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VERTU. ENSEIGNEMENT DE L’ECRITURE

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t. xi, col. 1412 et Luxe, t. ix, col. 1337-1338 ;
Justice (pratique générale des vertus), t. iii, col. 1875-1876 ;
Justice, t. viii, col. 2016 et surtout Justification, col. 2043-2077 ;
Miséricorde (de l’homme), t. iv, col. 1131 ;
Obéissance, t. IV, col. 1720 ;
Enfants, t. v, col. 26 ; cf. Loi, t. ix, col. 888-889 (voir aussi t. i, col. 295 et 903) et Décalogue, t. iv, col. 170 ;
Patience, t. iv, col. 2180 ; Patience, t. xi, col. 2219 ;
Pénitence, t. v, col. 37-39 ; Pénitence, t.xii, col. 724-729 ; cf. Contrition, t. iii, col. 1672 et Ascétisme, t. i, col. 2057 ;
Prudence, t. v, col. 803 ;
Reconnaissance, ibid., col. 1006 ;
Renoncement, ibid., col. 1045 ;
Sagesse, ibid., col. 1349 ;
Simplicité, ibid., col. 1746. Voir aussi Morale, t. x, col. 2424-2430 ;
Persévérance, t.xii, col. 1256-1261 ;
Religion ( Vertu de), t. xiii, col. 2183-2184 et Sainteté, t. xiv, col. 842-843, 860.

1. L’Ancien Testament.

En se reportant à ces différents articles, on constatera que les vertus, précisément parce qu’elles n’ont eu leur plein épanouissement que dans le christianisme, ont été décrites et enseignées principalement dans le N. T.

Il ne faudrait pas cependant croire que l’A. T. les ait ignorées. Dans l’analyse faite ici de certains livres, on a pu voir que l’idée des vertus à pratiquer, de la sainteté intérieure à réaliser, n’en était pas toujours absente. En suivant l’ordre de la Vulgate, on se reportera principalement à Genèse, t. vi, col. 12041206 ; Exode, t. v, col. 1760 ; Lévitique, t. ix (Loi de sainteté, col. 466 sq. ; Doctrine de la sainteté, col. 490493) ; Deutéronome, t. iv, col. 662-663 (Obéissance). Kn insistant sur le culte extérieur et les sacrifices, les livres des Rois, t. xiii, col. 2801, 2841, indiquent ce que pouvait être, chez les Juifs, la vertu de religion. Esdras et Néhémie, t. v, col. 550-551, enseignent la fidélité, le culte de la Loi, le règne de la justice. Le livre de Tobie est un éloge vivant de la charité envers le prochain, de la piété envers Dieu, de la soumission aux desseins de la Providence (voir la belle prière de Tobie, iii, 1-6, 12-23) et même de la continence (vm, 4-5). Cf. Tobie, t. xv, col. 1173 sq. Le livre de Judith, t. viii, col. 1716-1717, comporte un aperçu de toute l’éthique juive ; cf. Machabées (Livres des), t. ix, col. 1490. Dans les parties deutérocanoniques d’Esther, on relèvera les sentiments d’admirable soumission et de confiance en Dieu dont témoignent Mardochée et Esther dans leur prière, vm, 9-17 ; xiv, 3-19. Job, t. viii, col. 1475-1478, a des vues profondes sur Dieu et l’ordre moral. On trouve dans les psaumes, t. xiii. col. 1128-1143, tout un programme de vie religieuse et morale ; cf. Dict. de lu liible, art. Psaumes, t. v, col. 820 (psaumes moraux) et surtout Dict. apol., art. Psaumes, I. iv. col. 193 (vertus individuelles et sociales). Des enseignements moraux assez développés se lisent dans les PROVERBES, t. XIII, col. 929-931 ; et l’EcCLEsiasii. . malgré son pessimisme apparent, n’en est pas dépourvu, t. IV, col. 2023. Sur les exhortations de (.’Ecclésiastique à la vertu et au devoir, voir t. iv, col. 2052. En prophétisant le royaume messianique, [saie émel d’opportunes considérations sur les vertus qu’il comporte, t. viii, col. 64-66. JÉRÉmii. insiste sur le devoir du culte et de l’obéissance, t. m. col. 87 1 877, et ÉzÉCHIBL, sur la nécessité de la justice, t. v, col. 2040. Les petits prophètes flétrissent les désordres dans la vie morale ; cf. Osée, t. xi, col. 1646 ; Amos, t. i. col. 1117-1118 ; Mai.a< un, t. ix, col. 1749-1750 ; Nahum, t. xi. col. 13 ; MlCHBE, I. x, col. 1651 sq. JoN s enseigne la pénitence, t. VIII, col. 1 197 1 198 el SOPHONIB reeommande l’humilité pour restaurer Israël, t. xiv. col. 2378. Voii aussi Judaïsme, t. m. col. 1627-1628.

2. Le Nouveau Testament, ("est surtout ici que la notion chrétienne’le la vertu apparaît avec tout ce qu’elle Comporte de dispositions morales, complétant ainsi et corrigeant la notion souvent extérieure et juridique qu’en avait laissée l’Ancien Testament.

Il suffirait de rappeler le sermon sur la montagne, Matth., v-vn, avec les béatitudes, v, 12 sq. ; cf. Luc, vi, 20-23 ; les compléments qu’apporte à la Loi ancienne la Loi nouvelle. Matth., v, 17-48 ; cf. Luc, vi, 24-45 ; l’indication des vices à fuir dans la vie chrétienne, Matth., vi, 1-vii, 6 ; des vertus à pratiquer, ibid., vii, 7-20. Mais tout l’évangile est rempli d’exhortations à la vertu proprement dite : la pénitence avec les fruits du repentir, Matth., iii, 1-6 ; Marc, vi, 12 ; Luc, iii, 8 ; la fidélité à la parole donnée et la véracité, Matth., v, 33-37 ; le renoncement et l’amour de la mortification, Matth., xvi, 24-25 ; cf. xix, 16-29 ; Marc, ix, 34 ; Luc, ix, 47-48 ; l’humilité, Matth., xviii, 1-6 ; cf. xxiii, 1-12 ; Marc, ix, 34 ; Luc, ix, 47-48 ; la vigilance et la prière, Matth., xxvi, 41 ;. Marc, xiv, 38 ; la miséricorde, plus encore que le sacrifice, Matth., ix, 13 ; la foi, Matth., viii, 5-13 ; cf. xxi, 21-22 ; Marc, xvi, 16 ; l’amour de Dieu et du prochain, Matth., xxii, 34-40 ; Marc, xii, 29-31, etc. Voir ici les art. Matthieu (Saint), t. x, col. 367 ; Marc (Saint), t. ix, col. 1955-1956 ; Luc (Saint), t. ix, col. 997-999.

L’enseignement des apôtres est conforme à celui de l’Évangile. Le grand précepte de l’amour que saint Jean a fortement souligné dans son évangile, xv, 12-27, et qui doit aboutir à la sanctification des hommes, xvii, 9-26, se retrouve dans les épîtres johanniques, I Joa., iv, 7-21 ; cf. II Joa., 6, avec la vertu de foi comme racine de la charité, I Joa., v, 1-5. Voir Jean (Saint), t. viii, col. 574-578, 591. — Les Actes montrent la première communauté chrétienne pratiquant la vertu de la charité et l’entr’aide fraternelle, iv, 32-35. Voir ici t. i, col. 351-352, cf. Jacquier, Les Actes des Apôtres, Paris, 1926, p. cevi sq. — Saint Pierre exhorte à la pénitence, AcL, ii, 38 j m, 19-20 ; à l’obéissance à Dieu de préférence aux hommes, AcL, IV, 19-20 ; v, 20 ; à l’obéissance aux autorités légitimes. I Pet., ii, 13-25 ; v, 5. Sa première épître préconise la foi, l’espérance, l’amour fraternel, i, 21-23, cf. iv, 8, la véracité et la loyauté, n ; la prudence et la sobriété, iv, 7. Elle recommande aux épouâes la soumission à leurs maris, la chasteté, la modestie, m. 1, à tous, les soucis de la plus grande charité fraternelle, iii, 12. Voir Pierre (saint), t.xii, col. 1773-1774 (les vertus chrétiennes). La seconde épître débute par un pressant appel à la pratique des vertus, i, 5-11. — Saint Jacques écrit une instruction pratique sur quelques devoirs de la vie chrétienne : aux judéo-chrétiens, il rappelle comment la foi ne saurait exclure la pratique des autres vertus, dont les œuvres ont leur place marquée dans l’économie du salut, ii, 14-26. Humilité, charité, patience, détachement des biens du monde, telles sont les vertus auxquelles l’auteur de l’épître convie ses destinataires, v, 1-11. Voir ici L viii, col. 279-281.

L’enseignement de saint Paul est plus complet. Un certain nombre de ses épîtres ont une partie morale consacrée a l’éloge des vertus chrétiennes. Rom., xii, 1-xv, 13 ; Gal., v. ivi, 18 ; Eph., iv, 1-vi. 9 ; Col., m. l-iv, 6 ; I Thess., iv. i-v. 22. Les épîtres pastorales ne sont, au fond, qu’une exhortation adressée : ’i Tiniothée et à l’ite, relativement aUX vertus qu’ils doivent pratiquer dans leur charge. On notera surtout rémunérai ion de I Tim.. VI, 11-12 el la recommandation faite à Timothée, il

Tim., i. 7. de se laisser diriger par i un esprit de force, d’amour et de modérai ion. Après avoir rappelé a file les qualités « le l’évéque, lit.. I, 6-9, saint Paul lui énumère les vertus dont il doit prêcher

la pratique aux différentes classes de la commu

naulé. ii, 2 10.