Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 15.2.djvu/738

Cette page n’a pas encore été corrigée
3005
3006
VIGILE (pape ; — VIGILK DE THAPSE


pontij. Rom., 2e éd., t. I, p. 117 sq. (texte de la plupart des lettres dans P. L., t. lxix, col. 15-178) ; Liber pontificaiis, éd. Duchesne, t. I. p. cclhi sq., 281, 292, 296-302 ; Libératus, Breoiarium, c. xxii ; Victor de Tunnunum, Chronique, ad an. 543 sq. ; le comte Marcellin et son continuateur, ad an. 536 sq. ; Procope, Bell, goth., 1, 25, et Historia arcana, i, éd. Dindorf, p. 13, 16 ; actes du Ve concile dans Mansi, Concilia, t. IX (ne pas oublier que ces actes ont une double rédaction, qui ne se retrouve pas dans les anciennes collections conciliaires ; la rédaction longue est la’seule authentique) ; Pelage I er, In defensionem Irium capitulorum, publié par R. Devreesse dans Studie Testi, cf. ici art. Pelage I er, t.xii, col. 669.

II. Travaux.

Sur les conciles de Boniface II, voir’Hefele-Leclercq, Hist. des conciles, t. n b, p. 1116 ; sur l’action d’Agapet à Constantinople, ibid., p. 1142 sq. Voir A. K.iiger, art. Vigilius, dans Protest. Realenzgelopàdie, t. xx, p. 633-640 ; II. Leclercq dans Ilisl. des conciles, t. m ii, p. 1 sq. ; Bréhier, dans Fliche-Martin, Hist. de l’Église, t. iv, p. 457, qui donnent tous trois une bibliographie plus ou moins complète. — Parmi les travaux anciens, retenir au moins : Noris, Dissertatio liistoriea de synodo V’(dans Opéra, t. i, p. 550-820) ; J. Garnier, S. J., Dissertatio de V" synodo (dans P. L., t. i.xviii, col. 10511096), réplique à Noris ; la même dissertation remaniée est reprise dans V Auclarium operum Theodoreti (cf. P. G., t. i.xxxiv, col. 155-548) ; les frères Ballerini, Defensio dissertationis Norisianæ adversus disserlationem P. Garnerii (dans Noris, Opéra, t. iv, col. 945) ; C. W. F. Walch, Ketzerhistorie, t. viii ; P. de Marca, De igilii dccreto pro confirmalione V* synodi (reproduit dans Mansi, Conc, t. ix, col. 119-432) ; B. Coustant, De Vigilii papie gestis apologetica et historica dissertatio (reproduite dans Pitra, Analecla novissima, t. i, p. 370-461).

Parmi les travaux récents, l’essentiel reste toujours celui de L. Duchesne, Vigile et Pelage, dans Revue des questions historiques, t. xxxvi, 1884 ; les positions de Duchesne, attaquées par dom Chamard, ibid., t. xxxvii, 1885, p. 540-578, sont défendues par leur auteur, ibid, , p. 579-593 ; le tout est repris plus ou moins intégralement dans L’Église au VIe siècle, ci. surtout p. 151 sq. (accession de Vigile), p. 173 sq. (affaire des Trois-Chapitres) ; on a signalé, à l’art. SlLVÈRE, le travail de I’. Ilildebrand, Die Absetzung des Papstes Siluerius, dans Ilistorisches Jahrbuch, t. xlii, 1922, p. 213-219 ; ses conclusions, moins défavorables que de coutume à Vigile, pour ce qui est de la déposition de Silvèrc, ont été discutées par E. Caspar, Gesch. des Papstturns, t. ii, qui accepte les conclusions généVales de Duchesne.

On pourrait se faire une idée de la lamentable apologétique à laquelle a donné lieu l’histoire de Vigile dans Vincenzi, Vigilii pont. Rom. triumphus in synodo wcumenica V* (au t. îv de l’ouvrage intitulé : In S. Gregorii Nysseni et Origenis scripta nova recensio, Rome, 1865) ; cette apologétique a inspiré quelques-uns des orateurs de la majorité au concile du Vatican.

Ê. Amann.


VIGILE DE THAPSE, évêque de celle ville de Byzacène à la fin du Ve siècle. — De la vie de Vigile de Thapse, nous ne connaissons qu’un détail, c’est qu’il prit part, le Ie’février 484, ù la grande conférence des évêques catholiques convoquée à Cartbage par le roi arien Hunéric. À ce moment, il devait être évêque depuis peu de temps, car la Notitia provinciarum et civitatum Africse, établie à ce momentla, le cite le dernier parmi les 109 évêques de Byzacène. Deux écrivains du ix* 1 siècle, Théodulfe d’Orléans († 821) et Énée « le Paris († 878) citent un iiassage de son livre Contra Eulychianistas en remarquant que ici ouvrage a été composé à Constantinople. Théodulfe, /)’Spirilu Sancto, P. L., t. cv, col. 273 ; I I.iber adv. grsecos, P. L., t. cxxi, col. 717. l.a

chose est vraisemblable, mais « m voudrait savoir "ii les deux écrivains ont trouvé ce renseignement et s’ils n’ont pas confondu l’évêque africain Vigile avec I’- pape du même nom dont le séjour dans la ville Impériale < - attesté par ailleurs. En définitive. Vigile de Thapse ne nous est vraiment connu que par ses livres. Celles ci sont d’ailleurs nombreuses. 1° Contra Eulychelen, P. L., t. lxii, col. 95-154. —

Cet ouvrage attribué par les manuscrits à Vigile de Thapse comprend cinq livres. Les trois premiers sont consacrés à la réfutation de l’eutychianisme, mais ils combattent en même temps le nestorianisme et ils s’efforcent de prouver que l’orthodoxie catholique tient le juste milieu entre les deux erreurs opposées, celle de la dualité des personnes et celle de l’unité de nature dans le Christ. Les deux derniers livres qui portent des titres particuliers : Defensio epistolæ S. Leonis papæ ad Flavianum Conslantinopolitanum et : Defensio decreti synodi Chalcedonensis constituent une sorte d’appendice. Ils se donnent comme écrits à la demande des frères, pour répondre aux accusations d’un anonyme contre le tome de Léon et le décret de Chalcédoine ; mais leur appartenance à l’ouvrage est d’autant plus certaine qu’ils sont annoncés expressément au t. III, 13. L’occasion du Contra Eylycheten est un grand péril couru par la foi de nombreuses Églises orientales : l’évêque africain se sent obligé d’intervenir et il écrit volontairement dans une langue assez simple et assez dépouillée d’ornements pour qu’il ne soit pas nécessaire de traduire son écrit en grec. I, 15. Ce n’est pas à dire que la rhétorique soit complètement absente de l’ouvrage. Vigile se vante un peu lorsqu’il cherche à se faire passer pour plus ignorant qu’il ne l’est. La manière dont il se dit renseigné sur les événements d’Orient, comperimus,

I, 1, laisse entendre qu’il a écrit en Afrique, sans doute aux environs de 480, peut-être plus tard.

2° Contra arianos, sabellianos et photinianos dialogus, Athanasio, Ario, Pholino et Probo jadice interloculoribus, P. L., t. lxii, col. 179-238. — Cet ouvrage est mentionné dans le dernier livre contre Eutychès. Il lui est donc antérieur. Comme le titre l’indique, il a la forme d’un dialogue. Ce dialogue lui-même comporte trois livres : au 1. I er, Photin, Arius et Athanase commencent par combattre leur commun adversaire Sabellius ; puis Arius et Athanase luttent ensemble contre Photin, si bien que Sabellius et Photin se trouvent exclus du tournoi. Dans le t. II, la lutte est circonscrite entre Athanase et Arius. Dans le t. III, le juge Probus prononce sa sentence et donne le prix à Athanase qui a défendu l’orthodoxie. L’ouvrage est composé avec art et en même temps avec une réelle connaissance des problèmes soulevés.

Adversus Maribadum.

Dans le Dialogue, 11, 45,

Vigile s’exprime ainsi : In libro (/lient adversus Maribadum. nefandm hæreseos vestrw diaconum, edidimus, plenissimo constat expressum, de quo mine in hoc loco perpauca interseruimus. Maribadus peut être identifié avec la plus haute vraisemblance au diacre arien Marivadus dont parle Victor de Vite, Hist. persecut. a/ric. prov., i, 48, et qu’il présente comme entré très avant dans la confiance de Hunéric. Mais l’ouvrage dirigé contre lui est perdu. Au xvii<e siècle, Chilllet a proposé « l’identifier VAdversus Maribadum de Vigile à un Contra Varimadum arianum, édité en 1528 par Sichard, sous le nom de Idacius Clams Ilispanus, P. L., t. i.mi. col. 351-131. Cette identification ne saurait cire retenue : d’abord la citation que donne’igile de son ouvrage ne se retrouve pas dans le livre d’Idacius Clarus ; puis il est très vraisemblable que le livre en question a été composé par l’évêque Itacius Clarus d’OsSonuba an iv siècle.

4° Contra Palladium. Dans le même Dialogue,

II. 5fl, P. L., t. i.xii. col. 2.’ld, Vigile écrit : Contra quem (Ambrostum) Palladius Arianus… episcopus quædam credidit conscribenda eut uno fam respondi libella. Le libellas dont il esi ici question est également perdu. L’ouvrage édité par Chilllet sous le