où il prit le nom de Godillez, sous lequel il est connu. Il travailla avec grand succès à l’évangélisation de diverses tribus indiennes et réussit à convertir la tribu des Rasiroas. Plus tard, il fut professeur de philosophie et de théologie à Mexico, puis recteur de divers collèges ; il mourut saintement à Mexico, le 12 décembre 1644.

Godinez est connu surtout par un traité remarquable de théologie spirituelle, édité seulement près de quarante ans après sa mort : Practica de la theologia mistica, Puebla, 1681, in-8°, Séville, 1582, nombreuses rééditions. Le P. Emmanuel Ignace de la Reguera le publia en traduction latine, avec un commentaire copieux et célèbre : Praxis theologiie mysticæ, opus selectum P. M. Godinez… latine redditum et plenis commentariis lum spéculative quam practice illustratum, 2 vol. in-fol., Rome, 1740. De cet ouvrage, le P. Watrigant, S. J., a extrait et publié à part la traduction latine du traité de Godinez : Praxis theologiæ mysticæ, Paris, 1921. Une traduction italienne parut à Venise, en 1-738. L’ouvrage, fruit de l’expérience spirituelle de l’auteur autant que de ses études, traite de façon succincte de l’oraison et de la mortification, de l’oraison affective et d’union, de la désolation spirituelle, des diverses sortes de contemplation mystique, de la nature et de la grâce, de la direction spirituelle, du discernement des esprits, des révélations et ravissements, du gouvernement religieux. — Reguera attribue au P. Godinez une Vie de la Vén. Marie de Jésus, religieuse franciscaine de Puebla dont il avait été directeur spirituel ; en réalité, il s’agit, semble-t-il, de notes manuscrites qui n’ont jamais été publiées, cf. Eug. de Uriarte, S. J., Catalogo razionado de obras anonimas y seudonimas de autores de la Compania de Jésus…, t. iii, 1906, n. 4568.

Sommervogel, Bibl. de la Comp. de Jésus, t. xi, col. 15211522 ; notice biographique en tête de l’ouvrage du P. Reguera, reproduite dans l’édition du P. Watrigant ; Alegre, Ilistoria de la Comp. li Jésus in Sueva Espanu, t. iii, p. 122 sq., 217 ; Catholic Encyclopedia, New-York, t. xv, p. 524-525.

J.-P. GRAUSEM.


WADDING Pierre, jésuite irlandais, frère du précédent. — Né en 1583, à Waterford, il entra en 1601 au noviciat de Tournai, enseigna les bellestettres et la philosophie, puis pendant seize ans la théologie à Louvain et à Prague. Il fut pendant treize ans chancelier de l’université de Prague. En 1641, il devint le premier titulaire de la nouvelle chaire de droit canonique à l’université de Gratz ; il mourut dans cette ville en 1644. -- Outre trois courtes thèses théologiques défendues en discussion publique et quelques autres opuscules, dont plusieurs anonymes ou pseudonymes, il publia : Traclalus de incarnationr, Anvers, 1633, in-4°, opns nirum dit Hurler ; Traclatus de conlraclibus in génère et in specie, Gratz, 1644, Munich, 1070, in-4°.

Sommervogel, liibl. de la Comp. de JéSUS, t. iii, col. 928931 ; Hurter, Xomenrlatar, .’éd., t. m. Col. 901.

J.-P. Grausem.


WALAFRID STRABON, écrivain de la renaissance carolingienne (808-849). I. Vie. IL Le problème de la Glossa ordinaria. III. Œuvres.

I. Vie.

Walafrid. surnommé Strabus ou Slrabo. le Louche, naquit en 808 ou 8119. La première partie de sa vie se passa à l’abbaye de Reichenau sous l’autorité de l’abbé Ilallo. Entre 826 et 829. il est a l’ulda disciple de Haban Maur. Recommandé par Ililduin à Louis le Pieux, il devient en 829 le précepteur du jeune Charles, fils de Louis et de Judith. En 838, l’empereur le nomme abbé de Reichenau. Apres la mort de Louis, il connut des années difficiles :

W

lin.