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TRINITÉ. LA THÉOLOGIE LATINE

p. 130 sq. ; A. d’Alès, La théologie de saint Hippolyte, Paris, 1906 ; A. Domini, Ippolilo di Roma, Rome, 1925 ; B. Capelle, Le Logos Fils de Dieu dans la théologie d’Hippolyte, dans Rech. de théol. anc. et médiév., t. ix, 1937, p. 109 sq. ; A. d’Alès, Novatien, Paris, 1924 ; A. d’Alès, La théologie de saint Cyprien, Paris, 1924 ; J. Patrik, Clemens of Alexandria, Londres, 1914 ; Ch. Bigg, The Christian Platonists of Alexandria, 2’éd., Oxford, 1913 ; J. Frangoulis, Der Begriff des Geistes bei Clemens Alexandrinus, Leipzig, 1936 ; C. Mondésert, Le symbolisme chez Clément d’Alexandrie, dans Rech. de science rel., 1936, p. 158 sq. ; J.Lebreton, La théorie de la connaissance religieuse chez Clément d’Alexandrie, ibid., 1928, p. 457 sq. ; E. Denis, La philosophie d’Origène, Paris, 1887 ; E. de Faye, Origène, sa vie, son œuvre, sa pensée, Paris, 1923-1928 ; R. Cadiou, Introduction au système d’Origène, Paris, 1932 ; La jeunesse d’Origène, Paris, 1936 ; H. Koch, Pronoia und Paideusis. Studien über Origenes und sein Verhàltnis aussi Platonismus, Leipzig, 1932 ; J. Lebreton, Les degrés de la connaissance religieuse d’après Origène, dans Rech. de science rel., 1922, p. 165 sq. ; J. Maydieu, La procession du Logos d’après le commentaire d’Origène sur l’Évangile de saint Jean, dans Bulletin de litt. eccl., 1934, p. 3 sq., 49 sq. ; Lowry, Origenes as trinitarian, dans Journal of théol. Studies, 1936, p. 225 sq. ; H. von Balthasar, Le mystérion d’Origène, dans Rech. de science rel., 1936, p. 513 sq., 1937, p. 38 sq. ; A. Lieske. Die Théologie der Logosmystik bei Origenes, Munster, 1938 ; C.-L. Feltoe, The lesters and other semains of S. Dionysius of Alexandria, Cambridge, 1904 ; L.-B. Radford, Three teachers of Alexandria, Theognostus, Pierius and Peter, Cambridge, 1938 ; J. Froidevaux, Le symbole de saint Grégoire le Thaumaturge, dans Rech. de science rel., 1929, p. 193 sq. ; J.Farges, Les idées morales et religieuses de saint Méthode d’Olympe, Paris, 1929 ; F. Loofs, Paulus von Samosata, Leipzig, 1924 ; G. Bardy, Paul de Samosate, 2e  éd., Louvain, 1929.

VI. L’arianisme ; saint Athanase, saint Hilaire.

G. Bardy, Recherches sur saint Lucien d’Antioche et son école, Paris, 1936 ; M. Weis, Die Stellung des Eusebius von Cæsarea un arianischen Streit, Fribourg, 1920 ; H. Berkof, Die Theologie des Eusebius von Cæsarea, Amsterdam, 1939 ; R. Arnou, Arius et la doctrine des relations trinitaires, dans Gregorianum, 1933, p. 269 sq. ; A. Lichtcasteln, Eusebius von Nikomedien, 1903 ; R.-V. Sellers, Eustathius of Antiochien and his place in the early Christian doctrine, Cambridge, 1928 ; M. Pouchet, Marcel d’Ancyre, Rome, 1935 ; A. d’Alès, Le dogme de Nicée, Paris, 1926 ; Th. Schermann, Die Gottheit des hl. Geistes nach den griechischen Vätern des IV. Jahrhunderts, Fribourg, 1901 ; L. Atzberger, Die Logoslehre des hl. Athanasius, Munich, 1880 ; E. Weigl, Untersuchungen au Christologie des hl. Athanasius, Paderborn, 1914 ; Ch. Hauret, Comment le défenseur de Nicée a-t-il compris le dogme de Nicée ? Bruges, 1936 ; J.Leipoldt, Didimus der Blinde von Alexandrien, Leipzig, 1905 ; G. Bardy, Didyme l’aveugle, Paris, 1910 ; B. Dietoche, L’héritage littéraire de Didyme l’Aveugle, dans Les sciences philos, et théol., t. ii, 1941-1942, p. 380-414 ; J, Lebon, La position de saint Cyrille de Jérusalem dans les luttes provoquées par l’arianisme, dans Revue d’hist. eccl., 1924, p. 181 sq., 357 sq. ; B. Niederberger, Die Logoslehre des hl. Cyrillus, Wurzbourg, 1923 ; A. Beck, Die Trinitätslehre der hl. Hilarius, Mayence, 1903.

VII. Les Cappadociens.

J. Gummerus, Die homöusianische Partei, 1900 ; F. Nager, Die Trinitätslehre der hl. Basillus, Paderborn, 1912 ; P, Grandstre, Nature et hypostases divines dans saint Basile, dans Rech. de science rel., 1923, p. 130 sq. ; F. Diokamp, Die Gotleslehre des hl. Gregorius von Nyssa, Munster, 1896 ; J, Bayer, Gregor’s von Nyssa Gottesbegriff, Giessen, 1935 ; G. Isayc, L’unité de l’opération divine dans les écrits trinitaires de saint Grégoire de Nysse, dans Rech. de science rel., 1937, p, 122 sq. ; S. Gonzalez, La formula μία οὐσία, τρεῖς ὑποστάσεις en son Gregorio di Nisa, dans Analecta Gregoriana, t. xxi, Rome, 1939 ; M. Gomes di Castro, Die Trinitätslehre des hl. Gregors von Nyssa, Fribourg, 1938 ; K. Holl, Amphilochius von Ikonium und seine Verhältnisse zu den grossen Kappadoziern, Tubingue, 1204.

VIII. Saint Augustin.

E. Benz, Marius Victorinus und die Entwickelung der abendländichen Willensmetaphysik, Stuttgart, 1932 ; P. Henry, Plotin et l’Occident, Louvain, 1934 ; F.-H. Dudden, S. Ambrosius of Mailand and his times, Oxford, 1935 ; M. Schmaus, Die psychologishe Trinitätshlche des hl. Angustinus, Munster, 1927 ; Et. Gilson, Introduction à l’étude de saint Augustin, Paris, 1939 ; M. Grabmaan, Die Grundgedanken des hl. Augustinus über Seele und Gott, Cologne, 1929 ; L. Legrand, La notion philosophique de la Trinité chez saint Augustin, Paris, 1931 ; A. d’Alès, De incomprehensibili, dans Rech. de science rel., 1933, p. 306-320 ; F. Cavallera, Les premières formules trinitaires de saint Augustin, dans Bullet. de litter. ecclés., 1930, p. 97-123 ; de même, La doctrine de saint Augustin sur l’Esprit-Saint, dans Rech. de théol. anc. et méd., 1930, p. 365-389 ; 1931, p. 5-29.

VIII. La fin de l’âge patristique.

J. Bilz, Die Trinitätslehre des hl. Joannes von Damaskus, Paderborn, 1909 ; K. Bruder, Die philosophischen Elemente in den Opuscula sacra des Boethius, Leipzig, 1928 ; V. Schurt, Die Trinitälslehre des Boethius un Lichte der scythischen Kontroversen, Paderborn, 1935.

G. Bardy.



II. LA THÉOLOGIE LATINE DU VIe AU XXe SIÈCLE.

La théologie de la Trinité a déjà été étudiée sous divers aspects, chez les théologiens latins. Voir
Abstraits (Termes), t. i, col. 283-284 ; Ad intra, Ad extra, ibid., col. 398 ;
Appropriations aux personnes de la Trinité, ibid., col. 1708 sq. ;
Circumincession, t. ii, col. 2527 sq. ;
Consubstantiel, t. iii, col. 1604 sq. ;
Esprit-Saint, t. v, col. 759761 ;
Esprit-Saint (La procession de l'), ibid., col. 809812 ; 814-819, avec la bibliographie, col. 824-829 ;
Filioque, ibid., col. 2309 sq. ;
Fils de Dieu, ibid, col. 2467-2476 ;
Hypostase, t. vii, col. 407-437 ;
Noms divins, t. xi, col. 790-793 ;
Notion, ibid., col. 802-805 ;
Père, t. xii, col. 1188-1192 ;
Processions divines, t.xii, col. 645 sq. ;
Relations divines, ibid., col. 2135 sq. ;
sans compter les nombreuses monographies d’auteurs, d’hérésies ou d’écoles dont on trouve des échos dans l’étude précédente et dans la présente étude.

Les problèmes trinitaires seront rappelés ici, autant que possible, suivant leur enchaînement historique. La troisième et la quatrième partie cependant seront parallèles, l’une se référant aux erreurs, l’autre à la doctrine catholique.
I. De Boèce au IVe concile du Latran.
II. La grande scolastique et les controverses aboutissant au concile de Florence (col. 1730).
III. La crise protestante et ses répercussions dans la théologie catholique : concile du Vatican et encyclique Pascendi (col. 1766).
IV. Synthèse théologique de la Renaissance à nos jours (col. 1802).
V. Appendice : le culte de la Trinité (col. 1824).

I. De Boèce au IVe concile du Latran.

I. DE BOÈCE A LA FIN DE L’ÉPOQUE CAROLINGIENNE.

Boèce est le père de la scolastique. Ses cinq opuscules théologiques montrent bien comment la foi peut utiliser la raison dans l’exposé du dogme. Son influence fut considérable. Voir Scolastique, t. xiv, col. 1695-1696. Sans doute, la croyance chrétienne à la Trinité était depuis longtemps fixée, jusque dans les formules dogmatiques ; mais, pour réprimer les derniers sursauts de l’hérésie ou satisfaire la curiosité des penseurs, l’Église fut amenée à plusieurs reprises, à y apporter d’ultimes précisions.

Le dogme trinitaire avant l’époque carolingienne.

1. Les Pères.

a) Du vie au ixe siècle, les Pères sont, assez sobres sur le problème trinitaire. On peut cependant citer, à propos de l’affaire des Trois-Chapitres, Facundus d’Hermiane, Epistola catholiese fidei in defensione trium capitulorum, P. L., t. 1.xvii, col. 807 sq. ; ou encore Fulgence Ferrand, dans sa correspondance, Epist., iii, iv, v, ibid., col. 889, 908, 910. Cassiodore, à maintes reprises et parfois en quelques mots, souligne la foi catholique en la Trinité dans son commentaire sur le psautier, præfatio, c. xvii, P, L. t. lxx, col. 23 ; ps. ii, 17, col. 39 AB. ; ps. v, 2, 54 B ; ps. xvii. 33, col. 135D ; ps. xxix, 8, col. 201 BC ; ps. l. 13, col. 366 D-367 D (exposé assez complet avec. rappel de l’image augustinienne de la Trinité dans l’âme : substance, intelligence, vie) ; ps. lxxx, 14, col. 592 A ; ps. xi, 6, col. 98 CD (circumincession) ;